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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? | |
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+4Salamandre Clovis mamiea MODERATEUR 1 8 participants | |
Auteur | Message |
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tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Sam 17 Nov 2018, 08:57 | |
| Rappel du premier message :
Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?
Par François Bousquet
FIGAROVOX/TRIBUNE - François Bousquet voit dans la jacquerie des «gilets jaunes», et le mépris dont elle fait l'objet, le symptôme du déclassement de la France périphérique. ________________________________________ François Bousquet est journaliste et écrivain. Il participe à la revue Éléments. Il a publié notamment La droite buissonnière (éditions du Rocher, 2017), un essai sur l'influence de Patrick Buisson sur la droite française. ________________________________________
Les gilets jaunes font l'objet d'un mépris de la part du pouvoir, et les récentes déclarations du président de la République, avec son timide mea culpa au 20 heures de TF1, n'y changeront rien. Depuis longtemps, cette France périphérique et ses habitants ont été immolés sur l'autel de la mondialisation. Ce sont les nouveaux «malgré-nous». Nulle sollicitude médiatique à leur encontre, à la différence des migrants. L'assignation à résidence est leur condition historique puisque la liberté de circulation a pris pour eux la forme d'une relégation territoriale dans le périurbain, la ruralité et les petites agglomérations. C'est une sédentarité subie. Où aller? Les centre-villes sont hors de prix et les banlieues hors-sol.
C'est l'élite-kérosène en butte au populisme-diesel. L'histoire est ancienne. Dès 1947, le géographe Jean-François Gravier, ancêtre de Christophe Guilluy, soulignait, dans un livre qui rencontra un écho retentissant à sa parution, les extraordinaires disparités territoriales françaises: Paris et le désert français. On avait quelque peu oublié ces fractures territoriales, mais elles sont réapparues aux yeux de la France entière au soir du premier tour de la dernière présidentielle à travers la géographie du vote en faveur de Marine Le Pen. Depuis, plus rien, ou presque, jusqu'au mouvement des gilets jaunes. Macron a bien créé un ministère de la Cohésion des territoires, mais... qui en connaît le titulaire? Personne. Et de fait on a découvert le nom de Jacques Mézard le jour où il a quitté son ministère à l'occasion du remaniement d'octobre. Tout indique que Jacqueline Gourault, qui lui a succédé, connaîtra le même sort. La France, on la survole en avion. C'est l'élite-kérosène en butte au populisme-diesel. Cette élite rêverait-elle d'une politique de développement séparé, en d'autres termes: la mise en place d'un apartheid territorial? La conception que se fait Macron du progressisme, dont il s'est fait le chantre, relèverait alors du darwinisme social (la théorie de l'évolution appliquée au champ de l'économie). On n'ose dire que le pays légal s'est coupé du pays réel, de peur de se fâcher avec Benjamin Griveaux confondant Marc Bloch et Charles Maurras. Mais si Christophe Guilluy et quelques autres n'avaient pas exhumé ce pays réel, le pays légal en ignorerait jusqu'à l'existence. De loin en loin, il y a bien un politique comme Jean Lassalle pour entreprendre d'en parcourir les contours ou un journaliste comme Gérald Andrieu pour en sillonner les frontières (Le peuple de la frontière). Le reste du temps, ce monde est rejeté dans les ténèbres extérieures, un trou noir d'où ont émergé, il y a une quinzaine de jours, ces lucioles dans la nuit que sont les gilets jaunes fluorescents. Cette méconnaissance de la France périphérique est si profonde que les éditorialistes donnent le sentiment de l'appréhender dans une perspective quasi-ethnologique, entre curiosité perplexe, incompréhension et vague inquiétude. Mais qui sont donc ces Papous des hauts plateaux du Limousin, ces sans-culottes à bonnet rouge du Finistère, ces sans-dents à gilet jaune du Pas-de-Calais? On prenait leur résilience pour de la résignation si bien qu'on est presque surpris de les voir élever une protestation du fond de leur double détresse, culturelle et sociale. Quoi! Les gueux ont l'outrecuidance de se révolter. S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent des brioches! S'ils n'ont pas de voitures, qu'ils roulent en Vélib'! Naguère signe extérieur de richesse, la voiture s'est ainsi transformée en moyen de déplacement des «ploucs émissaires», pour reprendre le bon mot de l'irremplaçable Philippe Muray.
La France périphérique est si profonde que les éditorialistes donnent le sentiment de l'appréhender dans une perspective quasi-ethnologique. À écouter certains commentateurs, on se croirait même dans Le Dîner de cons, avec Thierry Lhermitte, au chevet d'une province arriérée peuplée de clones de Jacques Villeret, de sosies de Johnny et d'indigènes gaulois indécrottablement archaïques. Des «gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel. Ce n'est pas la France du XXIe siècle que nous voulons», suivant la sortie de l'inénarrable Benjamin Griveaux, porte-parole d'un gouvernement qui semble ignorer que la voiture est le seul moyen de locomotion pour une écrasante majorité de Français (deux tiers des Parisiens, mais pas les ministres, on s'en doute, se rendent à leur boulot en transports en commun, 7 % sur le reste du territoire). Et le diesel, le carburant le moins cher. Mais plus encore qu'une fronde contre le prix du diesel, l'écotaxe, les radars, la limitation de la vitesse, c'est l'expérience quotidienne de l'injustice dans laquelle ils se trouvent plongés et du déni médiatique dans lequel ils sont maintenus qui a poussé les gilets jaunes à se soulever. Avant toute chose, ils ont besoin de considération. Car ce qui se joue, c'est bel et bien une lutte pour la reconnaissance. Or, cette lutte n'est pas même reconnue. Toutes les politiques dites de reconnaissance chères à la philosophe anglo-saxonne ne s'adressent qu'aux minorités, sexuelles ou ethniques, pour lesquelles elles ont été conçues, pas aux majorités déclassées qui entrent toujours par effraction dans l'actualité, coup de pistolet dans le ciel sans nuage de l'élite: le référendum sur le traité de Maastricht, le premier tour de la dernière présidentielle, l'enterrement de Johnny.
Déni, indifférence, mépris. Les médias nationaux ne célèbrent pour ainsi dire jamais la France périphérique, exception faite du JT de Jean-Pierre Pernaut, qui en livre une image mythifiée fonctionnant comme un anxiolytique qui entretiendrait la fiction d'une campagne inchangée, ce qu'elle n'est plus depuis longtemps. Car la réalité de cette France périphérique est aussi éloignée du regard condescendant des élites parisiennes que de la vision patrimoniale et pétrifiée des conservateurs orwelliens. Elle est même devenue à beaucoup d'égards un non-lieu. Il suffit du reste d'observer dans le détail la carte de France des blocages en ce samedi 17 novembre pour voir qu'elle se confond avec l'étalement périurbain dont les temples emblématiques sont les zones commerciales, les stations-essence des «hypers» et les ronds-points, un monde dans lequel il est inconcevable qu'on puisse faire 500 mètres à pied pour aller acheter son pain.
La carte de France des blocages en ce samedi 17 novembre se confond avec l'étalement périurbain dont les temples emblématiques sont les zones commerciales, les stations-essence et les ronds-points. Ici aussi donc, on retombe sur les deux grands blocs historiques qui s'affrontent: les «Anywhere» (ceux de nulle part) et les «Somewhere» (ceux de quelque part), pour reprendre la terminologie de David Goodhart. Aux premiers, l'urbanisation verticale - l'Olympe jupitérien, le gigantisme des tours, la «start-up nation» - ; aux seconds, la périurbanisation horizontale galopante. Ce que les Américains appellent «Suburbia», l'habitat pavillonnaire à perte de vue qui a multiplié les oasis individuelles. Si on doit d'ailleurs ramener le rêve américain des classes moyennes - très largement plébiscité par les catégories populaires (il suffit de s'intéresser à la sociologie des prénoms pour s'en assurer) - à sa plus simple expression, il tient en deux mots: la voiture et le pavillon. L'une étant la condition de l'autre, et les deux réunis le symbole d'une vie bonne, quoiqu'à crédit. S'il y a toutefois une nouveauté dans ce mouvement des gilets jaunes, c'est que cette fois-ci l'incendie est collectif, les départs de feu contagieux. Jusqu'à présent, la France périphérique se présentait en ordre dispersé, des bonnets rouges confinés à la pointe de la Bretagne à la récente démission de soixante-dix élus nivernais privés de ressources par l'État. Comment en aurait-il été autrement au vu de son éclatement géographique? Or, pour la première fois, la hausse du prix des carburants est parvenue à cristalliser et à fédérer toutes les rancœurs au niveau national. C'est donc un pays à l'unisson, soutenu par une très large majorité de Français, qui s'apprête à bloquer les axes routiers. Mais quelle que soit l'ampleur de ces blocages, on ne voit pas trop sur quoi ils pourraient déboucher. Le gouvernement cédera ponctuellement, se contentant de-ci de-là d'allouer quelques aides et autres primes à la casse (il a déjà commencé). Mais l'autre casse, celle du territoire, ne s'en poursuivra pas moins.
Rien de nouveau sous le soleil, dira-t-on. Les révoltes populaires ont certes pris à travers les âges tant de visages différents, couvert tant de fronts, qu'il est assurément impossible d'en dresser une typologie. Il n'empêche: toutes ces protestations (et les protestations antifiscales furent de très loin les plus nombreuses) - des Jacques, Croquants et autres Nu-pieds jusqu'aux boutiquiers poujadistes - raconte la même histoire depuis le Moyen-Âge tardif où elles commencèrent, avec la naissance de l'État: celle d'un échec programmé, tant il est dans la nature de ces soulèvements d'être des phénomènes irruptifs, spontanés et passagers. Au nom de quoi la révolte des gilets jaunes échapperait-elle à cette fatalité de l'échec? Tout l'appelle, au grand regret des populistes, jusqu'à la composition socioprofessionnelle du mouvement (interclassiste), mêlant artisans, ouvriers, intérimaires, auto-entrepreneurs, chauffeurs routiers, ce qui n'est pas sans évoquer les «fureurs paysannes», lesquelles réunissaient «les trois ordres du royaume reportés à l'échelle du clocher», comme l'a dit un historien. On a fait grand cas de la politisation du mouvement, à tout le moins de sa récupération partisane ou syndicale, mais la vérité, c'est que la révolte des gilets jaunes, pareille en cela à la plupart des révoltes (ce en quoi elles constituent l'exact antonyme des révolutions), est plus impolitique encore qu'elle n'est faiblement politisée. Or, c'est de politique qu'a besoin la France périphérique pour la tirer de son marasme économique et identitaire. L'homme ou la femme politique qui sera capable de tenir ce langage sera assurément susceptible d'en recueillir les suffrages. Les gilets jaunes auront alors vengé les ploucs émissaires.[/b] | |
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Auteur | Message |
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tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Sam 15 Déc 2018, 13:18 | |
| Après les annonces d’Emmanuel Macron face au mouvement des Gilets jaunes, Henri Guaino dresse le bilan du management de la crise par le gouvernement et met en garde contre son incapacité à transgresser les dogmes de la «mondialisation heureuse». Bientôt quatre semaines de ce qui restera, quelle qu’en soit l’issue, comme «la crise des Gilets jaunes». Cette issue, nul ne peut encore la prévoir. Mais ces quatre semaines de protestations et de désordres nous en disent beaucoup sur l’état de notre société et sur son avenir. Les images de violences, de pillages, ont fait apparaître les limites du maintien de l’ordre public par la police la gendarmerie. Plus profondément, s’est imposée l’évidence que les forces de l’ordre n’avaient ni la vocation ni les moyens d’assurer la cohésion de la nation et qu’il ne fallait pas confondre l’ordre social et l’ordre public, le second pouvant devenir mission impossible lorsque le premier est trop compromis.
Ce n’est pas encore une révolution, mais c’est déjà un soulèvement qui balaie l’autorité. La crise de 2008 et celle des Gilets jaunes, ce sont des portes qui se sont entrouvertes sur l’extrême fragilité de nos sociétés et de nos économies. La crise financière de 2008 nous a fait entrevoir le chaos économique, celle des Gilets jaunes nous fait entrevoir le chaos social. Nous autres, Français, nous savons maintenant que notre société est périssable. Ce n’est pas la première fois que notre pays connaît des mouvements sociaux qui se radicalisent. Mais celui-ci appartient à une espèce bien particulière : ce n’est pas la mutinerie d’une profession, d’une classe d’âge ou d’une région, c’est une mutinerie qui touche toutes les catégories sociales, tous les âges, toutes les régions et qui, au plus fort de sa popularité a recueilli, fait rarissime, jusqu’à 80% de soutiens dans l’opinion. Ce mouvement n’a pas d’idéologie, pas de parti, pas de syndicat, pas de chef, il ne porte pas le nom propre d’une figure emblématique comme le poujadisme. Ce n’est pas encore une révolution, mais c’est déjà un soulèvement qui balaie l’autorité, non pas tant par ses violences où se retrouvent des extrémistes de tous les bords mais aussi les voyous et les casseurs, que par le fait qu’une partie de la société refuse tout à coup de jouer le jeu, de respecter les règles. Que tant de gens se retrouvent partout pour manifester quand et comme ils en ont envie, sans demander l’autorisation, allant, comme certains l’ont proclamé, où le cœur leur en dit, sans qu’aucune autorité y puisse rien, que l’on en soit arrivé là, voilà qui est le plus inquiétant pour l’avenir.
Le pouvoir a trop attendu. Il a laissé s’ouvrir la boîte de pandore de toutes les frustrations. Une limite a été franchie, transgression presque imperceptible derrière les incendies de voitures, les bris des vitrines, le vacarme des saccages et des grenades lacrymogènes, presque imperceptible mais décisive. Ce sentiment que, tout à coup, tout est permis, il ne fallait pas le laisser prendre conscience de lui-même au risque de toutes les surenchères et de toutes les radicalisations. Le pouvoir aurait du répondre tout de suite : un gouvernement doit toujours être attentif à ne pas franchir cette limite au-delà de laquelle l’autorité vacille et lorsqu’il se rend compte qu’elle est atteinte, il doit tout de suite calmer le jeu. La rhétorique du «nous ne cèderons pas», «ce n’est pas la rue qui gouverne» atteint très vite ses propres limites. Savoir céder à temps fait partie de l’art de gouverner. Pour gouverner un peuple, il faut que celui-ci, à défaut d’adhérer, consente. «Je ne referai pas la France sans les Français », disait De Gaulle en 58. Qu’une partie minoritaire mais significative de la population oppose un refus absolument déterminé et c’est toute l’organisation de la société qui est ébranlée. Le pouvoir a trop attendu. Il a laissé s’ouvrir la boîte de Pandore de toutes les frustrations, de toutes les souffrances de toutes les rancœurs, de toutes les colères et de toutes les revendications et plus personne ne sait où cela mènera. Le plus angoissant dans cette histoire n’est pas sur les ronds-points ou dans les rues il est dans les discours politiques et dans les analyses des spécialistes de l’opinion qui tournent en boucle à la radio, la télévision, car ils traitent comme de la politique ordinaire quelque chose qui ne l’est pas. Chacun fait des additions et des soustractions comme ont le fait à chaque annonce politique depuis des décennies. Le président de la République annonce enfin des mesures pour tenter de calmer les protestataires.
Ces mesures corrigent, en partie, les décisions qui ont fait déborder le vase des colères. Mais personne ne pose la question de savoir pourquoi le vase est plein. Des experts prennent des airs entendus pour expliquer que nous assistons à un tournant économique et social. Mais une correction n’est pas un tournant. Or, c’est bien un vrai tournant que réclame la société dans ses profondeurs et pas seulement la société française mais les sociétés de tous les pays développés. Ce vrai tournant ce serait de mettre sur la table et de décortiquer la machine à effacer les frontières, à broyer les sociétés, les économies, les cultures, les identités, machine infernale que nous avons mise en place depuis presque quatre décennies.
Tant qu’il en sera ainsi, le pouvoir se condamne à être toujours en retard d’une surenchère ! La crise qui mine les sociétés des pays développés, celle de la France en particulier, est la crise d’un système qui, à force d’abîmer beaucoup de vies, à force de trop tirer sur la corde, atteint son point de rupture. Le drame c’est qu’il faudrait longtemps pour s’en extraire alors que l’urgence sociale et humaine est là. Mais, surtout, changer de politique pour contrer les effets les plus néfastes de ce système, pour rendre aux peuples la maîtrise de leur destin, pour leur permettre de choisir dans quelle civilisation, dans quelle société ils veulent vivre, exigerait des transgressions dont les pouvoirs installés, tous, quels qu’ils soient, semblent incapables, du moins dans cette Europe où l’élection de Trump et le Brexit ne paraissent pas avoir ébranlé les certitudes de la classe dirigeante. Tant qu’il en sera ainsi, le pouvoir se condamne à être toujours en retard d’une surenchère. Ce qui rend la situation actuelle très dangereuse c’est bien cette incapacité à transgresser les dogmes de «la mondialisation heureuse», de «l’Europe heureuse», du «multiculturalisme heureux», qui nous gouvernent depuis trop longtemps, confrontée au sentiment qu’éprouvent désormais ceux qui en sont les victimes que «cela ne peut plus durer». Manifestement, tout le monde n’en a pas pris la mesure.
Henri Guaino pour RT France | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Lun 17 Déc 2018, 18:36 | |
| - Citation :
- Pouvoir d’achat : l’exécutif a «probablement été trop intelligent, trop subtil» selon Le Gendre
J.Cl.| 17 décembre 2018
Ce sont des mots qui risquent encore d’alimenter le procès en mépris fait par les Gilets jaunes au président de la République et à sa majorité.
Ce lundi matin sur Public Sénat, le patron du groupe La République en Marche (LREM) à l’Assemblée nationale Gilles Le Gendre a estimé que l’exécutif avait sans doute péché par excès d’« intelligence ».
Interrogé sur les propos du Premier ministre Édouard Philippe, qui a reconnu des « erreurs » dans la gestion de la crise, dans une interview aux Echos, Gilles Le Gendre a admis deux maladresses : « Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Nous nous donnons beaucoup de mal, il faut le faire mieux. Et une deuxième erreur a été faite, dont nous portons tous la responsabilité : le fait d’avoir probablement été trop intelligent, trop subtil, trop technique dans les mesures de pouvoir d’achat ».
Invité à préciser si « trop intelligent » signifiait que les Français n'étaient pas capables d'intégrer ces mesures, il a répondu « Non. Mais quand vous expliquez que les charges sociales vont baisser en deux fois, que la taxe d'habitation va baisser pour 80% des Français mais que pour ces 80% ça se fera en trois fois, etc, etc, manifestement, vous perdez tout l'effet positif des mesures de pouvoir d'achat », a-t-il justifié.
Quelques minutes après être sorti du studio, le député de Paris a précisé sur Twitter : « l’intelligence technique avait créé de la complexité ». Une correction bien mince, et surtout incompréhensible. ---/--- Vers 12h30, Gilles Le Gendre a voulu mettre un point final à la polémique, à cause de « quelques mots sortis de leur contexte ». « Trop intelligents =trop techniques = trop compliqués ». Et de conclure d’un « désolé, sincèrement, si j’en ai choqué certains. » http://www.leparisien.fr/politique/pouvoir-d-achat-l-executif-a-probablement-ete-trop-intelligent-trop-subtil-selon-gilles-le-gendre-17-12-2018-7970475.php | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Lun 17 Déc 2018, 18:55 | |
| A la base, une définition de l'intelligence est : la capacité à résoudre un problème. Avec une diversité d'intelligences variablement adaptées selon le problème. La capacité à créer le problème mériterait un autre mot ; même si face à une question complexe, le problème peut venir du fait d'avoir oublié de prendre en compte une partie des données, aussi "intelligente" et "subtile" soit la solution technique retenue.
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Lun 17 Déc 2018, 20:17 | |
| Encore trois ans et demi à supporter de tels gugusses...
Les Français sont vraiment très patients. | |
| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 18 Déc 2018, 07:40 | |
| Les mesures de Macron pour le SMIC sont extraordinairement compliquées et montre comment la fonction publique complexifie tout ce qu'elle touche. Et pour quel résultat? 100€. Alors qu'il serait si simple de diminuer les cotisations salariales. Après comment ne pas s'étonner de notre incapacité à réformer le mammouth | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 18 Déc 2018, 08:14 | |
| Gilets jaunes: ceux que les mesures Macron laissent au bord du rond-point Olivier Auguste Olivier Auguste 16 décembre 2018 à 19h52
Les réponses apportées par Emmanuel Macron aux doléances des Gilets jaunes présentent un grand mérite : elles accroissent l’incitation à travailler. Augmenter le revenu des salariés au smic, leur permettre de garder plus d’argent dans leur poche quand ils font des heures supplémentaires ou quand leur entreprise récompense leurs bons résultats par une prime, tout cela élargit l’écart entre aides sociales et revenus du travail. D’autres choix un temps évoqués, comme une augmentation du RSA ou du minimum vieillesse (versé aux personnes âgées qui n’ont pas travaillé ou dont la carrière est très incomplète), auraient eu l’effet inverse : elles auraient renforcé l’idée que le travail ne paie pas toujours, ou si peu.
Ces réponses présentent aussi deux grandes limites. D’abord, elles sont largement financées à crédit. Une nouvelle fois, nous nous défaussons sur nos enfants, qui devront bien rembourser un jour. Ensuite, elles laissent de côté une bonne partie de la classe moyenne qui, si elle n’est pas toujours d’accord avec la méthode, partage l’exaspération fiscale des bloqueurs de ronds-points – les sondages l’ont montré. Rien pour les commerçants, artisans, professions libérales, exploitants agricoles et autres indépendants. Pas grand-chose pour les cadres, qui sont rarement payés en heures supplémentaires et seront privés de prime défiscalisée s’ils ont le mauvais goût de gagner plus de 3 600 euros. Deux catégories qui, pourtant, elles aussi, comptent rarement leur temps de travail et n’ont pas forcément l’impression de rouler sur l’or.
Le plus simple, et pas forcément le plus injuste, serait de réduire les prélèvements pour tout le monde. Cela ne sera jamais possible sans baisser la dépense publique. On revient toujours à ce point de départ. Comme après un tour complet sur un rond-point.
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 18 Déc 2018, 08:37 | |
| « Trop intelligent » Publié le 18 décembre 2018 par maximetandonnet
« Et une deuxième erreur a été faite : le fait d’avoir probablement été trop intelligent, trop subtil, trop technique dans les mesures de pouvoir d’achat. »
Cette phrase a été prononcée avant-hier par l’un des principaux leaders de la majorité politique issue du « nouveau monde », LREM, qui dirige aujourd’hui la France, produisant une micro-polémique. Elle est issue d’un contexte tragique, après 5 semaines du conflit des gilets jaunes qui a fortement ébranlé l’économie et la société française, à l’origine de spectaculaires destructions et de 6 morts, et un nouvel attentat islamiste qui a ensanglanté le marché de Noël de Strasbourg.
Les paroles de ce chef de parti, journaliste et entrepreneur de profession, sont révélatrices de toute une mentalité, tout un climat qui pèse sur le pays. Elle exprime la pensée profonde de la France supposée d’en haut, prompte à toiser les « sans dents », les « Gaulois réfractaires » ou la lèpre populiste (mot dérivé de celui de peuple). Elle reflète la prétention d’une caste dirigeante, auto-proclamée intelligente, éclairée par les lumières de la science et de la raison, à dire et à faire le bien pour le compte d’un peuple soupçonné d’obscurantisme. Elle traduit à merveille la sensibilité dominante d’un milieu qui se pense supérieurement instruit et détenteur de la vérité suprême à aller de l’avant sans état d’âme et sans se poser de questions voire sans écouter personne ni réfléchir, guidé par la seule illusion de sa propre intelligence ou subtilité.
Ce mode de comportement et d’agissement n’a qu’une faiblesse: se croire intelligent, et pire, se déclarer intelligent, par le « je » ou par le « nous », a toujours été, de tout temps, le signe de plus patent, le plus radical de la bêtise. Ce genre de proclamation porte en lui-même une explication de la tragédie française: Comment un groupe de personnes, bien au-delà du quinquennat actuel qui n’est que la quintessence de cet état d’esprit, engoncé dans son instinct de supériorité, entraîne le pays à l’abîme avec un bandeau noir sur les yeux, le bandeau noir de la prétention, de la bêtise infatuée et du mépris des autres. La révolte des gilets jaunes fut, tout au moins au début, dirigée contre l’arrogance obtuse.
La IIIe, la IVe République avaient certes des défauts. Mais comme la Ve République à ses débuts, elles ont pourtant su produire des dirigeants politiques qui tenaient la rampe. Qui imagine les Clemenceau, Poincaré, Herriot, Tardieu, Blum, de Gaulle s’auto-proclamant: « Trop intelligent? » Bien plus que les institutions, le drame contemporain de la France tient, depuis plusieurs décennies sans doute, à la médiocrité intellectuelle et morale de sa classe dirigeante.
Maxime TANDONNET
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encore plus de 3 ans à moins que... la bagnole qui va dans le mur se désintègre d'elle même. | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 18 Déc 2018, 09:33 | |
| - Citation :
- La IIIe, la IVe République avaient certes des défauts. Mais comme la Ve République à ses débuts, elles ont pourtant su produire des dirigeants politiques qui tenaient la rampe. Qui imagine les Clemenceau, Poincaré, Herriot, Tardieu, Blum, de Gaulle s’auto-proclamant: « Trop intelligent? » Bien plus que les institutions, le drame contemporain de la France tient, depuis plusieurs décennies sans doute, à la médiocrité intellectuelle et morale de sa classe dirigeante.
Ah mais, c'est que sous la IIIe ou IVe République, et début Ve, les grands hommes savaient dialoguer avec les manifestants : . Fusillade de Fourmies (1891) contre une manifestation d'ouvriers réclamant la journée de huit heures. . Fusillade de Clichy (1937) . Grève "insurrectionnelle" des mineurs (1948) . et aussi Grève des mineurs (1963) et j'en passe... | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 18 Déc 2018, 09:40 | |
| - Salamandre a écrit:
Ah mais, c'est que sous la IIIe ou IVe République, et début Ve, les grands hommes savaient dialoguer avec les manifestants : . Fusillade de Fourmies (1891) contre une manifestation d'ouvriers réclamant la journée de huit heures. . Fusillade de Clichy (1937) . Grève "insurrectionnelle" des mineurs (1948) . et aussi Grève des mineurs (1963) et j'en passe... ne désespérez et surtout ne croyez pas que la situation est sous contrôle. Vu la violence actuelle et les errements de ceux qui sont aux commandes le pire n'est pas à exclure. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Jeu 20 Déc 2018, 14:35 | |
| - Citation :
- Soutien des "gilets jaunes", Bernard Tapie reproche à Emmanuel Macron de ne pas avoir su s'entourer
Orange avec AFP, publié le mercredi 19 décembre 2018
Bernard Tapie était l'invité de Léa Salamé mercredi 19 décembre sur France Inter. L'actionnaire majoritaire du groupe de presse La Provence a affirmé son soutien aux "gilets jaunes".
"Ils viennent de redécouvrir qu'ils sont importants et qu'ils existent. Car c'est cette souffrance principale qui est à l'origine. (...) C'est un mouvement qui dit des choses que tout le monde pense ou a envie de penser", affirme l'ancien ministre qui a appelé les "gilets jaunes" à se structurer pour pouvoir perdurer. "Eux ont besoin maintenant de s'organiser de telle sorte qu'il y ait des têtes qui incarnent la volonté collective même s'ils ne pensent pas la même chose", déclare Bernard Tapie.
Celui-ci se dit prêt à leur ouvrir les portes de La Provence pour que les "gilets jaunes" puissent se retrouver. "Dans les rotatives (de La Provence, ndlr), on peut réunir 2.000 personnes, donc je leur dis 'venez'. On n'y sera pas, on ne parlera pas. La Provence n'est pas du tout engagé", assure l'homme d'affaires. Selon lui, si le mouvement ne se structure pas, les violences pourraient être plus graves dans le futur. "Il faut les aider parce que si ça n'existe pas, ça recommencera sous des formes encore plus violentes", craint Bernard Tapie.
Il assure comprendre la colère des "gilets jaunes". "Aujourd'hui tout est payant. Moi, j'ai vécu une jeunesse où on pouvait être pauvre et heureux. Plus maintenant. (...) Quand t'es pauvre aujourd'hui, tu peux pas être heureux", lâche-t-il.
Au sujet d'Emmanuel Macron, l'ancien député des Bouches-du-Rhône ne mâche pas ses mots et lui reproche de ne pas avoir su s'entourer. "Il n'a pas été autre chose que ce que je m'attendais. Quand vous voulez faire un métier, que vous avez l'aspiration de le faire au plus haut niveau, vous pouvez le faire sans expérience, mais entourez-vous de ceux qui ont les expériences".
S'adressant directement au chef de l'État : "Non, tu ne sais pas tout mon pote. Ce que tu sais, c'est utile, mais il faut aussi des mecs qui sont avocats, des mecs qui sont commerçants, des mecs qui ont vécu l'action". "Il faut s'entourer des gens qui ont la compétence que vous n'avez pas", pose Bernard Tapie.
Mais concernant l'ISF, il soutient la décision du gouvernement de la faire disparaître. Jouant la métaphore footballistique : "il faut simplement que tous ceux qui forment l'équipe aient envie d'être là. Et un pays a besoin de ceux qui savent faire, de ceux qui savent exécuter, de ceux qui savent répondre aux attentes de ceux qui savent faire". ---/--- https://actu.orange.fr/france/soutien-des-gilets-jaunes-bernard-tapie-reproche-a-emmanuel-macron-de-ne-pas-avoir-su-s-entourer-magic-CNT000001bdVw3.html | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 13:11 | |
| Un policier : "Si l’on vise la tête, c’est que l’on a des ordres !" | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 13:19 | |
| Gilets jaunes : un policier met le gouvernement en cause
Alexandre Langlois, policier et secrétaire général du syndicat de police VIGI, menacé pour «déloyauté» par sa hiérarchie, dénonce la gestion du maintien de l’ordre par le gouvernement et l'instrumentalisation des forces de polices par le pouvoir politique. Il met en cause les ordres donnés par la haute hiérarchie. Il revient aussi sur les conditions de travail des policiers.
https://blogs.mediapart.fr/pascal-eychart/blog/170119/gilets-jaunes-un-policier-met-le-gouvernement-en-cause | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 13:36 | |
| - joseph1 a écrit:
- Un policier : "Si l’on vise la tête, c’est que l’on a des ordres !"
si on reçoit de tels ordres (ce dont je doute) on ne les exécutent pas... | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 15:24 | |
| Pourquoi Griveaux et Castaner répètent-ils inlassablement que les institutions de la république sont attaquées ?. La suite logique dans leur esprit est-elle qu ' à un moment bien choisi il s 'agisse de torpiller le mouvement en déclarant comme insurgés les manifestants ?
La définition d’un mouvement insurrectionnel est donné dans le code pénal : Section 2 : Du mouvement insurrectionnel Article 412-3 : Constitue un mouvement insurrectionnel toute violence collective de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 16:24 | |
| Donner l'ordre de blesser gravement voire de tuer... j'attends de connaitre la réalité des faits, l'exactitude des paroles et surtout de connaitre en détail la chaine de commandement qui va les répercuter.
Que griveaux et castaner soient en dessous de tout et incompétents est une évidence, qu'ils donnent explicitement ce type d'instruction est un autre débat et j'imagine assez difficilement le rassemblement du matin d'un escadron de gendarmerie ou d'une compagnie de crs avec comme ordre du jour "flinguer dans la tête les manifestants" annoncé par le chef d'unité. | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 16:55 | |
| - tonton christobal a écrit:
si on reçoit de tels ordres (ce dont je doute) on ne les exécutent pas... La phrase "Si l’on vise la tête, c’est que l’on a des ordres !" est présente , entre autre , dans un article de Marianne : ..............Tous les blessés interrogés par Marianne affirment que leur détermination est renforcée. "Si l’on vise la tête, c’est que l’on a des ordres !" Jim venait pour sa part de l’île d’Oléron, avec son épouse, pour participer à la manifestation du 8 décembre à Bordeaux. « On ne connaissait pas la ville. On a essayé de partir par les petites rues mais les policiers en civil bloquaient et nous tiraient dessus. J’ai voulu protéger ma femme, indique-t-il. Après… Je ne me souviens plus de rien ». Il a été victime d’un tir de LBD 40 au visage et a perdu un œil tandis que l’autre a perdu en acuité. « On m’a fait une piqûre d’adrénaline. Je me rends compte que j’ai failli y passer. Je me suis réveillé le dimanche. J’ai 15 fractures au visage et désormais, j’ai une plaque en titane sur le côté droit ». Tout comme Franck, qui a eu le crâne ouvert d’une oreille à l’autre pour passer sa plaque en titane. « J’ai la rage, explique Jim. Je suis un ancien para. Si l’on vise la tête, c’est que l’on a des ordres ! 220 joules en pleine tête, ce n’est pas anodin. C’est pour faire peur aux autres. Qui radicalise l’autre ? Vous savez, tous les proches des victimes sont très en colère. Il faut changer la politique de maintien de l’ordre ». https://www.marianne.net/societe/violences-policieres-nous-sommes-des-gueules-cassees-par-armes-de-la-police | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 17:17 | |
| Conclusion ce sont les parachutistes qui sont chargés du maintien de l'ordre en ce moment en France...
Désolé je ne savais pas... | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 18:01 | |
| C'est la faute aux valeurs de droite... et aux électeurs de "droite modérée" que E. Macron est présumé chercher à rallier
Crise sociale : Emmanuel Macron cherche la sortie par la droite « Il y a une France silencieuse qui demande le rétablissement de l’ordre public » : une « France silencieuse » qui ne supporte plus l’agitation et le désordre actuels et promeut les valeurs d’effort et de mérite. « La crise des “gilets jaunes” a réenclenché ce mouvement, freiné à l’été 2018 par l’affaire Benalla et de mauvais indicateurs économiques, qui vise à adjoindre au vaste bloc central macroniste la droite modérée bourgeoise. Le refus de la chienlit, la défense des institutions, la mise en avant du mérite et de l’effort… » (Jérôme Fourquet, IFOP) (picoré dans : ) https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/01/18/crise-sociale-emmanuel-macron-cherche-la-sortie-par-la-droite_5410933_823448.html | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 18 Jan 2019, 18:25 | |
| Dans le bordel environemental national tout est possible, le contraire aussi... | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Sam 19 Jan 2019, 12:07 | |
| - joseph1 a écrit:
- Gilets jaunes : un policier met le gouvernement en cause
Alexandre Langlois, policier et secrétaire général du syndicat de police VIGI, menacé pour «déloyauté» par sa hiérarchie, dénonce la gestion du maintien de l’ordre par le gouvernement et l'instrumentalisation des forces de polices par le pouvoir politique. Il met en cause les ordres donnés par la haute hiérarchie. Il revient aussi sur les conditions de travail des policiers.
https://blogs.mediapart.fr/pascal-eychart/blog/170119/gilets-jaunes-un-policier-met-le-gouvernement-en-cause Un intervenant du blog de Rioufol résume la vidéo : " Alexandre Langlois est policier. Menacé par sa hiérarchie pour "déloyauté", il dénonce la gestion du maintien de l'ordre par le gouvernement dans le cadre du mouvement des gilets jaunes, l'instrumentalisation des forces de l'ordre par le pouvoir, et les conditions de travail difficiles dans un contexte de hausse des cas de suicides chez les policiers. Il dit carrément que des souricières sont créées sur le terrain par les autorités supérieures qui seules sont au courant de l’ensemble du dispositif ; les policiers positionnés n’en sachant rien et ne pouvant qu’obéir à leur hiérarchie sans savoir que les manifestants sont coincés. Il y a carrément une intention du pouvoir de provoquer le pire afin de dresser les GJ contre les flics et vice-versa, tout en donnant une image négatives des uns et des autres - méchants flics et sales casseurs - afin de retourner contre eux l’opinion publique. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 23 Jan 2019, 04:22 | |
| | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 25 Jan 2019, 09:33 | |
| " Les minuscules " est un blog qui diffuse des textes intéressants. Ces textes cependant ne sont pas d 'un format éditable sur un forum, en d 'autres termes ils sont longs. Le dernier texte publié concerne les gilets jaunes. Je mets ci-dessous le lien de ce texte. Encore une fois c 'est un texte long pour un forum; mais la hauteur de vue compense largement ce défaut. Je ne puis donc que vous inciter à en prendre connaissance. http://les-minuscules.blogspot.com/2019/01/les-deplorables_86.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 27 Jan 2019, 18:43 | |
| Après les Gilets jaunes, des milliers de Foulards rouges se font entendre à Paris 27 janvier 2019, Selon la préfecture, quelque 10 500 Foulards rouges ont défilé ce dimanche
« Oui à la démocratie, non à la révolution ! » ont-ils scandé dans leur marche, alors que certains arboraient des drapeaux français et une poignée de drapeaux européens. « J’aime ma république » et « stop aux violences », pouvait-on également lire sur des tee-shirts. Ils se sont également distingués en se dispersant dans le calme à la fin du défilé, peu avant 17 heures, malgré l’accueil sous les huées que leur avaient réservé quelques dizaines de Gilets jaunes postés sur les marches de l’opéra. http://www.leparisien.fr/politique/apres-les-gilets-jaunes-des-milliers-de-foulards-rouges-se-font-entendre-a-paris-27-01-2019-7998048.php
Observations : . manifester et se disperser dans le calme, ça existe (encore) . Ces "gilets jaunes" qui huent, ça exige de manifester où on veut quand on veut, mais ça supporte mal de voir d'autres manifester leur opposition aux gj. De grands démocrates ... . on avait fait grand cas, à la télé, de quelques dizaines de "gilets jaune" huant le président Macron. En fait c'est normal, ils huent tous les autres qu'eux. De grands démocrates ... | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Lun 28 Jan 2019, 05:58 | |
| Belle réussite... encore un effort et ce sera parfait. Fonctionnaires contre employés du privé Actifs contre retraités Gilets jaunes contre foulards rouges Bobos parisiens contre bouseux de province Musulmans contre tout ce que ne l'est pas Employés contre commerçants
et on peut poursuivre la liste qui illustre parfaitement l'adage "diviser pour régner" | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Lun 28 Jan 2019, 16:32 | |
| Les uns et les autres (suite)
Gauche «social-sociétale» et classes moyennes «ni ni» Julien Damon, 21 janvier 2019 Le mouvement des Gilets jaunes a engendré, entre autres, une nouvelle spécialité : la giletsjaunologie. Les giletsjaunologues décryptent et analysent à foison, sur les thèmes du maintien de l’ordre, comme de la redistribution. Une chose semble assurée : cette mobilisation pose, à nouveau, la question de la place des classes moyennes. (..) Le malaise entre gauches et classes moyennes – les pluriels s’imposent – apparaît profond et ancien.
La gauche, dans la plupart de ses composantes, a longtemps célébré la dynamique de moyennisation de la société française qui accompagnait son urbanisation, son accès au salariat, à la sécurité sociale et aux loisirs. Jusqu’à la fin des années 1970, il s’agissait de revendiquer le développement des garanties collectives d’un droit social qui, par la négociation comme par le conflit, se renforçait. Les classes moyennes, ces « deux Français sur trois » (Valery Giscard d’Estaing), étaient au centre des attentions et propositions, à gauche comme à droite. Depuis les années 1980, dans un contexte transformé par le chômage et la mondialisation, d’autres priorités se sont affirmées. Il a fallu, en particulier, lutter contre la pauvreté et composer avec l’immigration. Une partie de la gauche, la plus à gauche, voit toujours dans les classes moyennes ce que les marxistes ont continuellement décrié comme des petits-bourgeois. Une autre partie de la gauche, plus au centre, ne voit pas de damnés de la terre dans ces classes moyennes, et leur demande des efforts de solidarité supplémentaires pour les plus démunis. D’où une lente mutation, chez ceux qui se disent aujourd’hui progressistes, pour mettre l’accent sur ceux qui en auraient le plus besoin, au risque de frustrer ceux qui pensent cotiser sans recevoir.
Les classes moyennes? Une approche «ni ni» Le problème, avec les classes moyennes, relève toujours d’abord des définitions. Une voie particulière consiste à passer par le « ni ni ». Si le « ni ni » théorisé en 1988 par François Mitterrand (ni privatisation, ni nationalisation) exprimait une stratégie conjoncturelle, cette formulation en double négation permet aussi d’approcher les classes moyennes et d’analyser les relations qu’elles entretiennent avec les évolutions doctrinales, en particulier à gauche. Ni riches, ni pauvres. La gauche sociale ne dédaigne pas ces catégories intermédiaires. Mais ce n’est plus vraiment le cœur de ses préoccupations. Alors que jusqu’au début des années 1980, l’ambition première de la gauche, dans un programme commun, consistait à lutter contre les inégalités, la gauche sociale, se faisant de fait plus libérale, a voulu cibler la lutte contre la pauvreté. Avec sa volonté de concentrer les moyens sur les problèmes jugés prioritaires, il s’est agi de limiter les ambitions universalistes de la protection sociale par des mises sous condition de ressource de prestations et, surtout, par la création de prestations ciblées sur les moins favorisés.
Ni assez pauvres pour bénéficier des aides sociales, ni assez riches pour bénéficier des réductions fiscales, les classes moyennes s’estiment maintenant désavantagées par le système socio-fiscal. C’est ce qu’assènent, à l’envi, les giletsjaunologues sur les écrans de télévision, comme le répètent leurs objets d’études sur leurs ronds-points. Les classes moyennes sont, en tout cas, présentées de façon récurrente comme les grandes perdantes d’un système redistributif et d’un monde du travail davantage polarisés. Le désavantage est clair au sujet du logement social, conçu dans ses développements après-guerre comme une politique en faveur des classes moyennes salariées. Le problème est flagrant : avec une préséance pour les plus défavorisés et mal-logés, les classes moyennes ont de moins en moins accès à ce à quoi elles devraient pouvoir prétendre. Ne résidant ni dans les quartiers défavorisés, ni dans les quartiers huppés, les classes moyennes peuplent, en partie, des zones périurbaines. La gauche caviar raille habituellement cet habitat pavillonnaire et méprise le barbecue, l’instrument érigé un temps en équipement iconique des classes moyennes. La gauche bobo et la gauche guacamole ironisent sur des aspirations et des goûts ringards. Bagnoles et centres commerciaux sont conspués comme comportements inciviques et mauvais goût consumériste. La beauf-phobie d’une certaine gauche élitiste, valorisant une diversité qu’elle ne vit pas, est une attaque constante des modes de vie moyens. Certains baptisent cela la théorie du « plouc émissaire » ou du « beauf émissaire ».
Toujours sur le plan du « ni ni », dans le monde du travail, les professions intermédiaires des classes moyennes ne relèvent ni des tâches d’exécution, ni des responsabilités de direction. Situées au-dessus d’un salariat ouvrier et employé qui se maintient, menacées par un précariat qui s’étend, incertaines de la pérennité et de la valeur de leurs compétences, elles appréhendent leur déstabilisation. Toutes les aventures législatives récentes visant à sécuriser l’emploi sont vivement contestées, à plus ou moins bon escient, comme des vecteurs de précarisation de ceux qui seraient au bord de la précarité. La gauche réformiste est honnie pour le mal qu’elle ferait aux classes moyennes, malgré ses efforts pour dire qu’elle cherche à les protéger. Dernier « ni, ni » : ni trusts, ni soviets. Les classes moyennes ne sont pas foncièrement révolutionnaires. Mais – et les gilets jaunes en témoignent – elles s’énervent. Elles n’aspirent ni à la dictature du prolétariat, ni au e-capitalisme de type Silicon Valley. Les rejets dont elles font l’objet d’une partie des gauches, comme l’absence de prise en compte de leurs craintes dans les projets d’une autre, expliquent l’ampleur des insatisfactions, la profusion des interrogations, et, maintenant, l’explosion très concrète de leur ressentiment.
Ce ne sont pas des mesurettes socio-fiscales, relevant ici un seuil, abaissant là un plafond, ni un « grand débat », qui pourront rétablir le lien et la confiance. Crachouillis règlementaires et propos d’estrade visent à récupérer des faveurs et des votes. L'écart apparaît cependant très prononcé entre les classes moyennes et une gauche dite moderne qui prétend les incarner en n’en ayant pourtant jamais été aussi éloignée. Sans réelle trahison, ni véritable abandon. Il s’agit davantage d’une affaire d’oubli et de mépris. Affaire terriblement ressentie.
https://www.telos-eu.com/fr/gauche-so-so-et-classes-moyennes-ni-ni.html | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 05 Fév 2019, 07:20 | |
| Comment les médias ont choisi les revendications des gilets jaunes Le RIC ou l'ISF n'ont jamais uni les gilets jaunes parStéphane Germain - 5 février 2019
Le RIC ou l’ISF n’ont jamais uni les gilets jaunes. Les médias ont séparé les « bonnes » des « mauvaises » revendications entendues dans la rue et fait émergé celles qui les arrangeaient. Ils ont fait passer des révoltés de l’identité pour des cégétistes effrontés. On l’a un peu oublié, mais le mouvement des gilets jaunes est né d’une jacquerie fiscale menée par une France périurbaine stigmatisée – un terme qui semble anachronique dans un contexte « petits blancs ». La France de la clope et du Diesel se révolta un jour de novembre 2018 contre l’écologie punitive de la taxe carbone et faisait savoir aux métropoles qu’elle avait deux mots à leur dire. Les sujets de conversation ne manquaient pas, tant on avait pris l’habitude de demander à cette frange du pays de bien vouloir fermer sa gueule.
Aucun revendication… convenable Quand on lui a tendu le micro, puis ouvert le carré VIP des plateaux de télé, les élites se sont pincé le nez. La France périphérique de Christophe Guilluy – dont les meilleurs sociologues invités par France Inter avaient pourtant excommunié les élucubrations – prenait corps sous leurs yeux et parfois sous leurs fenêtres. Face à tant de mauvais goût, les médias ont d’abord été pris au dépourvu et de vertiges.
Déjà que refuser de payer des taxes pour sauver la planète, c’était pas cool pour les bébés pandas, mais on entendait de ces revendications sur les ronds-points, je vous raconte pas… Et que je te dis du mal de l’immigration, et que le mariage pour tous ça les avait modérément emballés. Hibernatus façon rance profonde – flippant. Accusés par Joffrin et Associés de n’avoir « aucune revendication » (mais en réalité d’en avoir beaucoup trop et sur des sujets interdits) un deal informel fut finalement trouvé entre médias et manifestants.
L’immigration non, l’ISF si vous voulez Du point de vue d’une salle de rédaction médiane, tout n’était peut-être en effet pas à jeter. Montrez-nous ce que vous avez dans votre fatras ? L’identité, l’immigration, l’Islam, la peine de mort, c’est niet – nos prompteurs impriment pas les mots, nos oreillettes grésillent. La prolifération des radars en Corrèze alors que le 9-3 roule en scooter sans casque et sans assurance ? On préfère pas. Ah ! Le retour de l’ISF, c’est bien, ça plaît toujours. Le RIC, la démocratie directe ? Mouais, on peut discuter. Mais attention, pas de connerie : aucun référendum sur les sujets tabous, on est bien d’accord ? Et qu’est-ce que je vois là au fond ? Le pouvoir d’achat ! Et y disait rien le fripon ! Ce que tu demandes, c’est plus de pognon à la fin du mois ? Tu vois, dès que tu réfléchis, c’est mieux. Pour te montrer que tu n’as pas affaire à un ingrat, je te fais un petit sujet sur les 80 km/h. Si ça se trouve, au terme du « Grand débat », il y aura deux ou trois départementales autour de ton bled sur lesquelles tu pourras te lâcher à 90 km/h. Mets un coup de polish sur la Fuego pour l’occasion.
Tout est sous contrôle Après plusieurs semaines d’errements, début 2019 on y voyait enfin plus clair et les gilets jaunes pouvaient désormais devenir aux yeux des médias un mouvement « pour la survie du modèle social français » : hausse des salaires généralisée, des services publics dans les 36 000 communes et les aristocrates à la lanterne de l’ISF. Toutes les autres préoccupations sociétales furent passées à la trappe. On soupçonne certes encore certains défenseurs du RIC de vouloir soumettre au peuple une autre question que « voulez-vous le SMIC à 3 000 € et la retraite à 55 ans, le tout financé par le capital à face de hyène ? » Mais dans l’ensemble, tout est sous contrôle. Ouf !
Pouvait suivre enfin le ballet des pleureuses sur les dégâts provoqués par les 18 mois (!) de timide libéralisme enfin assumé par Macron. Imputer à celui-ci les difficultés économiques des gilets jaunes relève de l’aimable plaisanterie. Les euros qui manquent en fin de mois pour les Français des classes moyennes sont les points de croissance que notre modèle social n’a pu créer depuis dix ou vingt ans, mais que la plupart de nos voisins ont su, eux, générer. Comment ont fait les Allemands ou les Bataves pour avoir 3% de chômeurs et une croissance plus forte ? Mystère complet à France Inter, mais fort logiquement, pour les aspects relatifs à la faiblesse du pouvoir d’achat, les gilets jaunes sont chez nous et non en Allemagne.
Les gilets jaunes, des cégétistes comme les autres Si nos homologues occidentaux vivent moins mal la mondialisation que nous en ce qui concerne son versant économique, leurs élites se répandent tout autant en discours lénifiants et moralisateurs sur le « vivre-ensemble ». Ce qui explique les points communs observés entre gilets jaunes, brexiters, électeurs de Salvini, Orban ou Trump. Il faut une mauvaise foi en béton pour penser qu’ils sont unis par la mise en place de l’ISF ou par les 35h. Non, l’enjeu commun, c’est bien sûr celui des frontières et la protection d’une identité culturelle – pour les sujets les plus graves – mais également un « cessez de nous emmerder ! » plus global, que ce soit à propos du véganisme, du féminisme #metoo, de la prolifération des radars ou de l’apocalypse écologique.
En deux mois pourtant, les revendications fiscalo-identitaires initiales des gilets jaunes ont été réduites par les médias à un brouet rappelant le programme commun de la gauche version 1972 – un modèle de développement dont ni Le Pen, ni Mélenchon ne sont en mesure de nous fournir l’adresse en dehors de Caracas ou Pyongyang. Abracadabra ! les gilets jaunes sont devenus d’inoffensifs cégétistes en fluo. Dans le charivari des éditions spéciales, les magiciens ont également fait disparaître les revendications sociétales ou identitaires des défilés. Ouf !
Pour combien de temps ? | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 06 Fév 2019, 06:25 | |
| Goldnadel : «Politiques et gilets jaunes : tous perdants ?» PUBLIÉ PAR GILLES WILLIAM GOLDNADEL LE 4 FÉVRIER 2019
Dans le brouhaha médiatique de la crise, je m’efforce depuis son début de montrer que le pays est atteint d’une jaunisse névrotique dont nul ne sortira gagnant. Jamais sans doute aussi, le niveau du débat n’aura été aussi navrant. Cela expliquant mécaniquement ceci.
Je soutiens en effet que le cri poussé par les premiers gilets ayant, par un truchement médiatique sélectif, abouti à une polyphonie d’un groupe polymorphe, ce faux mouvement, parfois violent, est devenu une auberge espagnole en France dans laquelle chacun peut apporter ce qu’il veut sans perdre l’appétit, à la seule condition de ne pas regarder ce que consomment ses commensaux.
Je soutiens également qu’à la lumière des événements, chacun devrait se déclarer perdant. Commençons , révérence gardée, par le Président: le premier des perdants. À supposer même que le débat, largement biaisé, puisse lui permettre de sauver sa tête, ce qui semble être ; jamais Jupiter ne regagnera l’Olympe après avoir mordu autant de poussières. Les gueux et les lépreux insultés, nullement rassasiés, ont la mémoire du ventre. La semaine dernière, il en était à confesser impudiquement le mal que lui avait fait son goût pour les petites phrases. Il promettait de s’amender. Il n’est pas sûr cependant que cet homme intelligent sache bien tenir sa langue.
La gauche, la radicale, celle qui survit encore, n’a pas à pavoiser. Certes, avec le soutien idéologique de l’église cathodique qui sait trier dans l’auberge ibérique les bons plats des mauvais, les plus récentes revendications rougies des gilets jaunes ressemblent à s’y méprendre avec le programme Insoumis. On partait d’une revendication des travailleurs pauvres écrasés par les taxes et ulcérés par le fait d’être moins bien traités que les inactifs assistés, on arrive à une exigence de toujours plus d’impôts pour les riches. La question de la baisse des dépenses publiques relevant désormais de l’obscénité. Électoralement cependant, le mouvement politique qui incarne ces revendications médiatiquement favorisées, mais dont il serait néanmoins inepte de sous-estimer la popularité, loin de progresser, régresse. Être porté par certains gilets dans la journée, ne préservant manifestement pas de la veste le soir.
Symétriquement et très inversement pour les mêmes raisons, les droites auraient grand tort d’être satisfaites comme elles affectent étrangement de l’être.
Sur le plan électoral, le Rassemblement National paraît être pour l’heure bénéficiaire de la colère populaire, au grand dam de son rival radical antipodique à gauche et de la droite dite républicaine. Cependant, force est de constater que ni sur la question sociétale et principalement migratoire, ni sur la question économique et principalement libérale, les idées portées par ces partis, et pourtant majoritaires, ne sont reprises dans le grand débat public issu de la fièvre jaune.
C’est bien dans ce hiatus que l’on ne peut que déduire, une fois de plus, que l’idéologie médiatique a cocufié la droite qui ne sait décidément pas mener le combat culturel. Il y a plus grave: la droite française, sans doute aveuglée par le ressentiment compréhensible à l’égard du macronisme, aura parfois semblé renoncer à incarner le parti de l’ordre démocratique. Le respect du suffrage universel est pourtant au cœur de son acide désoxyribonucléique politique et sa morale lui a toujours ordonné de soutenir ces remparts contre la barbarie à visage urbain que sont les policiers républicains.
C’est dans cette coupable faiblesse, que le parti présidentiel a recouvré quelque force. En s’essayant même au cynisme, à voir ce qui se dit maintenant dans les ronds-points, ou plutôt ce qu’on dit qu’il se dit, ce jeu dangereux n’en valait pas la chandelle.
Mais la plus grande perdante risque d’être la France. Non seulement économiquement, avec l’abandon de toutes les réformes structurelles qui s’imposaient pour sortir de cette spécificité peu glorieuse qui fait d’elle l’un des pays les plus endettés, le plus fiscalisé, et le plus rétrograde au plan syndical . Mais encore sur le terrain du débat intellectuel et politique dont le niveau est devenu confondant. Je décris chaque semaine, article après article, son caractère névrotique qui s’inscrit dans un processus de déstructuration générale dont la crise actuelle est le symptôme le plus purulent.
La semaine qui vient de s’écouler n’aura pas dérogé à ce diagnostic consternant. À l’Assemblée Nationale, Charles de Courson, ordinairement mieux inspiré, pour critiquer les projets législatifs gouvernementaux à l’encontre des casseurs, n’a pas trouvé plus intelligent que de renvoyer le ministre de l’Intérieur au régime de Vichy. Il est vrai que M. Castaner n’a jamais non plus été économe de ce genre de comparaison historique obscène.
Et voilà que pour lui répondre sur RTL, Laurent Nunez, personnalité toute aussi estimable, a trouvé le moyen d’user du même registre en prétendant: «c’est tout le contraire, cette loi vise à écarter les adorateurs du régime de Vichy qui sont parmi les casseurs violents». Exit donc les Antifas et les Black blocs de la liste des casseurs détestables à pourfendre.
Mon lecteur connaît trop mon regard sur le caractère névrotique de l’époque qui semble incapable de sortir du cadre fantasmatique hitlérien, horizon indépassable de toute réflexion ou de toute émotion. L’épisode hebdomadaire est d’autant plus désespérant qu’en dépit de toutes les mises en garde, il concerne cette fois des hommes intelligents et responsables. Mais même ceux-ci, hors de toute raison, semblent impuissants à pouvoir étayer leur thèse et faire partager leurs indignations sans faire révérence à l’horrible référence. Charles de Courson aurait pu parfaitement morigéner les excès de la loi anticasseurs sans mobiliser le maréchal Pétain et Laurent Nunez pouvait stigmatiser les comportements violents à l’encontre des policiers et mettre en cause les groupuscules de l’ultra -droite, mais aussi les groupes de l’extrême gauche, sans aller pour autant griffonner les moustaches d’Adolf Hitler.
Par quelle folle médecine le Français est-il forcé à avaler périodiquement sa pastille de Vichy? C’est dans cet abîme de stupidité, où la démagogie le dispute à la fantasmagorie, que la France s’abîme et peut-être se perd.
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 08 Fév 2019, 06:57 | |
| Mesures «Gilets jaunes»: l’avertissement de la Cour des comptes à Emmanuel Macron Raphaël Legendre Raphaël Legendre 06 février 2019 à 12h45
Les magistrats financiers évoquent un « scénario de finances publiques préoccupant » et pressent le gouvernement de présenter des lois de finances rectificatives intégrant les mesures annoncées fin 2018 pour calmer la colère
Le premier président Didier Migaud a présenté mercredi le rapport annuel de la Cour des comptes.Le premier président Didier Migaud a présenté mercredi le rapport annuel de la Cour des comptes.
Comme un chien dans un jeu de quilles, les « mesures d’urgence économiques et sociales » décidées par Emmanuel Macron en fin d’année ont fait voler en éclat une trajectoire budgétaire 2019 précaire.
Plombé par la transformation du CICE en baisses de charges – un « one off » de 20,4 milliards d’euros, soit 0,9 point de PIB – le déficit devait passer de 2,7 % en 2018 à 2,8 % en 2019. L’honneur était sauf : la ligne rouge des 3 % du PIB n’était pas franchie. Las, la crise des Gilets jaunes a tout bousculé.
En annonçant près de 11 milliards d’euros de baisses d’impôts et de hausses des dépenses, non financées, le président de la République a plongé les comptes publics dans les limbes. Le déficit dépassera les 3 % – il est pour l’heure officiellement attendu à 3,2 % – et pourrait même approcher les 3,4 % si la situation économique venait à se dégrader, ce qui est plus que probable.
A mi-mandat, Emmanuel Macron aura quasiment doublé le déficit public, passant de 59,3 milliards d’euros fin 2017, à 107,5 milliards d’euros fin 2019. Une situation jugée « préoccupante » par la Cour des comptes... | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Ven 08 Fév 2019, 07:01 | |
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| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Lun 11 Fév 2019, 16:49 | |
| Un bénéfice de l'opération gilets jaunes : le peuple reprend conscience de son pouvoir, alors que beaucoup se soumettaient au politiquement correct au point de ne même plus réfléchir. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 20 Fév 2019, 06:52 | |
| Gaspard Gantzer s’attaque au faible QI des “gilets jaunes” Par Auteur valeursactuelles.com / Mardi 19 février 2019 à 18:36 10
Invité sur Cnews le 18 février, l’ancien chef de la communication de François Hollande a fait part de son mépris pour les manifestants des “ gilets jaunes ”.
Invité à débattre sur l’escalade de la violence chez les « gilets jaunes », Gaspard Ganzer a tenu à introduire le fond de sa pensée : « J’ai toujours fait attention à mon langage pour commenter ce qui se passait avec les Gilets jaunes, mais là on a franchi la cote d’alerte », a-t-il déclaré sur le plateau de Cnews. Avant de juger : « Si on faisait des tests de QI à l’entrée des manifestations, il n’y aurait pas grand monde ».
« Ils ont le droit de manifester, même s’ils sont cons » L’ancien de la communication de François Hollande réagissait aux altercations qui ont eu lieu dimanche lors d’une manifestation de « gilets jaunes », place de l’Étoile. Un rassemblement marqué par la présence d’Ingrid Levavasseur, l’une des figures du mouvement, et la salve d’insultes dont elle a été la cible, au point de devoir être exfiltrée par les policiers. « Une fois qu’on a dit que les gens peuvent manifester, on ne peut pas trier entre les manifestants, c’est justement ça la beauté de la démocratie », a estimé Gaspard Ganzer. Avant de préciser : « Ils ont le droit de manifester, même s’ils sont cons malheureusement. C’est ça qui est dramatique. »
Un mépris manifeste que n’a pas apprécié un ancien « gilet jaune », Hayk Shahinyan, présent sur le plateau et pour qui « ce genre déclaration ne calme pas les choses ». Même s’il a admis ne pas parler de tout le monde, Gaspard Ganzer a affirmé son mépris : « Excusez-moi, quand je vois ce genre d’images-là, je pense que je suis obligé d’être dur. »
---------------------
et nos supposées élites s'étonnent d''être vomies par les électeurs... Je crois qu'il était à l'ENA avec le freluquet, à se demander si l'insulte à la population n'est pas une discipline de l'école. | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Lun 04 Mar 2019, 11:15 | |
| Les gilets jaunes ont parfois été taxé d 'antisémites
De ce fait il me semble intéressant de vous faire connaître ce texte : « Placer les juifs au cœur de la division sociale, c’est le rôle historique de l’extrême droite qu’assument aujourd’hui sans complexe les soutiens de Macron. Tous ceux qui reprennent cet agenda à leur compte font rigoureusement preuve d’antisémitisme. » source : http://lesmoutonsrebelles.com/lantisemitisme-nest-pas-le-racisme-le-plus-virulent-mais-le-plus-manipule/ | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 10 Mar 2019, 10:13 | |
| - Citation :
- Voulant se faire un kebab, ils ont attaqué une brebis à coups de pelle
Par LEXPRESS.fr , publié le 09/03/2019
La faim justifie-t-elle les moyens ? Mi-décembre, deux gilets jaunes ont tenté de tuer une brebis à coups de pelle et de fourche à Courlans dans le Jura. Les deux hommes d'une vingtaine d'années ont été condamnés vendredi à effectuer un stage de citoyenneté, ou à défaut d'exécution, à deux mois de prison ferme, par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, rapporte France Bleu Besançon.
L'animal se trouvait dans un champ, non loin d'un rond-point tenu par des gilets jaunes. Dans la nuit du 14 au 15 décembre, les deux hommes, qui avaient repéré leur cible à l'avance, ont décidé d'en faire un kebab. L'un d'eux a ainsi frappé la brebis avec une pelle, puis l'autre a tenté de l'achever avec une fourche. En vain, l'animal a réussi à prendre la fuite, comme les deux gilets jaunes après l'échec de leur plan.
Interpellés et placés en garde à vue le 10 janvier, ils ont reconnu les faits, puis justifié leur acte en expliquant avoir eu faim, relate France Bleu.
En plus de leur stage, les deux hommes vont devoir rembourser les frais de vétérinaire, et s'acquitter de 200 euros de dommages et intérêt au propriétaire de l'animal. S'ajoutent par ailleurs 150 euros de dommages et intérêts à la SPA, partie civile dans l'affaire. https://www.lexpress.fr/insolite/gilets-jaunes-voulant-se-faire-un-kebab-ils-attaquent-une-brebis-a-coups-de-pelle_2066169.html | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 10 Mar 2019, 12:11 | |
| Il est vrai que dans la France paisible respectueuse des lois ce genre de débordement fait tache... encore que nous ignorons tout des auteurs de cet acte hautement condamnable.
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| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 21 Avr 2019, 21:45 | |
| Lu sur Tweeter.
« Très simple d'arrêter le mouvement des GJ : Emmanuel Macron démissionne, on met à sa place Marine Le Pen, Mélenchon 1er Ministre, Asselineau a Bercy, on ratifie leur nomination par RIC, et hop, l'Europe s'en va, le pouvoir d'achat s'envole... Et on va prendre ses vacances avec Poutine en Crimée »
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 21 Avr 2019, 21:58 | |
| Pour que ça fonctionne on va refaire un grand débat... | |
| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 23 Avr 2019, 18:45 | |
| La reprise de la chronique depuis François lenglet sur TF1:
Les Français travaillent (nombre dheures travaillées par an divisé par le nombre d’habitants) 13% de moins que les Allemands 24% de moins que les Américains 41% de moins que les Coréens 1 actif finance 2 inactifs (retraités, chômeurs, étudiants...). Le record mondial de la glande. D'où le record mondial de charges et d'impôts pour les actifs.
Et c’est là dessus que les gilets jaunes ont raison | |
| | | Clovis
Messages : 206 Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 23 Avr 2019, 19:03 | |
| - thierry a écrit:
Et c’est là dessus que les gilets jaunes ont raison Mais sont-ils prêts à avoir moins de jours fériés, revenir aux 40h par semaine que les retraités ont connu, pour certains pendant de très nombreuses années et à qui on reproche d'être à la charge des travailleurs. Il y a quelques temps on poussait les plus de 55 ans à une retraite anticipée pour laisser le travail aux jeunes et peu d'années plus tard les 55 ans ils doivent partir bien après 60 ans pour avoir une retraite complète car ils sont de plus en plus nombreux et c'est un bien d'avoir fait de longues études alors la retraite c'est pour certains après 70 ans ! un monde de fou ! | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 23 Avr 2019, 19:48 | |
| Sous peu on va rappeler les vieux adjudants sexagénaires pour les faire sauter en parachute et remettre sur la voie publique les flics septuagénaires ... qui feront la police afin que macron puisse partir en week end.
Tout se beau monde pourra casquer pour nos gens des quartiers qui ne peuvent pas bosser... ils sont discriminés...
Les vieux ayant été habitués de bosser plus de 40 h/semaine avec 3 semaines de congés par an pourront encore faire un effort... ils sont habitués. | |
| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mar 23 Avr 2019, 23:32 | |
| A la glorieuse époque de nos aînés il y avait un actif pour 2 inactifs? Non
A cette époque les actifs vivaient de leur travail et aujourd’hui on travaille pour les autres
| |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 24 Avr 2019, 00:42 | |
| Et comme on travaille de moins en moins...
Soyez patient sous peu nous aurons l'euthanasie... attention car vous aurez votre tour... | |
| | | Clovis
Messages : 206 Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 24 Avr 2019, 08:29 | |
| - thierry a écrit:
- A la glorieuse époque de nos aînés il y avait un actif pour 2 inactifs? Non
A cette époque les actifs vivaient de leur travail et aujourd’hui on travaille pour les autres
et les vieux grâce à leur "confortable" retraite paient des lourds impôts pour ceux qui n'ont jamais travaillé, pour ceux qui en font le minimum, pour ceux qui font des familles nombreuses et qui n'ont que les aides sociales … j'exclu de cette liste les handicapés, les chômeurs suite aux licenciements économiques et aux délocalisations et ceux qui recherchent du travail vainement malgré leur volonté de changement de région, changement de métier là c'est vraiment la galère. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 24 Avr 2019, 09:24 | |
| - Clovis a écrit:
et les vieux grâce à leur "confortable" retraite paient des lourds impôts pour ceux qui n'ont jamais travaillé, pour ceux qui en font le minimum, pour ceux qui font des familles nombreuses et qui n'ont que les aides sociales … j'exclu de cette liste les handicapés, les chômeurs suite aux licenciements économiques et aux délocalisations et ceux qui recherchent du travail vainement malgré leur volonté de changement de région, changement de métier là c'est vraiment la galère. Le facho réac populiste va voler bas... | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 24 Avr 2019, 09:34 | |
| - thierry a écrit:
- A la glorieuse époque de nos aînés il y avait un actif pour 2 inactifs? Non
A cette époque les actifs vivaient de leur travail et aujourd’hui on travaille pour les autres
à cette époque il y avait peu de retraités, dont beaucoup vivaient mal et pas longtemps. Le rêve... Non, je plaisante. Soyons sérieux. Deux changements majeurs bien connus sont démographiques : l'arrivée à la retraite de générations nombreuses (nées après 1945), après les générations creuses de l'entre deux guerres, et l'augmentation persistante de l'espérance de vie, y compris à 60 ans. Pour l'espérance de vie, retarder l'âge de départ en retraite sans réduire la durée de la retraite était envisageable. Même s'il y a le problème des chômeurs âgés. En fait, Mitterrand a aggravé la situation en donnant la retraite à 60 ans à tout le monde (et pas seulement aux ouvriers à faible espérance de vie à 60 ans). La droite a ramé pour rectifier le tir, pendant que la gauche continuait d'être irresponsable. Ceci dit, les retraites privées sont presque équilibrées, malgré la multiplication de mesures sociales aux frais des autres (des cotisants). Mais le gros trou des retraites publiques et régimes spéciaux est caché sous le tapis du budget (et du déficit) de l’État ; un sujet qui, curieusement, intéresse peu la Cour des comptes, bien plus passionnée par l'équilibre des retraites du privé.. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 24 Avr 2019, 12:19 | |
| Soyons sérieux ! Les gens du baby boom ont entre 75 et 70 ans... comme ils n'ont rien fait ( on se demande comment il est possible de parler des 30 glorieuses) on va les remettre au taf... car pendant les 30 glorieuses on ne bossait pas.
Comme nous sommes sérieux on ne parlera pas des gens qui ne branlent rien profitent de tout et sont ceux dont il ne faut pas parler.
Si on continue je vais abanndonner le politiquement convenable... | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 24 Avr 2019, 13:17 | |
| Les gens "entre 75 et 70 ans", donc nés entre 1945 et 1950, ont eu 20 ans vers la fin des trente glorieuses (1945-1974). Eh oui. Ils/elles ont surtout travaillé après. Les générations nombreuses (baby boom) durent 30 ans à partir de 1945. D'où nombreux départs en retraite toujours en cours. Pour ce qui est des immigrés, européens ou pas, en Allemagne ils sont indispensables vu une fécondité de 1 enfant par femme depuis longtemps. Ce qui n'est pas notre cas, mais pour faire face au chômage des jeunes la France aurait du depuis longtemps créer deux fois plus d'emplois que l'Allemagne. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Mer 24 Avr 2019, 14:24 | |
| Le gugusse né en 45 qui a commencé à bosser à 14 ans n'est bien sur pour rien dans les 30 glorieuses...
Pour les reste sauf pour les armées d'immigrés bac plus 8 ou 10 discriminés à l'embauche il y a des milliers d'emplois pour ceux qui passent leurs journées à tenir les murs de la téci... | |
| | | joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 02 Juin 2019, 14:15 | |
| Maintenant que la situation est calmée on va poursuivre des policiers en justice. Mais quid de ceux qui ont donné les ordres ?
https://france-police.org/2019/05/31/en-remerciements-davoir-sauve-la-macronie-des-policiers-seront-juges-pour-avoir-reprime-les-gilets-jaunes/ | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 02 Juin 2019, 18:22 | |
| On va sanctionner sévèrement les lampistes au contact qui risquaient d'être blessés et devaient se dégager. On va taper sur les cadres moyens qui n'ont sans doute pas été capables de faire remonter l'information... ou ont mal compris les ordres. Les responsables politiques infoutus d'évaluer convenablement la situation, qui ont mis en place des dispositifs merdiques inadaptés et ont démontré durant des mois leur incompétence à maitriser l'affaire s'en tireront les pieds propres... Au pire un préfet muté surtout s'il a été mis en place par le pouvoir précédent.
POur ce qui concerne ceux qui ont en charge de gouverner et d'anticiper au top niveau ils ont une fois encore été hors sol...
Lorsqu'il y a le feu dans a maison le ministre de l'intérieur quinquagénaire marié et respectable père de famille va picoler dans une boite et draguer une nana... tout est dit c'est emblématique d'une société en déliquescence. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 30 Juin 2019, 13:37 | |
| - Citation :
- « Les Bodin’s sont perçus comme les ambassadeurs d’une ruralité malmenée »
Frédéric Potet
Publié 29.06.2019
Chronique. A Descartes (Indre-et-Loire), dans le sud de la Touraine, un spectacle son et lumière d’un genre particulier termine ses derniers préparatifs. Son thème ne consiste pas à retracer la vie et l’œuvre de l’enfant du pays, René Descartes, né ici même en 1596 (la commune s’appelait alors La Haye-en-Touraine). Mais à narrer la relation d’amour vache entre une vieille paysanne revêche et son fils empoté. Les Bodin’s – Maria la mère, Christian le fils – investissent chaque année à pareille époque une ferme isolée, entourée de champs de tournesols. Ils y jouent pendant un mois, à la nuit tombante, un spectacle de trois heures, au milieu de tracteurs, machines à fromage, Solex et animaux (poules, cochon, âne…), avant de partir en tournée à travers le pays.
Le duo comique formé par Vincent Dubois (Maria) et Jean-Christian Fraiscinet (Christian) est devenu, en dix ans, un phénomène en soi dans le milieu du spectacle vivant, remplissant tous les Zéniths et Parcs des expos où il est programmé, sans réelle promotion ni campagne médiatique, à raison de cent dates par an. Son succès pioche dans l’expression d’un sentiment « rural » qui, tout en se jouant des clichés, met le doigt sur la réalité des campagnes d’aujourd’hui. Derrière les rodomontades de Maria et la gaucherie de Christian se dessinent en effet les contours de territoires en pleine mutation, soumis entre autres maux à la disparition des commerces de proximité et au délitement des services publics.
On ne fera pas procès à Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet de ne pas connaître leur sujet. Le premier a grandi à Abilly (Indre-et-Loire), non loin de Descartes, où il continue de vivre. Le second est originaire de la petite ville de Valençay (Indre), à proximité de laquelle il a fondé une ferme-théâtre. Le père de l’un et la mère de l’autre ont tous deux travaillé à La Poste. « Pour les gens du village, j’ai toujours été et je reste encore “le fils de Robert, le facteur”. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vu mon père rendre service aux autres », raconte Vincent Dubois, à la veille de la reprise du spectacle en plein air de Descartes (du 4 au 27 juillet).
Rançon du succès, les Bodin’s sont perçus, par de nombreux fans, comme les ambassadeurs d’une ruralité malmenée, assujettie à des orientations qui lui échappent. En témoignent la demi-douzaine de vidéos de courte durée, postées sur YouTube par les deux comédiens ces dernières années, en soutien à des causes qui les « touchent », disent-ils. On les voit ainsi protester contre la disparition de la maternité du Blanc (Indre) et contre la menace qui pèse sur l’hôpital de Vierzon (Cher). « Il n’y a pas de raison que les gens qui habitent au Blanc, à Vierzon, ne soient pas soignés comme les gens qui habitent à la capitale », fulmine « la » Maria sous son fichu, aux côtés de son grand dadais de fils.
D’autres vidéos les montrent s’offusquer contre la fermeture d’une classe maternelle, à Valençay, et contre celle d’un collège, à Ecueillé (Indre). Ailleurs, ils apportent leur solidarité aux salariés des Fonderies du Poitou, à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), placées en redressement judiciaire. Privé de subventions, un festival alliant musique et gastronomie, à Livré-la-Touche (Mayenne), obtiendra leur appui, toujours par le biais d’un court film. Idem pour les sapeurs-pompiers d’Indre-et-Loire, à la recherche de nouveaux volontaires.
« Nous sommes issus de la campagne et avons connu l’époque où les villages étaient vivants et animés. La tournure que prennent les territoires ruraux aujourd’hui nous peine énormément », confie Vincent Dubois en revendiquant l’influence de Coluche, « un clown au départ, devenu par la suite un porte-parole ». A l’image de celui-ci, et d’humoristes comme Guy Bedos, les Bodin’s commentent l’actualité au milieu de leurs sketches. Dans leur prochain spectacle, il sera ainsi question d’Alexandre Benalla, de Carlos Ghosn ou encore des déboires sportifs du Paris Saint-Germain, preuves « qu’on ne peut pas tout se payer avec de l’argent », raille Vincent Dubois. ---/--- | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? Dim 30 Juin 2019, 13:38 | |
| - Citation :
- ---/---
A leurs débuts, il y a trente ans, les Bodin’s véhiculaient un tout autre message, prônant une forme de bien-vivre au milieu d’un secteur agricole autosuffisant, figé dans le temps et hermétique aux agitations de l’extérieur. C’est après le spectacle Bienvenue à la capitale, en 2006, dans lequel Christian « monte » à Paris afin d’échapper aux jupons maternels, découvrant au passage le fossé culturel qui sépare les grandes villes des campagnes, que le tandem va donner une coloration plus sociale à son écriture. Les indignations de Maria, son franc-parler, ses prises de position quasi révolutionnaires font d’elle, rétrospectivement, une égérie des « gilets jaunes » : « C’en est une, et ce depuis bien avant que ne soit choisie la couleur », confirme Vincent Dubois.
Ces derniers mois, en tournée, pendant les séances de dédicace, les Bodin’s ont été plusieurs fois interpellés par des spectateurs leur reprochant de ne pas assez porter la parole des ronds-points en colère, alors que tout, dans leurs spectacles, démontre qu’ils partagent les mêmes revendications. Le duo a pris conscience du risque d’un positionnement trop affirmé quelques jours après le saccage des Champs-Elysées (le 16 mars), au cours d’une représentation donnée dans un Zénith de province. « Je veux bien, les “gilets jaunes”, les vrais, pas les casseurs, car c’est encore nous qui allons payer les pots cassés », avait alors maugréé Maria Bodin sur scène. « On a senti tout de suite un certain malaise se propager dans la salle », se souvient Vincent Dubois.
La réplique a aussitôt disparu du spectacle. Une autre, plus consensuelle, a été maintenue, en revanche : « La France a la jaunisse, et on n’a pas trouvé le vaccin », prononcée par l’impayable Maria sur le ton qu’elle affectionne : celui du bon sens paysan. Le bon sens, « la chose du monde la mieux partagée », comme disait justement Descartes. https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/29/les-bodin-s-sont-percus-comme-les-ambassadeurs-d-une-ruralite-malmenee_5483055_3232.html | |
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