Etonnant discours

Je vous laisse deviner le nom de l'auteur de ces phrases...

"Les finances publiques doivent être saines
Le budget doit être équilibré
La dette publique doit être réduite
L’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée et l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome tombe en faillite.
La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique. "


Sans nul doute d'un Italien partisan de Berlusconi... et bien NON ! à vous de jouer...

Cicéron, c'est Poincaré, et dire que c'est Giscard qui a autorisé le déficit permanent...
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20101001trib000554871/a-l-origine-du-deficit-a-3-du-pib-une-invention-100-francaise.html

Et une petite analyse de tout cela
http://empireromaineuropeen.over-blog.org/m/article-71993609.html

C'est aussi Giscard avec Barre comme premier ministre qui a présenté les derniers budgets équilibrés...

Les successeurs prompts à "détricoter" (j'cause à la mode) ce qui se faisaient à l'époque ne se sont pas empressés de revenir à l'équilibre.

Maintenant point évident que tout économiste débutant connaît : Lorsque l'on veut parler un peu sérieusement d'économie et non gesticuler de manière partisane, il convient de différencier un déficit passager correspondant à des impondérables économiques extérieurs ou creusé pour créer des structures pérennes et le déficit permanent qui sert à boucher les trous d'une gestion erratique défaillante à laquelle on ne sait ou on ne veut pas renoncer.

Actuellement le pays est comme un sac de patates usé ... on répare d'un coté et c'est l'autre qui s'effiloche.
Il n'y a plus beaucoup de matière pour constituer le sac mais comme le stock de patates diminue tout est raccord.
Le problème étant résolu lorsque les patates ayant été mangées il ne reste plus rien à transporter... exit le sac.

Pas grave on est au pouvoir, on se bat pour y rester ou pour y arriver et on en profite... après moi le déluge !

Car de toute évidence Sarkozy n'a pas creusé le déficit de 600 milliards,... Vidant le sac de patates.

La litote sur Giscard dernier à avoir géré un budget équilibré 'aussi' est un bel aveu. Merci.

Libellule a écrit:

Car de toute évidence Sarkozy n'a pas creusé le déficit de 600 milliards,...

et alors ? vous croyez que je suis "sarko adict" ? contrairement à une grande partie des intervenants je ne suis ni carté ni inféodé à un parti.
Surtout je ne suis candidat à rien et je ne roule pour personne !

Maintenant puisque vous évoquez le passif de sarko, en étant curieux on peut aussi s'interroger sur la manière dont aurait été traitées les questions financières ou même les dossiers internationaux si l' actuelle majorité avait eu à gérer le gros de la crise lorsqu'elle nous est tombée sur la courge...

Depuis Giscard nous avons eu quelques ministres des finances de gauche de droite et de cohabitation... résultat des courses ? déficit permanent. balle au centre !

ce qui explique mon refus d'être classé dans un parti politique.

Libellule a écrit:

Car de toute évidence Sarkozy n'a pas creusé le déficit de 600 milliards,... Vidant le sac de patates.

La litote sur Giscard dernier à avoir géré un budget équilibré 'aussi' est un bel aveu. Merci.

Désolé je ne vois pas d'aveu de quoi que ce soit ou de litote en relatant des faits qui sont avérés.
La vérité est désagréable sauf lorsque l'on est objectif et que l'on a le courage de la regarder en face.

Je propose que la France annexe la Belgique Wallonne dans le cadre d'un double référendum, que la Russie achète Chypre, en totalité, que les conseils généraux soient supprimés, que l'ensemble des banques de la zone euro soient contrôle par une banque centrale, je vais en parler à David pour qu'il en dise un mot à ses potes

Amusant votre remarque Janus, j'aime bien, mais désolé, j'ai envie de poursuivre aussi ma conversation avec Papy Mougeot mais je peux vous renvoyer à la citation en italique, ci-dessous-, qui peut-être est sinon, une réponse indirecte, au moins une base de réflexions complémentaire.

Papy Mougeot, c'est donc bien à vous que je m'adresse maintenant :

N’étant pas, moi-même, un débutant en macro ou micro-économie, je crois que l’on va pouvoir poursuivre désormais nos échanges sans qu’il soit besoin que vous me caricaturiez en permanence, sachant que bien entendu, si vous ne pouvez pas vous en empêcher je ferai avec.

Quitte à parler de faits, faisons-le en effet, sans trop se soucier de savoir si on est de gauche ou de droite si vous le voulez bien.

On va partir d’un premier fait : La banque de France a été nationalisée en 1945 par le Général de Gaule, l’Etat retrouvant à cette occasion le contrôle sur le crédit et sur la monnaie.

Georges Pompidou est son successeur, il est élu Président de la République, suite à l’échec du Général au référendum sur la suppression du Sénat, De Gaulle ayant mis sa démission dans la balance, si le non l'emportait.

Georges Pompidou est l’homme des banquiers privés de l’époque, et il ne l’entend pas de cette oreille. Il invite massivement les banques privées à placer leurs hommes au cœur des Etats et comme un réflexe, ces hommes se mettent à privatiser la création monétaire et ce, pour être précis, depuis le 3 janvier 1973.

Pourquoi ce choix ? C’est assez simple, George Pompidou, avant d’être président de la République était un banquier. Pompidou exerçant des fonctions au sein du gouvernement français tout en continuant durant plusieurs périodes de travailler au service de la banque Rotschild de 1954 à 1958 et de 1959 à 1962. Le 8 janvier 1959 il en devient Directeur général. Il sera néanmoins nommé en mars 1959 au Conseil constitutionnel où il siégera jusqu’en 1962.

Pourquoi revenir si loin en arrière ? Car c'est la première incursion notable provoquant une perte progressive de la nécessaire indépendance entre les intérêts de l’Etat français et ceux des intérêts privés des banques.

La seconde sera une conséquence de l'article 25 de la loi du 3 janvier 1973, de Pompidou et Giscard d’Estaing, qui, je cite, "interdit au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France". Ce jour là, L’Etat français bascule à nouveau sous l’emprise financière directe des banquiers privés annulant l’effet de la décison de 1945.

Sans cela la Dette de la France aurait pu ne jamais exister.

Au début on a même pu dire que la dette n’existait pas les économistes de l’époque écrivant : « La réalité est que la dette publique française est d’abord due aux intérêts payés aux établissements financiers auxquels nous avons emprunté.

Reste que c’est bien la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht qui s'en est suivi, qui en ôtant le droit de création monétaire à la Banque de France ont livré la monnaie aux banques et sociétés d’assurance. Et comme un budget n’est possible que par la création monétaire, cela a généré une obligation de rémunération de ces banques par un taux d'intérêts interposé appliqués sur les fonds prêtés.

Or à l'époque, il a été choisi de "traiter la difficulté" en prévoyant une autorisation de déficit de 3% du pib, année après année, qui pour des raisons de présentation, fut qualifiée de « déficit autorisé pour relancer l’investissement ». Il s’agissait de fixer « le taux maximum du déficit autorisé » plus exactement.

Depuis 1973 personne n'a effectivement, rien trouvéà redire au système, puisque, et l’idée était assez intéressante, il était plus ou moins admis – et à raison- que l’on pouvait convenir de laisser filer « le déficit autorisé cumulé jusqu’à 60% » (20 années consécutives à 3% de déficits avant que l’on envisage d’amortir cette dette volontariste sur une nouvelle période de 20 ans, sauf à ce que « la régularisation se fasse avant ».

Tout cela pour dire, Papy Mougeot que nous ne sommes pas en désaccord sur un point :

Ce n'est ni la faute de la droite ni celle de la gauche qui nous a amené à atteindre en 1993 le palier des 60%, mais c’est le résultat d'un modèle financier qui a atteint ses limites cette année là.

Si on regarde assez sereinement ce qui s’est passé depuis, nous avons eu 3 présidents qui ont géré les affaires de 1995 à 2012, avec deux périodes de cohabitation, les déficits les moins forts ayant été constatés sous la cohabitation Chirac Jospin qui a duré 5 ans. Les plus élevés l’ont été avec le président qui a précédé l’élection de François Hollande, la cohabitation Mitterrand Balladur ayant obtenu des résultats mitigés.

Constat commun, la dette a continué d’augmenter, et aucune politique d’amortissement de la dette des premiers 60% n’ayant été mis en place comme le prévoyait le traité de Maschtricht, forcément le bât a fini par blesser.

Les faiseurs de loi économique n’ont, en fait, pas trouvé les moyens de les faire respecter par les politiques. Et la raison est encore une fois toute simple :

La décision de 1973 a fait que l'influence des intérêts privés dans les affaires publiques, par le truchement des banques, et le vote de lois par les gouvernements sans avoir le contrôle des banques privées est apparu, à tort cette fois, comme un mal moindre que de renationaliser les banques.

Du coup, l'État, et par extension, tous les Etats, se sont retrouvés altérés dans leur substance monétaire, rendant vaine toute réforme…

Papy Mougeot vous avez citer Cicécon, à mon tour de citer un autre auteur, Jean Jacques Rousseau, cette fois

Je crois pouvoir poser en principe que, quand les fonctions du gouvernement sont partagées entre plusieurs tribunaux, les moins nombreux acquièrent tôt ou tard la plus grande autorité, ne fût-ce qu'à cause de la facilité d'expédier les affaires, qui les y amène naturellement.

D'ailleurs, que de choses difficiles à réunir ne suppose pas ce gouvernement !

Premièrement, un État très petit, où le peuple soit facile à rassembler, et où chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres; secondement, une grande simplicité de moeurs qui prévienne la multitude d'affaires et de discussions épineuses ; ensuite beaucoup d'égalité dans les rangs et dans les fortunes, sans quoi l'égalité ne saurait subsister longtemps dans les droits et l'autorité ; enfin peu ou point de luxe, car ou le luxe est l'effet des richesses, ou il les rend nécessaires ; il corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion.

Voilà pourquoi un auteur célèbre a donné la vertu pour principe à la république, car toutes ces conditions ne sauraient subsister sans la vertu; mais, faute d'avoir fait les distinctions nécessaires, ce beau génie a manqué souvent de justesse, quelquefois de clarté, et n'a pas vu que l'autorité souveraine étant partout la même, le même principe doit avoir lieu dans tout État bien constitué, plus ou moins, il est vrai, selon la forme du gouvernement.

Ajoutons qu'il n'y a pas de gouvernement si sujet, aux guerres civiles et aux agitations intestines que le démocratique ou populaire, parce qu'il n'y en a aucun qui tende si fortement et si continuellement à changer de forme, ni qui demande plus de vigilance et de courage pour être maintenu dans la sienne.

Et pour ma part, je crois que l’équipe gouvernementale fait preuve d’un certain courage et de vigilance pour sortir des ornières installées depuis des décennies et je crois que si Sarkozy avait été réélu il aurait obtenu plus ou moins les mêmes résultats, mais en utilisant d'autres leviers.

Je vais faire bref car j'ai autre chose à faire que de touiller le clavier.

J'ai la faiblesse de penser que si la France n'avait pas marché sur la tête à certaines périodes récentes de son histoire en ne faisant pas pure dogmatisme politique le contraire de ce que faisait les autres pays ayant le même profil économique nous n'en serions pas là.
Lorsque l'on n'a pas la volonté de prendre au moment nécessaire les décisions impopulaires qui s'imposent on en paye le prix largement majoré un peu plus tard.

Nous avions l'ambition de tenter de rester malgré nos carences dans le peloton de tête européen et bien nous serons satisfait de figurer dans celui des attardés.
Un exemple parmi d'autres, toute politique mise à part, il explique mon doute à l'égard des politiques de tous bords : lorsque nous avons eu une embellie économique mondiale dont nous profitions, qu'avons nous fait ? rien aucune des réformes qui étaient nécessaires, on nous a expliqué qu'il ne fallait rien changer on a trouvé des experts pour le certifier. Même l'âge des retraites ne posait pas problème. Pire même, au lieu d'apurer en partie notre passif financier nous étions occupés à répartir la "cagnotte". Pas besoin d'être une sommité de l'expertise financière pour penser comme une mère de famille le ferait qu'il serait judicieux de réduire ses dettes.

Que dire de plus ? rien. Maintenant on fantasme on met ses rêves en forme sous le nom de projets qui ne se réaliseront pas et on oublie de gérer l'immédiat... on va faire rêver l'électeur et on décrochera la timbale on sera le nouveau khalif. Ce n'est pas l'examen de la politique municipale qui peut être un exemple contraire.

Un oubli de ma part : pour en connaître quelques spécimens il serait bon de limiter le nombre d'énarques et de restreindre le domaine d'action sur lequel d'autres de même extraction ont le droit de regard... ce serait à mon sens une des mesures salutaires prioritaires à prendre pour limiter les dégâts

Je ne suis vraiment pas loin de faire le même diagnostic que vous Papy Mougeot. Et merci pour avoir touiller le clavier, avec sérieux. Et même si cela va vous paraître curieux, moi aussi j'ai autre chose à faire ; de l'audit financier dans diverses structures, par exemple, pour garantir ou sauver des emplois, et en plus je ne suis pas énarque, et pire, je ne suis même pas fonctionnaire.

JANUS a écrit:

Je propose que la France annexe la Belgique Wallonne dans le cadre d'un double référendum, que la Russie achète Chypre, en totalité, que les conseils généraux soient supprimés, que l'ensemble des banques de la zone euro soient contrôle par une banque centrale, je vais en parler à David pour qu'il en dise un mot à ses potes

En Wallonnie c'est la crise... avons nous besoin de nous compliquer la vie ?

Ah tiens, Papy Mougeot vient de retouiller le clavier...

Libellule a écrit:

Ah tiens, Papy Mougeot vient de retouiller le clavier...

ma matinée est foutue !

Libellule a écrit:

Ah tiens, Papy Mougeot vient de retouiller le clavier...

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