L'Assemblée vote la hausse controversée de la CSG

AFP, publié le jeudi 26 octobre 2017 à 05h04
Les députés ont voté mercredi soir la hausse controversée de  la CSG pour compenser la suppression des cotisations sociales pour les salariés du privé, au terme de vifs débats autour de la "solidarité" entre retraités et actifs.
La majorité En Marche-Modem a voté pour cette "mesure de solidarité intergénérationnelle" alors que gauche et droite ont dénoncé une "injustice" faite aux retraités. "Ce n'est pas aux retraités de financer la hausse du pouvoir d'achat des actifs", a dénoncé le socialiste Joël Aviragnet. "Vous opposez les Français entre eux", a clamé le LR Eric Pauget.
L'article 7 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit de supprimer en deux temps en 2018 les cotisations maladie et chômage pour les salariés du privé, représentant 3,15% du salaire, ce qui doit se traduire sur les feuilles de paie de 20 millions de personnes fin janvier.
Pour compenser à l'assurance maladie et l'assurance chômage ces 17,7 milliards d'euros de ressources perdues, la CSG, qui pèse sur toutes les catégories de revenus (salaires, retraites, revenus du capital) verra son taux augmenter de 1,7 point (de 6,6 à 8,3%) ce qui va rapporter 22,5 milliards.
Selon le gouvernement, le gain de pouvoir d'achat sera de 263 euros par an pour un salarié au Smic et de 685 euros pour un salaire de 3.000 euros. Des compensations sont prévues pour que les fonctionnaires et les indépendants ne soient pas pénalisés.
Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a vanté la "transformation d'un modèle assurantiel, basé sur des cotisations sociales, à un modèle plus universel, basé sur l'impôt", a dit "avoir du mal à comprendre" que les socialistes, à l'origine de la CSG en 1991 par Michel Rocard, y soient opposés.
Mais avec la "flat tax" de 30% sur les revenus d'épargne, votée dans le projet de loi de  finances, "on n'est plus dans l'idée de taxer le capital", lui a répondu Stéphane Le Foll (Nouvelle gauche). "Vous demandez aux retraités d'augmenter les salaires à la place des employeurs", a tempêté le socialiste Boris Vallaud.

La suite et elle est édifiante : http://actu.orange.fr/france/l-assemblee-vote-la-hausse-controversee-de-la-csg-CNT000000QVtXs/photos/l-hemicycle-de-l-assemblee-nationale-lors-du-vote-de-la-hausse-controversee-de-la-csg-le-25-octobre-2017-a-paris-c300ecb97f4a631a65ce7e8a6315429a.html

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Rappelons la situation pour la CSG, en 2017, extraits de la source :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2971

Salaires
La CSG et la CRDS sont prélevées sur le montant brut des revenus salariés ou non-salariés (Salaires, Primes et indemnités diverses. Avantages en nature ou en espèces (si la rémunération est exclusivement constituée d'avantages en nature, elle est exonérée de CSG et de CRDS). Bénéfices industriels et commerciaux, Bénéfices agricoles...)
CSG à taux plein SANS limite inférieure de revenu : taux plein même sur un salaire de 400 € (oui, ça existe)
Taux global CSG : 7,5%, taux CDG déductible : 5,1%, taux CRDS : 0,5%)
S’applique sur 98,25% du revenu, et sur 100% au-delà de 156 912 €.

Allocations chômage
Taux global CSG : 6,2%, Taux CSG déductible : 3,8%, taux CRDS 0,5%
Un taux réduit de CSG, fixé à 3,8 %, s’applique en fonction du revenu et du nombre de parts (voir lien)

Pensions de retraite :
Taux global CSG : 6,6%, Taux CSG déductible : 4,2%, taux CRDS 0,5% (sur 100% du revenu brut)
Un taux réduit de CSG, fixé à 3,8 %, s’applique en fonction du revenu et du nombre de parts (voir lien)


Pourquoi la CSG des salariés est-elle plus haute, quel que soit le montant du salaire ?? Réponse du président : c’est bientôt fini ?
Il faudra lire dans les détails

et ensuite ?

ça ne règle en rien ce qui fait l'intérêt de l'article mentionné dans le premier fil d'autant que l'on s'occupe activement des revenus des retraités pour les rogner depuis plus de 20 ans.

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-175404-retraites-25-ans-de-coups-de-bambou-fiscaux-et-sociaux-2126237.php

En revanche pas touche au système fiscal des journalistes dont plus personne ne s'occupe, pourtant là il y a des surprises !  il est aussi vrai qu'il y en a moins que de retraités et surtout que s'ils sont mécontents ils peuvent être plus nocifs pour les gens au pouvoir.

Ce serait d'autant plus dangereux que les actuels politicards ont développé une connivence avec eux qui se révèle régulièrement bien utile.
"En même temps" la décision de revoir le statut fiscal du monde de la presse serait une magnifique preuve du sérieux et de l'impartialité du gouvernement... chiche ?

Lorsque nous sommes englués dans l'état spectacle médiatique qui gesticule en se voulant équitable on voit tout de suite comment fonctionne l'imposture générale.

Voila qui ferait un beau sujet de réflexion : la niche fiscale journalistique...