Elections municipales au Portugal...

Il y a-t-il quelques enseignements à tirer des élections municipales qui ont eu lieu chez nos amis portugais ?


"De nombreux Portugais ont opté pour l'abstention ou le vote blanc pour marquer leur désaccord avec la classe politique. "Ce sont toujours les mêmes qui se représentent pour faire la même politique", a estimé, résignée, Claudia Madruga, une jeune Lisboète au chômage. Elle a voté blanc."

"Le nombre record de candidats indépendants (80 contre 54 en 2009) a compliqué la donne pour les partis traditionnels. Les indépendants se sont démarqués de la classe politique afin de capitaliser sur la grogne anti-austérité."

AFP a écrit:

29/09/2013 à 23:50
Municipales au Portugal: le gouvernement sanctionné

Le gouvernement de centre droit au Portugal a été sanctionné dimanche dans les principales villes du pays lors des élections municipales, premier test pour la politique d'austérité menée depuis deux ans, selon des estimations.

Le Parti social démocrate (PSD) du Premier ministre Pedro Passos Coelho a perdu le contrôle de trois grandes villes: Porto, Sintra et Vila Nova de Gaia, et s'est fait distancer à Lisbonne, fief du Parti socialiste.

Le maire socialiste sortant de Lisbonne, Antonio Costa, a été réélu pour un troisième mandat avec une large avance (51 à 55% des voix) sur le candidat de la coalition au pouvoir, Fernando Seara (21 à 24%), indiquent les sondages sortie des urnes publiés par la chaîne de télévision publique RTP.

A Porto, la grande ville du nord du pays, le candidat indépendant Rui Moreira a créé la surprise en s'imposant devant Luis Filipe Menezes, candidat du PSD, avec 36 à 40% des voix contre 22 à 25%.

"Il est clair que c'est une grosse défaite pour le PSD", a jugé Luis Marques Mendes, ancien président du parti au pouvoir devenu commentateur politique.

"Qu'ils soient de droite ou de gauche", les Portugais espéraient une sanction du gouvernement pour avoir appliqué à la lettre la cure d'austérité prescrite par la troïka des créanciers, avait commenté auparavant à l'AFP le politologue Antonio Costa Pinto.

Les élections se déroulaient sous le regard de la troïka (UE-FMI-BCE), présente à Lisbonne depuis deux semaines pour un nouvel examen du plan d'aide de 78 milliards d'euros dont bénéficie le pays depuis 2011.

Impopulaire, M. Passos Coelho a affirmé à plusieurs reprises qu'il ne démissionnerait pas, quel que soit le résultat des élections. Il a néanmoins reconnu dimanche qu'"il y a toujours une lecture nationale à faire du scrutin municipal".

Le PSD a également perdu la mairie de Sintra, grande municipalité de la banlieue de Lisbonne où le candidat socialiste Basilio Horta et l'indépendant Marco Almeida étaient au coude à coude. Le candidat du gouvernement, Pedro Pinto, ne recueillait que 13 à 16% des voix.

A Vila Nova de Gaia, autre bastion de la droite situé dans la banlieue de Porto, le socialiste Eduardo Rodrigues s'est largement imposé avec 38 à 42% des voix, selon les sondages.

Vote blanc

De nombreux Portugais ont opté pour l'abstention ou le vote blanc pour marquer leur désaccord avec la classe politique. "Ce sont toujours les mêmes qui se représentent pour faire la même politique", a estimé, résignée, Claudia Madruga, une jeune Lisboète au chômage. Elle a voté blanc.

D'autres électeurs ont choisi de voter pour l'opposition de gauche, comme Alda Camara, professeur d'économie. "Passos Coelho n'est qu'une marionnette d'Angela Merkel. Ils font des économies sur le dos des enfants, il y a des classes au Portugal qui n'ont plus de professeur", a-t-elle assuré.

Quelque 9,5 millions d'électeurs étaient appelés à voter pour élire leurs représentants dans 308 mairies. Lors des dernières municipales en 2009, le taux d'abstention avait atteint 41%.

En 2009, le PS était arrivé en tête en nombre de voix avec 37,6%, mais le PSD, allié à d'autres partis de droite, avait remporté une majorité de mairies, avec 139 municipalités contre 132 pour les socialistes.

Le nombre record de candidats indépendants (80 contre 54 en 2009) a compliqué la donne pour les partis traditionnels. Les indépendants se sont démarqués de la classe politique afin de capitaliser sur la grogne anti-austérité.

Car les mesures de rigueur que le Portugal a adoptées en échange de l'aide internationale sont de plus en plus contestées par la population.

"Il faut punir les partis de la troïka", réclamait ainsi Casimiro Menezes, président de la Confédération nationale des retraités, très remonté contre les récentes coupes de 10% dans les pensions des fonctionnaires.

Source: http://actu.orange.fr/une/municipales-au-portugal-le-gouvernement-sanctionne-afp_2587388.html

a.nonymous a écrit:

Il y a-t-il quelques enseignements à tirer des élections municipales qui ont eu lieu chez nos amis portugais ?

Que l'austérité est un fléau que les électeurs ont sanctionné ?

Ou plus simplement que la gauche quoiqu'on en dise est moins mal en point que l'on veut bien le faire croire, ou que les idées de centre droit sont tout aussi libérales que celles des partis encore plus à droite.

D'ailleurs on peut même se demander qui sont les vrais fouteurs de merde budgétaires dans des pays comme l'Italie et les USA. Je viens d'ouvrir un sujet là dessus, que j'ai gentiment appeler : de l'utilité d'un budget ici et ailleurs.