SalamWorld.com, un Facebook musulman.
salamworld.comUn groupe d'hommes d'affaires musulmans a annoncé à Istanbul le lancement début 2012 d'un réseau social s'adressant à un public musulman. SalamWorld.com "a pour objectif principal d'unir la jeunesse (musulmane) dans le partage d'une vision commune et les saines valeurs de l'islam en essayant de ne pas diffuser d'informations malsaines", a déclaré à l'AFP Akhmed Azimov, le vice-président de la société qui porte son nom, créatrice du site.
Avec un bureau principal à Istanbul, des antennes à Moscou et au Caire et des coordinateurs dans 30 pays, le site, dont les premiers tests de diffusion auront lieu début 2012, a pour objectif 50 millions d'utilisateurs d'ici trois ans, a indiqué M. Azimov, après une présentation vidéo du réseau social devant quelque 150 journalistes de pays musulmans dans les somptueux locaux stambouliotes de l'entreprise.
"Le coeur de ce projet est de créer un réseau sans contenus prohibés par la religion (...) Pour y parvenir, nous allons avoir une grosse équipe de modérateurs et il y aura des filtres. Nous comptons aussi sur les utilisateurs pour se modérer eux-mêmes et pour filtrer les contenus qui seront diffusés", a expliqué l'homme d'affaire russe, originaire du Daguestan (Caucase). Outres les contenus diffusés par les utilisateurs, il proposera divers services pour les musulmans, comme des guides de villes permettant de repérer mosquées et magasins de produits hallal, un service d'enseignement à distance où encore un système consultations sur des questions théologiques ou familiales.
"En ce moment, nous sommes occupés par l'achat d'énormes ressources (documentaires) islamiques sur internet pour les mettre à disposition sur notre réseau", a affirmé M. Azimov. "Nous allons tenter de créer une encyclopédie en ligne, une sorte de Wikipedia islamique", a-t-il ajouté. Interrogé sur le financement du projet, le responsable n'a pas souhaité donner de chiffres. "Nous avons de l'argent, il n'y a pas de problème de ce côté-là", a-t-il laconiquement répondu, indiquant que les investisseurs étaient "un groupe d'hommes d'affaires du monde musulman".