Éditorial
On a connu ces derniers mois quelques désordres sociaux avec contestation du personnel politique,et cette année, en prime, un été bien chaud, lui aussi ! En conséquence, un moral pas trop brillant chez nos concitoyens. Et nous dans tout ça ? Oublions cette morosité, ces turbulences pénibles,et concentrons-nous sur l’avenir de notre association, qui se doit de rester non partisane et opposée au repli sur soi. Ne laissons pas la parole à ceux qui voudraient monopoliser celle-ci, au nom du peuple (lequel ?) et d’un certain égalitarisme, sur les réseaux sociaux et les médias de l’info en continu, faiseurs de l’opinion immédiate.
Agissons pour faire respecter le corps social de Fontenay, dans son ensemble. Pour notre ville et notre quartier, écouter et donner la parole aux citoyens doit permettre de faire remonter les idées intéressantes. Soyons d’abord attentifs aux questions locales, avec ses plaisirs et ses tracas quotidiens. La campagne électorale municipale, qui s’annonce pour bientôt, devrait nous permettre de faire le bon choix parmi les candidats des différentes listes, chaque initiative sera à scruter de près ! Tout se jouera sur cette exigence de participation citoyenne aux futures décisions, sur des objectifs annoncés et des investissements indispensables, dans l’intérêt de tous ses habitants.
À nous de juger les programmes qui seront annoncés, pour l’aménagement du Plateau, avec une densification intelligente et concertée de notre zone pavillonnaire, pour un développement durable préservant notre cadre de vie et l’embellissement des espaces partagés, pour une solidarité admise par tous et pour tous, sans copinage ni clientélisme malsain, pour une stratégie de transition écologique et énergétique nécessaire, évaluant l’effort à exiger.Comment, à quel rythme, et à quel prix ? Les différentes mobilités pourront-elles continuer à coexister (place de la voiture notamment) et à se développer pour les transports publics ?
C’est aussi pourquoi nous aurons aussi besoin de connaître, pour chaque liste, les projets concernant la sécurité et la vidéoprotection utile par endroits, le dynamisme commercial, le marché forain, et le stationnement qui leur permettra de fonctionner et de prospérer. Quid du patrimoine culturel, dans sa diversité, et de l’évolution de la taxe foncière.
Par ailleurs le déficit de la démographie médicale en médecins généralistes se pose chez nous et la situation se dégradera encore plus dans les prochaines années. Le Val-de-Marne est l’un des plus touché et plusieurs municipalités s’en préoccupent déjà. La loi Santé, adoptée en juillet au Parlement, renforce les mesures de lutte contre les« déserts » médicaux, mais il faudra des années pour combler les déficits accumulés ces dernières décennies. On constate que la pratique de la profession médicale a changé, l’exercice individuel et les visites à domicile sont en voie de disparition. Faut-il aider, comme des départements et certaines villes, le financement pour l’installation de cabinets de groupe libéraux et (ou) développer les centres de santé municipaux (CMS) avec des praticiens salariés vacataires, plus enclins alors à venir ? On peut s’interroger aussi sur le manque d’attractivité de notre ville. Mais déjà il faut voir vite et grand sur les deux insuffisants CMS, en regroupant rapidement l’existant, en développant les spécialités, en organisant mieux les horaires et la continuité des soins par un service d’accueil permanent.
Demandez le programme.
Jean-Louis Brossier,Président