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 Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?

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Salamandre
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tonton christobal

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MessageSujet: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptySam 17 Nov 2018, 08:57

Rappel du premier message :

Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?

Par  François Bousquet


FIGAROVOX/TRIBUNE - François Bousquet voit dans la jacquerie des «gilets jaunes», et le mépris dont elle fait l'objet, le symptôme du déclassement de la France périphérique.
________________________________________
François Bousquet est journaliste et écrivain. Il participe à la revue Éléments. Il a publié notamment La droite buissonnière (éditions du Rocher, 2017), un essai sur l'influence de Patrick Buisson sur la droite française.
________________________________________

Les gilets jaunes font l'objet d'un mépris de la part du pouvoir, et les récentes déclarations du président de la République, avec son timide mea culpa au 20 heures de TF1, n'y changeront rien. Depuis longtemps, cette France périphérique et ses habitants ont été immolés sur l'autel de la mondialisation. Ce sont les nouveaux «malgré-nous». Nulle sollicitude médiatique à leur encontre, à la différence des migrants. L'assignation à résidence est leur condition historique puisque la liberté de circulation a pris pour eux la forme d'une relégation territoriale dans le périurbain, la ruralité et les petites agglomérations. C'est une sédentarité subie. Où aller? Les centre-villes sont hors de prix et les banlieues hors-sol.

C'est l'élite-kérosène en butte au populisme-diesel.
L'histoire est ancienne. Dès 1947, le géographe Jean-François Gravier, ancêtre de Christophe Guilluy, soulignait, dans un livre qui rencontra un écho retentissant à sa parution, les extraordinaires disparités territoriales françaises: Paris et le désert français. On avait quelque peu oublié ces fractures territoriales, mais elles sont réapparues aux yeux de la France entière au soir du premier tour de la dernière présidentielle à travers la géographie du vote en faveur de Marine Le Pen. Depuis, plus rien, ou presque, jusqu'au mouvement des gilets jaunes. Macron a bien créé un ministère de la Cohésion des territoires, mais... qui en connaît le titulaire? Personne. Et de fait on a découvert le nom de Jacques Mézard le jour où il a quitté son ministère à l'occasion du remaniement d'octobre. Tout indique que Jacqueline Gourault, qui lui a succédé, connaîtra le même sort. La France, on la survole en avion. C'est l'élite-kérosène en butte au populisme-diesel. Cette élite rêverait-elle d'une politique de développement séparé, en d'autres termes: la mise en place d'un apartheid territorial? La conception que se fait Macron du progressisme, dont il s'est fait le chantre, relèverait alors du darwinisme social (la théorie de l'évolution appliquée au champ de l'économie).
On n'ose dire que le pays légal s'est coupé du pays réel, de peur de se fâcher avec Benjamin Griveaux confondant Marc Bloch et Charles Maurras. Mais si Christophe Guilluy et quelques autres n'avaient pas exhumé ce pays réel, le pays légal en ignorerait jusqu'à l'existence. De loin en loin, il y a bien un politique comme Jean Lassalle pour entreprendre d'en parcourir les contours ou un journaliste comme Gérald Andrieu pour en sillonner les frontières (Le peuple de la frontière). Le reste du temps, ce monde est rejeté dans les ténèbres extérieures, un trou noir d'où ont émergé, il y a une quinzaine de jours, ces lucioles dans la nuit que sont les gilets jaunes fluorescents.
Cette méconnaissance de la France périphérique est si profonde que les éditorialistes donnent le sentiment de l'appréhender dans une perspective quasi-ethnologique, entre curiosité perplexe, incompréhension et vague inquiétude. Mais qui sont donc ces Papous des hauts plateaux du Limousin, ces sans-culottes à bonnet rouge du Finistère, ces sans-dents à gilet jaune du Pas-de-Calais? On prenait leur résilience pour de la résignation si bien qu'on est presque surpris de les voir élever une protestation du fond de leur double détresse, culturelle et sociale. Quoi! Les gueux ont l'outrecuidance de se révolter. S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent des brioches! S'ils n'ont pas de voitures, qu'ils roulent en Vélib'! Naguère signe extérieur de richesse, la voiture s'est ainsi transformée en moyen de déplacement des «ploucs émissaires», pour reprendre le bon mot de l'irremplaçable Philippe Muray.

La France périphérique est si profonde que les éditorialistes donnent le sentiment de l'appréhender dans une perspective quasi-ethnologique.
À écouter certains commentateurs, on se croirait même dans Le Dîner de cons, avec Thierry Lhermitte, au chevet d'une province arriérée peuplée de clones de Jacques Villeret, de sosies de Johnny et d'indigènes gaulois indécrottablement archaïques. Des «gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel. Ce n'est pas la France du XXIe siècle que nous voulons», suivant la sortie de l'inénarrable Benjamin Griveaux, porte-parole d'un gouvernement qui semble ignorer que la voiture est le seul moyen de locomotion pour une écrasante majorité de Français (deux tiers des Parisiens, mais pas les ministres, on s'en doute, se rendent à leur boulot en transports en commun, 7 % sur le reste du territoire). Et le diesel, le carburant le moins cher.
Mais plus encore qu'une fronde contre le prix du diesel, l'écotaxe, les radars, la limitation de la vitesse, c'est l'expérience quotidienne de l'injustice dans laquelle ils se trouvent plongés et du déni médiatique dans lequel ils sont maintenus qui a poussé les gilets jaunes à se soulever. Avant toute chose, ils ont besoin de considération. Car ce qui se joue, c'est bel et bien une lutte pour la reconnaissance. Or, cette lutte n'est pas même reconnue. Toutes les politiques dites de reconnaissance chères à la philosophe anglo-saxonne ne s'adressent qu'aux minorités, sexuelles ou ethniques, pour lesquelles elles ont été conçues, pas aux majorités déclassées qui entrent toujours par effraction dans l'actualité, coup de pistolet dans le ciel sans nuage de l'élite: le référendum sur le traité de Maastricht, le premier tour de la dernière présidentielle, l'enterrement de Johnny.

Déni, indifférence, mépris. Les médias nationaux ne célèbrent pour ainsi dire jamais la France périphérique, exception faite du JT de Jean-Pierre Pernaut, qui en livre une image mythifiée fonctionnant comme un anxiolytique qui entretiendrait la fiction d'une campagne inchangée, ce qu'elle n'est plus depuis longtemps. Car la réalité de cette France périphérique est aussi éloignée du regard condescendant des élites parisiennes que de la vision patrimoniale et pétrifiée des conservateurs orwelliens. Elle est même devenue à beaucoup d'égards un non-lieu. Il suffit du reste d'observer dans le détail la carte de France des blocages en ce samedi 17 novembre pour voir qu'elle se confond avec l'étalement périurbain dont les temples emblématiques sont les zones commerciales, les stations-essence des «hypers» et les ronds-points, un monde dans lequel il est inconcevable qu'on puisse faire 500 mètres à pied pour aller acheter son pain.

La carte de France des blocages en ce samedi 17 novembre se confond avec l'étalement périurbain dont les temples emblématiques sont les zones commerciales, les stations-essence et les ronds-points.
Ici aussi donc, on retombe sur les deux grands blocs historiques qui s'affrontent: les «Anywhere» (ceux de nulle part) et les «Somewhere» (ceux de quelque part), pour reprendre la terminologie de David Goodhart. Aux premiers, l'urbanisation verticale - l'Olympe jupitérien, le gigantisme des tours, la «start-up nation» - ; aux seconds, la périurbanisation horizontale galopante. Ce que les Américains appellent «Suburbia», l'habitat pavillonnaire à perte de vue qui a multiplié les oasis individuelles. Si on doit d'ailleurs ramener le rêve américain des classes moyennes - très largement plébiscité par les catégories populaires (il suffit de s'intéresser à la sociologie des prénoms pour s'en assurer) - à sa plus simple expression, il tient en deux mots: la voiture et le pavillon. L'une étant la condition de l'autre, et les deux réunis le symbole d'une vie bonne, quoiqu'à crédit.
S'il y a toutefois une nouveauté dans ce mouvement des gilets jaunes, c'est que cette fois-ci l'incendie est collectif, les départs de feu contagieux. Jusqu'à présent, la France périphérique se présentait en ordre dispersé, des bonnets rouges confinés à la pointe de la Bretagne à la récente démission de soixante-dix élus nivernais privés de ressources par l'État. Comment en aurait-il été autrement au vu de son éclatement géographique? Or, pour la première fois, la hausse du prix des carburants est parvenue à cristalliser et à fédérer toutes les rancœurs au niveau national. C'est donc un pays à l'unisson, soutenu par une très large majorité de Français, qui s'apprête à bloquer les axes routiers. Mais quelle que soit l'ampleur de ces blocages, on ne voit pas trop sur quoi ils pourraient déboucher. Le gouvernement cédera ponctuellement, se contentant de-ci de-là d'allouer quelques aides et autres primes à la casse (il a déjà commencé). Mais l'autre casse, celle du territoire, ne s'en poursuivra pas moins.

Rien de nouveau sous le soleil, dira-t-on. Les révoltes populaires ont certes pris à travers les âges tant de visages différents, couvert tant de fronts, qu'il est assurément impossible d'en dresser une typologie. Il n'empêche: toutes ces protestations (et les protestations antifiscales furent de très loin les plus nombreuses) - des Jacques, Croquants et autres Nu-pieds jusqu'aux boutiquiers poujadistes - raconte la même histoire depuis le Moyen-Âge tardif où elles commencèrent, avec la naissance de l'État: celle d'un échec programmé, tant il est dans la nature de ces soulèvements d'être des phénomènes irruptifs, spontanés et passagers. Au nom de quoi la révolte des gilets jaunes échapperait-elle à cette fatalité de l'échec? Tout l'appelle, au grand regret des populistes, jusqu'à la composition socioprofessionnelle du mouvement (interclassiste), mêlant artisans, ouvriers, intérimaires, auto-entrepreneurs, chauffeurs routiers, ce qui n'est pas sans évoquer les «fureurs paysannes», lesquelles réunissaient «les trois ordres du royaume reportés à l'échelle du clocher», comme l'a dit un historien.
On a fait grand cas de la politisation du mouvement, à tout le moins de sa récupération partisane ou syndicale, mais la vérité, c'est que la révolte des gilets jaunes, pareille en cela à la plupart des révoltes (ce en quoi elles constituent l'exact antonyme des révolutions), est plus impolitique encore qu'elle n'est faiblement politisée. Or, c'est de politique qu'a besoin la France périphérique pour la tirer de son marasme économique et identitaire. L'homme ou la femme politique qui sera capable de tenir ce langage sera assurément susceptible d'en recueillir les suffrages. Les gilets jaunes auront alors vengé les ploucs émissaires.[/b]
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyDim 30 Juin 2019, 13:38

Citation :
---/---
A leurs débuts, il y a trente ans, les Bodin’s véhiculaient un tout autre message, prônant une forme de bien-vivre au milieu d’un secteur agricole autosuffisant, figé dans le temps et hermétique aux agitations de l’extérieur. C’est après le spectacle Bienvenue à la capitale, en 2006, dans lequel Christian « monte » à Paris afin d’échapper aux jupons maternels, découvrant au passage le fossé culturel qui sépare les grandes villes des campagnes, que le tandem va donner une coloration plus sociale à son écriture. Les indignations de Maria, son franc-parler, ses prises de position quasi révolutionnaires font d’elle, rétrospectivement, une égérie des « gilets jaunes » : « C’en est une, et ce depuis bien avant que ne soit choisie la couleur », confirme Vincent Dubois.

Ces derniers mois, en tournée, pendant les séances de dédicace, les Bodin’s ont été plusieurs fois interpellés par des spectateurs leur reprochant de ne pas assez porter la parole des ronds-points en colère, alors que tout, dans leurs spectacles, démontre qu’ils partagent les mêmes revendications. Le duo a pris conscience du risque d’un positionnement trop affirmé quelques jours après le saccage des Champs-Elysées (le 16 mars), au cours d’une représentation donnée dans un Zénith de province. « Je veux bien, les “gilets jaunes”, les vrais, pas les casseurs, car c’est encore nous qui allons payer les pots cassés », avait alors maugréé Maria Bodin sur scène. « On a senti tout de suite un certain malaise se propager dans la salle », se souvient Vincent Dubois.

La réplique a aussitôt disparu du spectacle. Une autre, plus consensuelle, a été maintenue, en revanche : « La France a la jaunisse, et on n’a pas trouvé le vaccin », prononcée par l’impayable Maria sur le ton qu’elle affectionne : celui du bon sens paysan. Le bon sens, « la chose du monde la mieux partagée », comme disait justement Descartes.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/29/les-bodin-s-sont-percus-comme-les-ambassadeurs-d-une-ruralite-malmenee_5483055_3232.html
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyJeu 04 Juil 2019, 14:32

On a bien sûr tous oublié les discours des politiques qui face aux gilets jaunes affirmaient que la prime à la conversion allait leurs permettre de changer de véhicule...


Citation :
Automobile : face à l’afflux de demandes, la prime à la conversion va être rabotée

Par Erwan Benezet
Le 4 juillet 2019 à 12h53, modifié le 4 juillet 2019 à 14h12

La prime à la conversion, qui incite les automobilistes à envoyer leur vieux tacot à la casse, est à nouveau victime de son succès. « La situation a dérapé, confie une source proche du dossier. Nous faisons face à une avalanche de demandes. » Au 30 juin, déjà plus de 220 000 de dossiers ont été déposés.

Un chiffre à comparer aux 250 000 primes à la casse versée en 2018, sur l'ensemble de l'année. « Si on reste sur ce rythme, on dépassera largement les 450 000 primes versées d'ici décembre, s'inquiète cette même source. Soit une dépense budgétaire de 900 millions d'euros (M€). Ce n'est pas tenable. On va arriver rapidement à court d'argent. »

La loi de Finances 2019 prévoit en effet un budget de 596 M€. Il manquerait donc plus de 300 M€ dans les caisses de l'Agence des services et paiement (ASP), l'organisme public chargé de verser les primes aux bénéficiaires. Problème : 80 % de ces bénéficiaires sont non imposables (70 % en 2018), et constituent donc une population fragile.

Or, le non-versement d'une prime de plusieurs milliers d'euros, après en avoir dépensé plusieurs milliers d'autres pour l'achat d'un véhicule plus récent, peut avoir des conséquences catastrophiques sur le budget d'un ménage.

Personne au gouvernement n'a envie de revivre l'énorme couac de l'année dernière. Plus de 70 000 bénéficiaires de la prime à la conversion avaient en effet dû attendre le versement de leur prime, parfois pendant plusieurs mois, du fait là aussi d'un fonds qui n'avait pas été suffisamment abondé.

La solution, envisagée par l'Etat ? Durcir « au plus vite » les conditions d'accès à la Prime à la conversion, comme évoqué également sur Franceinfo. « Il faut la verdir encore un peu plus, confirme une source gouvernementale. D'autant que des dérives ont été constatées. » Pratiquement la moitié (48 %) des véhicules acquis grâce à la Prime sont des diesels. Et parmi eux, 80 % sont des diesels d'occasion, donc pas forcément très vertueux en matière de protection de l'environnement.

Plus anecdotique, mais non moins préoccupant, dans un contexte de disette budgétaire : cette même prime a permis à des ménages aisés de se faire plaisir. 83 personnes ont, sur les six premiers mois, fait l'acquisition d'un véhicule haut de gamme de plus de 50 000 €. 65 autres ont même pu s'offrir un bolide certes plus écolo, mais dont le prix d'achat dépassait les 60 000 €, type Tesla Model S, Mercedes Classe GL, DS7 Crossback ou encore BMW Serie 1. Pas vraiment l'objectif du dispositif…

Sur la table, Bercy, Matignon et le ministère de la Transition écologique étudient donc plusieurs pistes. Bannir complètement les diesels de la liste des véhicules accessibles avec la prime ? « Peut-être pas une solution aussi radicale, répond-on. Mais on pourrait par exemple sortir du périmètre les diesels d'occasion les plus anciens, qui présentent des niveaux d'émissions de particules qui ne sont pas satisfaisants. » Selon nos informations, les premières mesures pour rendre la prime à la conversion moins accessible, rentreront en vigueur avant la fin de l'été. « Nous sommes en situation d'urgence, conclut la source proche du dossier. Il faut agir vite. »
http://www.leparisien.fr/economie/automobile-face-a-l-afflux-de-demandes-la-prime-a-la-conversion-va-etre-rabotee-04-07-2019-8109465.php
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Salamandre

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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyVen 05 Juil 2019, 13:47

Bref, les ministres n'avaient pas prévu que tant de non-imposables aient autant d'argent à mettre dans l'achat de voitures. Officiellement, près de 60% de la population est trop pauvre pour payer le moindre impôt sur le revenu...
Yaka imposer plus les imposables qui ne changent pas de voiture. Une taxe de solidarité (auto)mobile ?
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyVen 05 Juil 2019, 14:15

Si en plus il faut s'attaquer à le réalité des revenus...

On devrait commencer à comprendre les raisons que les "nantis" accablés d'impôts et propriétaire de leur pavillon de banlieue ont de se sentir pris pour des cons...

Heureusement rien ne changera il faut ménager le clientélisme.

Peut être qu'à la longue l'affaire va se terminer dans la rue.
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyLun 29 Juil 2019, 16:43

Pour le coup les propos du chef de l'Etat sont plutôt lucides...

Citation :
"Gilets jaunes" : pour Emmanuel Macron, la colère n'est pas "derrière nous"

Orange avec AFP-Services, publié le dimanche 28 juillet 2019 à 07h50

Le président de la République s'est octroyé un bain de foule samedi à Bormes-les-Mimosas. Face à la presse, il est revenu sur le mouvement des "gilets jaunes" qui a secoué le pays cette année.

La crise des "gilets jaunes" est-elle derrière lui ? Emmanuel Macron n'y croit pas du tout.

"Je ne crois pas du tout que ce qui à un moment créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous", a déclaré le chef de l'État lors d'un échange avec la presse à Bormes-les-Mimosas samedi 27 juillet. Pour rappel, le fort de Brégançon où séjourne Brigitte et Emmanuel Macron pour les vacances est situé sur cette commune du Var.

"Il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l'injustice, aux difficultés économiques qu'on connaît depuis très longtemps, parfois aux doutes qui existent, aux défis qu'on a devant nous, liés au vieillissement, au numérique, à l'écologie et je pense que ceci crée des peurs. Parfois ces peurs sont exploitées. Nous notre défi, c'est d'y répondre. Je ne crois pas du tout que ce qui a à un moment créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous", a déclaré le président.  

"Je pense qu'il y a une partie à laquelle nous avons su répondre, il y a une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps. Il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponse immédiate. Je continue à être à la tâche et vigilant parce que je ne pense pas du tout que ce soit dernière nous. Je pense qu'il faut continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée, et à redonner du sens à l'action, parce qu'il faut, non pas chercher à éteindre les peurs mais à redonner une perspective", a-t-il poursuivi. Une tâche que le président dit aborder "avec beaucoup de détermination et d'humilité".
---/---
https://actu.orange.fr/politique/gilets-jaunes-pour-emmanuel-macron-la-colere-n-est-pas-derriere-nous-magic-CNT000001hvwcJ.html
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyLun 29 Juil 2019, 17:45

a.nonymous a écrit:
Pour le coup les propos du chef de l'Etat sont plutôt lucides...


https://actu.orange.fr/politique/gilets-jaunes-pour-emmanuel-macron-la-colere-n-est-pas-derriere-nous-magic-CNT000001hvwcJ.html


Rassurons nous le cap sera conservé !
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thierry

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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyVen 30 Aoû 2019, 21:34


Blague de GIllet jaune: c'est un GIllet Jaune qui rentre à pôle emploi pour demander du travail.






Fin de la blague.
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyMer 23 Oct 2019, 13:17

Citation :
« Il est vraiment sincère, ce film » : dans les petites et moyennes villes, « Au nom de la terre » fait carton plein

Par Sandrine Blanchard Publié 23.10.2019

René et Marie ont du mal à se souvenir de leur dernière sortie au cinéma. « Ce devait être pour Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ?, en janvier », finit par se remémorer ce couple de retraités. Dimanche 20 octobre, en fin d’après-midi, ils font la queue au CGR d’Abbeville (Somme) pour découvrir le film Au nom de la terre. « On vit dans une région agricole, alors on est intéressés par le sujet », explique René. « Et puis on a vu Guillaume Canet en parler au journal de France 2, je l’aime bien cet acteur », complète Marie.

Dans ce multiplexe installé à l’entrée de la ville sur l’ancienne friche industrielle de la sucrerie, dont il ne reste que la cheminée en briques au milieu du parking, la séance pour ce drame vécu par un agriculteur affiche complet. « C’est comme ça depuis plus de trois semaines, le film fonctionne super bien, constate la guichetière, et il sera encore à l’affiche la semaine prochaine. »

Depuis sa sortie le 25 septembre, ce premier long-métrage d’Edouard Bergeon, inspiré de l’histoire de son père, qui s’est suicidé sous le poids des dettes et du travail, cumule plus de 1,3 million d’entrées en France. Pour sa cinquième semaine d’exploitation, il sera sur 550 écrans, contre 437 au départ.

« Ça nous dépasse », reconnaît face à ce succès inattendu le producteur, Christophe Rossignon, cogérant de Nord-Ouest Films et, comme le réalisateur, fils d’agriculteur.

Dans la Somme, où les champs cultivés s’étendent à perte de vue, entre villages de briques rouges et éoliennes, nombreux sont les spectateurs, à l’image de René et Marie, qui ont été ou connaissent des agriculteurs.

« On est de ce milieu, l’histoire de ce film m’interpelle, c’est vrai qu’on ne sait jamais à quelle heure on va terminer la journée, tellement y a de boulot », témoigne Vincent, venu en famille. « Notre petit-fils fait ses études au lycée agricole, ça nous parle », racontent Mireille et Germain qui n’avaient pas mis les pieds au cinéma depuis Belle et Sébastien 3 en 2018.

Que ce soit à Abbeville (23 000 habitants), à Amiens (134 000 habitants) ou à Doullens (6 000 habitants), Au nom de la terre fait un carton. « Même à la séance de mercredi soir, alors que d’habitude peu de gens ici sortent en semaine, on a fait le plein », constate Fabrice Lejeune, responsable du cinéma Le Tivoli (93 places) à Doullens.

Entre mercredi 16 et dimanche 20 octobre, le film a enregistré, en quatre séances, 338 entrées dans cette petite commune, contre 117 pour la saga Rambo : Last Blood, et 6 pour la comédie Le Dindon avec Dany Boon. « Au-delà du public habituel, je vois de nouveaux spectateurs. On est dans un milieu rural, les gens sont très touchés par cette histoire », témoigne Fabrice Lejeune.

Samedi après-midi, Brigitte et Gaby sortent de la séance le cœur serré. « On a été agriculteurs, on a vécu cette période productiviste, cet engrenage terrible, se souviennent-ils. On ne pouvait plus cultiver comme nos parents. Aujourd’hui, on est contents que nos enfants fassent un autre métier. » Et Brigitte d’ajouter : « Il est vraiment sincère ce film, et très réaliste. »
---/---


Dernière édition par a.nonymous le Mer 23 Oct 2019, 13:19, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ?   Les gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires» ? - Page 5 EmptyMer 23 Oct 2019, 13:18

Citation :
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En haut du box-office, juste derrière Joker, le succès de ce long-métrage à 5 millions d’euros de budget épouse en grande partie la géographie agricole et rurale française.

Dans les petites et moyennes villes des Hauts-de-France, de Bretagne, de Normandie, des Pays de la Loire, etc., il fait carton plein. En revanche, l’engouement est beaucoup moins fort en Provence-Alpes-Côte d’Azur et surtout à Paris, où sa programmation a fondu comme neige au soleil. « L’exception, c’est vraiment Paris intra-muros, parce qu’à Lyon, Bordeaux, Lille ou en périphérie, ça va », résume le producteur Chistophe Rossignon. « Le rapport Paris-province est dingue, constate Michel Saint-Jean, président de la société de distribution Diaphana. D’habitude, la proportion est de 1 à 3 – si vous faites 100 000 entrées dans la capitale, vous ferez 300 000 en France. Là, il va être de 1 à 17, c’est disproportionné. »

Comment expliquer cet écart considérable entre Paris et le reste du pays ? « Ce gap, on n’en sort pas, mais quand vous faites de tels scores en province vous vous en moquez », balaie Christophe Rossignon. Avant de livrer son « analyse » : « A Paris, il y a probablement encore l’influence de certaines critiques des médias nationaux. Le casque et l’enclume [allusion à l’émission « Le Masque et la plume » sur France Inter] nous a massacrés et Le Monde, ignorés. On nous a accusés d’être cucul la praline avec une histoire soi-disant trop facile qui tire les larmes à la fin à cause des vraies images du père du réalisateur. Quand ce sont les Américains qui font ça, c’est génial, quand c’est nous, c’est de la merde. »

Le lancement d’Au nom de la terre a été mûrement planifié. En juin et juillet, 356 avant-premières ont été organisées à travers toute la France « Je n’avais jamais fait ça en trente ans de carrière », reconnaît Michel Saint-Jean. Cette « tournée » s’est réalisée avec le soutien de l’association nationale Solidarité paysans. Puis la promotion a repris dès le 20 août, Guillaume Canet participant à de nombreuses séances et France Bleu (partenaire du film) relayant sa médiatisation.

« Les débats après les projections se sont souvent éloignés de l’histoire pour embrasser d’autres sujets prégnants comme l’utilisation des produits chimiques et la malbouffe, se souvient le distributeur. Il y a la prise de conscience que quelque chose ne tourne pas rond, insiste Christophe Rossignon, et que la souffrance de l’agriculteur arrive peut-être jusqu’à notre assiette. »
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/10/23/reportage-au-nom-de-la-terre-un-succes-en-region_6016510_3246.html
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