Lanceurs d'alertes

Rappel du premier message :

Je constate que la parole des politiques est très modérée pour justifier le rôle des lanceurs d'alertes et pour les aider.
Lorsque des courageux, imprudents ou traitres aux yeux de certains, dénoncent des magouilles qui portent atteinte au bien commun et à la morale, on devrait entendre les ténors de notre pays, ou même de notre ville. D'autant que ces mis en examen ne bénéficient ni de la protection juridictionnelle ni de la générosité illimitée d'une bienveillante Princesse, celle qui s'occupe du rayon frais dans notre supermarché citoyen.

On notera tout de même qu'à l'époque de l'accident nucléaire le sacro saint "principe de précaution" n'était encore pas érigé en dogme paralysant.

Je suis tout de même surpris que l'on puisse d'un coté estimer qu'il n'est pas dangereux d'aller séjourner pendant des semaines à proximité de la centrale de Tchernobyl source directe des radiations et que l'on s'inquiète du court passage au dessus de la France d'un nuage radioactif...

Ainsi une exposition passagère limitée dans le temps et éloignée de la source directe de radioactivité serait donc plus nocive qu'une exposition longue à proximité de l'émission des radiations.

N'étant pas spécialiste en la matière mais ayant été sensibilisé à l'occasion de participations à des exercices nationaux sur les danger NBC je suis tout de même un peu surpris...

On bouleverse quelques données considérées comme des évidences par les meilleurs spécialistes.

Je reviens sur le thème de cette discussion « les lanceurs d’alertes »…

Il n’y a eu aucun lancement d’alertes à l’époque, seulement une rumeur balancée au journal « Le Canard enchaîné » quelques jours avant notre départ. Jamais la communauté scientifique ne s’était interrogée sur le séjour de jeunes dans la région de Kiev (je rappelle que Brovary est à quelques kms de Kiev), l’ambassadeur de France aurait été au courant des dangers, c’eut été la moindre des chose qu’il en fût informé ! Je n’aurais pour ma part jamais dirigé ce séjour et pris le risque de perdre mon diplôme de directeur si il y avait eu le moindre risque (je fais allusion aux pressions du ministère de l’environnement sur celui de la jeunesse et des sports pour qu'on nous retire l'autorisation). La ville de Toulouse n’auraient pas envoyée ses jeunes à Kiev, il n’y aurais pas eu de groupe de Munich à Brovary non plus, quand à la ville de Fontenay, elle aurait annulée son séjour !

J’ai vu la presse travailler...enfin la presse qui a relayée la rumeur car le journal "Le Monde" s'est bien gardé de relayer la rumeur ! quel triste spectacle (déjà) ! Aujourd’hui les journaux rivalisent pour mettre l’émotion avant l’information, il y a la concurrence d’INTERNET…
Si il y avait une déontologie dans le journalisme il n’y aurait pas besoin d’avoir des lanceurs d’alertes !

Je suis pour ma part heureux d’avoir connu Monsieur Louis Bayeurte et d’avoir pu échanger avec Monsieur René Dumont.

@RAY9462,
Vous étiez en première ligne pour témoigner de la non information sur les potentiels dangers de ce voyage.
Pas d' informations du coté soviétique (mais quel était leur niveau d' information ?).
A ce niveau de silence que pouvait faire l' ambassadeur de France (lui-même potentiellement en danger) que pouvait faire la communauté scientifique sans information?

Comparez avec l' avalanche d' informations suite à Fukushima, accident de même nature.
Je partage votre indignation quand à la façon dont on traite l' information, la façon dont on la rend anxiogène, sans parler des réseaux sociaux devenu une poubelle immonde.

Si le "principe de précaution" avait existé vous seriez resté chez vous, sans pour autant que cette décision ne soit justifiée.

Je viens de découvrir l’article du parisien qui doit dater du 10 août (je ne le connaissais pas étant en URSS à l’époque) mais cet article est bourré d’informations erronées…

D’abord à propos du premier message,  il a fallu attendre plusieurs jours avant que je puisse avoir un appel vers la France…par téléphone car le minitel, vous pensez bien que ce n’était pas possible pour moi d’envoyer un message comme semble le suggérer « Le Parisien »

Il est dit dans l’article que 21 jeunes sont partis, ils étaient…7  (5 filles et 2 garçons) !
Brovary n’est pas situé à quelques dizaines de kms de Kiev !

Quant à la réunion qui s’est tenu en mai ou juin, j’ai fait une présentation du séjour et à ma connaissance aucune question en rapport avec d’éventuels risques ne fut posée ! J’aurais été incapable d’y répondre de toute façon !

Nous sommes rentré à la date prévue, ( je sais que de nouvelles pressions furent faîtes sur le ministère des affaires étrangères pour que nous soyons  rapatriés  après le coup d’état manqué !)…mais la dizaine de journalistes présents le samedi 24 août prouvent que nous sommes bien revenus à la date prévue !

Je me souviens qu’au retour le journaliste du « Parisien » était particulièrement agressif à mon égard avec des questions qui visaient à me déstabiliser… Je comprends pourquoi aujourd’hui, ce premier article partisan était un tissus de mensonges, et il avait besoin de rebondir...

Quand au niveau d'informations venant des soviétiques...c'était quand même la pérestroïka (plus pour longtemps puisque nous avons assisté a ses derniers jours...)

Je ne me souvenais même plus que les élus verts étaient dans l’opposition à l’époque :  je comprends mieux maintenant!  et je préfère m’en tenir à la position hésitante de Monsieur René Dumont (premier candidat écologiste à l’élection présidentielle en 1974 et citoyen d’honneur de la ville de Fontenay), sur le peu d’information permettant de prendre une position ferme.