Réunion “police partout justice nulle part” : la stratégie islamo-gauchiste de la France Insoumise
Par Auteur Nicolas Moreau / Mardi 12 juin 2018 à 11:18 17
Tribune. Danièle Obono, députée de la France Insoumise, et Marwan Muhammad, sulfureux ex porte-parole du Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), tiendront une conférence commune le 13 juin sur le thème des « violences policières ». Une rencontre qui scelle la stratégie islamo-gauchiste du parti de Jean-Luc Mélenchon.
L’affiche annonce la couleur. Deux policiers, déshumanisés par leur absence de visage, emportent un jeune à capuche au visage détaillé. En légende apparaissent les thèmes chers à l’extrême gauche et ses satellites : « Islamophobie et racisme, contrôles au faciès, état d'urgence, libertés politiques… » Le texte qui accompagne l'annonce de l'évènement, organisé par le collectif Ensemble ! (membre du Front de gauche), est tout aussi clair : « Nous sommes en train d'assister à la reconstruction médiatique et politique d'un “ennemi intérieur”, explique-t-il. D'un côté, il s'agit du militant syndical et politique qui refuse la société de régression sociale qu'on nous impose depuis plusieurs décennies. De l'autre, il s'agit du musulman ou de celui qui est présumé l'être, toujours supposé délinquant, voire « terroriste »en puissance. »
L'objectif du meeting apparaît donc clairement : faire se rencontrer le militant syndical et politique, interprété par la députée La France Insoumise Danièle Obono, et le musulman, incarné par Marwan Muhammad, ancien porte-parole du CCIF. Le tout avec la bénédiction du Syndicat de la Magistrature, représenté par sa secrétaire générale (initialement annoncée, elle ne sera finalement pas présente). L’organisateur l’annonce lui-même : « En vue de tisser des passerelles entre nos luttes et entre nous, nous vous espérons nombreux le 13 Juin prochain ! » Il s’agit donc de mettre en place la « convergence des luttes » entre musulmans et militants de gauche. En termes plus clairs, il s’agit d’installer une stratégie islamo-gauchiste, à laquelle participe Danièle Obono.
La députée n’en est pas à sa première polémique. En 2017, elle assurait qu’un agent de la RATP qui refuse de conduire un bus après une femme n'est pas forcément radicalisé. Cette même année, elle défendait Houria Bouteldja, du Parti des Indigènes de la République, en déclarant : « Houria Bouteldja, je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'elle dit, mais c'est une militante antiraciste. Elle en fait partie. Je considère Houria Bouteldja comme une camarade, parce qu'elle fait partie de ce mouvement-là. » Lundi, elle ne trouvait rien de choquant à voir Médine, qui chantait « Crucifions les laïcards comme à Golgotha », se produire au Bataclan.
Les errements de Danièle Obono en disent long sur sa philosophie politique, mais l’absence de réaction de la France Insoumise face à ces nombreuses sorties en dit plus encore. Le parti de Jean-Luc Mélenchon laisse faire et, sur ces sujets, qui ne dit mot consent. La stratégie ne lui profitera toutefois pas longtemps. Le PS de Hamon a essayé. L’UNEF a essayé. La fin est toujours la même. La gauche recrute des islamistes, afin de s’arroger le vote de musulmans prêts à les suivre. Ce faisant elle gagne en militants musulmans ce qu’elle perd en militants laïcs et féministes. Après un temps, les effectifs des deux camps s’équilibrent, les deux lignes se déchirent, et la scission condamne le mouvement. En attendant ce jour, la convergence des luttes s’organise de manière parfaitement claire autour du combat contre les « violences policières ». Suite à cette conférence, il ne sera plus permis à la France Insoumise de nier ni sa duplicité vis-à-vis de la police, ni sa stratégie islamo-gauchiste.