Morts sur les routes

Tués à 30 jours (France) 65 à 70 morts par semaine en moyenne, et même plus avant 2012 : 3469 (2016) ; 3461 (2015) ; 3384 (2014) ; 3268 (2013) ; 3653 (2012) 3963 (2011) ; 3992 (2010)
Les associations de victimes (ou proches) se démènent dans un silence médiatique quasi-général : le problème est ancien, intéresse peu les télés (sauf tragédie tel incendie de car, là on a trois semaines tous les accidents de car en France)
http://violenceroutiere.fr/w/

Un résumé de wikipédia (pas fatiguant, C encore l’été…)
Selon des enquêtes de 1983 à 2004 en France, sont impliqués dans des accidents mortels : dans 90 % des cas le comportement humain ; dans 50 % des cas l’infrastructure ; dans 30  % des cas les facteurs liés aux véhicules.
Le nombre de morts a été réduit, mais les causes d'accidents (ou de « violence routière ») restent multiples : facteurs humains, véhicule, conditions de circulation, état de la route, obstacles (35 % des tués), conditions météorologiques, etc.

Les facteurs humains sont en tête dans la majorité des accidents corporels. Notamment :
. L'alcool (28 % des tués sur la route). Le cannabis multiplierait par 2 (par 14 si associé à l'alcool) la probabilité d'être responsable d'un accident mortel.
. La vitesse (26 % des accidents mortels),
. La fatigue (9 % des décès sur le réseau routier et 18 % des morts sur autoroute), la distraction et l'usage du téléphone au volant (le risque d’accident corporel dans ce cas, présent dans un accident sur dix, est multiplié par trois).
. La conduite sans permis ou permis invalide est constatée dans 4 % des accidents mortels.
. En France, en 2006, le non-port de la ceinture est présent dans 20 % des accidents mortels.

Jusqu'en 2006, les carrefours non giratoires sont le lieu de 23 % des accidents, et 19 % des accidents mortels ; les virages 40 % des accidents mortels; et les obstacles sur accotement 30% des accidents mortels; la présence d’accès riverains ou commerciaux non aménagés 6%.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_la_route_en_France

Les causes de type fanatisme religieux (en ce moment, inspiration présumée le Coran) assez nouvelles ici et en croissance, font plein d’émissions dans nos médias. Suivies par les causes psy-qqch. Ceci dit, en fréquentant les routes, on a assez souvent l’occasion de se dire qu’il y a des conducteurs plutôt félés…
Tiens, une mesure pour sauver des vies : des radars feu rouge partout. C’est fou le nombre de voitures qui passent au rouge, vues par un piéton au feu.

La cause « défaut d’une pièce essentielle» existe-t-elle en France, sur des véhicules récents ? Nous avons des contrôles techniques obligatoires pour véhicules de plus de 4 ans, autre sujet, mais pour les véhicules récents ? Aux Etats-Unis des constructeurs ont été lourdement condamnés pour vices cachés ayant entrainé la mort. Il est vrai que là-bas, les actions collectives (class actions) en justice sont possibles, pour des plaignants. Là je n’accuse pas, j’évoque…

Citation :

Il est vrai que là-bas, les actions collectives (class actions) en justice sont possibles, pour des plaignants. Là je n’accuse pas, j’évoque…

En France nous ne sommes pas dépourvus, depuis 2014 une loi portée par B.Hamon permet aux associations d'entamer une "class action" .

matmut a écrit:

En France nous ne sommes pas dépourvus, depuis 2014 une loi portée par B.Hamon permet aux associations d'entamer une "class action"

C'est en effet une avancée, mais avec des limites :

Constitution de partie civile par une association (au 22 juin 2017)
"Les associations ayant pour objet de défendre des intérêts collectifs de portée générale peuvent se constituer partie civile, sous certaines conditions, pour des infractions limitativement énumérées par la loi, en vue d'obtenir des dommages et intérêts de la part de ou des auteurs de l'infraction."
Associations et fondations concernées
(une longue liste, où le cas de poursuites contre un fabricant ne m’apparaît pas clairement)
Conditions à remplir par l’association
(notamment d’ancienneté, mais aussi agrément).
A savoir : ancienneté de 2 à 5 ans, sauf pour : "la défense de la langue française", "les fondations reconnues d'utilité publique".et "la défense des victimes d'un accident survenu dans les transports collectifs ou dans un lieu ou local ouvert au public ou dans une propriété privée à usage d'habitation ou à usage professionnel et regroupant plusieurs de ces victimes". Je m'interroge : à partir de 2 personnes, une voiture de particulier est-elle un transport collectif ?

plus d'infos :
https://www.service-public.fr/associations/vosdroits/F1127
et aussi
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1435

...et puis les dommages-intérêts ainsi obtenus sont-ils pour l'association, ou pour les victimes et plaignants ?

Nous constatons tous qu'il y a des accidents de voitures donc nous allons limiter l'usage de la voiture pour évite les accidents. La danseuse de flamenco sera contente.

Certains affirment que l'usage des drogues douces est en augmentation donc on va supprimer les lois qui en empêchent l'achat afin de supprimer les trafics . Nul doute que le nombre d'accidents va diminuer. C'est une mesure sérieusement envisagée par certains élus...

C'est la logique shadok dans toute sa splendeur...

Dernière minute : un jeune de 68, victime de la délinquance routière (à 2-roues) !

Jacques Sauvageot, figure de Mai 68, est mort à l’âge de 74 ans
L’ancien président de l’UNEF est mort le samedi 28 octobre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où il avait été admis le 12 septembre, après avoir été percuté par un scooter, a confirmé au Monde sa famille.
(courte biographie)
http://www1.rfi.fr/actufr/articles/100/article_65652.asp

Citation :

Aux Etats-Unis, l’épidémie d’overdoses atteint un nouveau pic

LE MONDE | 29.12.2017 à 06h40 • Mis à jour le 29.12.2017 à 14h48 | Par Stéphanie Le Bars

Plus mortelle que les accidents de la route ou les armes à feu ; plus dévastatrice que le sida ou le crack dans les pires années. L’épidémie d’overdoses qui ravage les Etats-Unis a atteint un nouveau pic et s’étend désormais à toutes les couches de la population, selon les chiffres officiels publiés en décembre par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

Ainsi, en 2016, une personne est morte toutes les huit minutes d’une surdose de drogues. Sur les 63 600 victimes, plus de 42 000 ont succombé à une overdose d’opioïdes, en grande partie obtenus sur prescription médicale, ce qui représente une hausse de 28 % par rapport à l’année précédente.

Et 2017 s’annonce tout aussi sombre. Au point que les autorités sanitaires américaines lient désormais ces décès à l’une des statistiques les plus préoccupantes de ces dernières décennies : l’espérance de vie des Américains a baissé pour la deuxième année consécutive, un phénomène inédit depuis le début des années 1960. Deux autres raisons contribuent à expliquer cette tendance : la maladie d’Alzheimer et les suicides.

L’âge des victimes d’overdoses accentue ce recul de l’espérance de vie, plutôt rare dans les pays développés. Les plus touchées sont en effet les personnes âgées de 25 à 54 ans. En 2016, le nombre de morts chez les 25-34 ans a même connu une hausse de près de 30 % en un an. Plus inquiétant encore, une courbe similaire s’installe désormais chez les 15-24 ans. Selon les experts, l’épidémie s’étend donc à des populations jusque-là plus épargnées.

Si les hommes blancs et les Amérindiens vivant en milieu rural sont toujours majoritairement touchés, le profil des victimes évolue. Comme chez les hommes, le nombre de femmes concernées a plus que triplé en quinze ans. Surtout, les chiffres de 2016 montrent une hausse massive du nombre de morts dans la communauté afro-américaine et dans les zones urbaines. Jusque-là considéré comme un mal répandu dans les campagnes pauvres des Etats-Unis, touchant des populations blanches ayant accès aux ordonnances médicales, le fléau migre vers les villes.

Ainsi, le nombre de décès par overdose chez les Noirs résidant dans des comtés urbains a connu une augmentation de 41 % en un an, alors que dans les mêmes zones, la hausse n’était que de 19 % chez les Blancs. Autre différence notable dans cette catégorie de la population : les plus touchés sont les hommes âgés de 45 à 64 ans.

Cette évolution correspondrait à la consommation de plus en plus fréquente du puissant fentanyl (+ 88 % entre 2013 et 2016), une drogue de synthèse délivrée sur ordonnance, mais également accessible sur Internet ou dans la rue.
---/---

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/12/29/aux-etats-unis-l-epidemie-d-overdoses-atteint-un-nouveau-pic_5235517_3244.html