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 Grand débat national

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a.nonymous




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MessageSujet: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 03 Jan 2019, 23:04

Même si chacun est en droit de s'interroger sur ce qui sera fait des résultats de ce "grand débat national", à mon sens il serait dommage de ne pas saisir l'opportunité y participer...

Citation :
Grand débat national

Orange avec AFP, publié le jeudi 03 janvier 2019 à 07h00

Le président de la République écrira une "lettre aux Français" dans le cadre du grand débat national, a-t-il annoncé lors de ses vœux présidentiels.

La "lettre aux Français" annoncée par Emmanuel Macron lors de ses vœux sera diffusée dans la presse et les réseaux sociaux vers la mi-janvier, à l'issue de la première phase du grand débat national, a annoncé mercredi 2 janvier l'Élysée. "Le rôle de cette lettre sera de cadrer les thèmes du débat", lancé par l'exécutif à la suite du mouvement des "gilets jaunes", et d'en préciser les attentes", a précisé la présidence.

"Le débat national qui s'ouvre doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes", avait déclaré le chef de l'État lors de son allocution diffusée lundi 31 décembre. À l'issue de la période préparatoire, ce débat doit débuter formellement mi-janvier et durer jusqu'à début mars. Devant notamment associer les maires, il vise à faire remonter les propositions des citoyens, "gilets jaunes" compris, sur quatre thèmes: transition écologique, fiscalité, démocratie et citoyenneté, et réforme de l'État.

50% des Français pensent que le gouvernement tiendra au moins partiellement compte des avis émis lors de ce grand débat, selon un sondage Harris interactive publié mercredi. Pour 47% en revanche, il n'en tiendra "pas du tout" compte. Et seuls les proches de La République en marche considèrent majoritairement que le gouvernement en tiendra compte (82%).
https://actu.orange.fr/question-du-jour-2019-01-03-CNT000001bAZOC.html
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 03 Jan 2019, 23:05

Sur le site du grand débat national:

Citation :
Chacun peut organiser un débat que ce soit à l’échelle du quartier, du village ou de la région. La Commission nationale du débat public enregistre et accompagne ces démarches, propose un kit pour la tenue des débats et des stands pour recueillir la parole citoyenne sur le terrain. En parallèle, d'autres manifestations seront également organisées au niveau régional ou national pour permettre au plus grand nombre de participer. Des débats se tiendront également en ligne, sur une plateforme numérique dédiée qui permettra de déposer des contributions. Enfin, des conférences de citoyens tirés au sort seront mises en place dans chaque région pour échanger sur les analyses et proposition issues des différents débats.

Dès la mi-janvier, citoyens, associations, collectifs, élus, entreprises, syndicats, etc. souhaitant organiser des réunions locales pourront demander à la Commission nationale du débat public :

   l’enregistrement et le kit d’accompagnement des réunions,
   la mise à disposition de stands mobiles pour informer et recueillir les avis des citoyens,
   un accompagnement pour l’organisation d’un atelier.


Voir: https://www.gouvernement.fr/le-grand-debat-national
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 08:03

Afin d'éviter de perdre mon temps j'attends que les thèmes soumis soient fixés et en quels termes... je vois déja poindre les dossiers à ne pas aborder.

Le premier jet a escamoté un sujet ce qui présage mal de la suite.

Connaissant les politicards on va débattre de ce qui pose le moins de problème en négligeant l'essentiel que l'on ne veut surtout pas toucher.

Si je compare la liste des dossiers intéressant les Français tels que résumés dans les sondages qui dans nombre de cas se recoupent je n'attends plus que les commissions à venir, les hauts commissariats en gestation, les missions, les grenelle de ou du... et les listes de copains à planquer pour "accompagner" le rideau de fumée et noyer le poisson.

Cette initiative conduit à s'interroger sur l'utilité de nos élus (détenteurs du pouvoir législatif) puisque dans un système démocratique fonctionnant normalement c'est de leur ressort de faire remonter aux divers gouvernements les dossiers qui intéressent les électeurs.

Encore faudrait il que les élus ne soient pas des larbins à la merci de l'exécutif et qu'ils comprennent que leur mission n'est pas de voter des lois de circonstance... en étant coupé de leur base électorale.

Vaste programme... la nécessité de ce "grand débat national" est la parfaite conséquence et la magnifique illustration de la faillite de notre institution que l'on s'est acharné à détruire à coups de réformes de la constitution.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 09:50

Citation :
ce débat doit débuter formellement mi-janvier et durer jusqu'à début mars. (..) il vise à faire remonter les propositions des citoyens, "gilets jaunes" compris, sur quatre thèmes: transition écologique, fiscalité, démocratie et citoyenneté, et réforme de l'État.

Fiscalité et redistribution, rôle de l’État : des revendications récentes font écho à une formule célèbre,
"de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins" ou encore "de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins"
Mais l'expérience historique indique qu'il ne suffit pas d'abolir le capitalisme pour y arriver.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 10:51

Salamandre a écrit:


Fiscalité et redistribution, rôle de l’État : des revendications récentes font écho à une formule célèbre,
"de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins" ou encore "de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins"
Mais l'expérience historique indique qu'il ne suffit pas d'abolir le capitalisme pour y arriver.

Tout pour moi rien pour les autres ! Je suis le chef ! Donc j'ai raison.

On tire l'échelle ...
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 12:39

Citation :
Le "grand débat national" sera "libre", assure Chantal Jouanno

,AFP•4 janvier 2019

Paris (AFP) - La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), Chantal Jouanno, a assuré vendredi que le "grand débat national" serait "libre" et pas forcément limité aux quatre thèmes définis par le gouvernement qui devra être "dans une posture d'écoute".

"C'est un débat libre", a garanti sur Cnews Mme Jouanno, s'engageant à organiser le débat, voulu par Emmanuel Macron face à la crise des "gilets jaunes", en toute indépendance.

"On est aux ordres de personne, on est aux ordres des Français simplement, pour garantir leur droit à la participation, sinon j'arrête tout de suite", a-t-elle expliqué.

Dans une lettre adressée en décembre à Matignon, la CNDP avait assuré qu'elle "veillera(it) à ce que les réunions" ne soient pas des "meetings politiques".

À partir de la mi-janvier et jusqu'en mars, quatre thèmes seront au coeur des discussions auxquelles les citoyens sont invités à participer: la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté (dont l'immigration), l'organisation de l'État et des services publics.

"Vous êtes libres d'ajouter autre chose parce que ces quatre thèmes ne sont pas exclusifs", a précisé l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

Interrogée sur la possibilité d'évoquer "les questions liées à la laïcité, à la religion, à l'islamisation de la société", elle a répondu: "absolument, (les Français) sont libres d'apporter toutes ces questions s'ils estiment que c'est légitime".

Mme Jouanno a clairement distingué les rôles dans cette consultation. "Le rôle du gouvernement c'est une posture d'écoute", celui de la commission "c'est de faire une photographie et de donner à voir ce que la population française vit et ce qu'elle propose".

Cela passera notamment par des "réunions d'initiatives locales", "une plateforme numérique", et "plein d'outils pour éviter que quelqu'un ne récupère le débat".

Elle a aussi demandé au gouvernement "de s'engager dès aujourd'hui sur la manière dont il va tenir compte de ces résultats" car "c'est important pour la confiance dans le débat".

Selon un sondage Harris interactive publié mercredi, près d'un Français sur deux (47%) pense que le gouvernement ne tiendra "pas du tout" compte des avis émis lors de cette concertation dont Emmanuel Macron doit prochainement préciser les contours dans une lettre.

Entre 3.000 et 5.000 communes recueillent déjà les requêtes de leurs administrés depuis début décembre. L'Association des maires ruraux de France (AMRF) en fera une synthèse mi-janvier à ajouter aux conclusions du "grand débat".

Selon de premières synthèses provisoires résumées par Chantal Jouanno, les deux sujets qui remontent très fort sont "la justice sociale et fiscale" et "l'injustice territoriale".
https://fr.news.yahoo.com/grand-d%C3%A9bat-national-sera-libre-assure-chantal-jouanno-105803747.html
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Basilics

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 15:26

Le grand débat est-il nécessaire ? Est-il une solution ? Il signe en tout cas un acte officiel de naufrage des partis politiques et autres institutions ou corps intermédiaires.
A la base, les partis politiques avaient deux fonctions légitimes (à  eux de définir leurs règles de fonctionnement) : regrouper chacun des citoyens d’opinions compatibles, pour élaborer (analyser, réfléchir, débattre, proposer) des projets ou programmes politiques. Et choisir les candidats présentés par chaque parti aux élections, puis mener des campagnes électorales.

L’impression générale, c’est que maintenant les partis regroupent surtout des élus ou collaborateurs (rémunérés) d’élus ou ayant l’intention de l’être. Tandis que les adhérents de base se font rares : les méthodes de verrouillage du fonctionnement rendent la démocratie interne assez limitée, et ne peuvent séduire que les adeptes du culte du chef ou sous-chef. Au final les partis cultivent l’entre soi, avec fort peu d’adhérents comparé au total des électeurs, et leur représentativité en souffre.
Quant à la réflexion, au mieux elle est déléguée à de petits clubs, au pire elle se limite à « comment gagner la prochaine élection ? ».

D’où le grand débat.
Là, on peut espérer de la variété dans les opinions et propositions. Mais le défi majeur n’est pas de les laisser s’exprimer à la base, le problème sera : comment les intégrer et que retiendra-t-on ? A ce stade, la réponse est qu’une commission tirée au sort en sera chargée. Il va falloir préciser les règles.
Souvenir :
Une certaine Ségolène Royal avait préparé sa campagne 2007 avec des débats ouverts, appelait ça « démocratie participative ». A la base, les gens se disaient contents d’avoir pu s’exprimer. Mais après ? Qui a collecté toutes les contributions pour en sélectionner, en faire des propositions cohérentes ? Pas clair. Il semblerait qu’un petit groupe de gentils collaborateurs, chacun devant son écran d’ordinateur, a fait le tri. Résultat : pas terrible.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 15:43

Une des raisons qui font que ce "grand débat national" n'est sans doute pas inutile, si les résultats de celui-ci sont exploités sérieusement, est l'absence de représentativité des députés... Et ce sans même parler de la "culture hors-sol" de nombre de ministres et secrétaires d'état...

On peut aussi s'interroger sur le bien fondé du non-cumul des mandats... Il est normal qu'il soit interdit d'être à la fois maire d'une grande ville: Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, ..... et député mais il aurait peut-être fallut continuer à autoriser le cumul entre  le mandat de député et celui de maire d'une ville moyenne...


Citation :
Lundi 19 juin 2017 à 17:35
Une Assemblée nationale très CSP+

Par Alexandre Poussart

Après ce second tour des législatives, le renouvellement de l’Assemblée nationale est indéniable : la moyenne d’âge passe de 54 ans en 2012 à 49 ans en 2017, 223 femmes entreront dans l’hémicycle contre 155 députées en 2012.

Mais cette nouvelle Assemblée nationale ne représente pas toutes les couches de la population française. Parmi les 577 députés, 180 sont des cadres (31%), 103 occupent une profession libérale (18%), 130 sont fonctionnaires (22,5%).

“Malgré un profond renouvellement, malgré une entrée des femmes et de députés plus jeunes, cette Assemblée nationale continue de passer à travers le filtre sociologique d’une classe moyenne supérieure”, analyse Bruno Cautrès, politologue au Cevipof. “Les classes populaires y sont peu représentées.” Même si 21 députés sont des employés contre 8 en 2012, seulement un ouvrier et un étudiant ont été élus ce dimanche.

“Cette élection a même amplifié les traits sociologiques aisés de la précédente Assemblée”, analyse Bruno Cautrès. En effet, le nombre de cadre a augmenté de 8%, la part des professions libérales grimpe de 5%, celle des fonctionnaires reste stable. A noter que le nombre de députés retraités a chuté considérablement passant de 106 en 2012 à 41 en 2017 (-11%).

Selon Bruno Cautrès, le mode de scrutin majoritaire à deux tours des élections législatives pourrait expliquer cette sociologie uniforme de l’Assemblée : “ce mode de scrutin amplifie la victoire du mouvement en tête au premier tour, donc la sociologie de la République en Marche (classes moyennes supérieures) a un impact fort sur la future assemblée.” Avec un mode de scrutin plus proportionnel, les députés pourraient être plus représentatifs de la société.

Sans lien de cause à effet évident, on peut rapprocher la sociologie de l’Assemblée avec celle de l'abstention lors de ce scrutin.  L’abstention au second tour des législatives s’élève à 57%, soit 12% de plus qu’il y a cinq ans et atteint un record historique.

Selon une étude Ipsos Sopra Steria pour France Culture, 69% des ouvriers se sont abstenus lors de ce second tour contre 50% des cadres. Plus de 70% des jeunes n’ont pas participé à ce scrutin. “Les catégories sociales les plus élevées se sont aussi davantage mobilisées car elles s’intéressent plus fortement à la politique”, explique Guillaume Petit, directeur du département Opinion de l’institut Ipsos.

Cette abstention des classes populaires et des jeunes correspond également à la démobilisation des électeurs de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, les candidats FN et France Insoumise ayant été absents de nombreux seconds tours de ces législatives. “Cette démobilisation des classes populaires s’explique aussi car les deux candidats ont beaucoup déçu lors de la présidentielle, Marine Le Pen avec son débat de l’entre-deux-tours, Jean-Luc Mélenchon avec son refus d’appeler à voter contre le Front national”, rappelle Guillaume Petit.

Pour Bruno Cautrès, “les milieux populaires se sont désintéressés de ces législatives car à la fin de cette longue succession d’élections depuis septembre 2016, il y a une grande lassitude politique.”
https://www.publicsenat.fr/article/politique/une-assemblee-nationale-tres-csp-74986
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 16:39

a.nonymous a écrit:
On peut aussi s'interroger sur le bien fondé du non-cumul des mandats...

Néanmoins pour l'ancrage local, il reste possible aux députés (nationaux et européens) et aux sénateurs d'être aussi : conseiller municipal (ni maire ni adjoint, ni président ou vice-président d'EPCI) ou bien conseiller départemental ou régional (ni président ni vice-président). Ce qui laisse pas mal de possibilités.
http://www.vie-publique.fr/actualite/dossier/cumul-mandats-2017/cumul-mandats-pratique-restreinte-compter-2017.html

Mais que la loi soit uniforme pour tous les "maires", du village de moins de 80 habitants à Paris (2,2 millions habitants) c'est sans doute contestable. Surtout maintenant que les maires de petits villages ont perdu beaucoup d'autonomie avec les intercommunalités. La "République indivisible" (uniformité du droit applicable sur l'ensemble du territoire national) ?
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 04 Jan 2019, 21:47

Avec des élus à la botte du parti sans implatation locale on a au bout du compte un gouvernement hors sol...
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 05 Jan 2019, 10:10

Lettre au président Macron dont je ne veux pas lire la lettre
Je ne suis pas dupe: vous n'avez pas changé
par Nicolas Lévine
- 4 janvier 2019

________________________________________
Emmanuel Macron prépare une lettre aux Français. Je n’ai pas envie de la lire. Ses deux dernières allocutions télévisées l’ont prouvé: il n’a absolument pas changé.
________________________________________

Monsieur le président de la République,

Lors de vos vœux télévisés, vous avez annoncé que chaque Français recevrait bientôt une lettre de vous. C’est aimable mais, en vérité, je ne suis pas très impatient de vous lire. Je viens vous dire pourquoi.
Lorsque vous êtes monté sur la scène, en 2014, une amie – qui ne manquait ni de finesse psychologique ni d’imagination – m’assurait que vous étiez un vampire. Bon… Pour moi, vous n’étiez qu’un des mille visages de l’Internationale libérale, un social-démocrate de plus, qui avait pour lui sa jeunesse, une grande énergie et une baraka fabuleuse. Car n’oubliez pas, Monsieur le président, les conditions dans lesquelles vous avez été élu. Vous avez un truc avec les François. Il y a d’abord eu le renoncement de François Hollande ; puis la victoire, qui bouleversait les centristes de son camp, de François Fillon à la primaire de la droite ; le ralliement de François Bayrou faisait de vous l’unique candidat des gens assis. L’affaire Pénélope, scandale survenu pour vous au meilleur moment, éliminait de la course l’ancien Premier ministre, favori des sondages. Ainsi vous êtes-vous retrouvé face à Marine Le Pen, c’est-à-dire face au fascisme selon la presse qui, fascinée par votre personne, vous peignait en Kennedy philosophe. Après Chirac en 2002, c’était à votre tour de « faire barrage » à « la peste brune ». Avec 66% des voix au second tour, la mission était accomplie. Les législatives vous donnaient logiquement une très nette majorité à l’Assemblée nationale.
Le hic, Monsieur le président, c’est que vous avez été élu par 17% du corps électoral. Moins d’un Français sur cinq inscrits sur les listes a glissé un bulletin « Macron » dans l’urne au premier tour. Quant à votre majorité, seuls 48% des inscrits ont élu leurs députés et, parmi eux, 11% ont voté nul ou blanc. C’est le jeu, soit, mais c’est fort peu et cela obère considérablement votre légitimité et celle de votre parti. La perpétuation du scrutin uninominal à deux tours n’a qu’un but évident : empêcher l’élection de représentants souverainistes et, dans une moindre mesure, d’extrême gauche. La stabilité de nos institutions est l’alibi de cette entourloupe. Entre 20 et 50% des électeurs votent pour rien. Ne vous en déplaise, ce n’est pas démocratique. Et c’est la raison pour laquelle, élection après élection, l’abstention progresse.

Durant la campagne, vous aviez moqué à juste titre la normalité revendiquée de votre prédécesseur. Cela dit, vous, vous étiez le candidat de la normalisation. Celle de la France vis-à-vis de la marche du monde tel que les progressistes le rêvent et le façonnent chez eux et, plus encore, dans les instances supranationales. Votre rôle, assumé d’ailleurs, est de soumettre définitivement notre pays à la mondialisation. Cette ambition fait de vous le champion des élites économique et culturelle. Ce n’est pas moi qui le dis mais toutes les études dédiées à votre électorat, où les CSP+ sont surreprésentés. Oui, tous les nomades, les connectés, les contempteurs des frontières, ceux qui, les yeux fermés, tendent la main à celle, invisible, du marché, « les premiers de cordée » vous adorent. En un an à peine, vous les avez bien servis. Le cœur de votre politique vise à libérer leur créativité et leur portefeuille.

Soutenu par les grands médias, vous avez persisté dans l’erreur européenne, n’obtenant rien dans le dossier des travailleurs détachés, rien d’Angela Merkel qui, plus protestante que conservatrice, aura ouvert encore davantage le continent à toute la misère d’ailleurs. Du reste, comme elle, vous trouvez cela formidable, l’immigration : le patronat est content et les intellectuels organiques cognent Dupont Lajoie par migrant interposé. Taquin, vous évoquez Jeanne d’Arc quand vous rendez hommage à Arnaud Beltrame : vous êtes alors à peu près aussi crédible que moi lorsque je chante du Vianney. Comédien, va ! Vos faiblesses pour un vigile bombardé, à vingt-cinq ans à peine, adjoint au chef de votre cabinet, auront retourné l’opinion. Le mouvement des gilets jaunes révèle, lui, votre cynisme.
Depuis bientôt deux mois, en effet, vous faites face à une opposition massive. C’est le peuple, i.e. les mal classés, les déclassés et ceux qui ont peur de chuter, qui se mobilise sur les ronds-points et, chaque samedi, dans les rues de nos villes. Vous avez d’abord joué la montre. Puis vous avez nazifié. Enfin, puisque la décrue tardait, la larme à l’œil, « en responsabilité » comme disent les énarques dans leur affreux sabir, vous avez lâché des miettes à la « foule haineuse ». Même les journaux qui vous brossent à longueur de journée ont dit que c’était du pipeau, votre hausse du SMIC et votre baisse de la CSG. Personne n’est dupe : vous cherchez encore à gagner du temps. Vous avez promis un « grand débat national » en commençant par en exfiltrer la question migratoire, pourtant capitale. Monsieur Griveaux, votre ministre du Cap, a bien précisé que ce dernier ne changerait pas à l’issue de cette consultation dont la France entière rit, à part peut-être les militants de la REM, nombreux à manifester ces dernières semaines un racisme social digne des heures les plus sombres de juin 1848.

Nonobstant la danse du ventre de la France insoumise, les gilets jaunes penchent très à droite sur le plan des valeurs. Vous le savez et c’est pourquoi vous n’hésitez pas à faire preuve envers eux d’une violence inédite. Dix morts, des centaines de blessés, des milliers d’interpellés dont certains « préventivement » : voilà le bilan d’une répression que vous ne vous permettriez jamais avec les racailles et les gauchistes. Vous n’avez pas eu un mot pour ces victimes-là. En revanche, vous avez acheté les forces de l’ordre avec une augmentation et une prime. Pour ma part, je sais désormais à quoi m’en tenir avec ces prétoriens. Je sais aussi que vous ne voulez pas céder, que vous êtes prêt à faire matraquer encore et encore pour sauver le système qui vous a hissé là où vous êtes. Vous l’avez dit l’autre soir à la télé. Dont acte.
Partout en Europe les peuples relèvent la tête. Le printemps sera chaud. Il vous faudra tenir compte de votre déroute aux élections. Sinon, croyez-moi, nous viendrons vous chercher.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 05 Jan 2019, 11:37

Que voilà une excellente analyse qui met en lumière ce que pense une majorité de Français.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 05 Jan 2019, 14:58

Le petit théâtre de Macreux1er.
« Chers fainéants, Gaulois réfractaires, gueux, illettrés, fouteurs de bordel… À ceux qui ne sont rien… Je vous hais, compris ! Pensez printemps 2019, … Ayez confiance zzzzzzzzzzz, sondage OpinonWay : 72% des Français pas convaincus par les voeux de Macronéron…
« Cessons de nous déconsidérer », attendez un instant… Que Sa Sérénissime Suffisance bouffie d’arrogance au fond de teint de chez Ripolin, qui s’extasie devant la beauté de son nombril, commence par avoir plus de considération pour les autres. Apprendre à respecter les Français au lieu de les insulter et ne pas critiquer le pays quand il est en déplacement, quel cynisme !

«J’ai vu des choses impensables. J’ai entendu l’inacceptable», mais la faute de qui ? Le stagiaire n’a toujours rien appris et donc, encore moins compris ! Les Français aussi, ont entendu des choses inacceptables venant d’un insignifiant qui se prend pour un roi… Raison pour laquelle il est HAÏ !
Misère de l’intelligence, il n’est vraiment qu’un « puceau de la pensée », la place qu’il occupe n’est vraiment pas la sienne. « La crise rend intelligent » disait Machiavel. N’est pas Machiavel qui veut !
Les vœux d’un président, normalement servent à : rassembler, être dans l’empathie et à apaiser. Hier soir, il a été offensif et s’est posé encore une fois, en donneur de leçons. Cela prouve que ses allocutions précédentes n’étaient que celles d’un mauvais comédien.
Il a réussi à rassembler, mais contre lui. Imbu dans sa vanité. Monologue fumiste d’un bonimenteur en guise d’acte essentiel.
« Le débat national qui s’ouvre doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes ». Clemenceau disait que pour enterrer un problème il fallait créer une commission, Macreux1er, lui, va envoyer un courrier à tous les Français et hop, il va dépenser « en même temps » un pognon de dingue, pour rien. Un débat, dont il nous dit déjà qu’il a les conclusions, ça s’appelle se moquer du monde.

MacronFaussaire : « Parler vrai, c’est parler de la réalité (…) Le voeu de vérité, c’est aussi celui qui doit nous conduire, afin de demeurer une démocratie robuste, à mieux nous protéger des fausses informations, des manipulations et des intoxications ».
Gouvernance de la com’, de l’image et politique sur twitter avec culte de la personnalité : « A l’heure des réseaux sociaux, du culte de l’immédiateté et de l’image, du commentaire permanent, il est indispensable de rebâtir une confiance démocratique dans la vérité de l’information reposant sur des règles de transparence et d’éthique ».
Narcisse1er hors du temps et de l’espace vient encore de creuser la défiance vis-à-vis de son « Nouveau Monde » qui est déjà terrible et qui va s’accentuer.

Traduction macronienne : débattons tous ensemble de la ligne que j’ai décidé tout seul de ne pas changer. Voilà ses vœux.

Vérité, dignité, espoir ? Tout ce qu’il n’incarne pas, c’est même l’inverse ! Transparence et éthique ? Quel fou rire, mais quel fou rire… Il n’a même pas un échantillon en stock !
Où sont les économies promises, justement pour pouvoir ‘faire’ mieux ?
« Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux (…) Nous assurer que nos services publics restent présents partout où nous en avons besoin. Que les médecins s’installent où il en manque, dans certaines campagnes ou dans des villes ou des quartiers où il n’y en a plus », il est un cas psychiatrique ! « Qu’on puisse avoir le téléphone portable ou internet partout où on vit et travaille. Et surtout qu’on puisse vivre en sécurité et tranquillité partout », a-t-il poursuivi, assurant qu’il y « veillerait personnellement ». Un gamin qui passe commande au père Noël, inouï !

MacronGrandeBouche avec la morgue de celui qui prétend avoir raison, a fait la leçon aux Français sans même faire le bilan de sa calamiteuse gestion de l’économie depuis son élection. Zéro résultat !
Alors, que la croissance est en net recul, et pas seulement à cause des GJ, alors que la dette publique a augmenté de plus de 120 milliards en 2018, alors que jamais les dépenses publiques n’ont été aussi importantes, alors que le déficit commercial est de plus de 70 milliards, Macronéron fait comme si tous les problèmes du pays venaient des Français.

Avec Sa Sérénissime Suffisance, c’est toujours la même rengaine, et c’est toujours les mêmes sacrifices pour les classes laborieuses du pays. Il vient d’ouvrir la porte à une année 2019 très noire. Appauvrissement généralisé. Fiasco sur fiasco, il n’est qu’un incompétent crasse ! En plus de cela, la croissance internationale s’est retournée, et le « Nouveau Monde » est à la ramasse, il ne comprend rien puisqu’il n’a rien prévu, étant donné qu’il n’avait qu’un « projéééé », lui. Décidément, les Énarques sont des incultes, en revanche ils ont une grande bouche les « rien-pensants » donneurs de leçons. C’est le drame des administratifs qui sont faits, comme l’étymologie l’indique, pour servir et certainement pas pour décider en appliquant bêtement les théories sans pragmatisme.

Pauvre France laissée aux mains de types incultes, qui se gargarisent de bons mots tout et font le contraire. Parce que FAIRE, justement, ils ne savent PAS ! Dix-neuf mois à détruire au lieu de construire. Aucune notion de la réalité. Ses vœux ont ravivé le type du charlatan, qui déploie un discours aveuglant, en l’engloutissant dans l’aveuglement de sa propre parole, en croyant que ce qu’il dira augmentera la force de conviction sur autrui. Aucun sens de l’État, indigne du poste… Il a essayé d’endosser tous les costumes, jusqu’à se ridiculiser jusqu’au grotesque en produisant un nombre considérable d’images… Le costume du sacre n’a été qu’un déguisement de plus. Il ne suffit pas de se proclamer chef, pour l’être. C’était écrit… La chienlit, c’est lui, et il nous entraîne avec lui !

En conclusion : il serait vain de penser que ce pseudo-président puisse se refaire « une santé » par un simple discours. Sa « Saigneurie » assure la continuité dans la médiocrité de sa popolitique, et ce sont les Français qui vont à nouveau trinquer en 2019 !
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 05 Jan 2019, 16:10

«Gilets jaunes»: des milliers d'avis déposés sur le site du Cese
Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 05/01/2019 à 11:20 Publié le 04/01/2019

Quelque 8000 contributions avaient été déposées vendredi soir sur la consultation en ligne lancée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour répondre à la crise des "gilets jaunes". La consultation se terminait à minuit.
Les contributions les plus votées sont souvent celles issues de réseaux militants marqués à droite comme celles de l'Institut pour la justice ou de collectifs opposés au mariage pour tous - "l'abrogation de la loi Taubira" arrive en tête avec 5000 contributions votées -, ou à la PMA.
Figurent également des textes pour demander "la fin des subventions dans l'éolien", "le retour à l'universalité des allocations familiales", "la prise en compte du vote blanc" ou "la création d'un référendum d'initiative citoyenne" (900 votes).

Le Cese proposait aux citoyens "avec ou sans gilet jaune" de s'exprimer sur six sujets:
"inégalités sociales", "justice fiscale", "inégalités territoriales", "pouvoir d'achat", "participation des citoyens" et "transition écologique".
"Sur la base des résultats de cette consultation, mais aussi d'auditions et de la consultation de citoyens tirés au sort, un avis sera élaboré et présenté au vote en mars 2019, afin d'apporter une réponse globale aux enjeux révélés par le mouvement des gilets jaunes et s'inscrire dans le débat national", avait précisé cette assemblée constitutionnelle de représentants sociaux et associatifs.

Le Cese a pour première mission de conseiller le gouvernement et le Parlement par ses avis, qui ne sont que consultatifs.
Désormais donc, les avis vont être analysés et synthétisés. Mi-janvier, la synthèse sera connue et diffusée. Puis, des auditions et des travaux par la commission temporaire sur la crise des "gilets jaunes" seront menés avec la participation de citoyens tirés au sort. Courant mars, l'avis final du Cese sera voté.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/04/97001-20190104FILWWW00154-gilets-jaunes-7300-avis-deposes-sur-le-site-du-cese.php
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 05 Jan 2019, 20:13

Salamandre a écrit:
«Gilets jaunes»: des milliers d'avis déposés sur le site du Cese
Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 05/01/2019 à 11:20 Publié le 04/01/2019

Quelque 8000 contributions avaient été déposées vendredi soir sur la consultation en ligne lancée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour répondre à la crise des "gilets jaunes". La consultation se terminait à minuit.
Les contributions les plus votées sont souvent celles issues de réseaux militants marqués à droite comme celles de l'Institut pour la justice ou de collectifs opposés au mariage pour tous - "l'abrogation de la loi Taubira" arrive en tête avec 5000 contributions votées -, ou à la PMA.
Figurent également des textes pour demander "la fin des subventions dans l'éolien", "le retour à l'universalité des allocations familiales", "la prise en compte du vote blanc" ou "la création d'un référendum d'initiative citoyenne" (900 votes).

Le Cese proposait aux citoyens "avec ou sans gilet jaune" de s'exprimer sur six sujets:
"inégalités sociales", "justice fiscale", "inégalités territoriales", "pouvoir d'achat", "participation des citoyens" et "transition écologique".
"Sur la base des résultats de cette consultation, mais aussi d'auditions et de la consultation de citoyens tirés au sort, un avis sera élaboré et présenté au vote en mars 2019, afin d'apporter une réponse globale aux enjeux révélés par le mouvement des gilets jaunes et s'inscrire dans le débat national", avait précisé cette assemblée constitutionnelle de représentants sociaux et associatifs.

Le Cese a pour première mission de conseiller le gouvernement et le Parlement par ses avis, qui ne sont que consultatifs.
Désormais donc, les avis vont être analysés et synthétisés. Mi-janvier, la synthèse sera connue et diffusée. Puis, des auditions et des travaux par la commission temporaire sur la crise des "gilets jaunes" seront menés avec la participation de citoyens tirés au sort. Courant mars, l'avis final du Cese sera voté.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/04/97001-20190104FILWWW00154-gilets-jaunes-7300-avis-deposes-sur-le-site-du-cese.php

surtout rien qui fache le politiquement correct ou l'Europe et ses tribunaux.
Des fois que l'on se rende compte que justement ce sont les "décisions européennes contre lesquelles un vote démocratique ne peut s'opposer" qui contrarient les manants...
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyDim 06 Jan 2019, 17:52

Les contributions envoyées montrent en effet que certains lobbys se sont exprimés, aux autres d"en faire autant.. Le Cese ne trie pas les envoies mais les synthétise.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyLun 07 Jan 2019, 04:10

Gilets Jaunes. Entre révolte sociale et rébellion identitaire, esquisse d’une révolution politique

Par Didier Beauregard, journaliste et essayiste ♦️ L’ensemble des commentateurs médiatiques l’a ressenti d’emblée, le mouvement des gilets jaunes, centré sur la problématique des taxes et du pouvoir d’achat, dépasse largement le cadre traditionnel d’une lutte sociale classique. Il s’est imposé comme une contestation de portée systémique. La remise en cause des castes dirigeantes en constitue le fil conducteur.

Ce premier constat, partagé par tous, parce qu’exprimé par les gilets jaunes eux-mêmes, cache cependant une réalité plus profonde qui peine encore à s’affirmer, alors qu’elle représente l’élément le plus subversif de cette contestation : la rencontre entre une révolte sociale et une rébellion identitaire. Cette dimension identitaire est la ligne de front décisive qui donnera sa pleine nature au mouvement des gilets jaunes, c’est-à-dire celle d’une contestation globale du pouvoir en place. Non pas seulement celui du gouvernement Macron, mais aussi de l’idéologie dominante des quatre ou cinq dernières décennies et de l’ordre politique que ce pouvoir a engendré.

La réalité de cette contestation existe déjà par le seul fait de la composante de la mobilisation populaire. Une mobilisation de la France d’en bas, du peuple blanc des périphéries que la dominance idéologique a effacé de ses représentations collectives, sauf à le portraiturer négativement pour sa dangerosité raciste et son inaptitude à la modernité culturelle et économique, type « gaulois réfractaire ». Enfermé dans cette représentation de « beauf », le Français populaire, soit encore la majorité des habitants de ce pays, avait vocation à disparaître en tant qu’identité vivante après avoir (quasi) disparu des représentations collectives dignes d’intérêt. La sémantique de la dominance ayant même poussé le vice jusqu’à qualifier de « quartier populaire », les grandes périphéries urbaines d’où le peuple avait été chassé, après avoir été dégagé auparavant des centres villes des métropoles.

La cause était entendue, la France c’est la « Diversité », les minorités (« l’autre » mythifié) sont le moteur du progrès social et le peuple autochtone, le peuple « de souche », n’existe pas, sauf à le définir en mode négatif ou répulsif. Mais voilà, la réalité d’une identité ne se détermine pas par ceux qui la commentent, mais par ceux qui la vivent; l’identité existe d’abord à travers ceux qui la portent et donc la font vivre. Bien des peuples et des communautés, à travers l’histoire, ont continué d’exister à travers la conscience qu’ils avaient d’eux-mêmes, en dépit de l’idée d’eux-mêmes que ceux qui les dominaient voulaient leur imposer.


Révolte sociale et révolution politique
Le mouvement des gilets jaunes est blanc et populaire, cette réalité personne ne peut sérieusement la contester. Et, paradoxalement, cette réalité qui ne se revendique pas en tant que telle, est la preuve la plus manifeste de son caractère identitaire ; comme le dit l’adage, qui se ressemble, s’assemble. La chose s’est faite spontanément, sans volontarisme, ni mots d’ordre. Le drapeau tricolore et la Marseillaise ont la force d’une évidence où chacun, naturellement, trouve sa place et ses repères. Cette représentation du peuple, par son seul jaillissement dans l’espace public d’où il était banni, revêt une dimension révolutionnaire puisqu’elle met à bas le système idéologique dominant qui niait son être.

Cette réalité donc, du seul fait de son existence, annonce un changement de paradigme qui dépasse le cadre classique de la lutte sociale pour s’inscrire dans un mouvement historique de fond; celui du devenir identitaire de l’Europe et du type d’organisation politique que cette question soulève : un système politique recentré sur l’héritage historique des veilles nations européennes, ou porté par une gouvernance transnationale et post nationale dans le cadre d’une vision mondialiste déterminée par les échanges économiques et les migrations ? Nous sommes bien au cœur de l’enjeu politique et civilisationnel du monde contemporain.

5 thèmes offensifs
Toutefois, il ne suffit pas non plus d’afficher son identité pour que celle-ci s’impose comme une force opérationnelle destinée à vaincre. Encore faut-il qu’elle porte en elle un sens politique offensif, d’autant que le président Macron vient d’exprimer, lors de ses vœux, sa détermination à assumer une épreuve de force avec la révolte populaire qualifiée de « foule haineuse ». Seule une volonté idéologique qui se pense elle-même avec une juste conscience de sa nature peut remplacer une force idéologique dominante. C’est le défi auquel le mouvement des gilets jaunes est désormais confronté. Il s’articule autour de quelques points clés susceptibles de définir un redéploiement stratégique du mouvement : –la question institutionnelle et le RIC – l’immigration et le pacte de Marrakech – le rôle, la représentativité et l’éthique des médias – l’enjeu écologique et ses réalités- la place et l’étendue de la solidarité sociale, thème capital directement lié aux projets de réforme des retraites et de l’assurance chômage. Chacun des ces cinq thèmes possède une charge subversive suffisante pour ébranler la dominance idéologique en place.

Engagée contre la taxe carbone, la révolte des gilets jaunes s’est vite élargie à la question sociale, c’est-à-dire le pouvoir d’achat et l’injustice des prélèvements obligatoires. Ce sujet a rencontré un large écho auprès de l’ensemble de la population qui a profondément déstabilisé le gouvernement. Il est difficile de délégitimer un mouvement social soutenu par 70 à 80% des citoyens. Il est pourtant clair aujourd’hui que quelque soit la pertinence des revendications exprimées autour du pouvoir d’achat, elles ne peuvent suffire à prolonger durablement la révolte en cours.


La stratégie du pouvoir : minimiser, diaboliser, diviser, isoler
Les concessions du gouvernement, même limitées, fournissent un argumentaire crédible au pouvoir en place, sur le thème, nous avons fait un geste, vous devez maintenant cesser de vous agiter et discuter avec nous. Il ne faut pas négliger la portée de cet argument auprès d’une frange non négligeable de la population très perméable aux campagnes sur les violences et le danger des extrêmes. Le soutien de l’opinion public peut s’affaiblir, voire se retourner, assez rapidement, et il est le seul vrai garant de la puissance du mouvement. La façon dont le pouvoir et ses relais médiatiques ont massivement divulgués la thèse de l’essoufflement de la mobilisation et de sa radicalisation concomitante (qui coûte si chère au pays !) ne laisse aucun doute sur ses visées. Nous retrouvons les principes de manipulation de l’opinion face à un mouvement de masse que nous avions déjà analysés dans ces colonnes durant la séquence Manif pour tous (1): Minimiser, diaboliser, diviser et isoler. Le processus est bien engagé et laisse des traces dans les esprits.

La gauche au secours du système : exclure la question migratoire
Par ailleurs, la polarisation sur la question sociale et le pouvoir d’achat entretient une ambigüité qui pèse sur le mouvement et brouille ses significations. Si l’on admet comme une réalité déterminante que la révolte des gilets jaunes est beaucoup plus qu’un classique mouvement de revendication sociale, mais une forme nouvelle de contestation politique, susceptible de redéfinir les principes démocratiques des sociétés occidentales, la question unique du pouvoir d’achat l’enferme dans une thématique classique et trop bien balisée. En claire, elle permet à la gauche, c’est-à-dire principalement le parti de Mélenchon, de s’accaparer du drapeau de la révolte. Une manœuvre relayée par les médias qui favorisent largement la prise de parole des gilets jaunes à discours de « gauche ».

Le thème du référendum d’initiative citoyenne (RIC) est à cet égard un enjeu décisif. Les modalités de son soutien, ou de son refus, sont un test qui doit décanter les positions des protagonistes. Nombre de commentateurs de gauche l’abordent avec distance, voire hostilité, soulignant volontiers les risques de dérives populistes qu’il représente. Chacun comprend qu’en arrière plan se joue la question de l’immigration et de sa charge explosive. Avec la complicité de toute la gauche et des instances « morales » autoproclamées, le gouvernement a déjà exclu l’immigration des thèmes soumis au grand débat national. La gauche a bien joué son rôle de serre file et de garde chiourme des mouvements de contestation sociale. La question migratoire reste l’impensé de la révolte en cours. Son émergence, ou non, déterminera la nature et l’avenir de la révolte des gilets jaunes.

Didier Beauregard
06/01/2018
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 13:51

Grand débat : les maires se désolidarisent du gouvernement
Par Auteur valeursactuelles.com / Jeudi 10 janvier 2019 à 08:59 7


Rupture. André Laignel, vice-président de l'Association des maires de France, affirme que le grand débat national aurait “pour visée d'associer les élus locaux à l'échec gouvernemental”.

Les maires ne veulent pas être mêlés au grand débat national de l’exécutif. C’est ce qu’a affirmé André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France (AMF), à franceinfo, expliquant que « les maires de France ne se sentent en aucun cas engagés par ce débat et ne sauraient être à quelque niveau que ce soit co-organisateurs ». Précisant que les membres de l’AMF n’ont « pas été sollicités clairement », André Laignel affirme qu’ils ne voient pas « en quoi les maires pourraient être engagés dans ce débat qui, en définitive, aurait plutôt pour visée d’associer les élus locaux à l’échec gouvernemental ».

Le vice-président de l’AMF va plus loin dans sa critique de la consultation, estimant que cette dernière est « une manœuvre d’enfumage » qui veut « noyer les revendications qui sont apparues au niveau des ‘gilets jaunes’ et de la société dans son ensemble ». Pour lui, les différents thèmes qui seront abordés – notamment la CSG et l’augmentation du pouvoir d’achat – ne sont pas du ressort des collectivités territoriales. « Les réponses appartiennent à l’Etat. L’Etat essaie de se défausser, c’est son affaire, mais nous n’avons aucune raison, dans ce domaine, d’être les supplétifs de l’Etat », ajoute-t-il.

« Totale incohérence » et « volonté de communication »
André Laignel semble tenir une certaine rancœur à l’égard du chef de l’Etat, accusé d’avoir laissé les élus locaux de côté depuis le début de son mandat. Rappelant que « ça fait 18 mois que les élus locaux sont boudés, pour ne pas dire méprisés par le président de la République », il critique la « caravane publicitaire » d’Emmanuel Macron. Accusant le chef de l’Etat de « faire son tour de France, non pas pour rencontrer les ‘gilets jaunes’ » mais « les maires qu’il a snobés au moment du congrès des maires de France », il dénonce « une totale incohérence et […] une volonté de communication, de campagne et non pas un véritable débat sérieux sur lequel quelque chose pourrait déboucher ».



-------------------

jupiter méprisant avec les petits élus...  commence à récolter les fruits de son travail.

Il ira demander à juncker et à angie de le tirer du pétrin dans lequel il s'est mis et dans lequel (c'est plus grave) il nous met.
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lorenzaccio




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 15:48

Personne n'est obligé d'envoyer ses idées. Les maires, les gilets jaunes et ceux qui les supportent de moins en moins, n'ont pas à être sollicités s'ils ne se reconnaissent pas dans ce grand défoulement de démocratie que l'on dit directe. En tout cas dans les mairies des fameuses zones à l'écart de la mondialisation, les citoyens les plus concernés répondent à cette soudaine reconnaissance. Quant-aux vieux routiers de la politique qu'ils remâchent leur amertume et leurs petits calculs. Que tout le monde s'approprie ce nouveau pouvoir, provisoire car il faudra bien que la représentation nationale se réveille un peu..
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 18:59

Lorsque l'on est président de la république, que l'on se fout des manants, que l'on taille dans les revenus des communes, que l'on ne se bouge pas pour assister au congrès annuel des maires de France on ne doit pas s'étonner que l'ascenseur soit bloqué lorsque l'on attend le retour.

Pour le reste nous irons aux résultats dans 6 mois... ce qui évite de perdre du temps en vaines discutions.

Comme pas mal d'électeurs à défaut de savoir pour qui voter puisque rien n'est encore fixé je sais qui n'aura pas mon bulletin sauf bouleversement improbable.

Le contentieux est trop profond et les erreurs trop nombreuses et trop graves pour passer l'éponge.
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Robin

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 19:10

Attendons de connaître tous les candidats popr se faire une idée car pour le moment le choix est plutôt restreint.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 19:21

Robin a écrit:
Attendons de connaître tous les candidats popr se faire une idée car pour le moment le choix est plutôt restreint.

Certes mais pour ce qui concerne le freluquet il m'a pissé sur les pompes c'est NON
Je suis encore trop franchouillard pour marcher dans ses combines foireuses et ses complicités internationales.

Ensuite pour le choix, je vais paraphraser de Gaulle ce ne sera pas le désert mais le trop plein.
S'il y a une gamelle il y aura des candidats.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 20:59

Citation :
Val-de-Marne : les Insoumis appellent au boycott du grand débat
A.V.| 10 janvier 2019

Nombreuses sont les villes à avoir ouvert des cahiers de doléances en mairie. Mais ce jeudi, les élus de la France Insoumise appellent les maires du Val-de-Marne à refuser de participer au grand débat national, annoncé par le président de la République.

S’ils se disent « ravis que le président se souvienne enfin de l’existence d’élus locaux de proximité autrement que pour leur transférer des responsabilités nouvelles », ils qualifient ce débat de « simulacre ».

« Ne faites pas participer nos villes à un simulacre de débat qui ne sert qu’à permettre au président de « reprendre la main » […] Faites que nos communes permettent aux citoyens de se réunir pour définir eux, et eux seuls, la forme et le contenu afin d’en garantir la sincérité et le caractère démocratique. »

Dans le Val-de-Marne, les villes notamment d’Ivry, Villeneuve-Saint-Georges, Vitry, Fontenay, Bonneuil, Chevilly-Larue, Saint-Mandé, Le Perreux ont ouvert des cahiers de doléances.
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-les-insoumis-appellent-au-boycott-du-grand-debat-10-01-2019-7985712.php
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 21:12

Une fois de plus je vais faire la preuve de mon mauvais esprit.

le bordel environnemental étant parti pour perdurer il faut trouver une porte de sortie... on va changer et écouter les gens tout en ne bougeant pas sur le cap... là c'est très fort.
On cause on débat mais on se fout du résultat on ne change rien.

phase 1 : on va faire un grand débat
phase 2 : on fait un grand débat mais il y a des sujets interdits
phase 3 : on décide que le grand débat sera dirigé par Jouanno
phase 4 : l'organisatrice affirme que tous les sujets seront abordés en toute  indépendance et que l'état ne devra pas intervenir et transformer la consultation et en altérer l'esprit là ça commence à grincer
phase 5 : on publie la paye de Jouanno et scandale... c'est curieux ! les conspirationnistes réfléchissent.
Vouloir qu'une structure indépendante le soit semble contrarier le gouvernement.
phase 6 : exit Jouanno
phase 7 : on se raccroche aux maires pour faire tenir debout l'usine à gaz... mais on est jupitérien et on méprise les maires et quelques autres... ça coince...

mais tout va bien dans le parfait monde macrobien français !
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 21:34

Une autre façon d'aborder les choses...

La crise des gilets jaunes a démontré que nos dirigeants n'avaient qu'une lointaine idée des problèmes quotidiens des citoyens lambda en particulier quand ceux-ci vivent éloignés des grandes métropoles...

Ces problèmes "ne remontent pas"...

Quelle solution pour "les faire remonter" ?

Voir: http://www.plateaufontenay.net/t4217-autopsie-du-quinquennat-hollande#108837
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 22:14

a.nonymous a écrit:
Une autre façon d'aborder les choses...

La crise des gilets jaunes a démontré que nos dirigeants n'avaient qu'une lointaine idée des problèmes quotidiens des citoyens lambda en particulier quand ceux-ci vivent éloignés des grandes métropoles...

Ces problèmes "ne remontent pas"...

Quelle solution pour "les faire remonter" ?

Voir: http://www.plateaufontenay.net/t4217-autopsie-du-quinquennat-hollande#108837

J'ai vu à la télé une élue macroniste de province la cinquantaine BCBG sure d'elle même qui n'écoutant rien ni personne passait son temps à répéter sa vérité..
Elle expliquait que sa mission consistait à voter des lois qui mettaient en place les "réformes".

Lorsque l'on évoquait les revendications des gilets jaunes sa réponse a été qu'ils se fassent élire... visiblement sa qualité de députée ne consistait pas à faire connaitre au gouvernement ce que pensaient les électeurs de sa circonscription qui a ses yeux étaient quantité négligeable face à sa mission réformatrice.

Je constate au bout du compte que les élus d'en marche ont quelques problèmes sérieux dans leurs circonscriptions... y aurait il un lien de cause à effet ?

Notre jupiter qui n'a que faire des élus de base, des syndicats, qui n'écoute personne et se complaît à envoyer c...r ses concitoyens (faut il rappeler ses propos) demande ce qui se passe sans vouloir le prendre en compte puisque le cap sera maintenu... quelque soit ce que disent et pensent les Français.

Il fait de même avec ceux qu'il méprise sur le plan international d'ailleurs...

Faire une consultation en écartant les sujets qui intéressent les gens, annoncer que le cap et bon et que rien ne fera dévier le titanic... planter celle qui à la tête d'un organisme supposé indépendant devait faire le travail... car précisément trop indépendante ( le salaire de ces planqués ne date pas d'hier mais on le publie au moment où celle qui le reçoit devient dangereuse) ... on se retrouve en plein dans les manipulation pré présidentielles.

Voila mon avis il est donné je ne vais pas perdre du temps à répéter des évidences que ceux qui veulent savoir peuvent découvrir par eux mêmes les autres expliqueront que l'on tape sur les électeurs pour leur bien...

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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 10 Jan 2019, 22:23

Pour mémoire c'est Sarkozy qui a supprimé les RG et Hollande qui a (re)créé le SCRT...

Citation :
Les RG réapparaissent, six ans après leur disparition

Mis à jour le 31/12/2014

Un Service central de renseignement territorial, présent dans chaque département, a été créé en mai. Ses missions sont très proches des anciens Renseignements généraux.

Les RG sont de retour. Créés en 1908 pour renseigner le gouvernement sur l'état de l'opinion et surveiller hommes politiques, journalistes, responsables économiques et sociaux, les Renseignements généraux ont été démembrés en 2008, à l'occasion d'une réforme du ministère de l'Intérieur. Leurs effectifs ont alors été dispersés dans d'autres structures.

A la place, un Service central de renseignement territorial (SCRT) a vu le jour, en mai 2014. Repéré par BFM Business mercredi 31 décembre, un rapport sur l'activité de la délégation parlementaire au renseignement pour l'année 2014, déposé le 18 décembre par le sénateur UMP de la Vienne Jean-Pierre Raffarin, dresse un premier bilan de son action.

Implanté dans chaque département, le SCRT est composé de 1 900 fonctionnaires de police (contre 3 900 pour les ex-RG) et de quelques dizaines de gendarmes, auxquels s'ajoutent 700 policiers de la préfecture de police de Paris également chargés du renseignement, indique BFM Business. Les effectifs devraient augmenter en 2015.

Par ailleurs, les nouveaux RG se sont vu attribuer 108 autorisations d'écoutes téléphoniques par an, "octroyées pour deux motifs : la lutte contre l'économie souterraine et contre le hooliganisme". En revanche, il ne disposera d'une véritable base documentaire qu'à l'horizon 2016-2017, d'après le rapport parlementaire.

"Les renseignements recherchés concernent tous les domaines de la vie institutionnelle, économique et sociale susceptibles d'entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires", indique le rapport parlementaire. Pour BFM Business, cela signifie que les activités des militants qui contestent des projets d'aménagements, comme le futur aéroport de Notre-Dame des Landes ou le barrage de Sivens, ainsi que les grèves dans les entreprises, sont en ligne de mire du Service central de renseignement territorial.

"Désormais, notre pays a retrouvé un service de renseignement généraliste qui lui permet de suivre les grandes évolutions sociales, des phénomènes de contestation violente et de délinquance organisée", souligne le rapport parlementaire. "Si le nom change, les missions restent voisines de celles des anciens RG", analyse BFM Business. Pourtant, le 17 juin 2013, Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, avait affirmé que "les Renseignements généraux ne [seraient] pas recréés".
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/les-rg-reapparaissent-six-ans-apres-leur-disparition_785383.html
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 11 Jan 2019, 07:12

Les RG n'ont jamais disparus... es qualité d'outil d'information.

La partie "renseignement intérieur" en charge de questions nationales a été jointe à la DST pour faire la DCRI qui a d'ailleurs changé de nom et de directeur en fonction des gouvernements successifs.

L'information d'intérêt local a été dans un premier temps conservée comme un appendice rattaché de la sécurité publique et reconfigurée en renseignement territorial indépendant un peu plus tard.

Lorsque l'on ne connait pas l'histoire on résume : sarko a supprimé les RG... en bref le ministre de l'intérieur a été assez débile pour ne plus se sentir concerné par l'opinion publique... affirmer une telle énormité dénote à la fois une méconnaissance des politiques, une mauvaise foi partisane évidente ou une stupidité sans nom.

Certes sarko pouvait faire des imbécillités mais aucun homme politique doté d'un minimum d'intelligence se couperait de l'information entre 2008 et 2014. (période où il était chef de l'état ou ministre)

Le programme commun avant 81 prévoyait la disparition du SDECE  ce qui a été fait pour annoncer la naissance de la DGSE le lendemain avec les mêmes hommes...  sauf le directeur général en place depuis 11 ans qui refusait de rester en poste car il y avait des communistes au gouvernement...

Que les fonctionnaires de police ou gendarmes sur le terrain soient informés et suivent les dossiers ne fait aucun doute... déterminer comment l'information brute est transmise, recoupée, évaluée voire synthétisée est une autre affaire ne parlons même pas de l'usage qui en sera fait ou non par l'autorité politique qui bien souvent ne veut croire et prendre en compte que ce qui l'intéresse dans le sens de ses options.

Pour ne pas évoquer des faits récents : je vais la faire brève, en 68 le ministère de la jeunesse sortait un livre blanc de la jeunesse... (document beau comme du claudel revu par chantal goya) au contraire le chef d'un très important service des RG de la préfecture de Police parisienne annonçait des troubles des les facs... résultat on a muté le flic...

Ma tirade est j'en suis sur inutile dans quelques mois on sortira un article de journal expliquant sarko a supprimé les RG... locaux. Quel débile ce sarko ministre de l'intérieur !


Dernière édition par tonton christobal le Ven 11 Jan 2019, 07:42, édité 1 fois
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joseph1




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 11 Jan 2019, 07:42

tonton christobal a écrit:
Une fois de plus je vais faire la preuve de mon mauvais esprit.

le bordel environnemental étant parti pour perdurer il faut trouver une porte de sortie... on va changer et écouter les gens tout en ne bougeant pas sur le cap... là c'est très fort.
On cause on débat mais on se fout du résultat on ne change rien.

phase 1 : on va faire un grand débat
phase 2 : on fait un grand débat mais il y a des sujets interdits
phase 3 : on décide que le grand débat sera dirigé par Jouanno
phase 4 : l'organisatrice affirme que tous les sujets seront abordés en toute  indépendance et que l'état ne devra pas intervenir et transformer la consultation et en altérer l'esprit là ça commence à grincer
phase 5 : on publie la paye de Jouanno et scandale... c'est curieux ! les conspirationnistes réfléchissent.
Vouloir qu'une structure indépendante le soit semble contrarier le gouvernement.
phase 6 : exit Jouanno
phase 7 : on se raccroche aux maires pour faire tenir debout l'usine à gaz... mais on est jupitérien et on méprise les maires et quelques autres... ça coince...

mais tout va bien dans le parfait monde macrobien français !

Exact
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Salamandre

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 11 Jan 2019, 08:14

tonton christobal a écrit:
La partie "renseignement intérieur" en charge de questions nationales a été jointe à la DST pour faire la DCRI qui a d'ailleurs changé de nom et de directeur en fonction des gouvernements successifs.

L'information d'intérêt local a été dans un premier temps conservée comme un appendice rattaché de la sécurité publique et reconfigurée en renseignement territorial indépendant un peu plus tard.

Justement, il pourrait y avoir parfois un problème à distinguer local et national : les gilets jaune de rond-point ici et là, est-ce de l'intérêt local ? Un peu plus tard, les gilets jaunes d'Arc de Triomphe et sur les Champs, est-ce de l'intérêt national ?
N'y aurait-il pas un petit problème à décréter comme "local" ce qui a d'abord pour sources locales un tas d'endroits en province ? Après, on a des services de renseignement qui rament pour prévoir le nombre de manifestants à Paris et dans les métropoles... Car Paris, c'est à portée de covoiturage.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 11 Jan 2019, 08:27

Il y a des affaires qui sont locales ou nationales voire internationales par leur nature.
Il y a des dossiers qui sont locaux avec une incidence nationale et d'autres qui resteront à l'échelon local.

Si un terroriste national ou international réside à trou sur bled il est intéressant que les archers du roi du coin le sachent, s'il se tient tranquille tout va bien, s'il s'agite il convient de le faire savoir à l'unité spécialisée.

Dans un autre  ordre d'idée si à l'occasion d'un contrôle de sureté dans un aéroport un policier découvre 200 kg de drogue et que l'affaire est internationale ce n'est pas le gardien de la paix qui met des coups de tampons sur le passeport qui ira en mission en Asie...

Affaire locale suite internationale l'inverse est possible.

Pour les gilets jaunes il peut éventuellement être souhaitable de savoir combien de manifestant de telle commune montent à Paris mais ce ne sera pas le flicard de province qui va aller dans la capitale compter les manifestants et éventuellement faire le service d'ordre... pour faire le recollement des infos il y a des états majors dont c'est le travail.
Il y a aussi quelques politiques qui eux aussi y mettent du leur... avec des résultats variables.

Il n'y a qu'à la téloche que les policiers font le tour du monde pour traiter "leur affaire" que les vilains pas beaux de la direction veulent leur piquer pour se faire bien voir...

Il y a d'autant plus de problèmes surtout virtuels lorsque au lieu de les résoudre sur le terrain comme c'est le plus souvent le cas dans la réalité on les complique avec des "mais si et si mais" sur un forum.

Ce qui n'a rien à voir avec le débat national déja bien vérolé... avant d'être lancé.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 12 Jan 2019, 06:52

Que reproche-t-on vraiment à Chantal Jouanno?
La chasse aux sorcières dont elle est la cible a tout d'une diversion
parJérôme Leroy - 11 janvier 2019

Quelle est la vraie raison des attaques à l’encontre de Chantal Jouanno: son salaire exorbitant ou le fait d’avoir montré du doigt les problèmes que le gouvernement ne veut pas voir ?

Retirée du pilotage du grand débat national, elle a raison de ne pas démissionner de la présidence de la Commission nationale du débat public (CNDP). La chasse aux sorcières dont elle est la cible a tout d’une diversion.

Depuis quelques jours, la chasse à Chantal Jouanno est ouverte. La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) a tout de la victime expiatoire de la crise actuelle, celle des gilets jaunes mais aussi celle d’un président de la République aux abois qui tente une diversion en lançant lui-même un grand débat à condition que les Français invités à débattre ne viennent surtout pas contrarier son grand dessein de « modernisation libérale ».
On pourra discuter de tout, à condition de ne pas remettre en question ce qui a déclenché la crise : les inégalités qui se sont creusées et qui ont rendu difficile et humiliante la vie, ou plutôt la survie quotidienne de millions de Français qui se battent chaque jour, et souvent sans succès, pour ne pas passer du mauvais côté de la frontière qui sépare la classe moyenne de la pauvreté pure et simple alors que pourtant… ils travaillent.

Chantal Jouanno, le poids des maux
Chantal Jouanno avait été chargée à la mi-décembre, somme toute logiquement étant donné ses fonctions, d’organiser et de synthétiser ce débat.

Assez vite, elle a eu des doutes. Quand, le 4 janvier, elle annonçait que les premières synthèses faisaient remonter deux sujets principaux « la justice sociale et fiscale » et « l’injustice territoriale », elle a sans doute signé sans le savoir son arrêt de mort.

Aux yeux du gouvernement d’abord qui n’a surtout pas envie qu’on parle trop de ça mais aussi aux yeux d’une certaine droite qui aimerait bien que les gilets jaunes n’aient pas des revendications sociales et que leurs vraies préoccupations soient, dans le désordre, l’immigration, la peine de mort et pourquoi pas le « mariage pour tous », attitude qui fait penser à celles des enfants des petites sections de maternelles qui veulent absolument faire rentrer un triangle dans l’espace prévu pour un carré.

Droite dans ses bottes
Alors, pour commencer, on a sorti le salaire de la présidente du CNDP : 14 700 euros par mois. Il est certain que ça la fichait mal. Comment une dame qui gagnait plus de dix fois le smic allait pouvoir comprendre la misère ordinaire des gilets jaunes. Chantal Jouanno, pourtant un exemple de méritocratie républicaine, qui a commencé par un simple BTS et ne devient énarque qu’à trente ans, inspire plutôt la sympathie. Centriste de cœur, ministre de Sarkozy, mal à l’aise avec sa campagne trop droitière de 2012, elle quitte l’UMP pour l’UDI, une manière plutôt courageuse de ne pas renier son camp mais de ne pas renier non plus ses convictions.

Compte tenu de la révélation de ce salaire alliée à la façon à la fois floue et verrouillée dont le grand débat allait s’enliser, elle jette l’éponge. Et aussitôt, l’inénarrable Benjamin Griveaux, le Salvador Allende du putsch en transpalette, de réclamer sa démission. On en est là.

La paille de Chantal Jouanno, la poutre du CAC 40
Pendant ce temps, une autre information pourtant intéressante est passée dans un relatif silence. Le 9 janvier, on apprend que les entreprises du CAC 40 avaient reversé 57, 4 milliards d’euros aux actionnaires, battant le record de 57 milliards qui datait de 2008 juste avant la crise. Et puis aussi, pour faire bonne mesure, que Carlos Ghosn était résident fiscal aux Pays-Bas depuis 2012, c’est à dire qu’il faisait ses affaires en France mais n’allait tout de même pas payer des impôts chez nous pour qu’ils soient redistribués aux ploucs.

La rémunération des hauts-fonctionnaires, comme Chantal Jouanno, est peut-être abusive. Il n’empêche qu’on a la fâcheuse impression qu’il s’agit là d’une belle manip pour que le populo se trompe de colère. Est-ce scandaleux et sombrer dans la haine des riches de dire que la principale cause de l’ire des gilets jaunes est d’abord dans la répartition des richesses entre le capital et le travail ? D’ailleurs, qui a déclaré, le 20 décembre : « Qu’il y ait autant de dividendes distribués et pas assez d’augmentations de salaires, personnellement ça me choque » ? Gerald Darmanin himself, le célèbre ministre bolchévique.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyLun 14 Jan 2019, 01:07

La lettre du Président aux français initiant le grand débat a été publiée...

Emmanuel Macron, Président de la République a écrit:
Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes,

Dans une période d'interrogations et d'incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes.

La France n'est pas un pays comme les autres.

Le sens des injustices y est plus vif qu'ailleurs. L'exigence d'entraide et de solidarité plus forte.

Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités. Chez nous, l'éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l'effort partagé par tous.

C'est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.

C'est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d'opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.

Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans la conception des lois, dans les grandes décisions à prendre.

Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c'est tout cela, la nation française.

Comment ne pas éprouver la fierté d'être Français ?

Je sais, bien sûr, que certains d'entre nous sont aujourd'hui insatisfaits ou en colère. Parce que les impôts sont pour eux trop élevés, les services publics trop éloignés, parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail, parce que notre pays n'offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d'où l'on vient. Tous voudraient un pays plus prospère et une société plus juste.

Cette impatience, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d'effort et de travail.

En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.

Mais il y a pour cela une condition : n'accepter aucune forme de violence. Je n'accepte pas, et n'ai pas le droit d'accepter la pression et l'insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n'accepte pas et n'ai pas le droit d'accepter la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !

Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir.



C'est pourquoi j'ai proposé et je lance aujourd'hui un grand débat national qui se déroulera jusqu'au 15 mars prochain.



Depuis quelques semaines, de nombreux maires ont ouvert leurs mairies pour que vous puissiez y exprimer vos attentes. J'ai eu de nombreux retours que j'ai pu prendre en compte. Nous allons désormais entrer dans une phase plus ample et vous pourrez participer à des débats près de chez vous ou vous exprimer sur internet pour faire valoir vos propositions et vos idées. Dans l'Hexagone, outre-mer et auprès des Français résidant à l'étranger. Dans les villages, les bourgs, les quartiers, à l'initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens… Dans les assemblées parlementaires comme régionales ou départementales.

Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l'intermédiaire légitime de l'expression des citoyens.

Pour moi, il n'y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d'accord sur tout, c'est normal, c'est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n'a pas peur de parler, d'échanger, de débattre.

Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d'accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu'on ne le croit.

Je n'ai pas oublié que j'ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle. Je pense toujours qu'il faut rendre à la France sa prospérité pour qu'elle puisse être généreuse, car l'un va avec l'autre. Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l'emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu'il faut donc leur donner les moyens de se développer. Je pense toujours qu'il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine. Je pense toujours que l'épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement. Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n'a pas changé.

Mais je pense aussi que de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d'envisager l'avenir, de nouvelles idées.

À ce débat, je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d'entre nous, puisse participer.

Ce débat devra répondre à des questions essentielles qui ont émergé ces dernières semaines. C'est pourquoi, avec le Gouvernement, nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l'organisation de l'Etat et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Sur chacun de ces thèmes, des propositions, des questions sont d'ores et déjà exprimées. Je souhaite en formuler quelques-unes qui n'épuisent pas le débat mais me semblent au cœur de nos interrogations.



Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l'action publique. L'impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C'est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service. Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d'avenir, notre recherche, notre culture, ou d'entretenir nos infrastructures. C'est aussi l'impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.

Mais l'impôt, lorsqu'il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s'investir dans les entreprises, créant ainsi de l'emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d'encourager l'investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d'être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable. Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin.

Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?

Nous ne pouvons, quoi qu'il en soit, poursuivre les baisses d'impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique.

Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ? Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? A l'inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?

Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d'autres trop cher en raison des cotisations qu'ils paient. L'efficacité de la formation comme des services de l'emploi est souvent critiquée. Le gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour notre santé, pour lutter contre la pauvreté, et pour lutter contre le chômage.

Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ?



Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c'est l'organisation de l'Etat et des collectivités publiques. Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux : école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.

Y a-t-il trop d'échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ? Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d'action au plus près des citoyens ? A quels niveaux et pour quels services ?

Comment voudriez-vous que l'Etat soit organisé et comment peut-il améliorer son action ? Faut-il revoir le fonctionnement de l'administration et comment ?

Comment l'Etat et les collectivités locales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?



La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir. Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l'air. Aujourd'hui personne ne conteste l'impérieuse nécessité d'agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses.

Faire la transition écologique permet de réduire les dépenses contraintes des ménages en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Mais pour réussir cette transition, il faut investir massivement et accompagner nos concitoyens les plus modestes.

Une solidarité nationale est nécessaire pour que tous les Français puissent y parvenir.

Comment finance-t-on la transition écologique : par l'impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?

Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?

Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?

La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous.

Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l'échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?



Enfin, il est évident que la période que notre pays traverse montre qu'il nous faut redonner plus de force à la démocratie et la citoyenneté. Être citoyen, c'est contribuer à décider de l'avenir du pays par l'élection de représentants à l'échelon local, national ou européen. Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l'issue des élections.

Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?

Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?

Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d'élus ?

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ?

En outre, une grande démocratie comme la France doit être en mesure d'écouter plus souvent la voix de ses citoyens.

Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?

Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?

Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l'initiative ?

La citoyenneté, c'est aussi le fait de vivre ensemble.

Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c'est le devoir de l'asile, qui ne saurait être remis en cause. Notre communauté nationale s'est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d'un avenir meilleur : c'est comme cela qu'elle s'est aussi construite. Or, cette tradition est aujourd'hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l'immigration et aux défaillances de notre système d'intégration.

Que proposez-vous pour améliorer l'intégration dans notre Nation ? En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

La question de la laïcité est toujours en France sujet d'importants débats. La laïcité est la valeur primordiale pour que puissent vivre ensemble, en bonne intelligence et harmonie, des convictions différentes, religieuses ou philosophiques. Elle est synonyme de liberté parce qu'elle permet à chacun de vivre selon ses choix.

Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ? Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?



Dans les semaines qui viennent, je vous invite à débattre pour répondre à ces questions déterminantes pour l'avenir de notre nation. Je souhaite aussi que vous puissiez, au-delà de ces sujets que je vous propose, évoquer n'importe quel sujet concret dont vous auriez l'impression qu'il pourrait améliorer votre existence au quotidien.

Ce débat est une initiative inédite dont j'ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n'est ni une élection, ni un référendum. C'est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici requise, sans distinction d'âge ni de condition sociale. C'est, je crois, un grand pas en avant pour notre République que de consulter ainsi ses citoyens. Pour garantir votre liberté de parole, je veux que cette consultation soit organisée en toute indépendance, et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence.

C'est ainsi que j'entends transformer avec vous les colères en solutions.

Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l'action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international. Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat.

Françaises, Français, je souhaite que le plus grand nombre d'entre vous puisse participer à ce grand débat afin de faire œuvre utile pour l'avenir de notre pays.

En confiance,

Emmanuel Macron
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/transformer-avec-vous-les-coleres-en-solutions-decouvrez-la-lettre-ouverte-d-emmanuel-macron-aux-francais_3142879.html#xtor=AL-79-[article]-[contenu]
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyLun 14 Jan 2019, 07:36

Si le gouvernement commençait par appliquer les lois en vigueur nombre de sujets sensibles auraient un début de solution.
Ne parlons même pas des situations inextricables dans lesquelles nous ne serions pas.

On va "résoudre" les problèmes qui ne se posent pas, trouver des solutions aux dossiers que l'on refuse de prendre en compte... et classer poubelle les avis dérangeants.

Je peux illustrer par des exemples concrets... dans bien des cas les solutions existent, les règles générales sont transgressées pour des raisons peu avouables et au bout du compte la mécanique étant bloquée on veut changer le matériel.

Ce qui en revanche ne changera pas c'est le personnel plus ou moins compétent dont le sens de l'état pose problème mais dont le mode de fonctionnement et de recrutement est intouchable et lui reste en place...
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyLun 14 Jan 2019, 13:21

Immigration-identité-islamisation : pourquoi le débat attendu par 80 % des Français n’aura pas lieu
Par
Auteur
Alexandre del Valle

/ Lundi 14 janvier 2019 à 11:481

Emmanuel Macron ©️ SIPA PRESS
Alexandre del Valle analyse ici les raisons profondes pour lesquelles les Français (et les Européens exceptés les Suisses) n’ont jamais été et ne seront jamais associés aux décisions pourtant existentielles relatives à l’immigration, d’ailleurs présentée par le président de la République comme un défi “ qui va durer ”, donc comme une fatalité. Pour ces raisons “ philosophiques ”, le débat sur l’immigration promis par Emmanuel Macron n’aura pas lieu.
Dans sa « Lettre ouverte » aux Français, Emmanuel Macron aborde brièvement la question de l’immigration avec cette question légitime : « Que proposez-vous pour améliorer l'intégration dans notre Nation ? En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ? ». Déjà, le 12 décembre dernier, le président français - qui avait d’ailleurs rencontré deux fois au Puy du Fou Philippe de Villiers, très hostile à l’immigrationnisme - a proposé en conseil des ministre d’insérer parmi les cinq débats nationaux un sur l'immigration « dans un contexte de mondialisation et de laïcité parfois bousculées ». L’idée et la formulation étaient assez heureuses, mais l’espoir d’une levée du tabou n’a pas duré longtemps, puisque deux jours plus tard, le 14 décembre, le gouvernement - certes à la suite des protestations de membres de la majorité dont Marlène Schiappa et Matthieu Orphelin, annonçait que seulement quatre grands débats et non cinq auraient finalement lieu, l'immigration devenant un simple sous-thème de la question « citoyenneté ». L’expression « inquiétude des Français » a ainsi soudainement disparu.

Comme si le fait de débattre de la maîtrise des migrations futures ou en cours était en soi une hostilité envers les étrangers d’hier intégrés et respectueux des valeurs et lois françaises et occidentales.
Quant à l’idée « populiste » d’inclure la question migratoire dans un futur projet de Référendum d’initiative populaire (RIC), formulée par nombre de gilets jaunes et les partis de droite et souverainistes, elle est totalement écartée et présentée comme « dangereuse » car risquant de « flatter les bas penchants xénophobes » de la plèbe française autochtone (« sans-dents », « populistes-xénophobes » ; « lépreux », « lepénisés », etc). Le président Macron n’avait pourtant pas hésité, le 10 décembre, dans son allocution télévisée, à déclarer : « Je veux aussi que nous mettions d'accord la Nation avec elle-même sur ce qu'est son identité profonde, que nous abordions la question de l'immigration. Il nous faut l'affronter. Ces changements de fond qui demandent une réflexion profonde et partagée, imposent un débat sans précédent. Il devra se dérouler au niveau national dans nos institutions, chacun y aura sa part: gouvernement, assemblées, partenaires sociaux et associatifs ; vous y aurez votre part. Je veux (…) prendre ainsi le pouls vivant de notre pays. » C’était sans compter sur le pouvoir d’intimidation psychologique des lobbies « immigrationnistes » officiellement reconnus depuis des années comme des autorités morales supra-parlementaires, à commencer par SOS Racisme (créée conjointement par Mitterrand et des officines trotskistes du PS pour diaboliser la droite patriotique), dont le président, Dominique Sopo, pourtant impeccable sur la question de l’antisémitisme et de l’islamisme, est monté au créneau contre l’initiative macronienne. Sopo a ainsi accusé les « gilets jaunes » (et indirectement le président à leur écoute) de traiter les immigrés en « bouc émissaires jetés en pâture des frustrations sociales ». Comme si le fait de débattre de la maîtrise des migrations futures ou en cours était en soi une hostilité envers les étrangers d’hier intégrés et respectueux des valeurs et lois françaises et occidentales. De la même manière, les défenseurs du « Pacte de l'ONU en faveur de migrations sûres, ordonnées et régulières », signé par un ministre du Président Jean-Baptiste Lemoyne et approuvé par Emmanuel Macron, ont rappelé à juste titre que cette approbation onusienne rentrait en contradiction avec le fait de donner la parole au peuple dont une majorité est favorable à la fin de l’immigration extra-européenne et à la préférence nationale.

Ainsi, l’idée même de proposer aux Français (non encore suffisamment (ré)« éduqués ») de «débattre» sur l'immigration et l’identité nationale est présentée comme un « danger ». Comme les professionnels des sondages, les élus de tous bords, les journalistes, les experts et les lobbies immigrationnistes savent en fait parfaitement que le baromètre sur la « confiance » que le Cevipof (centre de recherche de Sciences Po) confirme chaque année que les Français refusent à près de 70 % l'immigration de masse extra-européenne qui augmente et se poursuit depuis trente ans. On se rappelle d’ailleurs qu’en 2009, lorsque Nicolas Sarkozy avait lancé son grand « débat » sur l'identité nationale et l’immigration (promesse de campagne de 2007 avec le fameux ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Co développement), les lobbies immigrationnistes relayés par l’aile cosmopolitiquement correcte de l’UMP (Juppé en tête) et des ministres « d’ouverture » avaient dénoncé avec indignation les « risques de dérapages » xénophobes-démagogiques  et donc de « lepénisation ». Chargé d’ajuster le tir après les bourdes « racistes » de Brice Hortefeux, Éric Besson déclara ainsi en 2010, en toute logique cosmopolitiquement correcte: « La France n'est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n'y a pas de Français de souche, il n'y a qu'une France de métissage». Un autre ministre de Sarkozy, le médiatique Koushner, a présidé une association de médecins engagée de longue date dans l’aide logistique et idéologique (y compris illégale) aux bateaux qui acheminent les illégaux venus de Libye en complicité avec les passeurs et en violation des lois des États et même des directives de FRONTEX. De la même manière que Sarkozy jadis, mais de façon encore plus foudroyante, l’élan de lucidité nationale et démocratique de Macron qui a pourtant bien écouté les doléances des maires de France, a été stoppé net sous le poids des professionnels de la reductio ad hitlerum et de la culpabilisation.

Définitions élémentaires
Commençons par le mot immigration : d’après le Larousse, il signifie « l’installation dans un pays d'un individu ou d'un groupe d'individus originaires d'un autre pays ». L'immigration illégale (ou irrégulière) désigne l’immigré clandestin qui rentre dans un pays et tente d’y rester de manière illégale, c’est-à-dire en violant les lois sur l'immigration et les frontières, le plus souvent grâce à des réseaux de passeurs eux-mêmes criminels. Quant à l’immigrationnisme, on peut le définir comme « l’idéologie extrémiste qui considère l’immigration comme bonne par nature au point de la favoriser sans limites, sans tenir compte de l’intérêt national, des réticences des populations d’accueil, ceci au détriment du principe de préservation de la culture majoritaire, en appelant à violer les lois en vigueur ou à les changer, et en niant toute différence entre migrant légal et illégal puis entre national et étranger dans le cadre d’une hostilité de principe envers la souveraineté des États et l’existence de frontières ». De ce point de vue, les immigrationnistes (relativistes, révolutionnaires marxistes, bobos multiculturalistes ou capitalistes-libertaires à la Soros) préconisent de favoriser l'immigration massive, de quelque nature qu’elle soit, y compris criminogène, économiquement inutile ou civilisationnellement hostile (anti-occidentale-islamiste), en la présentant à la fois comme étant inéluctable et comme faisant partie du corpus inaliénable des « droits de l’homme », eux-mêmes considérés depuis des décennies dans les post démocraties occidentales multiculturalistes comme devant être supérieurs aux lois et constitutions nationales donc à la volonté populaire. D’où l’hostilité farouche des élites de la plupart des pays occidentaux à consulter les populations autochtones ou assimilées à qui est imposée une mutation ethno-civilisationnelle majeure présentée comme bonne, inexorable et « réparatrice » pour des Nations européennes ex-coloniales appelées ainsi à expier leurs « fautes » passées, y compris au prix de leur propre submersion culturelle et démographique. Du point de vue de l’idéologie immigrationniste et diversitaire, les pouvoirs politiques ne devraient donc non seulement pas contrôler mais encourager les migrations, même illégales, notamment en dépénalisant le délit d’immigration illégale et en sommant les autochtones légitimement inquiets à s’adapter aux coutumes et exigences des allochtones. Ce principe sociétal supérieur de l’immigrationnisme commanderait de ce fait aux politiques d’abdiquer leurs prérogatives régaliennes au détriment même de la préservation de l’intérêt national et de la cohésion civilisationnelle du pays, qui devrait dès lors s’incliner devant les intérêts communautaires particuliers des nouveaux venus. Ces derniers sont « créditeurs » de « droits » dont la contrepartie sont les « devoirs » des pays d’accueil, « débiteurs » en « réparations » morales et matérielles.
Devenu un « bien commun de l'humanité », la « migration » doit de la sorte être favorisée par tous les moyens et le Migrant doit pouvoir logiquement jouir des mêmes droits et avantages matériels que le Citoyen au nom du fait que toute différence entre le national et l’étranger serait une discrimination intolérable en soi.
Devenu un « bien commun de l'humanité », la « migration » doit de la sorte être favorisée par tous les moyens et le Migrant doit pouvoir logiquement jouir des mêmes droits et avantages matériels que le Citoyen au nom du fait que toute différence entre le national et l’étranger serait une discrimination intolérable en soi. Au nom de ce politiquement correct devenu « cosmopolitiquement correct », les nations occidentales sont de plus en plus explicitement sommées de renoncer à préserver leur identité nationale « oppressive » (Erdogan a bien déclaré que demander aux immigrés musulmans turcs de s’assimiler est un « crime contre l’Humanité ») au profit d’un multiculturalisme et d’une dissolution nationale. L'immigrationnisme s’oppose ainsi à l’immigration (au sens « neutre » du terme) puisque cette dernière cesse d’être une aspiration de personnes dont le projet de s’installer ailleurs est légalement conditionné à l’acceptation du pays d’accueil et devient au contraire ce « droit » inaliénable que le Pacte de Marrakech a assimilé au corpus de la religion des Droits de l’Homme auquel les gouvernements des nations (surtout occidentales) doivent adhérer. L’idée est également que les pays ex-coloniaux sont « redevables » d’une dette morale imprescriptible et qu’ils doivent démontrer leur sincère contrition en renonçant à défendre leur identité et leurs frontières après avoir été pourtant sommés de respecter l’identité et la fierté nationaliste des peuples décolonisés.

La logique post-démocratique du cosmopolitiquement correct
Alors que l’identité rebelle des peuples ex-colonisés ou même de séparatistes antinationaux (catalans, bretons, écossais, kurdes, etc.) est survalorisée et jamais frappée de « racisme-fascisme » même lorsqu’elle est radicale et intolérante, l’identité nationale pluriséculaire des États-Nations européens est réduite à un objet de honte ou, au mieux, à un folklore. Dans le terrain d’essai du mondialisme que tend à devenir le « boboland » ouest-européen culpabilisé (même s’il est contesté par les « populistes »), les maîtres-censeurs cosmopolitiquement corrects ont compris que l’abolition de toute différence de traitement et de droits entre nationaux et étrangers n’est pas une chose naturelle, qu’elle se heurte aux réflexes identitaires des peuples autochtones, et qu’elle ne peut se réaliser que dans des pays où le sentiment national a été culpabilisé et les défenseurs de l’identité autochtone diabolisés. Les partisans du Village global immigrationniste savent très bien que ce projet d’auto-démantèlement ne peut être poursuivi dans les pays anti-occidentaux du Sud, d’Asie ou d’Afrique, quant à eux totalement décomplexés dans leur chauvinisme et même leur suprémacisme (islamiste, panturc, néo-ottoman, black is beautiful, panarabe, etc.), d’où le fait qu’aux Nations unies comme dans les lobbies pro-Migrants-antiracistes et les discours politiques des partis « respectables », seuls les peuples européens-blancs-judéo-chrétiens (Occidentaux « croisés et sionistes ») sont accusables de « racisme » et contraints à l’immigrationnisme et jamais les pays ex-colonisés afro-islamiques. Ce ventre-mou ouest-européen est donc plus que tout autre lieu le laboratoire d’une Cosmopolis (« Mc World ») en devenir où les êtres humains sont appelés à être indifférenciés (« droit au voile, au piercing ou la minijupe, même combat »), ce qui implique la disqualification morale d’une politique migratoire choisie et contrôlée et la justification idéologique du refus de s’assimiler et même de s’intégrer de la part de migrants qui « risqueraient », s’ils adoptaient les habitudes et cultures des pays européens d’accueil, de faire obstacle à ce projet cosmopolitiquement correct de dissolution civilisationnelle. D’évidence, même si la vraie extrême-droite nazie-fasciste quasi inexistante (heureusement) en Europe aujourd’hui était définitivement morte, les cadres de la « Suprasociété » multiculturelle (Zinoviev) en gestation feraient tout pour l’inventer, tant la diabolisation du patriotisme via la reductio ad hitlerum est vitale pour discréditer/abréactionner les forces antimondialistes.

Quelques chiffres lourds de conséquences géocivilisationnelles et politiques
Le ministère de l’intérieur rend publics chaque année les chiffres officiels de l’immigration en France. Dans la dernière mouture, on apprend ainsi que nos responsables politiques et nos administrations ont délivré quelques 262 000 titres de séjour en 2017, soit une hausse de 13,7 % sur un an, et probablement un peu plus pour l’année 2018. D’après la Direction générale des étrangers en France (DGEF), ce chiffre s’explique par l’augmentation de 35 % des titres accordés à des « réfugiés » (à 90% faux réfugiés politiques et vrais migrants économiques illégaux). En 2017, le nombre de « demandeurs d’asile » a ainsi pour la première fois franchi la barre des 100 000 en France. Avec pas loin de 300 000 nouveaux migrants supplémentaires annuels en France (majoritairement musulmans afro-maghrébins-turcs-moyen-orientaux-asiatiques), soit trois millions de personnes sur 10 ans, 30 millions sur un siècle… ou encore l’équivalent de la ville de Nice importée chaque année, on nous dit que l’immigration est « stable » en France et le pourcentage d’immigrés sensiblement identique depuis 40 ans… En effet, 5,7 millions d’immigrés en France est un chiffre apparemment « stable », puisqu’on en dénombrait à peine cinq en 1998 ; de même que le chiffre supposé de musulmans, évalué depuis les années 1990 à quatre ou cinq millions. A ce propos, l’ancien conseiller et ministre de Jacques Chirac, Azouz Bégag, a émis une observation de bon sens lorsqu’il a déclaré, de façon provocatrice : « les musulmans et leurs fils n’auraient fait aucun enfant en France depuis 40 ans et aucun nouvel immigré musulman ne s’y serait installé ? Ceci est faux, nous avons fait trois, parfois sept ou dix enfants et nous sommes certainement entre 15 et 20 millions au moins »… Des chiffres qui, s’ils sont avancés par la droite, les « populistes » ou le RN, sont assimilés à une « fake news » raciste. Il ne s’agit pas là d’alimenter la thèse du « grand remplacement », car l’immigration peut être maîtrisée et tempérée par l’intégration-assimilation dans un pays dirigé par des élites décidées à préserver son identité, mais de souligner à quel point le tabou migratoire et identitaire en France est devenu ubuesque et même orwellien. Ajoutons que les titres accordés aux étudiants (Chine, Maghreb, etc.), ont bondi de 20 %, pour atteindre un total de 88 100 en 2017 et qu’ils talonnent maintenant l’immigration familiale au classement des principaux motifs de séjour en France. Les titres de séjour via le regroupement familial ont d’ailleurs eux aussi augmenté de 2,2 % (91 070) durant la même année. Et d’une façon générale, l’immigration économique a augmenté dans notre pays de 20,5 % (27 690 titres). Du côté des « demandeurs d’asile », la DGEF a confirmé le chiffre de 121 200 demandes (incluant celles enregistrées à l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides)) et celles initiées en première étape de la démarche en préfecture. Un record.
Et c’est ainsi, en toute conscience coupable, que les Européens organisent lentement mais sûrement leur auto-éviction progressive civilisationnelle et démographique, ne serait-ce que pour « ne pas faire faire le jeu des populistes et pour ne pas donner raison à l’extrême-droite».
Passons maintenant aux coûts, tout aussi tabous. D’après nombre d’experts comme le consultant international Jean Paul Gourévitch, dont les travaux n’ont jamais pu être sérieusement contredits par ses détracteurs, le coût de l’immigration légale représenterait chaque année en France un déficit  (c’est-à-dire dépenses moins recettes) de 12,2 milliards (8,5 milliards d’euros pour l’immigration légale et 3,7 milliards pour l’immigration illégale), ceci sachant que les dépenses pour l’immigration illégale se sont encore accrues en 2017-2018. D’après Gourévitch – dont les chiffres ont de quoi rendre fous d’indignation les paysans et artisans français aux retraites ridicules (gilets jaunes ou pas) – il faut ajouter à cela les investissements publics dans l’éducation et les programmes d’intégration (que le Pacte onusien de Marrakech du 11 décembre 2018 préconise d’augmenter). D’autres experts ont corroboré les nombreuses études de Gourévitch selon lesquelles l’immigration de masse pèse plus sur les finances publiques qu’elle ne rapporte à la France : ainsi, en avril 2018, Xavier Chojnicki, Lionel Ragot et Ndeye-Penda Sokhna ont publié un rapport sur « l’impact budgétaire de 30 ans d’immigration en France », lequel conclut sans réserve que la contribution nette des immigrés a « généralement été négative » entre 1979-2011. De quoi remettre en cause bien des certitudes immigrationnistes. Et de quoi frustrer tant de Françaises et Français qui auraient tant souhaité que les milliards investis en grande partie en faveur de l’assistanat d’immigrés extra-européens souvent hostiles aux valeurs occidentales soient utilisés pour relancer la natalité des Européens « de souche ». Mais cette seule mention de l’européanité « de souche » et l’idée même de réserver des avantages financiers aux nationaux sont d’emblée assimilées à une « discrimination raciste ». La boucle est bouclée. Et c’est ainsi, en toute conscience coupable, que les Européens organisent lentement mais sûrement leur auto-éviction progressive civilisationnelle et démographique, ne serait-ce que pour « ne pas faire faire le jeu des populistes et pour ne pas donner raison à l’extrême-droite ». Toutefois, ce raisonnement manichéen qui consiste à empêcher toute expression patriotique légitime entre les deux extrêmes que sont les « fascistes » et les « immigrationnistes » est contreproductif, car il risque d’entraîner l’éviction générale des castes politiques post-démocratiques sourdes à l’instinct de survie de leurs peuples qui en tireront inévitablement les conclusions qui s’imposent.

L’immigrationnisme : un nouveau corpus des droits de l’homme qui s’impose aux nations, surtout occidentales...
Tout le monde connaît la célèbre formule de l’économiste Lafer : « trop d’impôt tue l’impôt ». On pourrait dire de la même manière : « trop d’immigration tue l’immigration », au sens où à partir d’un certain seuil, l’intégration d’immigrés issus d’horizons civilisationnels différents (en l’occurrence des populations issues de pays islamiques) devient sinon impossible du moins fort compliquée. Cette difficulté qui croît en même temps que le nombre tient notamment à ce que les êtres humains se regroupent naturellement entre semblables et que ceux-ci sont d’autant moins prêts à s’adapter et à se soumettre aux mœurs et lois des pays d’accueil que leur proportion augmente. Une autre loi de la psychologie et de la géopolitique nous enseigne que plus l’on assiste et l’on accorde à l’Autre victimisé des « droits » indiscriminés sans exiger de contreparties, plus as apparaît oppressive la contrepartie naturelle que sont les devoirs et moins le bienfaiteur est respecté. D’où la sagesse des grands maîtres d’arts martiaux qui savent pertinemment que plus le prétendant en « bavera » avant d’être éligible, plus il sera fier d’avoir été accepté et sera reconnaissant envers son professeur. En conséquence, il apparaît évident que la façon dont les pays européens traitent la question migratoire ne peut déboucher à terme que sur un échec, au détriment du principe d’intégration et au profit des prédateurs islamistes et autres revanchards anti-occidentaux. La Vieille Europe, qui s’excuse à longueur de temps de ne pas être « raciste » face à des populations qui le sont souvent sans complexe vis-à-vis des autochtones chrétiens ou juifs; qui veut « se faire pardonner » la colonisation passée en favorisant le colonialisme à rebours des pays du sud ; qui accorde moult « droits » aux migrants légaux et illégaux sans exiger d’eux des devoirs équivalents; cette Europe qui fait subir à ses peuples autochtones une immigration majoritairement islamique depuis des décennies (regroupements familiaux, migrants illégaux, naturalisations indiscriminées, etc.) au détriment d’une immigration choisie et diversifiée ;  (Malte, Chypre et l’ensemble de l’Europe centrale et orientale privilégient au contraire une immigration non-musulmane) et qui crée un appel d’air par son laxisme (quasi impossibilité d’expulser les illégaux et de déchoir de leurs nationalité les naturalisés non loyaux) et son assistanat massif (on vit mieux en Europe sans travailler qu’en bossant dans nombre de pays d’origine), agit en fin de compte comme si elle désirait que l’immigration ainsi incontrôlée et civilisationnellement peu compatible devienne une menace existentielle. Moins complexés dans leur identité nationale, plus traumatisés par le communisme soviétique que par le fascisme, qu’ils ne voient pas partout, habitués qu’ils sont au terrorisme intellectuel marxiste, les pays d’Europe centrale et orientale, pourtant eux aussi démocratiques et membres de l’Union européenne, privilégient au contraire (comme Malte, Chypre et le Luxembourg puis comme la Suisse en dehors de l’UE) une immigration non-musulmane majoritairement européenne. Une « préférence » qu’avait préconisée dans les années 1970-80 Alfred Sauvy, le célèbre et respecté démographe, mais que les censeurs cosmopolitiquement/islamiquement corrects ont réussi à assimiler à du « racisme », à de l’intolérance et donc à du « fascisme ».
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 17 Jan 2019, 05:26

Le Grand Débat ou l’arrêt de mort des gilets jaunes …

La parole est à Corto …
Et bien c’est donc aujourd’hui que le Grand Débat commence, tadam !!  Hier, nous avions la lettre de Président dans les journaux et aujourd’hui c’est au tour des grandes babelles de se délier. On va pouvoir parler de tout, absolument de tout (même de l’immigration, mais pas trop); bon okay, pas tout à fait, on pourra parler de tout, proposer tout et n’importe quoi sauf ce que le gouvernement et Macron refuseront d’aborder ou de prendre en compte et à condition que cela se fasse sans violence. Stop à la violence !

En tout cas, perso, comme l’a écrit l’autre, je suis fier d’être Français, fier d’appartenir à un pays ou que c’est-y que le Président quand il est à court d’idées pour résoudre une crise et ben il fait appel au peuple pour débattre. C’est chouette, non ? C’est dé-mo-cra-ti-que ! Et puis en plus, pour cela, on va passer par les maires qui sont aux plus proches de la populace. C’est pratique les maires,  quand on a besoin d’eux, ils répondent présents quand bien même on les aurait snobé depuis 19 mois. Les pauvres, ils ne savent toujours pas comment sera compensé la suppression de la taxe d’habitation; même pas grave, y a qu’à les mettre à contribution avec ce grand débat, ça les divertira.

3 mois de débat, c’est bien. Pendant 3 mois, plus le temps de dépouillement et d’analyses nécessaires, ça va en occuper plus d’un. Et vu comment les médias se sont saisis de la chose, on va en causer de ce débat; le reste, les autres sujets d’importance, on pourra les occulter ou les traiter en douce. Pratique, là aussi.

Y a un gars, hier sur BFM, qui disait que ce grand débat, c’était avant tout la victoire des gilets jaunes… Mouais, perso, j’y vois plutôt une belle opération de diversion et de com, gagner du temps ! De plus, et puisqu’il est ouvert à tout le monde, les gilets jaunes vont être noyés dans la masse des 4 millions de personnes qui, nous dit-on, sont prêts à y prendre part. Dilution, donc. Un grand débat qui devrait sans doute dans l’esprit de Macron signer l’arrêt de mort des gilets jaunes. Enfin 4 millions, ça reste à voir, c’est sur BFM parce que sur CNews, c’est un peu différent, eux ils annoncent, sondage à l’appui, que 73% des Français ne comptaient pas prendre au débat… Passons…

Macron a beau ne jamais avoir été élu avant de devenir président, il n’est pas moins dans l’action publique depuis 7 ans: deux ans comme conseiller d’Hollande, deux ans comme ministre de l’économie, un an de campagne électorale et depuis deux ans à la tête de l’Etat et pourtant il n’a pas vu venir les gilets jaunes, il n’a rien vu venir bien au contraire il a maintenu son cap… C’est dire la déconnexion d’avec le réel; croit-il que c’est avec ce grand débat qu’il  va se rabibocher avec ceux qu’il n’a cessé de prendre de haut depuis deux ans ? Croit-il que cette France qu’il a , lui (et nos z’élites), si bien ignoré se contentera de ce blabla institutionnalisé ?

Moi, ce grand débat, je le vois avant tout comme la preuve flagrante de l’échec de la classe dirigeante actuelle et de sa majorité, la preuve évidente qu’ils n’ont rien compris à la France de 2019, la preuve que, malgré 19 mois aux responsabilités, une campagne présidentielle et un « projet » pour la France, ils ne connaissent pas les Français. Ils n’ont rien vu venir de cette colère (à moins qu’ils aient préféré l’ignorer, ce qui serait encore plus grave et plus débile). Ils ont cru, les idiots, que tout passerait, qu’on ferait avaler tout et n’importe quoi à la France périphérique. Ils ont cru qu’on pourrait continuer à la pressurer, à là charger d’impôts et de taxes, à l’ignorer. Ils ont cru qu’on pouvait continuer de laisser de côté la France rurale, la France qui n’est pas à Paris, la France des petites gens et des retraités sans que tous ceux ci, un jour, exaspérés par 30 années d’abandon et deux ans de suffisance et d’arrogance gouvernementales, ne se révoltent, quitte à en payer le prix lourd, quitte à subir une répression féroce: plus de 6 000 arrestations, 1 700 GAV, 3 000 blessés dont 400 grièvement, 12 yeux crevés, 5 mains arrachées. La gueuse n’aime pas le désordre, Castaner et Macron non plus.

Plus de 300 députés LaRem, une petite centaine de sénateurs, un gouvernement au complet et un Président, tous censés représenter les Français, n’ont rien vu venir et n’ont donc pas pu désamorcer la bombe avant qu’elle n’explose en un bouquet de gilets jaunes… Voilà qui en dit long justement sur ce devoir de représentation. Qui représentaient-ils nos élus nationaux de LaRem ?  Grosso merdo, les 20% de Français qui soutiennent Macron depuis le début, mais à part ça? Nada !

Et que donnera-t-il ce grand débat, à part un peu de répit à Macron et à sa clique ? On verra bien mais je doute qu’il soit la solution à la crise des gilets jaunes. Passé le temps du débat, il y aura les élections européennes (qui verront la victoire éclatante de la « France haineuse »), on passera à autre chose. Et nos Marcheurs, Macron en tête, retomberont dans leurs mauvais travers; Macron nous l’assure par avance: « Ma détermination n’a pas changé », le cap sera maintenu. Et si les manifestations se poursuivent ? Macron aura beau jeu de dire: Mes chers compatriotes, voyez, je vous ai donné la parole mais cette même France haineuse, ses illettrés et ses sans-rien, ne veulent rien entendre. Il suffit !

C’est officiellement aujourd’hui qu’à Grand Bourgtheroulde, transformée en place forte, s’ouvre ce grand débat, inauguré par Macron lui-même devant un parterre d’élus et de maires triés sur le volet de l’Elysée. Macron ne fera pas de discours et se contentera de répondre à des questions préalablement sélectionnées. Aucun gilet jaune n’a été invité… Drôle de manière de vouloir renouer le dialogue.

Corto
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 17 Jan 2019, 09:37

Lettre aux Français : débattons de tout… mais ne changeons rien.
Emmanuel Macron by #G7Charevoix (CC BY-NC-ND 2.0) CC-BY
Il n’est que de lire le début de la Lettre aux Français de Macron pour comprendre qu’en dépit des multiples questions qu’elle suggère, les conclusions seront fermement restreintes car notre modèle social est intouchable.

Par Nathalie MP.

Et dire que tout a commencé parce qu’un Premier ministre « plus technocrate que moi tu meurs » a décidé soudain avec obstination et sans aucune raison routière valable de faire passer la limitation de vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur les routes secondaires !
Et dire que l’immense impopularité de cette mesure est arrivée à le convaincre qu’il agissait avec un courage politique jamais vu dans ce pays et qu’il était sur la bonne voie de la réforme profonde dont la France avait besoin !
Et dire que ce même Premier ministre s’est arc-bouté férocement sur le maintien de la hausse des taxes sur les carburants, y compris contre l’avis du Président qui avait prévu de revenir dessus dès son discours du 27 novembre 2018 sur la programmation pluriannuelle de l’énergie.
Et dire que ces hausses ont finalement été annulées une dizaine de jours plus tard, non sans nous offrir en prime un joli petit cafouillage entre Matignon et l’Élysée qui semble devenir la marque de ce gouvernement déboussolé !

DES DOUTES VITE BALAYÉS
Et dire que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner concède maintenant que « si le 80 km/h ne sert à rien, nous pourrons revenir au 90 km/h » alors que des tests non concluantsavaient déjà eu lieu au préalable !
Et dire que le gouvernement, après quelques petits doutes vite balayés, est en passe de renouveler avec ardeur et satisfaction sa stupide bévue sur la limitation de vitesse avec le prélèvement à la source, mesure prétendument moderne mais parfaitement inutile pour relancer l’économie et complètement aberrante dans le cadre actuel de notre fiscalité archi-complexe !
Et dire que pour Gérald Darmanin, grand promoteur de cette affaire, non seulement tout va très bien, non seulement il n’y a aucun bug à l’horizon, mais le prélèvement à la source est aussi « une avancée sociale très importante » ! Et là, attention, perle digne du Meilleur des Mondes (vidéo ci-dessous, 01′ 26″) :
Le prélèvement à la source est « une faveur positive de l’administration, quelque chose de plus simple, plus clair, plus net, que les Français attendaient depuis longtemps » !
Soyez heureux, chers Français, ou plutôt chers contribuables, l’administration censée être à votre service consent à vous faire quelques petites faveurs ! Comme se servir directement dans vos comptes en banque, histoire d’accélérer le pompage du « pognon », plutôt que commencer par simplifier la fiscalité elle-même et réfléchir à la pertinence de notre modèle social.
PENSER PRINTEMPS
Et dire qu’Emmanuel Macron, véritable apprenti sorcier pour nous faire « penser printemps » à partir d’une dose d’été et d’une dose d’hiver, n’hésite pas à souffler le chaud et le froid  sur une opinion publique de plus en plus à cran en fustigeant d’abord (non sans quelques bonnes raisons) le « pognon de dingue » englouti sans grand résultat dans ce fameux modèle social puis, se croyant désopilant de finesse et de drôlerie, en clamant partout que l’Urssaf est notre amie !
Et dire qu’il vient de récidiver à l’occasion de la galette de l’Élysée en louant le « sens de l’effort »des boulangers et en déplorant qu’il ne soit pas plus partagé par les Français, au moment précis où un boulanger est poursuivi pour avoir ouvert sa boulangerie 7 jours sur 7 !
À ce propos, il faut savoir que c’est la fédération de la boulangerie soutenue par ses membres qui attaque l’artisan pour concurrence déloyale en lui opposant un arrêté préfectoral de 1972 qui oblige à fermer une journée par semaine. On voit que rien n’est simple.
Mais le Président, tout à sa volonté de printaniser la France, ne devrait-il pas s’attacher à dépoussiérer les textes en vigueur de tous ces arrêtés fort peu startupeurs au lieu de lancer des réformes soi-disant « courageuses » qui conjuguent spectaculairement impopularité et inutilité au regard de la transformation nécessaire de la France dans le sens d’une amélioration de l’emploi et du pouvoir d’achat ?
Et dire qu’Emmanuel Macron n’avait pas plus tôt proposé un grand débat national pour tenter de répondre à la demande d’écoute et d’expression des Gilets jaunes, qu’on apprenait l’existence d’une Commission nationale du débat public fort discrète (mais qui existe depuis 1995) et qu’on nous informait que sa présidente depuis 2018, Chantal Jouanno, bénéficiait du confortable salaire de 14 700 € bruts mensuels pour un travail somme toute assez plan-plan. Un salaire de ministre, en quelque sorte.

UN NOUVEAU COMITÉ THÉODULE
Autrement dit, en espérant faire retomber la fièvre des Gilets jaunes et la défiance des nombreux Français qui les soutiennent, le gouvernement leur met sous le nez exactement ce contre quoi beaucoup d’entre eux vitupèrent à juste titre depuis le début : notre République est gangrenée de comités Théodule en veux-tu en voilà remplis de grasses sinécures en veux-tu en voilà.
Quant aux élus, rien ne les arrête, pas même la situation sociale extrêmement tendue que nous vivons depuis ces derniers mois. Quand ils ne sont pas pris la main dans le sac en train de se servir indûment dans le fromage républicain, ils sont très actifs pour renforcer leurs privilèges, conserver leurs niches fiscales ou trouver les astuces juridiques propres à alourdir la pression fiscale déjà exorbitante qui pèse sur « les autres ».
Que de bourdes ! Et que de satisfaction dans la bourde ! Les élites qui nous gouvernent « déconnent » sans interruption et sans remord.
De quoi vous refroidir de participer à ce débat. Du reste, selon un sondage Opinion Way pour Le Point, 52 % des Français ne comptent pas s’y impliquer et 67 % pensent qu’il ne résoudra pas la crise des Gilets jaunes.
En général de tels débats sur l’avenir d’un pays sont tranchés dans une élection qui fixe le programme qui a remporté le plus de suffrages – pour autant qu’il soit appliqué en l’état, naturellement. Mais ici, rien de tel.

UNE CERTAINE IDÉE DE LA FRANCE
On ne peut s’empêcher de se demander comment le gouvernement compte s’y prendre pour « tirer toutes les conclusions » (dixit Macron) de ce qui sera dit dans les cahiers de doléances et au cours des débats. Une variété d’opinions et d’idées va s’exprimer, « nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie » (toujours dixit Macron).
Mais il n’est que de lire le début de sa Lettre aux Français pour comprendre qu’en dépit des multiples questions qu’elle suggère pour animer le débat national, les conclusions seront fermement restreintes à une « certaine idée de la France » qui fait que depuis très longtemps, il est entendu que notre modèle social est intouchable car moralement supérieur à tout ce qui existe par ailleurs :
La France n’est pas un pays comme les autres. Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte.
« Chez nous », poursuit-il, la santé, l’éducation, la justice, etc. sont accessibles à tous, la retraite est payée par ceux qui travaillent et les accidents de la vie comme le chômage peuvent être surmontés grâce à la solidarité de tous.
Notons que ce faisant, Emmanuel Macron parle exactement comme les auteurs de la récente note du think tank Terra Nova sur l’héritage. Pour ces derniers, il faut engager une réflexion sur la façon de rendre supportable une fiscalité plus élevée que celle de nos voisins car c’est :
la contrepartie indispensable du niveau plus élevé de services collectifs et de l’exigence plus forte d’égalité qui caractérisent la société française. (note, page 12)
Parce que chez les autres, chez les Allemands, les Néerlandais ou les Britanniques, les accès à l’éducation, à la justice, à la santé… seraient limités ? Parce que chez eux, le chômage ne pourrait être surmonté ?
À regarder les statistiques sur les dépenses publiques, les impôts et le chômage d’une part et le degré de paix sociale d’autre part, il semblerait pourtant que la révolte des Gilets jaunes, c’est « chez nous » qu’elle a lieu, pas chez les autres ; et il semblerait également que nos voisins aient une nette préférence pour des citoyens protégés par leur travail plutôt que des citoyens au chômage indemnisé.

DES PAYS QUI RÉUSSISSENT MIEUX QUE NOUS
Il semblerait bien, et c’est assez dérangeant, que sans avoir ce vertueux modèle social que le monde entier nous envie, ces pays réussissent en tous points mieux que nous sans charger leurs citoyens du poids d’une dette accablante dès la naissance et de prélèvements obligatoires les plus élevés du monde développé tout au long de leur vie.
Sur tous ces sujets, l’exemple des Pays-Bas dont je vous ai parlé récemment (mais ce n’est pas le seul) apporte un démenti aussi formel que terrible aux prémisses de la lettre présidentielle.
Il n’empêche. Requinqué à l’idée que le grand débat va permettre de dégager des recettes fiscales nouvelles du côté des riches et des entreprises au nom de la « justice sociale » voulue par les Français, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire continue à balader son sourire niais de plateau télé en matinale radio en affirmant partout la partialité collectiviste du gouvernement.
Dernière idée en date : après la possible ré-instauration de la taxe d’habitation pour les 20 % de foyers les plus aisés (par exemple, un célibataire gagnant plus de 2500 € par mois, vous parlez d’un « riche » !) et après avoir acté dans la loi Pacte la publication des rémunérations, il souhaite obtenir une stricte limitation des écarts de salaire au sein d’une même entreprise.
Dans ces conditions, il y a fort à parier que le grand débat national débouchera sur une véritable fiesta socialiste. Le gouvernement a d’ailleurs déjà préparé le terrain en ouvrant largement les vannes du déficit et de la dette en abandonnant certains impôts sans réduction concomitante des dépenses publiques.
Cependant, alors que chacun est sollicité pour faire remonter ses doléances et ses idées sur l’avenir du pays, il serait dommage que les libéraux soient absents du débat. C’est pourquoi je vous suggère de ne pas laisser le monopole des propositions aux étatistes en participant massivement au Cahier des Doléances que j’ai ouvert sur mon site !
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 17 Jan 2019, 16:00

Dans le "Grand Débat National" sont prévues de multiples réunions publiques, mais aussi une version internet pour consultations à domicile (à partir du 21 janvier).

« Grand débat » : une consultation en ligne aux modalités encore floues
Le gouvernement a choisi une start-up française pour gérer le portail participatif qui sera ouvert aux citoyens le 21 janvier. Quid de la transparence des contributions ?
Par Claire Legros
Un « générateur d’intelligence collective ». C’est ainsi que se présente sur son site Cap Collectif, l’entreprise choisie par le gouvernement Macron pour gérer la plate-forme numérique qui recueillera les contributions des citoyens au « grand débat national ». Cette société de 25 salariés a conçu le site qui s’inscrit dans l’opération de réponse à la contestation des « gilets jaunes ».

Sur le portail granddebat.fr, lancé mardi 15 janvier, on trouve pour le moment des kits destinés aux organisateurs des débats sur le terrain, ainsi que la présentation des quatre thématiques retenues : transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, démocratie et citoyenneté, organisation des services publics. Ces fiches reprennent les lignes politiques tenues par le gouvernement pour cette consultation des Français. Par exemple, ni l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ni la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne font l’objet de questions dans la thématique « fiscalité », comme le note un journaliste du site Les Jours sur Twitter : ceci alors qu’Emmanuel Macron ne souhaite pas que l’ISF figure dans le grand débat national.

A partir du 21 janvier, c’est sur ce site que les citoyens pourront venir contribuer directement au « grand débat national ». Pour participer, il faudra s’inscrire sur la plate-forme, sous sa propre identité ou sous un pseudo. Quelles seront les modalités de cette participation en ligne ? Les citoyens pourront-ils poster des commentaires libres dans la forme comme sur le fond ou devront-ils répondre à des questions ? « Les discussions sont en cours », précise Cyril Lage, le fondateur de Cap Collectif, mercredi 16 janvier – six jours avant le lancement du portail participatif. Il explique « mettre à disposition une technologie » et « essaye[r] d’aller au plus loin des marges de manœuvre à [sa] disposition : questionnaires, boîtes à idées, classements de préférences, questions ouvertes où la personne choisit son contenu, etc. ».

De nombreuses prestations rémunérées

Le choix du gouvernement de faire appel aux services de Cap Collectif n’est pas une surprise. Dans le petit monde de la « civic tech » française, qui regroupe les nouveaux acteurs numériques de la participation citoyenne à la décision publique, Cap Collectif est devenu en quelques années un acteur central. Son fondateur, Cyril Lage, fait partie des militants de la démocratie participative qui ont lancé en 2013 Parlement et Citoyens, une association en faveur de la construction commune des lois entre parlementaires et citoyens.

En juillet 2014, il a changé de modèle « faute de soutien des institutions », dit-il, et créé une start-up, Cap Collectif, afin de « trouver les conditions économiques pour maintenir la plate-forme ». L’outil est alors encadré par un contrat de licence « propriétaire », c’est-à-dire que son code informatique ne peut pas être copié ni étudié. Une décision critiquée à l’époque par de nombreux acteurs de la « civic tech » qui militent pour l’ouverture du code des outils de participation citoyenne, condition, selon eux, d’une vraie transparence des débats. Pour Cyril Lage, au contraire, « l’intégrité de la plate-forme est garantie par la transparence des données ».

Depuis, l’entreprise s’est développée, multipliant les prestations rémunérées pour des collectivités ou l’Etat. Consultation sur la loi pour une République numérique en 2015 ; appel à projets « Mon projet pour la planète » lancé par Nicolas Hulot en 2017 ; concertation sur la bioéthique et les retraites en 2018 : en quatre ans, la plate-forme a été la plus sollicitée par les ministères et l’administration. Le logiciel outille aussi le budget participatif de plusieurs grandes villes, dont Nantes et Bordeaux.
(à suivre..)


Dernière édition par Salamandre le Jeu 17 Jan 2019, 16:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyJeu 17 Jan 2019, 16:01

(.. suite)
Instrumentalisation de la concertation

C’est également la plate-forme de Cap Collectif qui, plus récemment, a servi à la consultation lancée le 15 décembre 2018 par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour répondre à la crise des « gilets jaunes ». Lors de cette consultation citoyenne, à laquelle 31 000 internautes ont participé, l’abrogation du « mariage pour tous » est arrivée en tête des propositions des participants, suscitant une polémique sur l’instrumentalisation de la concertation. Cyril Lage y voit un aléa normal de toute consultation directe. « C’est à l’institution qui organise d’analyser et de traiter ensuite les informations pour décider comment elle va exploiter cette matière », assure-t-il.

Mais cette vision ne fait pas l’unanimité chez les acteurs de la « civic tech ». Pour Armel Le Coz, autre pionnier de la démocratie participative en France, cofondateur du collectif Démocratie ouverte : « Ce qu’il s’est passé au CESE est l’un des écueils à éviter. Lors de cette consultation, l’outil a été ouvert avec peu de médiatisation, seuls les militants ont participé. Or, il ne suffit pas d’ouvrir une plate-forme, il faut aussi aller chercher des participants qui soient représentatifs de la société française, au-delà des gens en colère. Une consultation en ligne doit être accompagnée comme un débat public, il faut distribuer la parole pour qu’elle ne soit pas monopolisée par les mêmes personnes. C’est le rôle des organisateurs et c’est pour cela qu’ils doivent être indépendants. »

La nouvelle consultation nationale sur le site granddebat.fr risque-t-elle de reproduire les mêmes erreurs ? Cap Collectif affirme n’assurer pour le moment que la partie technique de la mission : l’entreprise va fournir l’outil et l’administrer, notamment en assurant la modération, effectuée sur « signalement de la communauté, selon les règles de la charte du grand débat, directement inspirée de celle de notre entreprise », explique Cyril Lage. Les participants s’engageront ainsi à « ne diffuser aucune information volontairement erronée, tronquée ou hors sujet » ou à « éviter tout prosélytisme ». Aucun autre dispositif spécifique n’est prévu pour le moment, selon lui, pour accompagner le site du grand débat.

Transparence des débats

Mais il reste encore de nombreuses inconnues sur les modalités finales de la concertation. Notamment sur le rôle que joueront les cinq personnalités chargées par le gouvernement de garantir l’indépendance des débats. « Sans accompagnement indépendant, il y a un vrai risque que ce débat soit instrumentalisé par certains ou boudé par les “gilets jaunes” », prévient Armel Le Coz, qui estime que « le gouvernement n’a pas pris, pour le moment, les garanties nécessaires pour empêcher un nouveau fiasco ».
Autre enjeu, et non des moindres : la transparence des débats et des contributions. Quelle sera l’utilisation des informations recueillies dans le cadre de la consultation ? « Notre contrat stipule que les données, hébergées en France, appartiennent entièrement au client. Cap Collectif a interdiction formelle de les exploiter », précise Cyril Lage. Ces données seront-elles mises par le gouvernement à la disposition d’associations capables de vérifier que la restitution finale, placée sous le contrôle et la responsabilité de garants, est bien impartiale ? L’enjeu est de taille. Si le grand débat national échoue, c’est la démarche même de démocratie ouverte et participative en ligne qui risque d’être touchée.

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/01/17/grand-debat-national-une-consultation-en-ligne-aux-modalites-encore-floues_5410365_4408996.html
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyVen 18 Jan 2019, 19:38

Macron a la concertation, le dialoque, le débat dans le sang. Laughing
Il signe le traité de Marrakech sans à voir consulté ni les Députés, ni les Sénateurs ni le peuple (référendum)
Et il en remet une couche en signant le 22 Janvier le nouveau traité d'Aix le Chapelle avec toujours ce même sens du dialogue et du débat. Toujours pas de consultation Peuple, Députés, Sénateurs !

Par contre il est très à l'aise devant une assemblée des Maires de France, c'est vrais que « faire le show » c'est son truc. C'est bien lors de cours de théâtre qui a séduit sa femme.

Pour les conséquences de l'application des ces traités :
https://www.upr.fr/actualite/france/les ... sselineau/
https://www.upr.fr/actualite/france/la- ... sselineau/


Dernière édition par coufsur le Lun 21 Jan 2019, 07:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 19 Jan 2019, 07:07

Souillac : une maire LR tente d’évoquer la question migratoire

Vendredi 18 janvier 2019 à 20:239

Courageux. La maire de Montauban, Brigitte Barèges, a créé le malaise dans la salle à la simple évocation de la question migratoire. Pour autant, elle ne s’est pas empêchée de dresser un constat accablant.

Malgré le tri opéré dans les 600 maires d’Occitanie choisis pour questionner et écouter Emmanuel Macron au palais des Congrès de Souillac, dans le Lot, certaines questions qui fâchent ont pu arriver aux oreilles du chef de l’État. C’est notamment le cas de celle de Brigitte Barèges, la maire LR de Montauban (Tarn-et-Garonne), dont la prise de parole a vite créé le malaise parmi l’assemblée. La scène, retransmise par les caméras de BFMTV, a fait réagir sur les réseaux sociaux.

« Le politiquement correct a fait beaucoup de mal à ce pays »
Pas de huées ni de tollé n’ont accompagné les dires de l’édile, mais le silence pesant qui s’est installé dans la salle à ce moment-là témoigne bien de la sensibilité du sujet. « Dans la ville de Montauban […] nous avons plus ou moins répertorié au moins 70 fichés S. Ce sont des sujets qui ne sont peut-être pas dans votre réalité, mais qui sont préoccupants », a ainsi lancé Brigitte Barèges à l’intention d’Emmanuel Macron.

Avant d’enchaîner sur un fait divers dont la morbidité a semblé choquer le parterre d’élus : « Il y a un an, un événement tragique a secoué la ville : il s’agissait d’une grand-mère de 80 ans qui s’est fait agresser à son domicile. Et pardonnez-moi si je suis triviale, elle s’est fait sodomiser par un Algérien qui était en situation irrégulière », dénonce-t-elle.

Alors que des grondements se font entendre, Brigitte Barèges assume son phrasé-choc. « Je sais que c’est un sujet sensible […], mais je souhaite l’aborder en toute simplicité », fait-elle valoir, assurant avoir lu dans les cahiers de doléances « qu’il fallait arrêter l’immigration massive ». Elle dresse alors un parallèle avec la situation des « gilets jaunes », des « personnes en souffrance » qui ne bénéficient du soutien d’aucune ONG, mais qui « pourtant le mériteraient parfois ». Aussi, elle déplore que les foyers pour mineurs soient monopolisés par les jeunes étrangers. « Le politiquement correct a fait beaucoup de mal à ce pays », conclut-elle enfin. À bon entendeur.

En réponse, Emmanuel Macron a rétorqué sous les applaudissements que si « le sujet de l’immigration ne doit pas être un tabou », c’était en revanche « une erreur de l’aborder par le biais du terrorisme ». Il reconnait toutefois qu’il s’agit là d’un « défi d’intégration, sur lequel nous sommes en échec depuis plusieurs décennies », et auquel il souhaite répondre dans le cadre d’un « projet éducatif, mais aussi civique ». Et de conclure : « Il n’est pas normal qu’aujourd’hui, encore, en France, on n’ait pas accès au mêmes études et emplois selon qu’on porte tel prénom, qu’on vienne de tel quartier où on est stigmatisé ».
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 19 Jan 2019, 08:41

Au comportements de la salle on comprend que tous les invités de Macron ont été triés sur le volet.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 19 Jan 2019, 08:50

Terrorisme, immigration, sexe et délinquance : petit-chelem en deux phrases pour B. Barèges.
Petit pas grand, car par souci laïque de neutralité des pouvoirs publics sans doute, elle a omis de parler de religion.

Elle a aussi omis de préciser, notamment, sa position :
. à l'égard des naturalisations des dernières décennies et 2e, 3e générations : dans l'état actuel du droit, il s'agit de français et (lui répond Macron) le défi à relever est l'intégration.
. à l'égard des nombreux travailleurs immigrés, récents ou anciens, qui ne prennent pas la place de français dans les métiers où manquent des volontaires français de souche : que veut-elle ?
La proposition (origine de droite, d'ailleurs) évoquée par E. Macron de fixer chaque année "des objectifs annuels définis par le Parlement" (hors "obligations d'asile") est sur la table.
Pour ce qui est des reconduites à la frontière, ou plutôt dans le pays d'origine, les solutions restent à débattre.

Le principe de responsabilité individuelle (de ses propres actes) est quand même différent de la culpabilité collective hardiment prônée par la maire de Montauban.
Transposée aux manifs gilets jaune, cela reviendrait à condamner n'importe quel manifestant pour chaque pavé pris par une vitrine ou un CRS.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 19 Jan 2019, 09:23

Salamandre a écrit:
Terrorisme, immigration, sexe et délinquance : petit-chelem en deux phrases pour B. Barèges.
Petit pas grand, car par souci laïque de neutralité des pouvoirs publics sans doute, elle a omis de parler de religion.

Elle a aussi omis de préciser, notamment, sa position :
. à l'égard des naturalisations des dernières décennies et 2e, 3e générations : dans l'état actuel du droit, il s'agit de français et (lui répond Macron) le défi à relever est l'intégration.
. à l'égard des nombreux travailleurs immigrés, récents ou anciens, qui ne prennent pas la place de français dans les métiers où manquent des volontaires français de souche : que veut-elle ?
La proposition (origine de droite, d'ailleurs) évoquée par E. Macron de fixer chaque année "des objectifs annuels définis par le Parlement" (hors "obligations d'asile") est sur la table.
Pour ce qui est des reconduites à la frontière, ou plutôt dans le pays d'origine, les solutions restent à débattre.

Le principe de responsabilité individuelle (de ses propres actes) est quand même différent de la culpabilité collective hardiment prônée par la maire de Montauban.
Transposée aux manifs gilets jaune, cela reviendrait à condamner n'importe quel manifestant pour chaque pavé pris par une vitrine ou un CRS.

de toute façon elle a abordé les sujets sensibles qui ne font pas partie du débat et qui seront au bout du compte escamotés... circulez il n'y a rien à voir.
On perçoit immédiatement les limites de l'exercice.

Cachons la poussière sous les tapis comme on le fait depuis 40 ans et tout ira mieux.
En me désignant pas les maladies et en ignorant volontairement les causes il n'y a plus de malade...
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 19 Jan 2019, 15:10

Grand Débat : mascarade. Un maire raconte.

https://youtu.be/7ai5zVTeUh8
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptySam 19 Jan 2019, 15:37

Pour ma part vu la mise en scène de la supercherie, les moyens matériels et en personnels mis en place pour verrouiller les sites et la collusion des organisateurs ministres, préfets ajouté au tri des maires mobilisés pour le spectacle... tout est normal.

Il est même étonnant qu'un sujet "interdit" puisse être abordé ... malgré la désapprobation générale.

De toute façon on ne change pas le cap, on met le couvercle sur les sujets dérangeants, on fait la piquouse et on continue sur la lancée.

Résultat lors des élections et bon courage aux maires qui devront rendre des comptes à leurs électeurs.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyLun 21 Jan 2019, 02:04

Citation :
Grand débat : les premières dates dans le Val-de-Marne
A.-L. A.| 20 janvier 2019

Le Grand débat, dans le Val-de-Marne, c’est pour bientôt. Alors que cette consultation voulue par le chef de l’Etat, en réponse à la crise des Gilets jaunes, a démarré ce mardi, l’organisation dans le Val-de-Marne se précise.

Ce vendredi soir, lors des vœux du comité local de la République en marche à L’Haÿ-les-Roses, le référent du parti majoritaire a fait le point sur les prochaines dates. Comme prévu, la plupart des parlementaires LREM devraient organiser des réunions, a minima y participer.

Le premier à dégainer, c’est Guillaume Gouffier-Cha, avec cinq débats à Vincennes, Saint-Mandé, et Fontenay, ouverts à tous. Le premier, sur la fiscalité et les dépenses publiques, se déroulera le 31 janvier à l’école Vernaudon à Vincennes. Le député de la 3e circonscription, Laurent Saint-Martin, lui, a fait du porte-à-porte ce week-end à Limeil-Brévannes. Selon Nabil Benbouha, il serait en discussion avec la maire (LR).

Toujours selon le référent, Didier Dousset (MoDem), maire du Plessis-Trévise, va organiser un débat, tout comme le maire de Rungis, Raymond Charresson (SE), qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle. Jacques JP Martin (LR) serait lui aussi prêt à lancer ce débat à Nogent. D’autres maires prêteront des salles : Bonneuil, Créteil, Orly.

De son côté, le Conseil de développement économique du Val-de-Marne a annoncé ce dimanche un échange, le 12 février à 19 heures à Orly, sur le thème : « Comment revivifier le fonctionnement de notre démocratie ? ». Le lendemain, à Créteil à 15 heures, à la CCI du Val-de-Marne, la réflexion portera sur : « comment engager la transition écologique, économique et sociale ? ».
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/grand-debat-les-premieres-dates-dans-le-val-de-marne-20-01-2019-7992960.php
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyLun 21 Jan 2019, 08:13

En France on peut tout dire même des mensonges. Doit on tout croire ?

Lorsque l'organisateur du débat est un membre de l'équipe au pouvoir d'entrée à mes yeux l'initiative est disqualifiée.
Depuis l'arrivée du freluquet il y a trop de mensonges, de cachotteries et d'entourloupes.

Le déficit de confiance est à son niveau maximum. Subir l'imposture est une chose s'en rendre complice en l'avalisant en est une autre.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyMar 22 Jan 2019, 05:50

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national EmptyMar 22 Jan 2019, 09:15

Article intéressant , se lit  d ' une . Le sujet : le macron ne veur pas parler au peuple , de toute façon il ne pourrait pas.

Grand débat : le prince, il parle pas à toi !
http://www.bvoltaire.fr/grand-debat-le-prince-il-parle-pas-a-toi/
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