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 Grèce - Ce qui s'écrivait en....1997.... Il y a 14 ans...

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AuteurMessage
a.nonymous




Messages : 14980
Date d'inscription : 30/05/2011

Grèce - Ce qui s'écrivait en....1997.... Il y a 14 ans... Empty
MessageSujet: Grèce - Ce qui s'écrivait en....1997.... Il y a 14 ans...   Grèce - Ce qui s'écrivait en....1997.... Il y a 14 ans... EmptyLun 14 Nov 2011, 23:40

Voici un extrait des "Cahiers d'Etudes sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien" publiés en 1997, il y a 14 ans, par l'AFEMOTI...

Extraits :

Citation :
Cahiers d'Etudes sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien 23 (1997)


Béatrice HIBOU

La Grèce dans l'Europe: le révélateur budgétaire

1
L'analyse du processus d'intégration de la Grèce dans l'Europe fait apparaître que celui-ci est à
la fois ambigu et original, autant dans sa signification que dans ses effets. L'entrée de la Grèce
dans la Communauté est ainsi moins une fin en soi symbolisant les avancées du pays en termes
de démocratisation, de modernisation, de développement et d'"européanisation", qu'une mise
à nu des spécificités et des faiblesses du système économique, social et politique grec1. De ce
fait, les conséquences de l'adhésion sont peut-être moins à analyser en termes de convergence
et de rattrapage qu'en termes d'invention d'un mode d'intégration en fonction de la trajectoire
historique grecque et de la situation internationale. Cette signification particulière et ces effets
inattendus se reflètent bien dans l'évolution du budget.

Les significations du déficit public

2
L'évolution du budget national grec de 1981 à 1991 donne, a priori, une image assez négative
du pays: en raison, essentiellement, des contraintes politiques nationales, le déficit budgétaire
a connu une croissance assez inquiétante et peu compatible avec l'option européenne. Depuis
1991, une inflexion s'est effectivement opérée, en premier lieu sous l'action des faits (intérêts
de la dette, y compris après rééchelonnement) mais aussi sous la pression européenne.

3
De prime abord, c'est la lenteur de l'influence européenne qui semble émerger de cette
évolution. Cependant, lorsque l'on considère l'évolution du budget à plus long terme et qu'on
le décompose en ses éléments, on aperçoit, derrière ce phénomène, un processus d'intégration
qui prend des formes inattendues.

4
Du côté des dépenses, la comparaison de la Grèce avec la moyenne communautaire de 1958
à 1981 fait apparaître une particularité peu connue2 : le poids de l'Etat dans l'économie était
relativement faible en termes financiers et la politique budgétaire alors suivie était caractérisée
par un équilibre des dépenses et des recettes à un niveau relativement bas. Alors que les
dépenses ne s'élevaient qu'à 21% en Grèce en 1958, elles tournaient au tour de 40% dans
l'ensemble de la Communauté. Ces chiffres étaient respectivement de 32% et 45% à la fin
des années 70. Autrement dit, notamment en raison de son histoire politique, la Grèce ne
connaissait pas l'Etat-providence caractéristique des pays européens. On peut donc dire que
depuis la chute des Colonels, la politique suivie par les nouveaux gouvernements, et surtout
celle du Pasok, dont l'objectif était de réintégrer la population exclue pendant la dictature, ne
s'est pas avérée aussi divergente que les chiffres absolus ne le laissaient penser: en 1985, la
Grèce rejoignait l'Europe avec des dépenses budgétaires représentant près de 52% du PIB.

5
Au contraire, cette politique dessinée par les contraintes nationales était tout à fait compatible
avec la norme européenne de l'Etat-providence. Bien entendu, il ne s'agit pas ici d'exagérer
cette convergence. La Grèce a réorienté sa politique budgétaire en ce sens au moment même où
les pays membres entamaient leur reconversion libérale. Le système mis en place s'est révélé
largement inefficace et fort dispendieux. Et enfin, cette montée des dépenses budgétaires est
aussi largement due à l'augmentation des effectifs du secteur public. Mais il est intéressant
de remarquer que, partant d'un niveau très inférieur à celui de la Communauté (-11 points
en 1979), les dépenses budgétaires ont atteint la moyenne communautaire en moins de six
ans: l'influence de l'Europe a été non seulement importante mais très rapide! La politique
du Pasok, en distribuant du pouvoir d'achat (hausse des salaires beaucoup plus importante
que la hausse de productivité; réforme avantageuse du système des retraites, du système de
santé et de la sécurité sociale en général) a permis une accélération incontestable du processus
d'harmonisation des consommations et des niveaux de vie, fût-ce en dépit de tout critère de
rationalisation et de viabilité, et au prix d'un endettement croissant.

6
Du côté des recettes, en revanche, le zèle de la Grèce à adhérer à la norme européenne ne s'est
toujours pas révélé. Les recettes budgétaires ont certes augmenté, mais à un rythme beaucoup
plus faible que l'accroissement des dépenses, si bien que le déficit public n'a cessé de se creuser
jusqu'en 1991. Même si l'on assiste à un léger rétablissement depuis un ou deux ans, la situation
est incontestablement problématique.

7
Pour comprendre la signification de cette évolution relativement autonome, il faut, là encore,
se tourner vers l'histoire: par rapport à la norme européenne, la Grèce s'est toujours caractérisée
par une sous-fiscalisation (en 1979, les recettes représentaient 31% du PIB en Grèce contre
41% pour l'ensemble de l'Europe, et cette différence de près de 10 points se maintient
jusqu'à présent), par une très faible contribution de la taxation sur le revenu aux recettes
globales (tradition qui se perpétue aujourd'hui: l'impôt sur le revenu ne représente toujours
que 15-18% des recettes fiscales), par une évasion fiscale et un système d'exonération très
développés. Il est inutile de revenir sur les causes historiques de cette faible légitimité
de l'Etat qui se manifeste tant par la sous-fiscalisation que par l'absence d'Etat-providence
(nouveauté du pays et construction conflictuelle de l'Etat; héritage ottoman de méfiance par
rapport à ce dernier; absence de démocratie stable jusqu'en 1974, etc.). Mais des facteurs
socio-économiques expliquent aussi cette sous-fiscalisation: importance de l'informel; grande
proportion de travailleurs indépendants et faiblesse du salariat; prépondérance des services et
des activités off shore, etc.
Source: http://cemoti.revues.org/125

Pour en savoir plus sur la revue qui a publié cet article en 1997 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cahiers_d%27%C3%A9tudes_sur_la_M%C3%A9diterran%C3%A9e_orientale_et_le_monde_turco-iranien

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MessageSujet: Re: Grèce - Ce qui s'écrivait en....1997.... Il y a 14 ans...   Grèce - Ce qui s'écrivait en....1997.... Il y a 14 ans... EmptyMar 15 Nov 2011, 09:10

Citation :
par rapport à la norme européenne, la Grèce s'est toujours caractérisée
par une sous-fiscalisation

Ce qui n'était pas, et n'est toujours pas, le cas de la France. Et cela ne va pas s'arranger.
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