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 UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro

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a.nonymous




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UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro Empty
MessageSujet: UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro   UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro EmptySam 02 Juil 2016, 01:45

Une analyse intéressante (même si elle vient du Figaro)....


"sauf chez les gagnants de la mondialisation, les classes moyennes ont non seulement de plus en plus de mal à trouver un emploi correctement rémunéré, mais elles ont de plus en plus de mal à se loger. Il n'est guère surprenant qu'elles expriment leur colère et leur volonté de stopper la dynamique à l'œuvre avec des votes iconoclastes, qui laissent les élites médusées."


http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/07/01/31002-20160701ARTFIG00141-comment-l-europe-a-organise-la-pauperisation-de-ses-classes-moyennes.php a écrit:
Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes

Par Figaro Vox Mis à jour le 01/07/2016 à 18:49 Publié le 01/07/2016 à 12:11

FIGAROVOX/ANALYSE - Les classes moyennes reculent partout en Europe. Pour Véronique Nguyen, rien d'étonnant à ce que celles-ci expriment leur colère car les acteurs publics les ont mutilées sur l'autel du libre-échange, puis asphyxiées.

Véronique Nguyen est professeur affiliée à HEC et associée chez Finexent. Avec Michel Santi, elle a publié Business Model du Low cost en 2012 chez Eyrolles. Voir: http://www.hec.fr/Faculte-Recherche/Membres-de-la-faculte/NGUYEN-Veronique

La paupérisation des classes moyennes, le déclassement de leurs franges inférieures, la précarisation et l'insécurité sociale, la polarisation de la société avec la montée des inégalités, sont des faits établis dans tous les pays occidentaux (cf. les Cahiers Français, Janvier 2014). Entre 1980 et 2010, les Anglais ont ainsi vu le nombre de ménages pauvres augmenter de 60%, les ménages riches progresser de 33%, alors que le nombre de ménages aux revenus moyens diminuait de 27% (The Gardian, 7 mars 2015).

En trente ans, l'Union Européenne a délibérément sabordé son modèle social, sans même avoir la satisfaction de contribuer à la diminution des inégalités sur la planète. Le coefficient de Gini, qui mesure l'inégalité dans le monde sur une échelle de 0 à 1, est resté figé à un niveau élevé de 0,7, et ceci malgré la hausse ininterrompue de la richesse produite. Entre 1988 et 2008, la moitié de la population mondiale a certes vu son revenu moyen progresser (entre +2% et +3% par an) mais une minorité de privilégiés s'est accaparée l'essentiel des bénéfices de la croissance (Banque Mondiale, novembre 2012). Autrement dit, le sacrifice des classes moyennes européennes et nord-américaines n'a pas servi à créer une gigantesque classe moyenne mondiale.

En imposant le libre-échange, en généralisant la concurrence à toutes les activités, en refusant de protéger ses  industries, même contre les pratiques les plus déloyales, comme nous l'avons montré dans le cas emblématique des téléviseurs (Le Figaro du 3 février 2016), l'Europe a organisé un incroyable transfert de richesses de la moitié de sa population vers la frange des 15% les plus fortunés des pays émergents. Il était illusoire de croire que les bienfaits de la croissance allaient se répandre dans toutes les couches de ces sociétés. Les nantis de ces nouveaux pays riches n'avaient aucun intérêt à laisser monter les salaires de leurs compatriotes, s'ils souhaitaient préserver leur avantage de coûts dans la compétition mondiale.

Quant aux entreprises européennes confrontées à cette hyper-compétition, deux voies s'offraient à elles, afin de ne pas être balayées par leurs concurrents à bas prix. Soit elles cultivaient un avantage de coûts qui leur permettait de résister aux offensives sur les prix, soit elles développaient leur capacité à faire payer un premium pour leur marque, leur qualité ou leur innovation. Dans la course aux prix les plus bas, les entreprises occidentales partaient avec un handicap majeur, lié au coût de leurs employés, à la fiscalité et aux contraintes environnementales. Il leur a donc été très difficile de mettre en œuvre des stratégies de domination par les coûts, sauf à délocaliser leur production…. Restait enfin la voie de la différenciation, pour tous les produits ou services qui n'étaient pas devenus des «commodités». Certaines entreprises, majoritairement implantées en Europe du Nord, sont ainsi parvenues à répercuter leurs surcoûts à leurs clients, à l'image de la machine-outil allemande. Au total, les secteurs pourvoyeurs d'emploi en Europe appartiennent aujourd'hui à deux catégories: les activités non délocalisables (presque tous les services mais aussi le BTP) et celles qui ont réussi à échapper à la guerre des prix grâce à leur différence.

Certains pays européens, au premier rang desquels l'Allemagne, ont clairement réussi leur stratégie de différenciation et ont maintenu la part de l'industrie dans leur PIB à plus de 30% (contrairement à la France ou au Royaume-Uni). Pour les autres, la mondialisation s'est traduite par une désindustrialisation et un appauvrissement. Les tribulations des classes moyennes européennes ne se limitent malheureusement pas à la destruction de l'emploi industriel, au sur-travail qui doit être fourni pour «garder son job», au sous-travail contraint, ou à la pression sur les salaires. Elles ont été aggravées par les politiques monétaires de baisse des taux d'intérêt qui ont fait flamber les prix immobiliers depuis le début des années 2000.

Pour lutter contre les dégâts que les politiques d'intensification de la concurrence avaient volontairement causés (désindustrialisation et baisse des profits pour toutes les entreprises qui ne jouissaient pas d'un avantage compétitif ou d'une rente de situation), la Banque Centrale Européenne a mené des politiques de soutien à l'activité, en baissant les taux d'intérêt, jusqu'à les laisser sombrer en territoire négatif. Comme si le chef Sioux, après que ses valeureux archers ont été décimés par l'artillerie américaine, offraient aux survivants du bois à profusion pour qu'ils reconstituent leur stock de flèches et repartent au combat.

Nous ne sommes pas dans Avatar. Ces mesures ont manqué, de façon prévisible, leur objectif initial qui était le financement de l'investissement productif (devenu insuffisamment rentable ou trop risqué), mais alimenté différentes bulles, dont la bulle immobilière. Conséquence: sauf chez les gagnants de la mondialisation, les classes moyennes ont non seulement de plus en plus de mal à trouver un emploi correctement rémunéré, mais elles ont de plus en plus de mal à se loger. Il n'est guère surprenant qu'elles expriment leur colère et leur volonté de stopper la dynamique à l'œuvre avec des votes iconoclastes, qui laissent les élites médusées.
Source: http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/07/01/31002-20160701ARTFIG00141-comment-l-europe-a-organise-la-pauperisation-de-ses-classes-moyennes.php


Dernière édition par a.nonymous le Jeu 14 Juil 2016, 18:47, édité 1 fois
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro   UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro EmptySam 02 Juil 2016, 04:38

Un article du Figaro peut il être considéré comme sérieux ou bien documenté et les informations délivrées être considérées comme intéressantes et crédibles ?
On devrait demander une enquête approfondie à la DGSE sur l'auteur ! n'aurait elle pas des engagements personnels peu compatibles avec le politiquement acceptable ?

Un tel brûlot sortant des idées reçues est une atteinte directe aux valeurs de la république !

Le populisme ne passera pas...
Il convient surtout de ne pas remettre en cause le fonctionnement de l'usine à gaz qui envoie une large partie de la population dans le mur.

En temps "technocrato-énarchique" ces désagréments ne sont que broutilles économico-politiques passagères dont l'effet néfaste peu sensible disparaitra en même temps que la classe moyenne.

L'accomplissement des grandes réalisations attendues pour l'avenir n'a pas à prendre en compte de pareils détails.

Taisez vous, payez et disparaissez !



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a.nonymous




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MessageSujet: Re: UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro   UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro EmptySam 02 Juil 2016, 15:53

Du même auteur un article paru en février toujours dans le Figaro sur le marché des téléviseurs.....

Je me rappelle l'époque où dans la ville voisine de Montreuil il devait y avoir au moins trois fabricants de téléviseurs...

http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2016/02/03/31007-20160203ARTFIG00286-bruxelles-pourquoi-l-europe-ne-fabrique-plus-de-televiseurs.php a écrit:
Bruxelles : pourquoi l'Europe ne fabrique plus de téléviseurs

Par lefigaro.fr Mis à jour le 04/02/2016 à 11:05 Publié le 03/02/2016 à 17:49

FIGAROVOX/ANALYSE - Près de 70 ans après le traité de Rome, Véronique Nguyen analyse les conséquences sur l'économie européenne de la globalisation du libre-échange.

Véronique Nguyen professeur à HEC et associée Finexent

A partir d'un produit emblématique, dressons un bilan de 70 ans de libre échange, sous la férule du GATT et de son avatar, l'OMC. Rappelons qu'en ratifiant le traité de Rome, les Français ont abandonné toute souveraineté sur les questions relatives au commerce international et à la concurrence, qui sont exclusivement du ressort des institutions européennes. Comme l'explique l'UE dans différentes brochures destinées à présenter son action au grand public: «C'est l'Union elle-même qui est responsable de la politique commerciale de ses États membres et c'est la Commission européenne qui négocie en son nom». «La Commission dispose d'importants pouvoirs répressifs en matière de concurrence, qui lui ont été conférés par les États membres en vertu des traités. Ses décisions sont contraignantes pour les entreprises et les autorités nationales qui enfreignent les règles».

Examinons donc l'impact de cette marche forcée vers la libéralisation des marchés et la purification de la concurrence, sur un secteur précis, celui des téléviseurs. Objet fétiche, la télévision est indissociable du mode de vie moderne: divertissements à domicile, programmes fédérateurs, media de masse. Le taux d'équipement des ménages est ainsi de 97% en France et de 95% dans les pays de l'OCDE (source INSEE pour l'année 2013 et OECD Communication Outlook, pour l'année 2002). Conformément aux hypothèses libérales, le cocktail de concurrence débridée et de progrès technique a précipité les prix vers le bas, à la satisfaction évidente des consommateurs. D'une base 145 en 1990, les prix en France sont passés à 10 en 2015! Soit une baisse annuelle moyenne au cours des vingt-cinq dernières années de 10% (données INSEE).

Incapables de baisser leurs coûts aussi rapidement que la chute des prix, les fabricants européens ont dû jeter l'éponge. Cette hécatombe dans l'électronique grand public a pu passer inaperçue car les consommateurs trouvent encore dans le commerce des téléviseurs sous marque Thomson, Philips ou Grundig. La marque Thomson est cependant exploitée par le groupe chinois TCL depuis 2004, Grundig est tombé dans le giron du turc Arçelik en 2008 et Phillips a dû conclure en 2012 une Joint Venture avec le chinois TPV, qui détient 70% de la nouvelle entité.

Après avoir fait le ménage en Europe, c'est sur le Japon que s'est abattue la tornade mortifère. Hitachi, Mitsubishi, JVC, Fujitsu, NEC et Pioneer ont tous arrêté, entre 2009 et 2013, leur activité de fabrication de télévisions. En 2015, c'est au tour de Toshiba, de Sharp et de Panasonic d'annoncer qu'ils se retiraient du marché de la télévision, tandis que Sony scindait sa division télévision, pour mieux pouvoir la vendre. Cet anéantissement des fabricants japonais était inimaginable il y a dix ans, tant ils dominaient le marché.

Comme leurs homologues européens, ils vont disparaître silencieusement car leurs marques seront toujours commercialisées par les entreprises … chinoises ou taïwanaises qui les ont rachetées. Les gagnants provisoires de cette lutte impitoyable sont les coréens Samsung et LG, qui affichent une part de marché d'environ 33% dans le monde et de 45% en France (source GFK, juin 2015). Arrivés tardivement et discrètement dans les années 2000, ils ont pu percer en France, en garantissant aux distributeurs des taux de marge plus élevés que ceux offerts par les Japonais (une sur-rémunération que l'on peut estimer à 5%), tout en offrant aux clients finaux des produits moins chers (avec un différentiel de prix, à qualité équivalente, d'environ 20%).

Autant dire qu'ils ont acheté leurs parts de marché puisque, quand ils se sont lancés à la conquête du monde, ils ne bénéficiaient pas des économies d'échelle de leurs concurrents établis. La réussite coréenne est donc la conjonction de la volonté stratégique de la Corée, en tant que nation, de devenir leader de l'électronique grand public et d'une certaine complaisance occidentale. Depuis la loi de 1969 sur la promotion de l'électronique, celle de 1973 sur le développement des complexes industriels, la Corée a en effet subventionné l'exportation de produits électroniques, directement ou indirectement via des exonérations fiscales, financé l'investissement dans la recherche et les capacités de production, protégé son industrie avec des barrières douanières. Du côté européen, au nom du libre fonctionnement des marchés et du refus du protectionnisme, on a toléré les ventes à perte de concurrents agressifs.

Les ventes à perte ne sont, en effet, pas sanctionnées par le droit européen. Seul le dumping, défini comme le fait d'exporter à un prix inférieur à celui qui est pratiqué sur son marché domestique, peut faire l'objet de mesures de rétorsion temporaires. Pour échapper aux règlements anti-dumping, il suffit donc de vendre à perte sur son propre marché ou plus simplement de faire fabriquer dans un pays exempt de pénalités anti-dumping ou de parier sur la lenteur de réaction des institutions européennes. Celles-ci ne font, il est vrai, preuve d'aucune proactivité pour protéger leurs industriels. Elles n'agissent qu'après dépôt d'une plainte motivée, c'est-à-dire une fois que les préjudices sont avérés. Et le traitement des demandes s'étale sur plusieurs semestres.

Dans le secteur des téléviseurs, la volonté d'asphyxier leurs rivaux européens était si flagrante que «d'importantes pratiques de dumping» ont pu être démontrées par les autorités européennes, de sorte que le conseil a prolongé en août 2002 les mesures anti-dumping prises en 1995 contre différents pays asiatiques (Règlement n° 1531/2002). Si rétrospectivement, on peut se féliciter de l'absence de passivité face à une déferlante de déloyauté, on ne peut que regretter l'opacité de la détermination de la pénalité, qui a selon toute vraisemblance été sous-évaluée. Les bases ont été établies par les fonctionnaires bruxellois sans l'aide des acteurs chinois et coréens incriminés, lesquels ont, sans surprise, refusé de coopérer. Les fonctionnaires européens n'ont pas justifié les taux obtenus et se sont refusés à donner le détail de leurs calculs, y compris aux plaignants. Au regard même des chiffres qui sont avancés dans le règlement, les choix demeurent mystérieux. Par exemple, la Corée a écopé d'un droit anti-dumping de 15% (qui sera supprimé en 2007), alors que dans le même texte la marge de dumping a été établie à 21,2%. Bref, des mesures arbitraires, partielles et tardives, qui sont de l'aveu même du conseil insuffisantes: «L'enquête a montré que, malgré l'existence des mesures antidumping, les importations en provenance des pays concernés ont augmenté de 73 % sur la période considérée, tandis que la consommation n'a augmenté que de 31 %».

Le paradoxe du libre-échange est qu'il renforce ce contre quoi il entend lutter: la constitution d'oligopoles qui limitent la concurrence. Sous l'apparente diversité de l'offre de téléviseurs, derrière le maquis des marques et des assembleurs, se cache une concentration à l'échelle mondiale des capacités de production de la pièce maîtresse, qui représente à elle-seule les deux tiers du coût de production: l'écran, soit à cristaux liquides Ultra Haute Définition, soit de technologie OLED, avec ses fameuses surfaces incurvées ultra fines. Les montants en jeu sont colossaux. Ils constituent des barrières à l'entrée quasiment infranchissables, qui vont assurer à la poignée de groupes coréens, chinois et taïwanais qui en bénéficient de véritables rentes de situation. Pour donner un ordre de grandeur et illustrer le volontarisme du gouvernement chinois qui a fait des écrans plats une priorité stratégique, le groupe chinois BOE Technology a levé 7,5 milliards de dollars en 2013, dont près de la moitié auprès de partenaires étatiques pour construire trois lignes de production d'écran de nouvelle génération (LCD et OLED) (source Reuters, 25 juillet 2013). Non contents d'engranger les terrains, bâtiments et réductions fiscales que le gouvernement chinois leur a généreusement octroyés (source TV Technology, 5 novembre 2015), les industriels chinois réclament une hausse des droits de douane sur les écrans à cristaux liquides, pour les porter à 10%, contre les 5% pratiqués actuellement (source China Electronics News, 4 avril 2014).

De l'autre côté du spectre, la Commission Européenne a sanctionné Technicolor, ex-Thomson, et cinq autres comparses pour une entente, entre 1999 et 2005, sur un produit disparu (les tubes cathodiques) et leur a infligé une amende record de 1,47 milliard d'euros en 2012. L'amende a fait basculer les comptes de Technicolor dans le rouge, qui tentait péniblement de sortir la tête de l'eau après plusieurs années de pertes. En 2007, elle avait déjà appliqué à Thomson, qui ne fabriquait plus de téléviseurs depuis 2004, des pénalités anti-dumping sur les tubes cathodiques coréens qu'il avait utilisé dans ses usines thaïlandaises (décision de la Commission du 7/5/2007), sur la base des informations qu'il avait volontairement fourni dans le cadre des enquêtes anti-dumping, censées protéger l'industrie communautaire… Quelle ironie du sort pour une entreprise qui a inventé en 1984 le premier écran à cristaux liquides en couleur, d'être exclue du marché qu'elle a contribué à façonner!

Et tout ceci grâce à l'empressement des fonctionnaires européens à ouvrir les marchés, à sanctionner les ententes et les aides d'État, à pénaliser les entreprises communautaires, tout en luttant mollement contre les distorsions de concurrence et le non-respect de la propriété intellectuelle à l'étranger. Dans les années 70-80, les fonctionnaires européens ont refusé de soutenir les industriels du textile et de la chaussure qui réclamaient des protections contre les importations à bas prix, au motif que l'Europe devait se spécialiser dans les industries à valeur ajoutée, telles que l'électronique et l'aéronautique. Maintenant que l'industrie électronique européenne est exsangue, une interrogation demeure: mais pour quel camp travaille la Commission Européenne?
Source: http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2016/02/03/31007-20160203ARTFIG00286-bruxelles-pourquoi-l-europe-ne-fabrique-plus-de-televiseurs.php
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MessageSujet: Re: UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro   UE - Comment l'Europe a permis la paupérisation de ses classes moyennes - Le Figaro EmptySam 02 Juil 2016, 17:40

tonton christobal a écrit:
Un article du Figaro peut il être considéré comme sérieux ou bien documenté et les informations délivrées être considérées comme intéressantes et crédibles ?


Tout est discutable sauf une chose: il y avait 2 922 100 chômeurs de catégorie A en mai 2012 quand François Hollande a été élu et il y en a 3 520 300 aujourd'hui en mai 2016... Sans parler de tous ceux qui ne sont pas catégorie A mais qui ne travaillent pas à plein temps comme ils le souhaiteraient...

Tel est le bilan de François Hollande et de ses ministres socialistes et écologistes en terme d'emploi...

Après je ne dis pas que tout est de la faute de ceux qui sont aux affaires actuellement, leurs prédécesseurs ont aussi contribué à la situation actuelle, les articles ci-dessus montre même assez bien comment nous en sommes arrivé là, mais il n'empêche qu'en quatre ans celle-ci n'a fait hélas qu'empirer...

Je dis cela en ayant toujours voté socialiste jusqu'en mai 2012 et donc en ayant participé moi aussi à l'élection du toquard même si mon choix ne s'était pas porté sur lui lors de la primaire...
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