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| Fin de vie - Euthanasie - Pour le droit à une mort digne | |
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Auteur | Message |
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a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Fin de vie - Euthanasie - Pour le droit à une mort digne Mer 11 Juin 2014, 13:55 | |
| Rappel du premier message :Alors que ce que l'on nous présentent parfois comme de "grandes avancées sociétales" ne concernent en réalité qu'une minorité de citoyens, une des prochaines grandes avancées réelle concernera sûrement la fin de vie... Cette avancée sera aussi importante que la suppression de la peine de mort ou le droit à la contraception et à l'IVG... - Reuters a écrit:
- La défense de Bonnemaison veut ouvrir le débat sur l'euthanasie
Par par Claude Canellas | Reuters – il y a 2 heures 21 minutes
par Claude Canellas
PAU Pyrénées-Atlantiques (Reuters) - La défense de l'ancien urgentiste Nicolas Bonnemaison, accusé d'avoir empoisonné sept patients en fin de vie, entend transformer son procès qui s'est ouvert mercredi en véritable débat de société sur l'euthanasie.
L'ex-médecin de l'hôpital de Bayonne s'est présenté libre devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, sans fuir les caméras installées devant le palais de justice de Pau.
"Je voudrais dire que je pense aux patients aujourd’hui. J’ai vécu avec ces patients des moments qui marquent", a-t-il dit à la cour. "C’est quelque chose qui va au-delà de la vie du médecin. Je pense aux familles. Il y a des décisions qui se prennent aux urgences. C’est important que les familles soient informées de telle manière qu’elles comprennent."
"Il est serein", a dit l’un de ses avocats, Me Benoît Ducos-Ader. "On va avoir un véritable débat de société que tout le monde a voulu, que ce soit l’accusation ou la défense. Ce qu’on espère c’est qu’on va enfin sortir de cette hypocrisie et faire avancer les choses."
Nicolas Bonnemaison avait été mis en examen en août 2011 et en janvier 2012 pour avoir abrégé la vie par injection létale de cinq femmes et deux hommes âgés de mars 2010 à juillet 2011.
Ces actes ont déjà valu au médecin d’être radié par le Conseil national de l’ordre des médecins, une décision contre laquelle il a introduit un recours devant le Conseil d’Etat.
"C’est une décision lourde de conséquences pour moi", a-t-il expliqué en précisant que "comparaître devant une cour d’assises comme un criminel, un assassin, un empoisonneur, c’est quelque chose qui est violent".
Il est reproché à l'urgentiste de n’avoir pas respecté la loi Léonetti qui encadre depuis 2005 la fin de vie en évitant l'acharnement thérapeutique sans autoriser l'euthanasie.
La loi prévoit que la décision doit être prise de manière collégiale avec le personnel soignant, le malade ou sa famille, et que seule la suspension des soins et l'administration de médicaments soulageant la souffrance est permise.
UNE LOI A VENIR
Ce protocole, qui semble insuffisant aux yeux de nombre de médecins, pourrait être complété dans une nouvelle loi promise par François Hollande durant la campagne présidentielle.
En janvier dernier, le président a indiqué que ce texte devait permettre "à toute personne majeure atteinte d'une maladie incurable provoquant une souffrance psychologique, physique, insupportable et qui ne peut être apaisée, de pouvoir demander dans des conditions strictes une assistance médicalisée pour terminer sa vie en dignité".
Aucune date n'a été fixée pour le vote de ce texte qui permettrait à la France de se rapprocher des législations de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg, qui autorisent l'euthanasie, et de la Suisse, où le suicide assisté est légal.
Nicolas Bonnemaison avait été dénoncé par des infirmières et une aide-soignante et signalé au procureur de la République par le directeur de l'hôpital.
L'homme, qui assume ses actes sans vouloir jouer le rôle de militant favorable à l’euthanasie qu’il n’est pas, ne veut pas se glisser dans l’habit de l’empoisonneur que l’accusation représentée par Marc Mariée et Michaël Ohayon, respectivement procureur-adjoint et vice-procureur au tribunal de grande instance de Bayonne, a taillé pour lui.
L'ancien médecin a reçu le soutien d'une pétition signée par 60.000 personnes. Mercredi matin, une trentaine de membres de son comité de soutien sont venus assister aux débats.
Patricia Dhooge, la femme d’une des sept personnes décédées, témoignera durant le procès en sa faveur.
"Pour moi, c’est quelqu’un de bon qui m’a aidée à ce moment-là, qui a été présent, et j’aimerais vraiment que tous les médecins soient comme lui, avec de l’amour pour les autres. C’est un procès injuste, j’ai beaucoup de mal à le comprendre", a-t-elle déclaré à la presse.
Elle reconnaît n’avoir pas formellement demandé au médecin de mettre fin à la vie de son mari "mais je l’ai supplié : 'arrêtez ces souffrances, je vous en prie'".
Bien qu’aucune des familles n’ait porté plainte, deux seulement s'étant portées partie civile, l’ancien médecin risque la réclusion criminelle à perpétuité.
(Edité par Yves Clarisse) Source: https://fr.news.yahoo.com/ouverture-du-proc%C3%A8s-du-docteur-bonnemaison-091219868.html
Dernière édition par a.nonymous le Mar 21 Mai 2019, 23:17, édité 4 fois | |
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Auteur | Message |
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a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Fin de vie - Euthanasie - Pour le droit à une mort digne Lun 10 Fév 2020, 18:28 | |
| Une sage décision ! - Citation :
- Fin de vie à domicile : les médecins généralistes auront accès au midazolam d’ici quatre mois
Le Monde avec AFP Publié 10.02.2020
La réponse ne s’est pas fait attendre. Le jour même de la publication d’une recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS) demandant une plus grande accessibilité au midazolam, un puissant sédatif utilisé pour mettre en œuvre les sédations profondes et continues jusqu’au décès, le ministère de la santé a annoncé que la substance serait disponible d’ici quatre mois dans les pharmacies de ville.
Les « médecins qui prennent en charge des patients en fin de vie à leur domicile » pourront donc d’ici peu s’approvisionner dans ces pharmacies, alors que le midazolam était jusqu’alors réservé à un usage hospitalier.
Pour permettre sa dispensation, l’Agence du médicament (ANSM) « procédera à une modification de son autorisation de mise sur le marché », a précisé le ministère dans un communiqué. La Haute Autorité de santé avait publié, lundi matin, une recommandation en ce sens, car si la loi Claeys-Leonetti autorise en théorie la « sédation profonde et continue » à domicile, les traitements utilisés pour la mettre en œuvre sont aujourd’hui très difficiles d’accès hors de l’hôpital.
La HAS, qui s’était autosaisie de ce sujet dès 2018, a recommandé lundi aux pouvoirs publics de permettre la dispensation en ville de ce médicament dont l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ne prévoit qu’une utilisation pour des anesthésies. « Aucun médicament en France n’a aujourd’hui d’AMM pour la sédation profonde, continue et maintenue jusqu’au décès », avait souligné la HAS. https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/10/fin-de-vie-a-domicile-les-medecins-generalistes-auront-acces-au-midazolam-d-ici-quatre-mois_6029094_3224.html Voir ci-dessus: http://www.plateaufontenay.net/t1818-fin-de-vie-euthanasie-pour-le-droit-a-une-mort-digne#113224 | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Fin de vie - Euthanasie - Pour le droit à une mort digne Sam 28 Mar 2020, 11:55 | |
| - Citation :
- Coronavirus : le difficile accompagnement des malades en fin de vie
Par Chloé Hecketsweiler et François Béguin Publié 28.03.2020
Comment accompagner la fin de vie des patients atteints du Covid-19 qui ne peuvent pas être pris en charge en réanimation ? Dans les hôpitaux franciliens, la question se pose avec acuité aux soignants qui voient affluer, depuis quelques jours, un nombre important de patients très âgés souffrant d’une détresse respiratoire aiguë. « Pour la majorité d’entre eux, nous savons que la réanimation n’est pas possible car ils n’en réchappent pas », souligne Eric Pautas, gériatre référent de la cellule de crise de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Pour autant, impossible de les laisser mourir sans soins : il faut donc désormais organiser, dans l’urgence, leur prise en charge dans, et en dehors de l’hôpital.
Afin d’« aider les équipes à “inventer” une réponse à l’urgence imposée par l’épidémie de Covid-19 », un document a été diffusé le 19 mars aux établissements de l’AP-HP. Plusieurs options sont détaillées pour organiser la prise en charge des patients incurables et leur permettre « de finir leur vie le plus sereinement possible, ou tout au moins le moins mal possible, dans ce contexte exceptionnel ». Il suggère notamment que des unités de soins palliatifs temporaires soient créées « lorsque les capacités de services de soins qui accueillent les patients atteints du Covid-19 sont mises en difficulté ».
De tels services, déjà mis en place dans certains hôpitaux, ont pour objectif d’accueillir les patients qui ne peuvent pas être réanimés, et pour lesquels un retour à la maison ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) n’est pas possible. Afin d’aider les soignants des services de réanimation dans leur décision de récuser un patient, des « cellules éthiques de soutien » pourront être mises en place.
A Saint-Antoine, une dizaine de médecins seniors issus de différentes spécialités vont par exemple être mobilisés pour apporter un regard extérieur sur une décision d’arrêt des traitements et contribuer au processus collégial prévu par la loi. « Dans des situations compliquées, ça peut être bien d’avoir une espèce de “sage” vers lequel se tourner, il s’agit de ne pas laisser les médecins réanimateurs prendre seuls le poids de décisions éthiques lourdes », explique Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive-réanimation à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, et coauteur d’une fiche méthodologique détaillant la prise en charge à l’AP-HP des malades du Covid-19 incurables.
Faute de place, certains patients ne pourront cependant pas être transférés à l’hôpital, et devront être pris en charge par les Ehpad. Or, rares sont les établissements en mesure d’accompagner 24 heures sur 24 un grand nombre de patients mourants. « On a un boulot énorme à faire dans les soixante-douze heures en Ile-de-France pour mettre en place des astreintes téléphoniques, avec des médecins qui pourront se déplacer », prévient Pauline Rabier-Lebrun, gériatre à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Sur les 70 Ehpad que compte sa zone, seuls 16 disposent d’une infirmière la nuit.
L’AP-HP devrait aussi mettre en service très rapidement une ligne téléphonique directe ouverte 24 heures sur 24. Des gériatres se relaieront pour aider les soignants des Ehpad dans leurs décisions. « Les médecins sont parfois dépassés quand il est question de limiter les soins car ils n’ont pas toujours les moyens − humains, en matériel et médicaments − pour que les fins de vie se passent dans de bonnes conditions. C’est une décision compliquée à prendre seul », explique Pierre Hausfater, chef du service des urgences de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
En milieu de semaine, un médecin d’un Ehpad voisin de l’hôpital l’a ainsi contacté pour lui demander conseil. « Il nous avait déjà adressé deux patients dans un état grave et s’interrogeait sur un troisième cas. Il avait besoin qu’on l’aide à prendre la décision de ne plus envoyer ses pensionnaires aux urgences, raconte le médecin. De notre côté, nous ne voulions pas prendre le risque de saturer les services alors que l’issue pour ces patients était connue. Il est évident que l’on préfère donner le maximum de chances à ceux dont on sait qu’ils vont pouvoir guérir. » ---/--- | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Fin de vie - Euthanasie - Pour le droit à une mort digne Sam 28 Mar 2020, 11:56 | |
| - Citation :
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Cet accompagnement est d’autant plus important que les services de réanimation n’ont, certains jours, plus un lit disponible. « C’est dans ces situations qu’on doit anticiper sur des décisions d’admettre ou non des patients en réanimation », indique Pierre Hausfater, en rappelant que ce choix repose sur une évaluation du bénéfice-risque à laquelle les réanimateurs sont bien rodés.
Pour accompagner au mieux leurs résidents, certains Ehpad ont créé des unités Covid-19 dédiées. Mais, partout, les difficultés à trouver des renforts pour administrer des soins appropriés inquiètent. « Nous craignons de ne plus pouvoir gérer si le nombre de cas augmente », lâche Eric Pautas. Dans tous les secteurs hospitaliers, le manque de bras inquiète. Or, la prise en charge médicale de ces patients s’avère délicate. « Il s’agit de fins de vie difficiles sur le plan respiratoire. Cela peut être très spectaculaire, donc il faut savoir utiliser à bon escient les médicaments comme les sédatifs et la morphine », souligne le gériatre.
Il existe, selon lui, une grande disparité entre les établissements. « Les médecins qui ont l’habitude de travailler en lien avec l’hôpital sont mieux armés pour faire face à cette situation », avance-t-il. « Ce sera plus difficile pour ceux qui n’ont pas de référents. » Le document diffusé dans l’AP-HP souligne le risque psychologique pour les soignants des Ehpad, « qui vont être confrontés à la récurrence de situations singulières, complexes et bouleversantes ».
Le fardeau est d’autant plus lourd à porter que les visites des familles sont en principe interdites dans les Ehpad pour limiter au maximum le risque de contamination. « C’est une grande difficulté », admet Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP. « Il faudra peut-être (…), suivant les capacités des services, assouplir les règlements et rouvrir les portes de la chambre du patient à ses proches », avance le document de l’AP-HP, citant l’exemple de l’hôpital Avicenne, à Bobigny, où des externes ont été mobilisés afin d’aider les familles à s’habiller de blouses, surchaussures et charlottes. Cette opération, très chronophage, permet désormais aux proches des malades de venir, deux par deux, dire au revoir.
Chloé Hecketsweiler et François Béguin
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/28/coronavirus-le-difficile-accompagnement-des-malades-en-fin-de-vie_6034754_3244.html | |
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