Les ayatollahs anti automobile sont à l’œuvre
Par Jean-Jacques Netter
24 mars, 2018
Anne Hidalgo, maire de Paris déteste les automobiles et surtout les automobilistes. Elle a beaucoup de mal à comprendre que beaucoup de ceux qui travaillent à Paris aient besoin d’aller voir des clients qui leur permettent de faire vivre leur entreprise afin de payer tous leurs collaborateurs à la fin du mois et beaucoup d’impôts… Elle ne sait pas ce qu’est un client car elle ne connaît que les usagers. Sa guerre contre les voitures serait justifiée par la lutte contre la pollution. Sauf que toutes les décisions qu’elle a prises aboutissent à l’effet inverse. Plus d’embouteillages et moins de diésel ont pour résultat d’augmenter l’émission de CO2. Un tribunal administratif a d’ailleurs pu le constater récemment.
La destruction de l’industrie automobile en Europe est en marche
Les objectifs déterminés par l’UE en matière de CO2 pour les voitures sont en mesure de détruire bientôt la compétitivité de l’industrie automobile européenne. Si les objectifs de réduction de CO2 à -20% et -40% sont maintenus par la Commission et le Parlement,
Le diésel doit disparaître le plus rapidement possible parce que les constructeurs ont triché avec des normes qu’on leur avait imposées. Elles étaient probablement impossibles à respecter. En ce moment, le déclin très rapide du diésel est compensé par l’utilisation de plus d’essence qui produit plus de CO2 ! C’est à dire l’effet inverse de ce qui est recherché par les écologistes. Les objectifs en matière de réduction de CO2 ne pourront pas être atteints en 2030 et surtout pas en 2021.
Nous allons probablement assister à la fin de l’industrie automobile européenne.
Pas de chance, car c’était une de celles qui était encore compétitive sur le plan mondial. Elle permet à l’Allemagne de réaliser plus de 50% de son excédent commercial.
On peut très bien fixer des objectifs ambitieux en matière de CO2, mais il ne faut pas influencer les choix technologiques pour arriver à l’objectif. Ce n’est pas ce qui est fait car en fait la méthode de calcul retenue par la Commission Européenne pour les véhicules revient à choisir uniquement la voiture électrique et ne pas prendre en compte d’autres alternatives en matière de technologie.
Il faudrait prendre en compte les conséquences économiques et sociales des décisions qui ont été prises par les fonctionnaires non élus à Bruxelles. L’industrie automobile est une industrie à cycle long. C’est une des dernières à être une source d’exportations industrielle pour l’Europe. Il faudrait un plan de réduction équilibré qui n’aboutisse pas uniquement à ouvrir nos marchés aux constructeurs chinois de voitures électriques.
Les rachats d’entreprises européennes par la Chine ne font que commencer. Quand on a 4000 Md$ de réserves de change on peut avoir une politique d’expansion internationale. Elle va investir dans l’éducation, la recherche et l’innovation : tout ce qui sera positif pour son image.
La technologie de l’automobile de demain n’a pas encore été choisie
La voiture électrique est un domaine dans lequel les chinois ont l’intention de devenir les numéros un mondiaux de la voiture électrique. On nous explique que la croissance devrait être forte ce que l’on n’a pas encore vu pour le moment, car le grand problème c’est la batterie. Personne n’est en mesure de savoir quelle est la technologie qui va émerger. En ce moment ce sont les batteries Lithium Ion qui sont le plus utilisées. Il y a de nombreuses autres technologies comme les batteries Aluminium-Ion qui peuvent être rechargée en une minute, les batteries Aqua Hybrid Ion (AHI) qui utilisent l’eau et qui sont les moins toxiques du marché. Il faut citer aussi les batteries Iron-Chrome (Fe-Cr), les batteries Plomb-acide, les batteries Lithium- Manganese (LMO)
Les batteries Lithium-cobalt…
La voiture hybride possède un moteur classique utilisant de l’essence et un moteur électrique. C’est un marché qui devrait représenter 5M de véhicules en 2020. Les leaders du marché étant Toyota avec la « Prius » et Nissan avec la « Leaf ».
La voiture à hydrogène est aussi une technologie très intéressante. Toyota a déjà lancé la « Mirai » qui peut faire 500km avec 5kg d’hydrogène. Le prix est encore élevé (autour de 66 000$) et le problème des stations de rechargement pas encore résolu.
La voiture sans chauffeur est aussi la grande inconnue. La technologie de reconnaissance d’images va transformer l’industrie automobile. Les plus optimistes prévoient qu’il y aura 17M de véhicules en circulation en 2022 représentant 20% du parc automobile.
Les politiques ne doivent pas prendre les décisions technologiques à la place des industriels
Madame Hidalgo et les mouvements écologiques n’ont aucune compétence pour identifier quelle sera la technologie gagnante dans le secteur automobile. Les technocrates de Bruxelles non plus. Ils ont déjà brillé dans le secteur de l’énergie où ils ont décidé de libéraliser totalement le marché de l’énergie pour avoir une électricité meilleur marché. Vingt ans après on voit que c’est une chimère que les européens payent au prix fort. Le nucléaire a été démantelé, l’énergie solaire a été subventionnée pour le seul profit des chinois. Il s’est quasiment passé la même chose dans les transports (la première société d’équipent ferroviaire mondiale est aujourd’hui chinoise) ainsi que dans la banque où l’Europe a accepté que ses établissements payent des amendes extraordinaires à l’Etat américain.
La direction de la concurrence qui a empêché de nombreuses fusions intra européennes ou même nationales (Legrand avec Schneider). Elle a empêché la construction de grands groupes qui auraient pu se mesurer avec les sociétés chinoises et américaines
L’Europe est dans une éclipse de l’intelligence
Comme le disait si bien Soljenitsyne : « Vous en Europe vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malade. Vous avez la maladie du vide. Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. La France a été dépossédée de son destin par des oligarques qui font « des carrières essuie glaces” entre la sphère publique et la sphère privée. Il faut résister à ces Ayatollahs anti automobile qui veulent la mort des constructeurs automobiles uniquement pour des raisons idéologiques.