Europe Démocratique

C'est toujours le même problème avec l’Europe, chacun voit midi à sa porte.
Les Français souhaite une harmonisation sociale (Europe sociale).
Les Hollandais souhaitent une Europe marchande (c'est leur histoire, peuple de marchands).
Les Polonais souhaitent une Europe qui les protègent de la Russie.
Les Estoniennes glorifient les Wafen-SS.
Expliquez moi comment on va démocratiquement imposer une harmonisation sociale aux pays qui veulent une Europe du commerce.
Comment expliquer aux Polonais que la Russie n'est pas une menace pour la France.
Comment interdire aux Estoniennes de glorifient les Wafen-SS.
Tout çà au nom de la démocratie.
Et oui cela peut passer par un dictât du Bruxelles (recommandation), mais cela s'appelle une dictature.

De Jacques Delors.

"La puissance n'est pas fatalement le contraire de la liberté. Non, la Communauté n'existera véritablement que si elle a les moyens de défendre ses valeurs et d'être généreuse. Soyons assez puissants pour nous faire respecter et pour promouvoir nos valeurs de liberté et de solidarité."

"L'Union n'agit que pour mener les tâches qui peuvent être entreprises en commun de manière plus efficace que par les Etats oeuvrant séparément."

"Je refuse une Europe qui ne serait qu'un marché, une zone de libre-échange sans âme, sans conscience, sans volonté politique, sans dimension sociale. Si c'est vers ça qu'on va, je lance un cri d'alarme."

"Le modèle économique européen doit se fonder sur trois principes : la concurrence qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit."

"Dans un tel ensemble, les Etats acceptent le transfert d'un certain nombre de compétences au niveau européen et la possibilité, très souvent, de prendre des décisions à la majorité qualifiée dans les domaines ainsi transférés. C'est l'approche fédérale, à laquelle obéissent déjà un certain nombre de politiques communautaires, et dont s'inspire aussi le traité sur l'UEM. C'est le contraire de l'Europe des nations, qui repose sur la pratique intergouvernementale par opposition à la politique communautaire. La coopération intergouvernementale suppose que les Etats-nations ne font des choses en commun que lorsqu'ils sont tous d' accord. La Fédération d'Etats-nations est un mariage de ces deux formules. Elle permettrait de définir clairement ce qui est communautaire et ce qui reste du ressort des Etats. Je propose même d'inscrire dans le traité les compétences qui seraient explicitement réservées aux nations, notamment la politique de l'éducation, l'emploi, la sécurité sociale, la culture, l'aménagement du territoire, etc... Les décisions seraient prises dans ces domaines au plus près des citoyens, ce qui renforcerait la cohésion sociale et le sentiment d'appartenance à la nation."
in Le Nouvel Observateur, 06 Juin 1998.

"Lorsque je suis rentré dans la vie militante européenne, j'ai toujours dit : je suis pour une approche fédéraliste mais non pour le dépérissement des nations. C'est pourquoi, j'ai relancé cette notion de Fédération des Etats-Nations, surtout dans un souci pédagogique. Le terme fédération signifie que l'approche fédérale est la seule qui permet d'être plus efficace et plus démocratique, celui d'Etats-Nations, que les Etats n'ont pas à disparaître."

"Je considère que les pays qui veulent aller plus loin dans le partage de la souveraineté doivent le faire. Mon souhait est qu'il y ait deux ensembles cohérents et distincts : un ensemble constitué par les pays d'avant-garde qui iraient plus avant dans le partage de la souveraineté, l'autre par les nouveaux arrivants. Bien entendu, l'ensemble formé par les pays d'avant-garde serait ouvert à ceux qui souhaiteraient y adhérer et rempliraient les conditions nécessaires pour y accéder."

Écrits d'une député européenne :
"Le 25 mars 2017, nous commémorerons le 60e anniversaire de la signature du Traité à Rome.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont fait preuve de lucidité en validant l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses lors du récent sommet préparatoire à cet évènement, à La Valette. "

Une Europe à deux ou trois vitesses, l'idée est en l'air depuis longtemps. Pour que des domaines politiques soient mis en commun selon la volonté (variable) de chaque pays. Mais une Europe à la carte généralisée serait fort compliquée à mettre en oeuvre.
L'UE à 27 ou 28, ce sont souvent des avis divergents. Mais pour la France, nous, la question est à la base : avec quels pays voulons nous partager les décisions, et pour quels secteurs ? En vérifiant que ces pays sont d'accord.
L'affirmation de base, pour une UE, c'est que nous avons à la fois des valeurs, des principes et des intérêts communs avec plusieurs pays et peuples européens. Autant les porter et les défendre ensemble, face aux pays-continents que sont les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Surtout dirigés maintenant par Trump, Poutine et X. Jinping

salamandre a écrit:

Une Europe à deux ou trois vitesses, l'idée est en l'air depuis longtemps.

Si l'idée est dans l'air depuis longtemps, la nécessité s'en est vraiment faite sentir après les élargissements de 2004, 2007 et 2013 à des pays ayant des niveaux de vie, mais aussi une conception de la démocratie, très différents de ceux des pays fondateurs...

Jusqu'à ces élargissements, l'intégration de nouveaux pays s'était faite sans trop de casse au niveau de ces pays fondateurs mais avec les derniers arrivées il n'en a hélas pas été de même tant les différences étaient importantes...