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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| l'émigration française... ça nous change des immigrés et des migrants. | |
| | Auteur | Message |
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tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: l'émigration française... ça nous change des immigrés et des migrants. Jeu 11 Juin 2015, 11:46 | |
| Émigration : chut, la France se vide... Yves Montenay / Président de l'Institut culture, économie et géopolitique (ICEG) | Le 05/08/2014 à 08:18
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-107013-chut-la-france-se-vide-1030472.php?koVgPj2oIjIQT501.99
PME ruinées, grandes entreprises redéployées, entrepreneurs expatriés et jeunes qualifiés au chômage. Le constat est sans appel : la France se vide de sa population. Je suis démographe, je sais que les Français émigrent massivement. Je suis un ancien dirigeant d'une entreprise internationale, je comprends pourquoi ils le font. Je suis un économiste libéral, je comprends encore mieux pourquoi. Mais, en dehors de quelques journaux économiques, personne n'y croit et les propos que je tiens sur ce sujet paraissent excessifs. Qu'en est-il et pourquoi ? On ne connait pas leur nombre, parce que l'on ne recense pas les raisons des sorties du territoire (Tourisme ? Voyage de travail ?). En particulier, un cadre supérieur travaillant à Londres ou Bruxelles et rentrant à Paris le week-end ne sera pas pris en compte bien que ce cas soit le plus grave pour l'économie nationale comme nous le verrons plus bas. Les chiffres officiels ne donnent ni l'immigration ni l'émigration, mais le solde migratoire (immigration moins émigration) : 40 000 personnes pour 2012. L'immigration se situant entre 200 et 300 000 personnes, l'émigration serait donc cette année-là de 160 à 260 000 personnes. C'est donc un phénomène massif. Or, il semble qu'elle s'est accélérée depuis pour les raisons que nous allons voir. Est-ce grave ? Tout dépend de qui part et par qui il est remplacé : si nous perdions trois bons informaticiens, mais que trois génies de la Silicon Valley venaient s'installer en France, il n'y aurait pas de problème. Mais les causes de départ dont nous allons parler maintenant vont nous montrer que justement ce qui fait partir les uns fait que les autres ne viennent pas. Un sentiment anti-entreprise Ces causes de départ et de "non-arrivée" sont à la fois psychologiques et fiscales, les deux étant bien sûr intimement liées. Les raisons psychologiques peuvent être résumées par le terme "sentiment anti-entreprise" et sont aggravées par un sentiment d'insécurité et d'incohérence. Cette hostilité a dans un premier temps facilité leur surtaxation, et freine actuellement la correction de cette erreur : les parlementaires continuant à proposer de multiples petites mesures alourdissant les impôts et les complications. À mon avis d'ancien responsable d'une entreprise internationale, le plus grave ce sont les incohérences, car elles brouillent les messages. On constate en effet que le gouvernement français attaque "la finance", tout en demandant aux financiers de lui prêter à bas prix pour financer son déficit. Les attaques brutales contre les patrons étrangers et maintenant contre le Medef contredisent l'appel aux entreprises françaises et étrangères d'investir et d'employer en France. Le plus maladroit a été de faire payer aux entreprises une pénalité de 75 % des salaires des cadres les plus brillants. Résultat : elles recrutent certains grands cadres à l'étranger, ainsi que toute leur équipe. Le grand cadre en question peut d'ailleurs venir de France et y rentrer chaque week-end. Comme nous l'avons dit plus haut c'est une catastrophe, sa famille bénéficiant des avantages scolaires et sociaux français tandis qu'il paye ses impôts à l'étranger. Les grandes banques françaises délocalisent vers l'Inde des activités haut de gamme : informatique, back-office (Les Échos du 28 avril 2014), et autorisent leurs filiales, notamment à Londres, à recruter localement. Total a installé dans cette ville son service de trésorerie et la bourse de Paris ses gros ordinateurs. Le DG de Sanofi et son comité exécutif sont à Boston (Le Monde du 4 juin, qui titre "l’exode des états-majors du CAC 40"). Un jeune sur deux souhaite partir Et le mouvement s'étend aux sièges sociaux dans leur ensemble : Lafarge ira à Zurich après s'être réfugié dans les bras de son collègue suisse Holcim, Rhodia ira en Belgique chez Solvay. C'est autant d'emplois de moins en France qui pèsent sur les recettes fiscales, tant directement qu’indirectement du fait de la consommation qui disparaît. Pourquoi rester en France si on y paye plus d'impôts, qu'il est plus difficile d'y gérer son personnel et qu'en plus on se fait insulter ? Donc on "vote avec ses pieds" en émigrant. André Bercoff et Déborah Kulbach publient chez Michalon Je suis venu te dire que je m'en vais, Julien Gonzalez publie chez la Fondation pour l'innovation politique Trop d'émigrés ? Regard sur ceux qui partent de France, où est notamment repris ce sondage de 2013 selon lequel 51 % des 25-35 ans quitteraient la France s'ils le pouvaient. Or le monde entier recherche non seulement les plus qualifiés, mais aussi tous ceux "qui en veulent". Quand je demande des nouvelles de leurs enfants à mes amis, ils me disent qu'ils sont au bout du monde. Cela dépasse de très loin les exilés fiscaux recensés par Bercy (3 % des départs, d'après André Bercoff) : un entrepreneur qui se lance butte sur le coût des charges et la complication de la gestion du personnel, et se verra taxer à l'ISF et sur les plus-values s'il réussit. En attendant, comme il se rémunère peu ou pas du tout, sa fuite est ignorée par Bercy. Londres est la grande gagnante de ces maladresses et incohérences, (décompte très partiel puisqu'il ne s'agit que des "investissements directs", et non des opérations signalées ci-dessus). Cela pour des raisons fiscales, mais surtout par la considération dont bénéficient les entrepreneurs et les entreprises, et par la liberté du marché de l'emploi (liberté qui ne crée pas de chômage puisque l'Angleterre crée 100 000 emplois par mois) ! "Nation de boutiquiers" disait Napoléon, sans voir que c'était justement sa force. En résumé, l'émigration est un phénomène très grave, en nombre comme en qualité puisqu'il s'agit soit d'employeurs actuels ou potentiels, soit de futurs employés qui auraient dépensé et cotisé. On ne peut s'empêcher de penser à l'exode des huguenots poussés à quitter la France par Louis XIV. C'était pour des raisons religieuses dira-t-on, mais à l'époque le religieux était idéologique. L'État était catholique, les catholiques étaient traditionalistes et leur élite rentière, les protestants étaient entrepreneurs ou artisans qualifiés. Le résultat a été une catastrophe pour la France, et une bénédiction surtout pour la Prusse, mais aussi pour l'Angleterre, les États-Unis et même l'Afrique du Sud ! Le trop d'impôt néfaste pour la compétitivité et l'emploi Pour des raisons idéologiques en parler serait un aveu d'échec et remettrait en cause les convictions du petit monde qui nous gouverne. Je risque une hypothèse : la plupart de nos décideurs, de leurs inspirateurs et de leurs exécutants, y compris à des niveaux modestes, ont des postes stables et des revenus fixes. En cas de problème, on recase les "grands" à la tête de tel organisme ou à Bruxelles. Au pire, ils retournent "dans leur corps d'origine", tandis que les plus modestes sont inamovibles. Cela se répercute sur leur vision du monde. Par exemple, ayant des revenus fixes et assurés, il leur paraît évident qu'augmenter la pression fiscale augmente recettes de l'État. Ils s'étonnent que ça ne marche pas. On trouve dans Le Monde du 2 juin 2014, deux articles sidérants sur ce sujet, que l'on pourrait résumer par : "sur les 28 milliards d'impôts attendus du fait des majorations, seuls 12 sont rentrés, donc Bercy a fait une erreur de calcul". Or l'erreur n'est pas de calcul, mais d'ignorance : ils ne "réalisent" pas qu'en dehors de leur milieu, les revenus sont variables et les emplois non garantis, et qu'augmenter l'impôt aura des conséquences qui vont en réduire l'assiette : l'émigration justement, mais aussi l'assèchement faute d'argent des investissements de compétitivité, et donc la création d'emplois et bien d'autres ajustements, notamment le retour au travail au noir dans le bâtiment et les services à la personne (voir les nombreux articles des Échos sur ce sujet). Un manque de culture économique Au-delà de cet exemple fiscal, il y a l'ignorance des réactions et contreparties à toute décision économique. Et cette ignorance est parfois cultivée : un de mes interlocuteurs se félicitait récemment qu'un avocat d'affaires ne pourrait devenir ministre, pensant probablement à d'éventuels conflits d'intérêts. Alors que l'évidence, à mon avis, est que la nomination d'un familier des entreprises aurait évité bien des maladresses psychologiques et fiscales, et donc sauvé énormément d'emplois. Il y a tout un écosystème idéologique, en France comme ailleurs, qui ignore les mécanismes basiques de l'économie que sont la table de soustraction et la contrepartie : si on produit moins que ce que l'on consomme, on s'endette et l'expérience grecque hier et argentine aujourd'hui en montre les limites ; si on augmente le coût et complique la réglementation de la construction, de la location ou du travail, on voit disparaître les logements neufs, les logements à louer et les emplois. Cet écosystème a ses clubs, ses publications, ses enseignants, ses militants ; tous se documentent les uns chez les autres. Il s'agit souvent d'idéalistes pleins de bonnes intentions - et de quelques cyniques jouant la comédie pour être élus -, qui pensent que l'Histoire est injuste et donc en nient les leçons. Mais le problème est que ce groupe est au pouvoir en France, ce qui est une exception dans les pays développés, où l'on nous regarde avec commisération, comme je le constate souvent lors de mes activités à l'étranger. Espérons que leur échec amènera nos décideurs à se renseigner : quelques visites à des experts-comptables leur montreraient la ruine de nos PME, nos principaux créateurs d'emplois, de façon plus parlante que les rapports de l'INSEE qui les ignorent largement ! PME ruinées, grandes entreprises se redéployant l'étranger, entrepreneurs allant créer ailleurs, étudiants qualifiés et chômeurs dynamiques allant travailler aux quatre coins du monde : la France se vide. Si nos gouvernants continuent ainsi, il ne restera à terme que des services publics tournant à vide. Par exemple, il y aura beaucoup moins d'élèves par classe. Le bonheur, vous diront les enseignants. Oui... à condition de se passer de salaire. @ymontenay
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: l'émigration française... ça nous change des immigrés et des migrants. Jeu 11 Juin 2015, 13:22 | |
| L'auteur a tout à fait raison de pointer le fait que l'on ne parle trop souvent que de "solde migratoire" sans analyser en détails les profiles de ceux qui quittent le pays et de ceux qui s'y installent:
"Les chiffres officiels ne donnent ni l'immigration ni l'émigration, mais le solde migratoire (immigration moins émigration) : 40 000 personnes pour 2012. L'immigration se situant entre 200 et 300 000 personnes, l'émigration serait donc cette année-là de 160 à 260 000 personnes. C'est donc un phénomène massif. Or, il semble qu'elle s'est accélérée depuis pour les raisons que nous allons voir. Est-ce grave ? Tout dépend de qui part et par qui il est remplacé : si nous perdions trois bons informaticiens, mais que trois génies de la Silicon Valley venaient s'installer en France, il n'y aurait pas de problème."
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| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: l'émigration française... ça nous change des immigrés et des migrants. Dim 13 Mai 2018, 19:40 | |
| Plus de 2000 migrants se sont réfugiés au nord de Paris dans des conditions inacceptables pour eux, pour le voisinage et pour l'environnement. La maire de Paris ne bouge pas et le porte parole du gouvernement affirme que l'état ne peut intervenir que si la maire le demande. Ailleurs il existe des préfets, des règlements d'hygiène et des lois. Cherche-t-elle une banlieue accueillante? _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: l'émigration française... ça nous change des immigrés et des migrants. Mer 11 Juil 2018, 20:51 | |
| Juste pour avis sur ce texte d'un avocat - Citation :
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NON À CETTE ESCROQUERIE INTELLECTUELLE ! »
G.W. Goldanel avocat-essayiste (participe régulièrement à l’émission « Les Grandes Gueules » sur RMC) > Président de Avocats sans frontières.
Dans « Les grandes Gueules », vous vous en êtes pris assez violemment au navire « Aquarius », propriété de SOS Méditerranée. Vous avez pointé les financements assez particuliers de cette association. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Je constate simplement que le bateau est affrété par l’Open Society qui appartient à monsieur Georges Soros qui est à la fois un spéculateur et un lobbyiste immigrationniste milliardaire. Ils professent l’immigrationnisme à outrance et la fin des frontières. C’est leur droit le plus strict, mais je suis également dans mon droit et mon devoir de m’interroger sur leurs motivations. > Je pense qu’elles sont tout à fait claires. Elles tendent à vouloir faire plier le gouvernement italien. C’est la raison pour laquelle ils n’acceptent pas volontiers de partir pour l’Espagne. Il s’agit d’une sorte de chantage à l’émotion pour tenter d’obtenir du gouvernement italien, qui se dit populiste et opposé à l’immigration illégale, de céder. L’idée serait que si jamais un gouvernement comme celui-là cédait, alors les peuples seraient totalement désespérés et ne sauraient plus à qui se fier. Le chantage me paraît un peu grossier et relève selon moi de l’escroquerie intellectuelle et morale. D’ailleurs, même des journalistes se trouvent à l’intérieur du bateau. > Le gouvernement italien a été très bien inspiré de refuser ce chantage. Les gens sont de moins en moins dupes. J’observe qu’on ne nous dit pas que le bateau est rempli de gens qui fuient un territoire en guerre. Ce sont très probablement des Tunisiens, des Algériens et peut-être des gens qui viennent du Nigéria. Ces pays ne sont pas en guerre. Les gens en question ne sont pas éligibles au droit d’asile, quel que soit le contenu de ce droit d’asile, même le plus extensif possible. > Le vrai courage politique et le vrai humanisme bien compris, appliqué y compris à ses propres populations européennes qui ont le droit à la sécurité, à la prospérité et à l’identité, c’est de savoir dire non et de refuser les escroqueries intellectuelles ou morales de ce genre. > Le vrai courage politique est de ne pas céder non plus à tous ces gens qui exhibent avec impudeur leur grand coeur, surtout quand cela ne leur coûte rien.
Selon vous, certaines associations utiliseraient-elles les migrants comme arme politique ?
Je pense que certaines organisations humanitaires sont faussement humanitaires et sont des complices avérés des passeurs. Ils vont chercher directement les candidats à la migration en Libye. C’est une volonté politique soutenue par un désir délibéré de casser l’Europe des nations, par une détestation de l’Occident et de ses frontières. > Je crois que nous sommes à la croisée des destins. Soit nous savons dire non et on peut peut-être sauver les choses, soit nous laissons filer et c’est la fin de la civilisation européenne, voulue et délibérée.
_________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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