Sauvons nos librairies locales

Rappel du premier message :

Je reprend ici un article que j'ai publié cette semaine sur mon site suite à mes rencontres avec les libraires de notre ville.

Comme dans de nombreuses autres villes, les librairies indépendantes fontenaysiennes sont concurrencées par les nouvelles formes de distribution et sont en danger de fermeture.

Un décision politique simple peut les aider à survivre: il suffit de leur donner accès aux marchés d’achat des livres de la médiathèque.

Confrontée à un problème similaire pour aider la boulangerie des Larris, je n’ai pas réussi à faire accepter l’accès de celle-ci à la commande publique du pain pour les écoles primaires au nom du facteur sacro saint du prix, le boulanger indépendant ne pouvant s’aligner sur l’industriel.

Pourrais-je avoir un espoir pour les librairies indépendantes fontenaysiennes ?

Sur le marché du livre avec un plafonnement des remises pour les collectivités à 9% du prix conseillé par l’éditeur, le critère prix est neutralisé. Les grossistes géants d’Amazonie et les petites libraires de Fontenay ont la même grille tarifaire. Le choix se fait donc sur des critères de services, de délais de livraison, de qualité de rédaction de la réponse à l’appel d’offres, de volonté de ne pas compliquer la rédaction des cahiers de charges…

Quand on sait que très souvent les prestations annoncées ne sont pas respectées par les grands groupes logistiques, et si on souhaite aider le maintien des librairies indépendantes, il est urgent de changer les modes de fonctionnement actuel.

A Fontenay une prise de conscience doit avoir lieu sur les enjeux du soutien à la librairie indépendante grâce à la passation des marchés publics.

Ce choix politique est à faire: la décision doit être prise de réserver un ou plusieurs lots du marché d’achat des livres de la médiathèque aux petites librairies de notre ville.

La loi le permet grâce à une technique au nom un peu barbare : l’allotissement. Cette modalité technique favorise l’accès des petits fournisseurs à la commande publique.

Ainsi, sans qu’il soit question de remettre en cause le principe du mieux disant et du choix du meilleur fournisseur, le rôle de soutien que devrait jouer la commande publique en faveur de la librairie comme acteur territorial de premier plan est à prioriser dans notre ville.

Le manque de souplesse de l’administration et le manque de volonté politique de certains élus ne correspond pas aux attentes de conseil et de réactivité des bibliothécaires, aux besoins de soutien économique des librairies, aux choix politiques de certains élus de favoriser le commerce culturel et la reconnaissance de l’exception que représente le livre par rapport aux autres marchandises.

Une ville ne survit que grâce à son animation commerciale et culturelle. La librairie est un des animateurs de notre ville avec des libraires pour nous accueillir et nous conseiller. C’est autre chose qu’un entrepôt logistique avec lequel on dialogue par écrans interposés.

Tous consommateurs citoyens et en premier lieu la mairie !

C'est effectivement regrettable cette fermeture de librairie mais la question des appels d'offre est très encadrée légalement et on ne peut garantir à une entreprise (fut-elle une librairie de quartier) qu'elle remportera un appel d'offre. Ce serait illégal.

Toute la loi rien que la loi, l'on connait ce leitmotiv du maire sortant quand il refuse d'intervenir. Ne nous prenez pas pour des gourdes vous savez bien qu'il y a d'autre moyens d'intervention qui existent sans se mettre hors la loi. D'ailleurs vous savez très bien comment procéder pour intervenir quand il s'agit de vos amis.

En effet, la loi. Et donc il ne peut y avoir d'aménagement sur la question des marchés et des appels d'offre…

On peut le regretter mais c'est incontournable.

Loïc a écrit:

C'est effectivement regrettable cette fermeture de librairie mais la question des appels d'offre est très encadrée légalement et on ne peut garantir à une entreprise (fut-elle une librairie de quartier) qu'elle remportera un appel d'offre. Ce serait illégal.

Il n' est pas très difficile de "favoriser" un appelant sans pour autant être hors la loi. Pouvez-vous nous prouver que vous ne le faites jamais!!

Loïc a écrit:

En effet, la loi. Et donc il ne peut y avoir d'aménagement sur la question des marchés et des appels d'offre…

On peut le regretter mais c'est incontournable.

Parce que je connais un peu les marchés publics et la rédaction des AO, je suis juste...... écroulé de rire....

Désolant !! la librairie rue Dalayrac est bien fermée et le restera pour un moment !!

Dommage !

Le prix des livres est fixe en France et la plupart des librairies locales peuvent ainsi gagner des appels d'offres dans leur commune. Le problème à Fontenay c'est que les livres achetés datent quasiment toujours de quelques années, ce qui fait que ce sont les soldeurs qui remportent les marchés, avec des prix très bas. C'est l'une des raisons du départ de cette librairie qui face à la crise du livre et au manque de soutien de la mairie n'arrivait plus à s'en sortir. S'ajoute à cela le sentiment d'abandon que vivent les commerçants de cette rue pourtant l'une des plus populaires de Fontenay. Mais je n'ai pas de crainte, JF Voguet va relancer une librairie associative, durable et éthique en subventionnant une association amie d'un camarade ;-)

Justement, parlons-en, de la librairie associative-durable-ethique ( solidaire, aussi ? c'est à la mode, le solidaire, en ce moment )
Ma première visite sera la dernière : on peut y acheter une foule de choses hétéroclites, du chocolat, de la confiture, des recharges de téléphone, et aussi accessoirement des journaux ! Seulement voilà, ils ne prennent pas la carte bleue ! Belle preuve de l'esprit archaîque de ce pseudo-commerce ...