Jean-Claude Juncker titubant au sommet de l’Otan : une sciatique
Le Parisien avec AFP| 13 juillet 2018, 22h56 |7
Le porte-parole du président de la Commission européenne a démenti les rumeurs d’un éventuel état d’ébriété.
Sa démarche hésitante et son comportement avaient suscité de nombreuses interrogations mercredi soir lors d’une réception en marge du sommet de l’Otan. Le porte-parole de Jean-Claude Juncker a récusé vendredi les rumeurs d’un éventuel état d’ébriété du président de la Commission européenne : l’ancien Premier ministre luxembourgeois souffre d’une sciatique.
Une vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, a montré Jean-Claude Juncker avoir de la peine à se déplacer et être soutenu par plusieurs représentants européens à son arrivée pour une réception officielle organisée à Bruxelles à l’occasion du sommet de l’Otan.
Jean-Claude Juncker ivre lors du sommet de l'Otan ? Le président de la Commission met les choses au clairRTL Vidéos - Les news en vidéo
Jean-Claude Juncker, qui ne briguera pas un second mandat, a quitté la réception assis sur un fauteuil roulant. Il « a publiquement reconnu que sa sciatique le gênait pour marcher. C’était malheureusement le cas mercredi soir », a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, lors d’un point de presse à Bruxelles.
« Le président souhaite remercier publiquement les Premiers ministres (néerlandais, ndlr) Mark Rutte et (portugais, ndlr) Antonio Costa, de l’avoir aidé dans ce moment douloureux. Il prend des médicaments et se sent mieux », a-t-il ajouté.
Le porte-parole a jugé qu’il était particulièrement « de mauvais goût que certains médias fassent des titres insultants en profitant de la douleur » du président de la Commission européenne.
«Il se sent mieux»
« Il prend des médicaments et se sent mieux », a assuré Margaritis Schinas, en insistant sur « l’agenda chargé » du président de la Commission le mercredi puis le jeudi suivant cette réception.
Jean-Claude Juncker a reçu vendredi le nouvel ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’UE, Gordon Sondland, a ajouté son porte-parole. Et la semaine prochaine « il va continuer à travailler dur, comme il le fait depuis le début de sa carrière publique », a-t-il poursuivi.
Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a assuré que « la confiance du gouvernement allemand dans le président de la Commission européenne est très élevée » et a éludé une question sur la santé de Jean-Claude Juncker.
«Il y a des sujets plus importants»
Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte s’est pour sa part montré agacé par les demandes sur la santé de Jean-Claude Juncker. «Ça suffit», a-t-il lancé. « Franchement il y a des sujets plus importants », a-t-il ajouté.
Il y a quatre ans, l’ancien ministre des Finances des Pays Bas Jeroem Djisselbloem, avait qualifié Jean-Claude Juncker de « fumeur et de buveur invétéré » et avait ainsi alimenté une virulente campagne de presse contre la candidature du Luxembourgeois à la tête de la Commission européenne.
Au cours d’un sommet à Riga (Lettonie) en 2015, Jean-Claude Juncker particulièrement en verve avait accueilli le Premier ministre hongrois Viktor Orban d’un «salut, dictateur ».