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 Le numérique détruit de l’emploi... au sein du numérique

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a.nonymous




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MessageSujet: Le numérique détruit de l’emploi... au sein du numérique   Le numérique détruit de l’emploi... au sein du numérique EmptyMar 02 Déc 2014, 21:05

Reprise d'un article intéressant de Rue89




"Il y a deux fois plus d’informaticiens au chômage qu’il y a cinq ans
---/---
Dans l’informatique, on est considéré comme vieux à 40 ans.
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Une fameuse étude [PDF] publiée en 2011 du cabinet McKinsey, reprise partout – notamment par le Conseil national du numérique – annonçait 450 000 créations d’emplois dans le numérique sur la période 2011-2015. Au bout de trois ans, on n’a pas dépassé les 60 000.

Mais entretenir ce genre de fantasmes permet aux chefs d’entreprise d’avoir en permanence un vivier de jeunes candidats bien formés et pas chers. Ce discours est aussi un moyen de légitimer le recours à l’off-shore [dit autrement aux délocalisations] et à l’immigration économique depuis les pays à bas coûts, et de toucher des aides publiques pour former à la va-vite des non-informaticiens à nos métiers.
---/---
La réalité, c’est qu’il y a, en France, un sureffectif d’étudiants formés à nos métiers.
"




Rue89 a écrit:
Entretien 02/12/2014 à 11h30
« Le numérique détruit de l’emploi... au sein du numérique »

Mathieu Deslandes | Rédacteur en chef adjoint Rue89

Il y a deux fois plus d’informaticiens au chômage qu’il y a cinq ans. Vous avez bien lu : des informaticiens. Des gens qui, plus jeunes, ont écouté le conseiller d’orientation, et ont suivi le parcours qui devait les préserver du chômage. Selon les méthodes de comptage, ils sont entre 45 000 et 55 000.

Au même moment, des chefs d’entreprise affirment en chercher, des informaticiens, et avoir du mal à en trouver. Alors quoi ?

Régis Granarolo, président du Munci, une association d’informaticiens qui dissèque chaque mois les statistiques du secteur, nous aide à y voir plus clair.



Rue89 : Depuis des années, on encourage les jeunes à se tourner vers l’informatique. Quand on voit la progression du chômage dans ce secteur, on se demande quand même si ce n’était pas une erreur.

Régis Granarolo : La pensée unique qui fait de l’informatique un eldorado est un gros mensonge. Certes, les jeunes qui ont un bac +3 ou un bac +5, les ingénieurs, n’ont pas trop de souci à se faire. Mais pour les autres, le chômage augmente fortement depuis 2008. Chez les bac +2 ou +3, le taux de chômage atteint 14%. Ce qui fait que je suis assez circonspect quand je vois toutes ces nouvelles écoles, ces « académies du Web » qui délivrent des diplômes de niveau bac +2 (même si leurs directeurs assurent qu’ils ont un bon taux d’insertion).



Vous dites que les jeunes ingénieurs informaticiens n’ont aucun souci à se faire. A partir de quel âge les ennuis commencent-ils ?

Dans l’informatique, on est considéré comme vieux à 40 ans. Une étude de l’Apec (elle porte sur les cadres, mais le phénomène est vrai pour les non-cadres aussi) a montré [PDF] que 74% des recrutements dans notre secteur se font à moins de six ans d’expérience. On est le secteur qui recrute le plus entre zéro et cinq ans d’expérience, et dont le taux de plus de 50 ans est le plus faible de toute l’économie. Chez les développeurs, selon les cabinets spécialisés, 90% des recrutements se font à moins de deux ans d’expérience. Ce jeunisme est sidérant.



Pourquoi un tel jeunisme ? Les compétences évoluent à toute allure, tout le monde est vite dépassé ?

En partie. Les employeurs affirment aussi chercher chez les jeunes un état d’esprit, plus de flexibilité, de mobilité. Autre tendance : la constitution d’équipes très homogènes pour éviter les conflits générationnels. Mais la principale raison, c’est les salaires : les jeunes coûtent moins cher.



Une fois qu’ils sont embauchés, que deviennent-ils ?

Très vite, ils ont envie de devenir chefs de projet, parce que c’est prestigieux, et beaucoup mieux payé. Ils font plus d’encadrement et moins de technique. Aux Etats-Unis, les développeurs seniors sont beaucoup plus nombreux. C’est très précieux.

Ici, à la fin des années 90, il était impensable d’avoir des chefs de projet avec moins de cinq ans d’expérience. Aujourd’hui, au bout d’un an ou deux, c’est courant. C’est un système qui encourage la déperdition technique. Et implique d’embaucher toujours plus de jeunes pour renouveler la base de la pyramide.



Est-ce dans cette optique que des rudiments de code vont être enseignés à l’école ?

J’en ai peur. Une meilleure culture numérique est une nécessité, l’apprentissage du « pseudo-code » (la formalisation en langage informatique du langage naturel) et de l’algorithmique sont intéressantes, mais l’enseignement à tous du codage ne doit pas être une priorité. L’idée selon laquelle on manquerait de développeurs, et qu’il faudrait susciter des vocations chez nos enfants, est complètement folle. Hélas certains de nos dirigeants en sont convaincus.

Axelle Lemaire [secrétaire d’Etat chargée du Numérique, ndlr] et Fleur Pellerin [ministre de la Culture, ndlr] semblent complètement manipulées par les lobbies patronaux du secteur (Syntec, Afdel, France numérique, etc.) et sincèrement persuadées que des centaines de milliers de postes de développeur vont être créés. Pour examiner chaque jour depuis dix ans la situation de l’emploi dans le secteur informatique, je peux vous dire que c’est une idée complètement farfelue !

Une fameuse étude [PDF] publiée en 2011 du cabinet McKinsey, reprise partout – notamment par le Conseil national du numérique – annonçait 450 000 créations d’emplois dans le numérique sur la période 2011-2015. Au bout de trois ans, on n’a pas dépassé les 60 000.

Mais entretenir ce genre de fantasmes permet aux chefs d’entreprise d’avoir en permanence un vivier de jeunes candidats bien formés et pas chers. Ce discours est aussi un moyen de légitimer le recours à l’off-shore et à l’immigration économique depuis les pays à bas coûts, et de toucher des aides publiques pour former à la va-vite des non-informaticiens à nos métiers.

La réalité, c’est qu’il y a, en France, un sureffectif d’étudiants formés à nos métiers.



Il y a pourtant des tas d’annonces non pourvues...

Quand des SSII [sociétés de services en ingénierie informatique, ndlr] se plaignent d’avoir du mal à recruter, ce n’est pas faux ; mais elles ne disent pas qu’elles ont des critères de sélection draconiens, et oublient qu’elles ont souvent une mauvaise image (au contraire des DSI [directions des systèmes d’information] des grandes entreprises). Il est vrai aussi que de plus en plus de professionnels passent en freelance, ce qui fait autant de candidats en moins.

Ensuite, vous devez savoir que quatre offres d’emploi sur cinq dans l’informatique ne correspond à aucun poste disponible dans l’immédiat ; seulement, les entreprises constituent des CV-thèques, ou se préparent au cas où elles remporteraient un appel d’offres qui impliquerait d’embaucher.



« Informaticien » est un vocable qui recouvre de nombreux métiers. Certains d’entre eux restent tout de même très recherchés, non ?

Si la pénurie générale est un mythe, il est vrai qu’il y a pénurie de profils très spécialisés : des développeurs confirmés sur certaines technologies, dans le cloud computing, le big data, la sécurité informatique, l’informatique collaborative, les réseaux sociaux, les applis mobiles... Ceci dit, inutile de s’emballer. Le big data ou la cybersécurité représentent pour le moment moins d’un millier de recrutements par an.

Les ingénieurs systèmes et les administrateurs réseaux vont rester très recherchés pendant quelques années mais on en aura de moins en moins besoin : les réseaux sont de plus en plus auto-administrés. On peut aussi se poser des questions pour les développeurs : la tendance est à l’industrialisation du développement, à la réutilisation d’outils existants ; avec le cloud-computing, on va faire (hélas) de moins en moins de sur-mesure. Le numérique détruit aussi de l’emploi... au sein du numérique.
Source: http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/02/numerique-detruit-lemploi-sein-numerique-256332
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Le numérique détruit de l’emploi... au sein du numérique   Le numérique détruit de l’emploi... au sein du numérique EmptyLun 02 Juil 2018, 13:25

2018


"certains n’hésitent pas à parler de l’émergence d’un « cybertariat » – une sorte de prolétariat de l’économie numérique. L’essor des plates-formes, dominées par les acteurs globaux que sont les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et autres Uber, fait pencher davantage encore la balance en faveur du capital."


Citation :
Le numérique, à l’origine d’une nouvelle fracture sociale

LE MONDE ECONOMIE | 01.07.2018 à 17h00 • Mis à jour le 02.07.2018 à 08h23 | Par Béatrice Madeline

Tatiane Venâncio, 22 ans, a grandi à Rio de Janeiro (Brésil), dans un quartier miné par la pauvreté et le trafic de drogue. Après ses études secondaires, elle s’est inscrite à une formation gratuite au numérique proposée par une ONG locale, Recode. Elle y a développé, en compagnie d’autres élèves, une technologie permettant de résoudre certains problèmes de santé publique grâce à la réalité augmentée. Sur la base de cette expérience, elle a pu être recrutée dans une entreprise ; elle suit aujourd’hui en parallèle un cycle préparatoire à des études de biomédecine.

A Gasovu, un village dans le sud du Rwanda, on assiste à un curieux spectacle. Les fermiers qui travaillent dans les champs de maïs s’assoient régulièrement en cercle, smartphone en main. Grâce à une plate-forme numérique (créée dans le cadre d’un projet des Nations unies), ils peuvent se tenir informés de l’évolution des marchés et de la météo, et, ainsi, mieux anticiper leur production et fixer les prix de vente en fonction de la demande.



Effet pernicieux

En France, mais aussi en Espagne, en Pologne, en Jordanie, en Egypte ou au Maroc, des dizaines de femmes se réunissent régulièrement à la « maison digitale » soutenue par la Fondation Orange. Elles y apprennent à utiliser un ordinateur, une tablette, à naviguer sur le Web et à utiliser les emails. Elles se familiarisent parfois avec des outils de gestion simples. « Quand je suis allée à la remise des certificats qui marquent la fin de leur formation, sur les dix femmes concernées, cinq n’étaient pas là car elles avaient trouvé un emploi », se félicite Mary Lisa Durban, responsable du programme maisons digitales à la Fondation Orange.

Les exemples de ce type sont légion. Partout dans le monde, les technologies numériques facilitent l’accès à l’emploi, aident les personnes les plus fragiles à monétiser leur travail ou à améliorer leurs revenus, en vendant, par exemple, des productions artisanales ou en tirant meilleur parti d’une récolte. Un téléphone portable et une connexion Internet vont-ils faire ce que les politiques sociales et celles de développement ne sont pas parvenues à accomplir en quelques décennies : réduire les inégalités ?

La réalité, analysée par les économistes, est plus complexe. Pour un chauffeur de VTC en Europe sauvé par le numérique, combien de taxis craignent de voir dégringoler leur chiffre d’affaires ? Pour un artisan indien, qui vend ses créations textiles en direct grâce à un site Internet, combien de petits marchands ruinés par les géants du commerce en ligne ?

S’il crée des emplois, le numérique en supprime aussi. Surtout, il a un autre effet pernicieux sur l’emploi : il le transforme, et pas forcément dans le bon sens. « Dans nombre d’entreprises du numérique, c’est 10 % d’emplois qualifiés et 90 % de gens qui font des cartons », rappelle abruptement Jean-Hervé Lorenzi, le président du Cercle des économistes.



« Extrême bipolarisation »

David Autor, professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a le premier théorisé ce phénomène, dans un article paru en 2013, « The Growth of Low-Skill Service Jobs and the Polarization of the US Labor Market ».

Il y explique en substance que la digitalisation supprime les emplois intermédiaires, remplacés par les robots ou des algorithmes, et crée un monde du travail « en sablier », avec, en bas, les emplois peu ou pas qualifiés (caissières, agents d’entretien, manutentionnaires dans les entrepôts, caristes…) et, en haut, les emplois à forte qualification (ingénieurs, développeurs, juristes, financiers…).

Autrement dit, le numérique, loin d’atténuer les inégalités, ne fait que les creuser, au détriment de la classe moyenne, déqualifiée et paupérisée. « La bipolarisation est extrême puisque à un emploi fortement qualifié peuvent être reliés jusqu’à cinq emplois peu qualifiés », souligne Patrick Artus, chef économiste chez Natixis.

Le mouvement se généralise. Aujourd’hui, il n’est pas beaucoup de métiers qui échappent au rouleau compresseur du digital. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a évalué le risque : moins de 10 % des emplois dans la zone OCDE pourraient, à court ou moyen terme, être totalement remplacés par des robots. Mais 25 % pourraient l’être partiellement. Entre 50 % et 70 % des tâches seraient réalisées par des machines ou des algorithmes, le reste du travail étant encore effectué par l’homme.

Dans les entrepôts logistiques qui poussent comme les champignons – le transport et la distribution sont aujourd’hui les secteurs qui créent le plus d’emplois en France –, les salariés n’ont guère plus de tâches à accomplir ; les tapis roulants, équipés de robots sophistiqués, trient, dispatchent et acheminent des millions de colis vers les bacs adéquats. L’humain vérifie que tout se passe bien, et se contente de manipuler les objets les plus lourds, comme les matelas ou les canapés vendus en ligne.



Emergence d’un « cybertariat »

Face à ce phénomène, certains n’hésitent pas à parler de l’émergence d’un « cybertariat » – une sorte de prolétariat de l’économie numérique. L’essor des plates-formes, dominées par les acteurs globaux que sont les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et autres Uber, fait pencher davantage encore la balance en faveur du capital.

« Ces entreprises superstars sont très efficaces et, avec des rendements croissants, elles obtiennent des rentes de monopoles, analyse Patrick Artus. Les nouvelles technologies contribuent ainsi à la hausse des marges bénéficiaires des entreprises et à la baisse de la part des salaires dans le revenu national. »

Dans un séminaire consacré aux mutations technologiques organisé par France Stratégie, Antonio Casilli, maître de conférences en humanités numériques à Télécom ParisTech et chercheur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), et Ursula Huws, professeure à l’université du Hertfordshire (Royaume-Uni), spécialiste du travail et de la mondialisation, décrivent ainsi les emplois générés par les plates-formes : « Ce type de travail humain donne une image bien moins sophistiquée de l’intelligence artificielle, qui apparaît en fait comme un mélange d’automatisation et de “clickwork”, autrement dit, un travail en ligne répétitif et mécanique, à coups de clic de souris. Les travailleurs – pour la plupart asiatiques ou africains – touchent des salaires dérisoires pour “nourrir” les algorithmes qui gèrent les contenus en ligne (par exemple, pour marquer des photos), pour le compte de géants d’Internet comme Google ou Facebook. »

Ces « fermes à clics », bien entendu, se trouvent principalement dans les pays en développement, tandis que les employeurs de cette main-d’œuvre sont, eux, de l’autre côté de la planète. Une division spatiale du travail qui, au passage, a des conséquences sur la capacité de ce nouveau prolétariat à faire valoir ses droits.

« En éclatant les lieux de production, le numérique explose le modèle syndical », souligne Pervenche Berès, députée européenne socialiste. Sans compter que « l’optimisation fiscale des plates-formes leur permet d’échapper à l’impôt là où elles ont obtenu le plus de création de richesses », dénonce-t-elle.

Aussi réel qu’il soit, ce phénomène d’accroissement des inégalités ne serait pourtant que transitoire. « Effectivement, le digital soulève pas mal d’angoisses, mais cette angoisse a existé à chaque révolution technologique et a toujours été démentie, tempère Gilbert Cette, professeur d’économie à l’université d’Aix-Marseille et auteur, avec Jacques Barthélémy, de Travailler au XXIe siècle. L’ubérisation de l’économie ? (Odile Jacob, 2017). A terme, ces révolutions se traduisent par le développement de la consommation vers de nouveaux biens et services, qui génèrent de nouvelles activités. Dix ans avant, on sous-estime complètement cette dimension, mais elle existe. »



Le rôle essentiel de la formation

Et l’économiste de rappeler la théorie du porteur d’eau, chère à Alfred Sauvy : à Paris, au début du XXe siècle, on comptait encore 20 000 porteurs d’eau, que l’installation des canalisations et de l’eau courante a privés de leur gagne-pain. Cela leur a permis de cesser ce travail physiquement ardu pour un autre emploi moins pénible, par exemple dans le secteur des services. « Aujourd’hui, le porteur d’eau doit se transformer en personne capable de vendre des services aux entreprises », conclut Gilbert Cette. Et dans cette transformation, la formation et l’accompagnement ont un rôle essentiel à jouer. D’autant que selon l’OCDE, 65 % des écoliers d’aujourd’hui exerceront à l’âge adulte un métier qui n’existe pas encore !

Les plus optimistes imaginent également que de nouvelles formes de coopération entre l’homme et la machine apparaîtront, redonnant plus de sens et de contenu aux emplois aujourd’hui déqualifiés. De même que les postiers, qui distribuent de moins en moins de courrier, se voient aujourd’hui confier des tâches de veille ou d’accompagnement des personnes âgées, il est possible que certains métiers se transforment – vers le haut.

« Au même titre que les médecins, qui formulent des hypothèses de diagnostic grâce à l’intelligence artificielle, on peut imaginer que demain ce soient les infirmières qui fassent la même chose, avance Amir Banifatemi, responsable du Global IBM Watson AI Xprize, une organisation à but non lucratif qui souhaite relever des grands défis dans divers domaines en utilisant l’intelligence artificielle. Ce que nous essayons de faire, c’est de démontrer que cette technologie – au sens de capacité de détection, de planification, de perception – va permettre à tout un chacun d’être mieux accompagné dans son travail, et qu’il a dans son téléphone des outils de progrès. »

Dans le rapport de la mission Villani sur l’intelligence artificielle remis en mars (« Donner un sens à l’intelligence artificielle »), Salima Benhamou et Lionel Janin, ses rapporteurs, soulignent que « dès lors que l’IA gère les tâches élémentaires, il peut en résulter une augmentation de la qualification des travailleurs ».

Et les rapporteurs de citer un exemple : « Dans la relation-client, si les demandes simples sont traitées par l’IA, les cas complexes sont alors orientés vers les conseillers humains. Ce transfert peut avoir pour effet une augmentation du niveau de compétence ou un besoin accru en compétences sociales. » Certes, mais dans combien de temps ?
https://abonnes.lemonde.fr/emploi/article/2018/07/01/numerique-la-nouvelle-fracture-sociale_5324053_1698637.html
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