toujours plus fort ! comme au cirque !

Nous sommes devenus aveugles. La mauvaise pente que suit notre pays risque de nous conduire au drame. En quelques semaines, elle s’est dangereusement raidie. Un projet de loi mal ficelé et mal géré a déclenché une explosion sociale disproportionnée à son enjeu par la volonté tactique d’une organisation syndicale en perte de vitesse et plus soucieuse de ses intérêts que de ceux de la nation. Le terrain était favorable à cet embrasement. Il était inévitable que la politique confuse et velléitaire menée par ce gouvernement depuis quatre ans menât à cette épreuve. La loi travail n’est que le catalyseur d’une réaction qui trouve ses sources multiples dans un mécontentement général et lui-même porteur de divisions. Le pays est à tous les égards déchiré, jusqu’au sein de chacune des familles politiques qui le composent. La Ve République est gangrenée.
Vient de s’ajouter à ce tableau l’apparition de la violence physique sous des formes extrêmes. Les voies de fait commises au cours des récentes manifestations syndicales, et dont même un hôpital pour enfants a fait l’objet, rappellent les prémices des tragédies du XXe siècle. Qu’elles n’aient provoqué qu’une réaction molle de la police laisse perplexe. Il est vrai que les honteuses incitations à la haine menées contre celle-ci par la CGT ont de quoi décourager les forces de l’ordre et encourager les casseurs. Ce scandale illustre le délabrement moral de la nation.
La gauche se suicide, la droite se disloque
Le gouvernement réagit à ce désordre par une affirmation de sa fermeté. Serait-il disposé à inscrire son autorité dans les actes que ce serait bien tard. Son discrédit est trop avancé. L’autorité procède d’un consentement. Il n’en dispose plus. Un comble : la CGT le nargue en dressant contre lui un procès en déni de démocratie tout en annonçant de nouvelles manifestations, au risque de provoquer le pire. Dans le même temps, la menace terroriste réapparaît sous la forme la plus aveugle. Toutes les conditions sont réunies pour laisser au hasard le soin de décider de notre destin, sauf à penser à une reprise en main brutale de la situation par le pouvoir en place, hypothèse peu imaginable dans le contexte politique actuel, à la veille d’une échéance électorale d’importance.
Le rêve serait que survienne un sursaut d’union nationale, perspective à laquelle aspire confusément une majorité de Français. Ça ne peut être qu’à l’initiative de la classe politique. Cette hypothèse est illusoire. Elle supposerait de sa part le sacrifice de ses ambitions électorales. Ni la gauche ni la droite n’y sont prêtes. Et qui en serait le fédérateur ? On peut tout au plus souhaiter que l’un des candidats à la présidence de la République soit porteur d’une telle proposition et d’un tel engagement avant que le résultat de mai prochain n’approfondisse la dramatique division du pays. La réconciliation nationale devrait être l’enjeu majeur de la prochaine consultation. Celle-ci sera l’occasion d’une recomposition politique et d’un rajeunissement des élites (?) politiques. À observer les jeux du moment à gauche comme à droite, on n’en prend pas le chemin. Pour l’instant, la gauche se suicide, la droite se disloque, le Front national est aux aguets. Le peuple assiste avec dégoût à ce massacre.
Nos gouvernants sont-ils si inconscients ?
Les jours qui viennent vont donner la mesure du civisme des acteurs de la présente crise. La rencontre aujourd’hui entre la ministre du Travail et les dirigeants de la CGT en sera le marqueur. Cette négociation est décisive. Dût le pays en faire les frais, politiquement et socialement, on souhaite qu’elle aboutisse à un accord. Ça ne sera de toute façon qu’une trêve. Mais il éviterait que la crise ne prenne dans l’immédiat des proportions tragiques. Nos gouvernants sont-ils si inconscients et la CGT si monstrueusement irresponsable pour que les uns et les autres soient prêts à plonger la France dans le chaos.
Philippe Tesson pour le Point.

Les analyses de Tesson sont souvent justes, c'est le cas de celle-ci.

Mais la crise à gauche est plus importante qu'à droite:

A gauche on assiste à une crise idéologique avec la montée d'un courant libéral représente par Valls et Macron,

A droite on assiste plutôt à une guerre des ego entre leaders sur le retour, mais on peut y regretter l'absence de génération montante comme Macron pour le PS.

Le Micron, ils vont te le foutre sous l'éteignoir et le carboniser vite fait.
Ensuite une ou deux bonnes affaires crapoteuses vont sortir à commencer par ses impôts qui ne posaient pas problème lorsqu'il était porte coton de flanbi à l'Elysée et qui deviennent une affaire d'état au moment où il se révèle embarassant pour le microcosme politicard traditionnel... résultat : au piquet illico le jeunot qui se sentait pousser des ailes !

Les "encombrants" ont souvent des incidents de parcours !

Si c'est un neuneu un peu résistant de la comprenette il va continuer à s'agiter à ses risques et périls, s'il est intelligent il retournera dans les affaires (on dit qu'il est bon), gagnera du pognon et vivra tranquille.

Les requins de la politique n'aiment pas les trublions qui ne sortent pas du sérail...

et c'est bien dommage !