La démocratie va “reculer” en France pour 48% des Français
/ Mardi 26 mars 2019 à 08:3710
Selon une étude Vivavoice, relayée par Franceinfo, 48% des Français craignent un recul de la démocratie en France et 47% au sein de l’Union européenne.
La démocratie est-elle en danger en France ? Selon une étude Vivavoice réalisée par la Fondation Jean Jaurès et relayée par Franceinfo, près d’un Français sur deux craint un recul de la démocratie dans l’Hexagone : 48% des personnes interrogées estiment que les principes démocratiques vont reculer plutôt que progresser (17%) ou rester similaires (31%). Une inquiétude qu’on retrouve au niveau européen puisque 47% des sondés ont la sensation que la démocratie va reculer à l’avenir au sein de l’Union européenne. Enfin, 56% des Français craignent un tel recul au niveau mondial.
Agence européenne de l’Environnement
Cette étude Vivavoice a également interrogé les Français sur les instances qu’ils souhaiteraient voir créées au sein de l’Union européenne. 71% d’entre eux approuvent la création d’une Agence européenne de l’Environnement afin de vérifier la bonne application des accords de Paris dans les différents Etats-membres. 64% des Français sont favorables à la création d’une banque européenne du climat qui pourrait financer la Transition écologique dans les différents pays. Comme le rappelle Franceinfo, cette idée a été développée par Emmanuel Macron dans sa tribune sur l’Europe.
Une petite majorité de Français veut également permettre au Parlement européen de proposer des règlements ou des directives européennes. Concernant l’immigration, 70% des sondés sont favorables à la création d’un office européen de l’asile et d’une police européenne des frontières. La défense à un niveau européen est également privilégiée par les Français puisque 66% d’entre eux souhaitent la création d’un budget de défense européen et d’une force commune d’intervention.
La démocratie française est déjà bien réduite. Elle a cédé sous les coups de boutoir de l'extension des prérogatives de l'Etat, de modifications institutionnelles et de diktats d'instances supranationales (UE comprise).
Si le constat ou la peur des Français est une réalité (peut-être révélée par la crise des GJ), les élites transnationales vont être rassurées: si 71% des personnes interrogées plébiscitent une agence européenne pour l'environnement, c'est qu'elles n'ont pas compris que la perte de démocratie vient de l'abandon de pans entiers de souveraineté nationale à des instances supranationales non élues. L'écologie, avec en particulier le réchauffement planétaire prétendument anthropique, est un des prétextes pour justifier la prise de décision en dehors du cadre national, non seulement au niveau européen mais mondial.
Philippe de Villiers note dans son dernier ouvrage que Jean Monnet et d'autres acteurs de la construction européenne étaient aussi à la création du club Bilderberg aux côtés des Américains (1954). Ces mêmes personnages ont été aussi à l'origine d'instances comme l'UICN, le club de Rome ou le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnent) ou d'ONG comme le WWF qui ont "organisé" l'écologie politique... Avec l'idée qu'un problème planétaire imposerait un gouvernement mondial.
Leurs successeurs militent activement en faveur de ce projet de gouvernement mondial, déjà évoqué par Jean Monnet ou Josef Retinger à la suite de la première guerre mondiale.
Entre la nation, cadre naturel de la démocratie, et une technocratie supranationale, européenne puis mondiale, les Européens pourront-ils choisir en connaissance de cause alors qu'on les inonde de propagande pour qu'ils votent toujours en faveur des élites du mondialisme et approuvent - au nom du Bien - des combats contre des ennemis fabriqués pour la cause? Dussent-ils y perdre leur niveau de vie, leurs racines et leurs solidarités naturelles, et par-dessus tout, leur liberté...