Caméras sur les espaces publics

15 octobre 2012 à 20:16
Cannes réorganise sa police municipale pour plus de proximité

La mairie de Cannes a annoncé lundi la réorganisation de sa police municipale pour privilégier la proximité en impliquant davantage d'agents à pied dans les quartiers.

"Nous voulons mettre en place une police citoyenne", a résumé le député-maire UMP Bernard Brochand, au cours d'un point de presse, présentant ce nouveau dispositif baptisé "pôle de la qualité de la vie".

"La société est en train de changer, le monde de la délinquance se transforme" et cela nécessite "un rapprochement des populations" pour se tenir mieux informés, estime-t-il, en faisant allusion au récent coup de filet de jeunes musulmans radicaux à Cannes.

La police municipale cannoise -composée de 206 agents et 40 agents de surveillance sur la voie publique- "ne doit pas se substituer à la police nationale", a-t-il rappelé.

Si les policiers municipaux ne mènent pas d'enquêtes, prérogatives des policiers nationaux, ils interpellent néanmoins aussi sur la voie publique des délinquants en flagrant délit.

Avec ce nouveau "pôle de la qualité de la vie", fort de 122 policiers municipaux de jour déployés dans quatre secteurs et destiné à prévenir les incivilités et créer des liens avec les habitants des quartiers, la ville veut "faire de la lutte contre l'incivisme une priorité", détaille le premier adjoint au maire David Lisnard.

Les missions de proximité passeront par la lutte contre les encombrants et déchets, les abus des restaurateurs étalant leurs terrasses, les bruits nuisibles comme les deux-roues trafiqués, a expliqué M. Lisnard.

La ville s'enorgueillit aussi d'avoir incité ses agents à travailler "sept jours sur sept". "On a remis la police dans la rue", note Bernard Brochand. "Les gens à pied, à disposition, cela change la perception de la police, c'est fondamental pour établir un lien social".

La "brigade de nuit" (32 agents qui seront bientôt 42) a été en outre renouvelée et réorganisée voici un an, suite à certaines dérives du passé.

La mairie a déployé quelque 336 caméras de vidéoprotection dans la ville, soit une caméra pour 208 habitants. Elle recensait 8.300 faits de délinquance de rue en 2002, contre 3.300 aujourd'hui.

Si la ville a fortement renforcé les effectifs de la police municipale ces dernières années, elle concède que le nombre de policiers nationaux a régressé dans le même temps. Le maire vient de réclamer plus de policiers nationaux sur son territoire.

EOLE, quel vent soufflez-vous?
Cela veut-il dire que vous êtes pour ou contre les caméras, la police municipale, pour le plateau, ou plus largement pour la ville de Fontenay-sous-Bois?

Je suis pour la pose de caméras de vidéo surveillance dans les lieux de grand passage de la ville. Je pense que nous vivons dans une société de plus en plus dangereuse et que tous les moyens de prévention et d'élucidation doivent être mis en place. A cela bien entendu s'ajoutent les questions d'éducation par les parents et le système scolaire, l'exemplarité de tous et la rigueur effective de la justice. Mais certains vont y voir la trace d'un lepénisme rampant ou d'un fascisme larvé. Je les rassure, je suis pour une liberté sereine, à commencer par celle des gens honnêtes dont je prétends faire partie.

Le texte soumis à notre réflexion par EOLE met en évidence que la municipalité de Cannes à fort bien compris comment doivent s'articuler les "missions de police".
Ces élus ne confondent pas tout.
Ils ont compris que la police judiciaire est une chose, la police dite administrative en est une autre et que le quadrillage du terrain en est une troisième. Cette approche de la question permet en toute logique une répartition des missions en adéquation avec les caractéristiques fonctionnelles des divers organismes en charge de la sécurité publique prise dans le sens global du terme.

Il est certain qu'au contraire lorsque l'on attend que la police nationale "s'occupe de tout" parce que c'est une "mission régalienne"... on passe à coté de la solution du problème.
Cette approche réductrice conduit nécessairement à poser la question de l'utilité d'accorder la qualité importante d'officier de police judiciaire aux maires s'ils estiment que la police n'est pas de leur ressort.
On peut aussi dans la même démarche illogique s'attendre donc à ce que des officiers de police fassent la circulation à la sortie des écoles... ou que le commissaire de police en personne s'occupe du stationnement dans les rues. Que ce soit sous l'aspect logique de l'emploi des compétences ou sur le simple point de vue économique il est à craindre que le résultat d'une telle politique soit désastreux.
Pour faire bonne mesure et réduire encore un peu plus l'efficacité des services de police nationaux ou locaux il convient de les priver des moyens techniques modernes susceptibles de leur faciliter la tache. Ensuite il restera la solution habituelle : mettre tout sur le dos de sarko...

Il est à noter que la question interpelle non seulement certains maires mais les élus du sénat qui dégagent fort logiquement de cette situation une doctrine d'emploi des services de police en fonction de leurs spécificités... CF le fil d'A.nonymous qui recoupe celui-ci.

Libellule ferait bien de s'inspirer de a.nonymous, papy mougeot, Christobal et de Celine pour alimenter ce forum. Ceci dit sans agressivité aucune, juste envie d'en savoir un peu plus.

Re ça vient