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 Grand débat national

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joseph1
a.nonymous
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a.nonymous




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MessageSujet: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyJeu 03 Jan 2019, 23:04

Rappel du premier message :

Même si chacun est en droit de s'interroger sur ce qui sera fait des résultats de ce "grand débat national", à mon sens il serait dommage de ne pas saisir l'opportunité y participer...

Citation :
Grand débat national

Orange avec AFP, publié le jeudi 03 janvier 2019 à 07h00

Le président de la République écrira une "lettre aux Français" dans le cadre du grand débat national, a-t-il annoncé lors de ses vœux présidentiels.

La "lettre aux Français" annoncée par Emmanuel Macron lors de ses vœux sera diffusée dans la presse et les réseaux sociaux vers la mi-janvier, à l'issue de la première phase du grand débat national, a annoncé mercredi 2 janvier l'Élysée. "Le rôle de cette lettre sera de cadrer les thèmes du débat", lancé par l'exécutif à la suite du mouvement des "gilets jaunes", et d'en préciser les attentes", a précisé la présidence.

"Le débat national qui s'ouvre doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes", avait déclaré le chef de l'État lors de son allocution diffusée lundi 31 décembre. À l'issue de la période préparatoire, ce débat doit débuter formellement mi-janvier et durer jusqu'à début mars. Devant notamment associer les maires, il vise à faire remonter les propositions des citoyens, "gilets jaunes" compris, sur quatre thèmes: transition écologique, fiscalité, démocratie et citoyenneté, et réforme de l'État.

50% des Français pensent que le gouvernement tiendra au moins partiellement compte des avis émis lors de ce grand débat, selon un sondage Harris interactive publié mercredi. Pour 47% en revanche, il n'en tiendra "pas du tout" compte. Et seuls les proches de La République en marche considèrent majoritairement que le gouvernement en tiendra compte (82%).
https://actu.orange.fr/question-du-jour-2019-01-03-CNT000001bAZOC.html
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joseph1




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2019, 09:15

Article intéressant , se lit  d ' une . Le sujet : le macron ne veur pas parler au peuple , de toute façon il ne pourrait pas.

Grand débat : le prince, il parle pas à toi !
http://www.bvoltaire.fr/grand-debat-le-prince-il-parle-pas-a-toi/
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joseph1




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2019, 10:36

Je viens d 'essayer d 'utiliser la plateforme du grand débat pour poster mes opinions. Soit j 'y comprends rien soit elle est débile.
A priori on ne peut pas mettre directement une opinion , mais il faut répondre à des questionnaires ( 4 je crois ) de 10 , 40 items. A part  la réponse à ces items on ne peut rien écrire , ni répondre aux gens qui interviennent. Sur les interventions de X ou Y  on ne peut prendre connaissance que de leur réponse aux questionnaires. Le système semble totalement verrouillé.

Un intervenant sur le site a posté , dans un item , la réflexion suivante  :
"
Nous n'avons pas besoin d'un formulaire de 37 questions pour écrire une proposition, c'est beaucoup trop lourd et totalement inutile ! En revanche nous avons besoin d'un système ou chacun peut non seulement écrire sa proposition de façon simple et directe, mais aussi commenter celle de quelqu'un d'autre, et voter pour ou contre (avec des camemberts contrat les résultats en temps réel). Voir ce qu'est capable de faire Cap Collectif, par exemple pour organiser le débat sur le RIC : https://parlement-et-citoyens.fr/project/referendum-dinitiative-citoyenne/consultation/consultation-48 . Sinon, la barrière à l'entrée sera trop haute pour certains et le citoyen lambda ne fera pas l'effort de participer. De plus, sans un système de vote, de raffinement des propositions déjà en ligne (plutôt que de création de milliers de doublons plus ou moins semblables), d'émergence des propositions dominantes, la discussion sera totalement atomisée, les résultats seront illisibles, leur traduction en décisions politiques quasiment impossible, et cet effort de démocratie participative aura été totalement vain et même contre-productif. Par pitié, améliorez cette plateforme rapidement, sinon elle ne sera pas ou très peu utilisée !!!
source : https://granddebat.fr/projects/democratie-et-citoyennete-1/collect/participez-a-la-recherche-collective-de-solutions/proposals/ameliorer-le-format-de-cette-plateforme-de-debat


Dernière édition par joseph1 le Mar 22 Jan 2019, 14:29, édité 1 fois
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Clovis




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2019, 11:35

Comment va être utilisées toutes les réponses aux questionnaires du site, je pense avec un outil informatique car je vois mal un individu lire, classer, interpréter le contenu, ce qui explique le format du questionnaire, des textes seraient il me semble inexploitables.
Ce qui est vrai aussi pour les questionnaires papier dans les mairies.
Une question aussi devrait se poser, comment avoir confiance en ceux qui vont exploiter ces textes, il m'a été déjà rapporté par un participant qui avait constaté des pages arrachées, déchirées.
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joseph1




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2019, 11:40

La consultation via le site du grand débat est en fait un vaste sondage d 'opinion.
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lorenzaccio




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2019, 17:21

Des pages arrachées sur les cahiers déposés en mairie de Fontenay? Est-ce concevable,
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tonton christobal

tonton christobal


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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMer 23 Jan 2019, 05:07

GRAND DÉBAT : LE « MACRON TOUR » EST ILLÉGAL
22 JANVIER 2019RÉGIS DE CASTELNAU  18 COMMENTS

Après avoir fait organiser à sa main le fameux grand débat qu’il avait promis, Emmanuel Macron vient de se lancer dans une tournée de représentation que Johnny Hallyday n’aurait pas reniée. Devant les caméras qui relaient à satiété ses meetings, accompagné par l’adoration enthousiaste des éditorialistes, des chroniqueurs, et des intellectuels stipendiés, dans des villes mises en coupe réglée avec forces de l’ordre et blindés, il s’enferme dans une salle préalablement remplie des petits maires du coin, et Monsieur se livre à son show. La voix tremblante d’émotion et de ravissement des présentateurs télé vous annoncent, qu’exploit digne du Guinness des records, il a parlé plus de six heures. Mais tout à leur logorrhée d’admiration, journalistes et commentateurs commettent une grave erreur. Les phrases qui reviennent le plus souvent sont les suivantes : « il a retrouvé la verve de sa campagne électorale présidentielle. Il déroule brillamment son programme ».

Un président bat la campagne…
Eh bien c’est justement là que le bât blesse, et gravement. Monsieur Emmanuel Macron, comme il l’avait fait pour ses vœux du nouvel an, en désignant une partie du peuple français comme ennemi, ne se comporte pas en Président de la république, pour tous les Français. Il essaie de rassembler et d’élargir son camp, dans la perspective des élections européennes. Il est donc en campagne, à quatre mois de l’échéance. Problème c’est strictement illégal, et caractérise un comportement pénal. Et il faut le dire clairement, les élections européennes sont d’ores et déjà faussées. Si les organes de contrôle recommençaient à contrôler cela devrait déboucher sur l’annulation du scrutin et des poursuites pénales.

Pour faire campagne…
Que dit le code électoral ?
Rappelons tout d’abord que la loi du 25 juin 2018 relative à l’élection des représentants au Parlement européen rétablit une circonscription électorale unique sur l’ensemble du territoire. Ce sera donc un scrutin de liste, le nombre de postes à pourvoir étant de 79. Le plafond des dépenses électorales est de 9 200 000 €.
Rappelons ensuite que les lois de 1988 de 1990 qui ont organisé le financement public de la vie politique, suivies par d’autres textes et une jurisprudence abondante, ont posé trois principes. Une dotation financière par l’État en fonction des résultats électoraux, la limitation des dépenses en période électorale, et le contrôle par une Commission Nationale. Concernant les sommes données aux partis ou aux candidats à des élections, il est possible d’ajouter à la dotation d’État. Mais ces dons sont réglementés et limités de façon stricte. Les dons des personnes morales sont interdits, et autorisés les apports en numéraire, où services directs ou indirects dont la valeur doit être calculée et intégrée aux comptes de campagne. La jurisprudence recèle quantité d’histoires de ce genre, et dans une année d’élections municipales, les services de communication des communes se gardent bien de mettre le maire sortant en avant, que ce soit en utilisant son nom ou en affichant une photo… gare au couperet. Le juge est donc vigilant sur ces apports extérieurs qui se rattachent manifestement à de la propagande électorale surtout que le législateur a fixé une période de six mois pendant laquelle la surveillance est renforcée.

Nous sommes à quatre mois de l’échéance européenne, la mise en scène et les propos tenus le démontrent, les shows Macron sont incontestablement des meetings électoraux.

Un « Macron tour », deux gros problèmes
Nous sommes par conséquent confrontés à deux problèmes. Le premier est le coût de ces 12 meetings qui devra inéluctablement être réintégré aux comptes de campagne de la liste LREM. Compte tenu des moyens mis en œuvre par l’État, déplacement des personnalités, mise des villes accueil en état de siège, mobilisation de forces de sécurité considérables, les sommes sont probablement exorbitantes. On rappellera brièvement la mésaventure de Nicolas Sarkozy en 2012. Profitant d’un déplacement officiel à Toulon du président sortant, il avait tenu le soir un meeting. Le coût de l’ensemble avait été réparti à 30 % pour le compte de campagne et 70 % pour l’État. La Commission Nationale suivie par le Conseil Constitutionnel de Jean-Louis Debré inversa d’autorité les proportions ce qui permit ainsi de dépasser le plafond légal et de rejeter le compte. Sanction 300 000 € d’amende et non remboursement par l’État de 11 millions d’euros de frais de campagne.
Mais ce n’est pas tout, et c’est le second problème, la simple lecture de l’article L 52–8 du code électoraldémontre que les avantages en nature apportés à la liste LREM sont des dons interdits de personne morale, et l’État en est une. À l’évidence le « Macron tour », tournée électorale en vue des élections européennes, a ce caractère de dons interdits et impose le rejet du compte, son montant fut-il inférieur au plafond légal.
On peut donc affirmer que d’ores et déjà, la régularité juridique des élections européennes est lourdement obérée.

Les contrôleurs regardent ailleurs
Le contentieux électoral des européennes relève de la compétence du Conseil d’État. Celui-ci aura à examiner les recours dont il aura été saisi et répondre à la question de savoir s’il n’a pas été porté atteinte à la sincérité du scrutin. Dans le contentieux électoral classique sont visées toutes les actions et manœuvres prohibées par le code. En présence d’un faible écart de voix le juge vérifiera si les manœuvres dolosives ont pu altérer la sincérité du scrutin et pourra prononcer l’annulation de l’élection. Mais désormais les lois sur le financement public de la vie politique ont apporté une modification très importante. La simple violation des règles de financement des campagnes peut entraîner l’annulation quel que soit l’écart de voix. Et les juges disposent en plus de prérogatives importantes pour prononcer l’inéligibilité des candidats fautifs. Compte tenu du fait que tout électeur aura intérêt pour agir et saisir le juge d’un recours en annulation, il est à craindre que le rôle du Conseil d’État soit encombré au mois de juin prochain.

On ajoutera pour faire bonne mesure que ces dons interdits représentés par le « Macron tour » ne sont pas seulement susceptibles de plomber le scrutin lui-même mais ouvre la voie à des poursuites pénales. L’article L 113–1 alinéa IV prévoit pour l’auteur des dons interdits même à l’insu du candidat une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende… On pourrait aussi penser à la notion de « détournement de fonds publics » prévu et réprimé par l’article 432–15 du code pénal. Et le fait que le président de la république est lui-même est protégé par son immunité, ne change rien pour ceux à qui il a donné des ordres pour organiser cette tournée. L’article 122–4 du code pénal dit bien que l’on est responsable si l’on a commis une infraction pénale en obéissant à un ordre « manifestement illégal ». Pas besoin donc « d’aller chercher Emmanuel Macron » pour poursuivre les fonctionnaires qui auront organisé des meetings. Ils ont commis les infractions en toute connaissance de cause.

Compte tenu de la mansuétude dont le macronisme bénéficie de la part des institutions judiciaires, et du fait que les équipes qui entourent le chef de l’État et lui-même se comportent avec une désinvolture «no limit » assez époustouflante, il est peu probable que le président de la Commission Nationale des Comptes de Campagne s’émeuve de ces opérations grossières. De la même façon les parquets, occupés à chasser les gilets jaunes qui partagent des statuts Facebook, n’ont pas de temps à perdre avec ces vétilles.

Et si on contrôlait les contrôleurs ?
En revanche ce qui pourrait être amusant, puisque pour les recours électoraux tout électeur a intérêt pour agir, et peut saisir le conseil d’État, que beaucoup s’en avisent de déposer une requête.… Concernant l’aspect pénal, l’intérêt pour agir et lui aussi rattachée spécifiquement au statut d’électeurs, la plainte pénale serait elle aussi recevable.
Après tout l’État de droit n’est pas à géométrie variable.
Régis de Castelnau
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Salamandre

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMer 23 Jan 2019, 07:57

Dans notre circonscription (St Mandé-Vincennes-Fontenay) justement, il y a des quartiers populaires : surtout dans le Val de Fontenay (une moitié de la ville) et pour le moment, les lieux de débats sont plus à l’ouest

Pourquoi les quartiers populaires ne s’emparent pas du grand débat
Inquiets face au « silence des plus précaires », certains associatifs et élus tentent malgré tout de mobiliser ces territoires afin qu’ils ne « passent pas à la trappe ».
Par Louise Couvelaire, le Monde

Ce sont les grands absents du débat national. Du moins pour l’instant. Les quartiers populaires sont à peine mentionnés dans la « Lettre aux Français » d’Emmanuel Macron, ils ne sont pas évoqués par les membres du gouvernement, ni cités par les différents animateurs de cette grand-messe démocratique.
Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », les habitants des territoires urbains fragiles sont eux-mêmes restés pour la plupart à l’écart, se sentant « trop éloignés des préoccupations et des revendications des manifestants », explique un leader associatif du nord des Hauts-de-Seine. « Comment se battre pour de meilleures conditions de travail quand on en n’a pas », résume-t-il.
Tandis que nombre d’élus y voient un parfum de « déjà-vu » dont ils gardent un goût amer. Leur grand débat national, ils ont l’impression de l’avoir tenu. Pendant des mois, l’an passé, associations et maires de banlieues ont réuni, consulté, écouté, diagnostiqué et proposé, pour finalement se faire rabrouer. C’était le 22 mai 2018, lors d’un grand rassemblement à l’Elysée, lorsque le chef de l’Etat a balayé le « plan Borloo » d’un revers de manche.

« On n’espère pas grand-chose de ce grand débat »
« Depuis, il ne s’est rien passé, ou si peu, souffle Catherine Arenou, maire (LR) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). On est déjà passé par là, les problèmes ont été identifiés, les solutions, on les connaît. Et on nous demande de recommencer comme si de rien n’était ? »
Autre motif de réticence pour certains maires : « Le risque de raviver une guerre des pauvretés et des territoires », juge Catherine Arenou.
Craignant que le mutisme actuel de ces territoires envoie le « mauvais » message et fasse des quartiers « l’éternel angle mort » de la politique gouvernementale, d’autres ont choisi de « tenter le coup », malgré la « douche froide » du « 22 mai ». « Même si on n’espère pas grand-chose de ce grand débat, il me semble que c’est une obligation de donner la parole à ceux qui souhaitent la prendre », explique Philippe Rio, maire communiste de Grigny (Essonne).

« Points communs » avec les « gilets jaunes »
A Villiers-le-Bel, dans le Val d’Oise, les discussions ont déjà commencé : le grand débat a été inscrit à l’ordre du jour des conseils de quartier. Contribution sociale généralisée (CSG) chez les retraités, droit de vote des étrangers aux élections locales ou inégalités fiscales ont déjà figuré parmi les sujets abordés. « Les quartiers populaires sont restés très prudents vis-à-vis de ce mouvement dans lequel ils ne se reconnaissent pas, ou très peu, mais il ne faut pas passer à côté de cette opportunité », estime le maire (divers gauche) Jean-Louis Marsac.
D’autant qu’il existe des « points communs » avec les « gilets jaunes », souligne l’humoriste Yassine Belattar, membre du Conseil présidentiel des villes (CPV). « Les quartiers ont beaucoup à dire », dit-il, tout en regrettant que les « violences policières » ne figurent pas parmi les thèmes à aborder. La condition des travailleurs pauvres, la question des services publics dans les territoires « délaissés », les « inégalités » au sens large…

Le ministre de la ville, Julien Denormandie, s’apprête par ailleurs à entamer une série de déplacements afin d’« encourager à faire des débats dans les quartiers », indique-ton au ministère de la cohésion des territoires. Un peu moins de 70 députés La république en Marche, membres d’un groupe parlementaire dédié à la politique de la ville, ont aussi prévu de se réunir vendredi 25 janvier afin de « motiver les élus des quartiers » et « s’assurer, qu’à terme, les doléances recueillies soient transmises », indique Saïd Ahamada, député des Bouches-du-Rhône.
« Si les quartiers ne s’emparent pas de ce débat, Macron ne s’en préoccupera pas », s’inquiète Hassan Ben M’Barek, du collectif Banlieue Respect, qui rassemble une vingtaine d’associations et va organiser cinq débats au cœur des cités franciliennes.
(extraits de : )
https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/01/23/pourquoi-les-quartiers-populaires-ne-s-emparent-pas-du-grand-debat_5413110_823448.html
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMer 23 Jan 2019, 10:14

Lorsqu'il y a crise, que l'on risque de redistribuer (un peu n'exagérons pas) les cartes les principaux bénéficiaires font profil bas.

On trique sérieusement les gilets jaunes... si on faisait de même dans le "quartier" ?
On n'a pas de fric à "trifouillis les oies" et chez moi on roule en BM et en panaméra
et si par malheur les juges se réveillaient se serait le carton chez nous...

On refait les immeubles que régulièrement on dégrade, on tague, on flanque le feu, on casse la gueule aux pompiers, on vide la poubelle par la fenêtre et on balance le frigo de la terrasse sur les flics et en même temps en province ... il y a des taudis dont on a rien à foutre.

Alors on se calme... mais les gilets jaunes, les retraités payeurs, les bosseurs des classes moyennes et quelques autres pensent que macron ce n'est pas bon...
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lorenzaccio




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyMer 23 Jan 2019, 10:27

En effet les quartiers de nos banlieues populaires n'ont pas l'air de se reconnaître dans ce débat des classes moyennes basses, fragilisées par la mondialisation et leur isolement, qui payent des impôts et taxes sans recevoir beaucoup de la solidarité nationale, importante pour les marginalisés.. Quel dilemme, la misère oubliée des territoires peut-elle s'exprimer sans occulter celle des cités subventionnées..
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyJeu 24 Jan 2019, 08:46

Ce « grand débat » qui accouchera… d’un rapport
Le meilleur moyen de débattre c'est encore de voter

parStanislas François - 23 janvier 2019


La France n’a besoin ni d’un « grand débat » ni du RIC pour se remettre en marche. S’il faut revoter, nul besoin d’innover: la Ve République porte en elle les germes de son renouvellement.
« Gloire aux pays où l’on parle, honte aux pays où l’on se tait », proclamait Georges Clemenceau à la tribune de la Chambre des députés le 4 juin 1888.

Alors gloire à la France qui va s’adonner au grand bavardage jusqu’en avril dans une expérience démocratique unique conduite par le gouvernement sous le haut patronage du président de la République. Ce fameux « grand débat », censé répondre à la grande crise qui secoue le pays depuis plusieurs semaines, pose pourtant deux grandes questions.

Débat sous contrôle
La première est relative à l’intérêt de grandes discussions. On nous promet une grande synthèse pour avril 2019 et on rejoue aux cahiers de doléances de 1789. Mais que va-t-on en faire de cette synthèse ? Une loi, une constitution, des Etats généraux, un serment du jeu de paumes, une fuite à Varennes, la décapitation du monarque ? Hormis la rédaction d’un beau rapport destiné au mieux à être rangé dans une bibliothèque, au pire à caler une étagère, ce qu’il peut ressortir de telles discussions ne permet pas d’envisager une réalisation concrète. La dernière fois que la France a débattu de la sorte, c’était sur l’identité nationale, à part quelques échanges de banalités, rien de vraiment intéressant n’était ressorti des discussions.


La seconde est sur la légitimité d’une telle procédure. Sur quel principe démocratique repose-t-elle ?

La Commission nationale du débat public est-elle légitime pour organiser une discussion d’une telle ampleur ? Dans un débat censé répondre à une crise démocratique, pourquoi les représentants du peuple, démocratiquement élus, sont-ils exclus ? Le débat est accaparé, sans aucun mandat, et le Parlement dessaisi contemple une nouvelle marque de défiance qui lui est adressée par l’exécutif.

La démocratie d’un homme

S’il y a un constat partagé sur les symptômes, il convient pourtant de s’entendre sur le remède. Le constat est celui d’une crise de la démocratie. Depuis l’instauration du quinquennat en 2000, les institutions connaissent un déséquilibre au profit du président de la République (fut-il hyper, normal ou jupitérien). Les élections législatives ne sont plus en elles-mêmes, un rendez vous démocratique permettant la confrontation d’idées politiques. Elles n’ont d’autre intérêt que celui d’entériner le choix exprimé par les Français quelques semaines plus tôt lors de l’élection présidentielle.

Cette élection présidentielle préempte l’élection législative, la prive de son sens et les députés élus doivent leur légitimité non du peuple mais bien du président de la République.

Or, l’élection du président de la République ne répond pas à la même logique que celle de l’Assemblée. Le choix du président de la République est avant tout l’élection d’un homme (celui d’une figure d’incarnation de la nation), alors que celui d’une assemblée est davantage une élection où s’expriment des idées politiques.

Dès lors que l’élection des députés est privée d’intérêt, le rendez-vous démocratique se concentre sur l’élection d’un homme, exacerbe les passions mégalomanes et fausse la confrontation de choix politiques. Les élections de moindre importance (régionales, européennes,…) sont privées de leur sens et utilisées comme défouloir (on entend déjà dire que les prochaines européennes seraient un référendum pro ou anti Macron).

Un referendum, pour quoi faire ?

Le climat délétère de la dernière élection présidentielle, avec un premier tour marqué par les affaires et un second par la présence de l’extrême droite, n’a jamais permis l’instauration d’un débat serein et apaisé. Un président élu après un exercice démocratique biaisé et une élection législative sans intérêt, quoiqu’on en dise, le résultat est frustrant.

Le référendum d’initiative citoyenne (RIC) avait été proposé comme outil permettant de régénérer la démocratie. Mais gardons nous de tout enthousiasme à l’égard d’un mécanisme dont l’instauration ne permettrait en rien un rééquilibrage des institutions et, pis, aggraverait le peu de crédit qu’il reste au Parlement.

Ne croyons pas que les Français soient tant que ça attachés au référendum. Celui sur le quinquennat, le 24 septembre 2000, avait mobilisé seulement 30% des électeurs. Depuis la révision constitutionnelle de 2003, les collectivités territoriales peuvent organiser des référendums locaux qui n’ont pourtant jamais suscité d’enthousiasme particulier. Par exemple, le référendum organisé par le Conseil régional de Lorraine le 1er février 2015 s’agissant de la gare TGV de Vandières s’est soldé avec un taux de participation de 9,88%.

Le RIC, la fausse bonne idée
Ne croyons pas que le référendum est une arme aussi efficace. Par exemple, le « non » exprimé en 2005 n’a jamais permis d’empêcher l’adoption du Traité de Lisbonne, le refus de la création d’une collectivité unique en Alsace en 2013 ne fera pas obstacle à la mise en place de la future collectivité européenne d’Alsace en 2021 et, plus récemment, la consultation relative à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’a pas empêché l’Etat de se résigner sous la pression de quelques activistes.

Ne croyons pas non plus que le référendum est l’outil démocratique par excellence. Par définition, il se limite aux seules questions auxquelles il est possible de répondre par « oui » ou « non ». Il ne permet aucun débat, aucun amendement, aucune discussion. Le référendum s’apparente au mieux à une sorte de 49.3 démocratique, au pire (s’il était d’initiative citoyenne) à la dictature de l’émotion et au gouvernement de la foule, par la foule et pour la foule.

Ne croyons pas qu’un RIC, s’il était institué, pourrait porter sur toute question. Des garde-fous seraient mis en place et les droits et libertés fondamentaux, ainsi que toute disposition d’ordre constitutionnel, seraient exclus du débat. Par exemple, il ne pourrait pas être le cadre de discussion d’un éventuel Frexit. Le RIC porte en lui-même les germes de la frustration.

Si d’aventure il était adopté, il pourrait terminer comme le référendum d’initiative partagée, dont l’architecture (remarquablement décrite par Pierrick Gardien) a été conçue pour proclamer un principe tout en instituant les mécanismes permettant d’empêcher son application effective.

La Ve République porte en elle les germes de son renouvellement

Régénérer la démocratie pourrait consister alors à redonner vraiment au Parlement la légitimité qu’il a perdue. Le déséquilibre créé au profit du président de la République, concrétisé par l’instauration du quinquennat, a été voulu pour empêcher toute possibilité de cohabitation. Mais la peur d’une telle éventualité ne doit pas priver les Français d’un rendez-vous démocratique légitime.

Le principe de séparation des pouvoirs implique un équilibre qui, de fait, n’existe plus aujourd’hui. Face à un président fort, il faut un Parlement fort.

La Constitution de 1958 a été pensée pour résoudre les crises et contient les mécanismes appropriés. Alors, plutôt que d’essayer d’inventer des outils nouveaux et jamais expérimentés (RIC, grand débat), pourquoi ne pas se servir des outils qui existent déjà ?

Après la crise de mai 1968, le général de Gaulle, affaibli et contesté, dissolvait l’Assemblée.

Il recourait à la dissolution pour débloquer une situation de crise et les électeurs étaient convoqués aux urnes afin qu’ils choisissent leurs représentants. Pas besoin de se lancer dans l’aventure d’un grand débat incertain pour savoir ce que pense le peuple, il peut être directement consulté. Quel meilleur moyen pour savoir ce que pense l’opinion que de lui demander ? Mieux vaut qu’elle s’exprime dans les urnes que dans la rue.

Une question de volonté

Pour le président de la République, il existe certes le traumatisme de 1997, mais, dès lors que la situation l’exige, pourquoi ne pas recourir à la dissolution ? Des élections législatives anticipées ne peuvent qu’être une formidable occasion de grand débat national. La nouvelle chambre élue tirerait sa légitimité du peuple et non du président de la République et la déconnexion entre le mandat présidentiel et celui de l’Assemblée concourrait à un rééquilibrage institutionnel bienvenu.

Cela exige toutefois une volonté politique.
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joseph1




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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyJeu 24 Jan 2019, 12:05

Le gouvernement encourage le débat mais supprime les enquêtes publiques environnementales

https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/video-le-gouvernement-encourage-le-debat-mais-supprime-les-enquetes-publiques-environnementales_3157403.html
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyJeu 24 Jan 2019, 13:14

joseph1 a écrit:
Le gouvernement encourage le débat mais supprime les enquêtes publiques environnementales

https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/video-le-gouvernement-encourage-le-debat-mais-supprime-les-enquetes-publiques-environnementales_3157403.html

Il y a les effets d'annonces qui font grand bruit et les magouilles sournoises qui sont mises en place discrétement.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptySam 26 Jan 2019, 20:57

Grand débat “faussé” : Jouanno dénonce une “opération de com'”
Par Auteur valeursactuelles.com / Vendredi 25 janvier 2019 à 17:43 5

Désapprobation. La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) a vertement critiqué ce vendredi l’organisation par le gouvernement du débat national voulu par Emmanuel Macron pour répondre à la grogne des “ gilets jaunes ”.

Chantal Jouanno ne cache plus son hostilité au gouvernement, dont la méthode choisie pour organiser le grand débat national indigne. « Le grand débat est faussé », a fustigé ce vendredi 25 janvier sur LCI la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), qui s’était résolue à abandonner le chantier après les révélations sur son salaire de haut fonctionnaire.

« Le principe d’un débat public, ce n’est pas de poser des questions aux Français »
La présidente de la CNDP regrette notamment que le gouvernement se soit éloigné des préconisations avancées par l’autorité administrative indépendante, qui s’était prononcée contre la fixation de « lignes rouges » par l’exécutif. Quant à la plateforme internet préparée par la CNDP, elle « était prête, sauf qu’en fait, ils ont tout refait », a-t-elle déploré. « On n’avait pas prévu de faire une opération de communication mais un grand débat, donc on avait prévu de faire une plateforme numérique totalement ouverte, […] où tout le monde pouvait échanger sur n’importe quel sujet ».

Selon elle, « le grand débat est faussé », puisqu’il « se limite […] à la possibilité de ne débattre que des quatre thèmes et de ne répondre qu’aux questions qui sont posées par le gouvernement ». « Le principe d’un débat public, ce n’est pas de poser des questions aux Français, c’est les Français qui vous posent des questions », a-t-elle martelé, préférant parler là d’une simple « consultation » aux questions « orientées ». Exemple : « Si vous voulez travailler sur la question du travailleur pauvre et du pouvoir d’achat, il n’y a aucune question qui porte sur ce sujet ».


Critiquée pour le faible avancement du chantier qui lui était originellement confié, la présidente de la CNDP avait déjà rendu coup pour coup le 14 janvier dernier, en rendant public un rapport sur les travaux effectués. L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy s’était empressée de riposter sur Twitter, en annonçant la publication immédiate du rapport d’activité de l’instance qu’elle préside, rapporte Europe 1.

« Il a fallu tout reprendre »
« Rien n’était prêt. On a tout repris, tout déchiré et tout recommencé. On sera prêt à temps, mais aucun document de la CNDP ne sera utilisé tel quel ». La critique, salée, avait été formulée par un cadre des services gouvernementaux, selon Europe 1. Pour un proche d’un ministre de premier plan, la commission, qui avait été chargée du pilotage du grand débat, « a laissé un travail très insuffisant ».

Il n’avait pas épargné sa présidente, Chantal Jouanno, dont la polémique sur le salaire l’a conduite à abandonner sa mission. « Il a fallu tout reprendre. C’était dans un état d’avancement qui n’est pas celui que nous disait Chantal Jouanno ». « C’est hallucinant. C’est probablement la vraie raison du départ de Jouanno », avait lancé un conseiller, anonyme lui aussi, fustigeant carrément « l’amateurisme » des équipes qui entouraient la haute fonctionnaire.

« Ils ont fait pareil avec toutes les personnes qu’ils ont voulu dégager »
Contactée par Europe 1, l’ancienne ministre avait dénoncé une « stratégie de décrédibilisation ». « Ils ont fait pareil avec toutes les personnes qu’ils ont voulu dégager », avait-elle assuré, tandis que sa commission avait rendu public lundi 14 janvier le rapport faisant état des travaux effectués par l’instance. On apprenait ainsi que 63 entretiens avaient été menés, dont huit avec des membres du gouvernement, avec des associations de la société civile, des acteurs politiques, des associations d’élus ainsi que des « gilets jaunes ». Le tout fait une vingtaine de pages, en 18 jours de mission.


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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyLun 28 Jan 2019, 06:15

Monsieur Macron, nous ne sommes pas vos « enfants »!
Le président veut nous expliquer, parce qu'on ne comprend pas bien

par
David Desgouilles
- 28 janvier 2019
________________________________________
« Les vraies réformes, elles vont avec les contraintes, les enfants ! » On croyait Emmanuel Macron guéri de toute envie de « pédagogie », mais non: le petit père du peuple a encore frappé. Le président veut absolument nous expliquer, parce qu’on ne comprend pas bien.
________________________________________

« Il faut proposer de vraies réformes, mais les vraies réformes, elles vont avec les contraintes, les enfants ! Parce que si derrière on veut ceci, comment on le finance ? C’est pas open bar. Le bar, c’est le nôtre. »
« Les enfants. » Voilà comment s’adressait le président de la République, jeudi dernier, à une assemblée de citoyens réunis pour une séance du fameux « grand débat », à Bourg-de-Péage dans la Drôme, où il s’était invité à la dernière minute. Evidemment, vient de suite l’antienne habituelle : « Imagine-t-on le Général de Gaulle… ? » Et en effet, on a un peu de mal à l’imaginer.

Emmanuel « Hanouna » Macron
Et si nous étions décidément de mauvais coucheurs ? Reprochant tout et son contraire à Emmanuel Macron ? D’être jupitérien et éloigné, puis de venir au contact et entamer un dialogue franc et à bâtons rompus avec les Français ? Pas ici, désolé. Nous ne lui avons jamais reproché de souhaiter restaurer la fonction présidentielle, après l’avoir théorisé pendant sa campagne – ce qui n’a d’ailleurs pas été pour rien dans sa victoire. Nous lui avons justement reproché l’été dernier, son « qu’ils viennent me chercher », en plein cœur de l’affaire Benalla, cette expression qui déboulonnait Jupiter et le transformait en homme de clan. « Qu’ils viennent me chercher ! », c’est la faute originelle. En novembre et décembre, d’ailleurs, les gilets jaunes les plus virulents tentaient de s’approcher de l’Elysée avec le slogan « on vient te chercher ». Ils le tutoyaient déjà. La fonction présidentielle était autant désacralisée qu’au temps du président-joggeur Sarkozy ou de Monsieur petites blagues François Hollande. Pari raté.

« Les enfants », nous appelle-t-il donc. Nous pensions avoir élu un jeune président de quarante ans, et il nous prend pour ses gosses. Regardez bien la vidéo, et observez la salle à laquelle il s’adresse.
La très grande majorité des participants pourrait au contraire avoir l’âge d’être ses parents. Mauvais coucheur, encore, me répondra-t-on. « Les enfants », c’est une expression qu’on emploie tous, en réunion de rédac, à la table familiale ou dans le vestiaire à la mi-temps d’un match, sans que ceux à qui l’on s’adresse soient précisément en âge de faire partie de notre progéniture. « C’est une expression. » Cela me rappelle un vieux sketch de Jean-Marie Bigard. Le comique expliquait à quel point certaines expressions pouvaient être absurdes, surtout dans des contextes particuliers.
Parce que si Emmanuel Macron dit « les enfants », comme un chef de service dans une réunion de boulot, pourquoi pas « mes loulous » (ou plutôt « mes louloutes et mes loulous »), « Chatons », ou « Mes fanzouzes » (Droits réservés – Cyril Hanouna) ?

« Les enfants », l’échec du macronisme
Dans l’utilisation de ce « les enfants », réside l’échec du macronisme. On ne peut pas être « en même temps », celui qui reproche à un adolescent d’être familier en l’appelant « Manu », et se montrer soi-même familier, quand on s’adresse à une assemblée de Français. On ne peut pas être le Général de Gaulle un jour, et Cyril Hanouna le lendemain. On ne peut pas être François Mitterrand et en même temps Thierry Ardisson. Dans cette expression « Les enfants », il y a aussi la posture qui s’est avéré le carburant le plus efficace du mouvement de cet automne. L’idée que nous ne comprenions pas tout. Qu’il fallait nous expliquer. Qu’il fallait nous expliquer longtemps. Qu’il fallait de la pé-da-go-gie. Nous l’avions évoqué dans ces colonnes : cette posture était dévastatrice.

Nous avions cru qu’il s’était amendé le 10 décembre. Il semblait avoir compris. C’était les gilets jaunes qui s’étaient montrés les plus pédagogues. Le 31 décembre, à l’occasion des vœux présidentiels, nous nous rendions compte qu’il n’en était rien. Emmanuel Macron veut toujours nous expliquer. Il va devant les maires, et il leur explique pendant six ou sept heures. Le lendemain, on s’extasie de la « performance ». « Qu’est-ce qu’il a été bon ! », « Qui donc est capable d’un tel show ? » La fusion du commentaire politique et du commentaire sportif est une vieille histoire. Pourtant nous n’avons pas élu Neymar, nous avons élu un président. Nous n’avons pas élu un président pour qu’il soit « performant », mais pour qu’il porte une vision. Nous n’avons pas élu un président pour qu’il « nous explique », mais pour, selon ses propres mots devant le Congrès à Versailles à l’été 2017, « qu’il restaure la souveraineté de la nation », comme le rappelle Stéphane Rozès.

Papa est en haut…
Alors non, Monsieur le président, nous n’attendons pas que vous nous expliquiez ce qu’est un budget. La plupart d’entre nous gérons des budgets familiaux et ceux qui étaient sur les ronds-points vous ont vertement fait savoir que ce n’était pas toujours facile. Nous n’attendons pas que vous soyez notre « papa ». La plupart d’entre nous en a déjà un. Nous ne sommes ni vos « enfants », de substitution ou pas, ni vos loulous, ni vos chatons. Nous n’attendons pas forcément que vous nous « parliez cash ». Nous refusons que vous nous disiez « qu’on ne vous changera pas ». Parce que vous avez aussi des devoirs. La vraie réforme à accomplir, c’est sans doute que le président se réforme lui-même. Et cela va effectivement avec des vraies contraintes. La fonction présidentielle, ce n’est pas open bar. Car le bar, c’est le nôtre.

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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyDim 03 Fév 2019, 14:32

Citation :
Grand débat : les premières dates dans le Val-de-Marne
A.-L. A.| 20 janvier 2019
(..)
Le premier à dégainer, c’est Guillaume Gouffier-Cha, avec cinq débats à Vincennes, Saint-Mandé, et Fontenay, ouverts à tous. Le premier, sur la fiscalité et les dépenses publiques, se déroulera le 31 janvier à l’école Vernaudon à Vincennes.
(..)
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/grand-debat-les-premieres-dates-dans-le-val-de-marne-20-01-2019-7992960.php
la suite (compte-rendu)
on notera le classement des propositions 'fiscalité'
https://guillaume.gouffier-cha.fr/2019/02/03/grand-debat-1-fiscalite-place-a-la-co-construction/
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyDim 03 Fév 2019, 18:09

Le débat sur la fiscalité n'a pas l'air d'être mis sous le tapis.. Je rajouterais en plus l'étude de toutes les subventions importantes pour certains lobby ou la réduction des grosses niches fiscales notamment celles apportées pour ne pas rendre confiscatoire l'imposition sur les très grands patrimoines mobiliers.
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyJeu 07 Fév 2019, 16:51

joseph1 a écrit:
Grand Débat : mascarade. Un maire raconte.

https://youtu.be/7ai5zVTeUh8

Le débat avec les élus d 'outre mer semble avoir été aussi une mascarade.
Télérama donne des extraits des débats , en particulier pour ce qui touche à l 'emploi du chlordécone :
https://www.telerama.fr/television/outre-mer-emmanuel-macron-confisque-les-micros-et-le-debat-sur-le-chlordecone,n6118906.php
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MessageSujet: Re: Grand débat national   Grand débat national - Page 2 EmptyDim 17 Fév 2019, 08:01

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