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 Crise des migrants : la menace du retour aux frontières nationales

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tonton christobal

tonton christobal


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Date d'inscription : 06/07/2010

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MessageSujet: Crise des migrants : la menace du retour aux frontières nationales   Crise des migrants : la menace du retour aux frontières nationales EmptyLun 25 Juin 2018, 11:57

Alors que l'Italie met l'Europe au pied du mur, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a convoqué une réunion informelle des 27 dès ce dimanche. Par Emmanuel Berretta
Modifié le 24/06/2018 à 16:01 - Publié le 20/06/2018 à 19:31 | Le Point.fr

Le motif de la réunion est clair : les déclarations et les agissements de Matteo Salvini mettent au pied du mur l'Europe.

Jean-Claude Juncker prend une initiative d'urgence : le président de la Commission, voyant les nuages s'accumuler sur l'UE, convoque une réunion informelle des 27 dimanche à Bruxelles sur le thème brûlant de la migration et de l'asile. Le président Macron et la chancelière Merkel s'y rendront. Seront également présents Alexis Tsipras pour la Grèce, le chancelier autrichien Sebastian Kurz, le président du Conseil italien Giuseppe Conte, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, le Premier ministre maltais Joseph Muscat, ainsi que le Premier ministre bulgare Boïko Borissov. Charles Michel (Belgique) et Mark Rutte (Pays-Pas) ont annoncé dans la soirée de mercredi qu'ils se joignaient à la rencontre dominicale. Pour l'heure, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, n'est pas annoncé.
Le motif de cette réunion d'urgence est clair : les déclarations et les agissements de Matteo Salvini mettent l'Union européenne au pied du mur et obligent les dirigeants des 27 États membres à trouver une « solution européenne », donc solidaire, à ce phénomène qui risque de créer une crise politique majeure dans quelques jours. En effet, le sommet européen des 28 et 29 juin prochains devait notamment faire aboutir l'énorme réforme de l'asile. Sauf qu'à quelques jours de cette conférence, Juncker constate que les positions des 27 sont encore trop éloignées.

Un échec sur cette question sensible ne fera qu'apporter de l'eau au moulin des populistes qui menacent tout l'édifice européen. Il s'agit sans doute du dernier sommet « utile » de la législature, car l'agenda de la dernière année de la Commission sera consacré presque exclusivement à la mise en œuvre des textes adoptés. Puis, à l'automne, les partis politiques du Parlement de Strasbourg désigneront leur Spitzenkandidat* et la campagne électorale se développera jusqu'en mai 2019, date du scrutin.

Consensus sur la nécessité de renforcer les frontières extérieures
Les lignes de fracture sur la question migratoire sont assez claires à présent. Jusqu'ici, trois pays – la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie – avaient clairement pris des positions contraires aux décisions européennes de 2015 et 2016 visant à répartir entre les membres de l'espace Schengen l'afflux de migrants touchant l'Italie et la Grèce. La Hongrie avait accepté ce principe, mais uniquement sur une base volontaire. Le régime de Viktor Orban voulait choisir parmi les demandeurs d'asile qui il était disposé à héberger. Cela n'a pas été accepté par les autres membres et Orban a été mis en minorité au sein du Conseil européen au moment d'adopter les « quotas » entre-temps devenus « obligatoires ».

À l'opposé, les Allemands, sous l'impulsion de la chancelière Merkel, ont ouvert massivement leurs portes aux migrants. Créant un désordre que Viktor Orban a résolu en fermant sa frontière extérieure. Aujourd'hui, Merkel a évolué sur la question et a récemment reconnu le rôle prépondérant des États qui surveillent la frontière extérieure de l'Europe, dont la Hongrie. Interpellée par un eurodéputé hongrois lors des journées d'étude du PPE, à Munich, début juin, la chancelière a précisé sa doctrine : « Je ne vous reproche pas de ne pas accueillir n'importe quel migrant, je vous reproche de ne pas vouloir accueillir même ceux qui méritent le statut de réfugiés. »
En tout état de cause, tout le monde tombe aujourd'hui d'accord sur un point : le renforcement des frontières extérieures pour préserver la libre circulation au sein de l'espace Schengen. Même Sebastian Kurz, le chancelier autrichien, est prêt à mettre la main à la poche pour que l'agence Frontex voie ses effectifs augmenter de 10 000 hommes supplémentaires. Si les Européens unifiaient totalement leurs efforts, Frontex pourrait disposer de 100 000 professionnels et devenir une véritable « police des frontières »...

Une déclaration commune, mais rien de neuf
Le nouveau gouvernement italien, de son côté, juge que le sauvetage des migrants en Méditerranée – une petite portion des flux – pose un problème majeur de répartition du fardeau. Ils dénoncent les ONG qui, à leurs yeux, se font les complices des passeurs en allant cherchant les bateaux en détresse dans les eaux territoriales libyennes pour les ramener en Italie.

Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur, en refusant l'accostage de l'Aquarius, n'a pas méconnu les règles du droit international maritime. C'était en effet à Malte, le port le plus proche et le plus sûr, d'accueillir les 630 rescapés de l'Aquarius. Simplement, par exception à ce principe, l'Italie et Malte avaient passé un accord pour que la péninsule assume l'accueil, faute de quoi l'île de Malte aurait été rapidement débordée et incapable d'instruire les demandes d'asile. Matteo Salvini dénonce cet accord précédemment conclu par l'Italie... Il impose à tous les pays côtiers, dont la France, d'assumer un rôle d'entre-aide. Quand on se dit Européen et solidaire, il est difficile d'ignorer cet appel à l'aide...

Devant cet état de fait nouveau, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont travaillé à une déclaration commune diffusée, mardi soir, depuis Meseberg, à l'issue d'un conseil des ministres franco-allemand en formation restreinte. La déclaration de Meseberg retient trois piliers : éviter les départs des pays d'origine, renforcer Frontex et des normes communes sur l'asile de manière à éviter le « supermarché » et les mouvements secondaires. Rien de nouveau par rapport aux propositions qui ont été mises sur la table par la Commission en 2016 et amendées depuis par la présidence bulgare pour parvenir à un compromis dans huit jours.

Le premier pilier passe par un « soutien accru aux pays d'origine et de transit » avec l'approfondissement des partenariats déjà existants à l'instar de l'accord passé avec la Turquie d'Erdogan. Angela Merkel et le SPD, son partenaire gouvernemental, insistent sur l'élaboration d'un « plan Marshall pour l'Afrique ». La déclaration de Meseberg propose de « mettre rapidement en place un groupe de sages de haut niveau sur l'architecture financière européenne pour le développement qui présentera des propositions en vue du Conseil européen de décembre »... La Berd et la BEI seront appelées en renfort.
Emmanuel Macron, qui recevait le Premier ministre italien la semaine dernière, insiste davantage sur les « hotspots » placés dans les pays limitrophes et financés par l'Europe. Une sorte de délégation de l'examen du droit d'asile en terre africaine, avec du personnel européen. Mais est-ce que cela empêchera réellement les départs sauvages ? Et quel est exactement le rôle des gardes-côtes libyens ?

Reconduire les réfugiés dans le premier pays d'accueil
Plus délicate est la question des « mouvements secondaires ». Il s'agit des demandeurs d'asile qui ont légalement obtenu ce statut dans un pays européen, mais qui, dans l'attente de l'examen approfondi de leur situation, préfèrent s'établir dans un autre pays européen parce qu'il offre de meilleures perspectives de vie (emploi, richesses, etc.). Ils n'en ont pas le droit. Et ils convergent massivement vers l'Allemagne, la Suède... La chancelière Merkel doit absolument obtenir gain de cause sur ce point, car son partenaire CSU en Bavière lui réclame des mesures vigoureuses, faute de quoi, la Bavière s'organisera seule...

Le sujet est très difficile à traiter puisqu'il s'agit de personnes qui circulent au sein de l'Europe où les frontières sont abolies. Comment organiser les rapatriements systématiques de ces demandeurs d'asile dans le pays de leur première entrée dans l'UE ? Cela demanderait là aussi des effectifs, une organisation rigoureuse et systématique de manière à dissuader les mouvements secondaires. L'Union européenne est-elle capable d'y mettre le prix ? Quand on voit les hésitations de certains à compenser budgétairement le départ des Britanniques, le doute est permis.

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Logique conséquence de l'inconséquence des dirigeants européens et de la surdité volontaire... de ceux qui méprisent le "peuple"

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