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 Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire

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tonton christobal

tonton christobal


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MessageSujet: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyVen 13 Jan 2017, 20:48

Rappel du premier message :

Pour la première fois nous allons manquer d'électricité, des coupures sont annoncées aux informations.
Nous devrions en acheter chez nos voisins...il yna quelques années nous en vendions.

Les écolos et leurs atternoiements avec le nucléaire vont nous expliquer qu'ils n'y sont pour rien...
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyLun 28 Jan 2019, 14:41

Citation :
L’Allemagne va sortir du charbon en 2038

Par Cécile Boutelet Publié aujourd’hui à 11h08

L’Allemagne va dire adieu au charbon. Presque huit ans après avoir annoncé la fin du nucléaire pour 2022, le pays a livré, samedi 26 janvier, un plan concerté de sortie de la production d’électricité à partir du minerai noir. La fin du charbon devrait intervenir en 2038, au plus tôt en 2035 si les conditions le permettent. A court terme, des capacités de production de 12,5 MW, parmi les plus polluantes seront arrêtées d’ici à 2022.

Le texte présenté samedi matin est le résultat de sept mois d’âpres négociations menées entre différents groupes d’intérêt, au sein d’une commission indépendante mise en place par le gouvernement à l’été 2018. Elle rassemblait trente et un membres, représentant les régions charbonnières, l’industrie, les syndicats ouvriers, les partis politiques, les associations environnementales ainsi que plusieurs instituts de recherche scientifique. Leurs conclusions, d’abord attendues en novembre, ont finalement été rendues samedi au petit matin.
---/---
La dernière centrale à charbon allemande devrait donc fermer en 2038. Les associations environnementales ont obtenu qu’un rapport d’étape soit effectué en 2032, afin d’avancer éventuellement la date de sortie à 2035. D’ici là, de nombreuses capacités de production polluantes seront déjà arrêtées. 12,5 GW de capacités seront mises hors réseau d’ici à 2022, dont 3 GW correspondant à des centrales à lignite, ce charbon chargé en eau, dont la combustion est fortement génératrice de CO2. En 2030, des capacités supplémentaires de 6 GW en lignite et 7 GW en houille seront également arrêtées.

L’accord devrait permettre à l’Allemagne d’atteindre ses objectifs climatiques pour 2030. Le charbon devra être remplacé partiellement par les énergies renouvelables, première source de production d’électricité allemande en 2018 (40 % du total), ainsi que par des centrales à gaz. Le plan de sortie devra être évalué en 2023, 2026 et 2029 par des experts indépendants, chargés de dire si les objectifs en termes de sécurité de l’approvisionnement, de prix et de création d’emplois sont respectés.

L’effort est considérable. L’Allemagne est le plus grand consommateur de charbon en Europe. 35,3 % de son énergie vient du minerai noir, pour une capacité installée de 44 GW, selon le think tank environnemental Agora Energiewende. Cette dépendance pèse lourd dans son bilan environnemental : 29 % du total des émissions de gaz à effet de serre du pays proviennent des 82 centrales à charbon qui étaient en activité en 2015, ce qui fait de l’Allemagne le sixième émetteur mondial de gaz équivalent CO2, à 2 % de l’ensemble des émissions mondiales, très loin cependant derrière la Chine (25 % du total).

Outre son importance dans le « mix énergétique », le charbon est une activité économique importante et traditionnelle en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à l’ouest, mais surtout dans la Lusace, une région située à l’est, dans les Länder du Brandebourg et de Saxe, où l’exploitation des mines de lignite à ciel ouvert et des centrales est la dernière industrie et le premier employeur local.

Pour ces régions, l’accord prévoit une généreuse enveloppe : 40 milliards d’euros doivent financer la transition d’ici à 2038. La commission veut également mettre en place des compensations pour les exploitants de centrales à charbon dont les fermetures seront anticipées, ainsi que pour les consommateurs. Elle recommande aussi de ne pas toucher à la forêt d’Hambach, près de Cologne, une « zone à défendre » occupée par les activistes depuis plusieurs mois pour empêcher l’avancée d’une mine à ciel ouvert.

L’accord présenté samedi est, à ce stade, un ensemble de recommandations adressées au gouvernement, qui devra encore négocier certains détails. Durant le week-end, beaucoup d’observateurs issus du monde politique et associatif se sont félicités du texte. Les milieux économiques n’ont cependant pas caché leur inquiétude. « Le compromis comporte de gros risques. Les fermetures de centrales proposées sont ambitieuses, mais réalisables », a déclaré Dieter Kempf, le président de la Fédération des industries allemandes. L’institut économique Ifo a critiqué l’accord, estimant inévitables des hausses de prix et une augmentation des importations d’électricité de Pologne et de République tchèque… issue du charbon.

Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/01/28/l-allemagne-va-sortir-du-charbon-en-2038_5415627_3234.html
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyDim 10 Mar 2019, 14:21

Dans la continuité de l'article http://www.plateaufontenay.net/t3009p50-coupures-d-electricite-annoncees#108913

Citation :
Charbon : pourquoi Macron ne pourra pas tenir sa promesse

C’était une promesse de campagne répétée maintes fois par le président de la République : en 2022, la France aura fermé ses quatre dernières centrales à charbon. Mais la tâche se révèle plus difficile que prévu. Au moins l’une des centrales devrait être autorisée à opérer après cette date – et ce pourrait ne pas être la seule, tant le dossier se révèle complexe.

Pour imposer leur fermeture d’ici à la date prévue, le gouvernement doit écrire cet objectif dans la législation. Un projet de loi sur l’énergie doit justement être présenté en Conseil des ministres lundi 11 mars. Dans une première version, que Le Monde a pu consulter, le texte prévoyait une disposition visant clairement les centrales à charbon. Mais dans celle transmise, fin février, au Conseil économique, social et environnemental pour avis, toute référence au charbon a disparu. « C’est un très mauvais signal », s’inquiète Cécile Marchand, chargée de campagne climat aux Amis de la Terre.

Au gouvernement, on explique cette absence par une préoccupation juridique. Il s’agit d’obtenir d’abord un regard du Conseil d’Etat pour trouver une formulation qui permette de ne pas indemniser les entreprises qui exploitent ces centrales. Sur les quatre sites, qui produisent 2 % de l’électricité en France, deux sont opérés par EDF et deux autres par le groupe allemand Uniper.

Surtout, le ministère de la transition écologique et solidaire garantit que la volonté politique de tenir cet objectif est toujours là. On y rappelle que ces quatre centrales émettent en CO2 l’équivalent annuel de 4 millions de voitures.

Plusieurs autres considérations pourraient pourtant bloquer certaines fermetures avant la fin du quinquennat. « Hélas, on a fixé une date sans avoir de plan précis ; et maintenant on se rend compte que c’est plus compliqué que prévu », confie un très bon connaisseur du dossier.

Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, a expliqué en novembre qu’il serait très délicat de fermer un site avant 2020. Et pour pouvoir stopper les quatre centrales avant 2022, il fixe un certain nombre de conditions : il faut, notamment, que le réacteur EPR de Flamanville (Manche) et que la centrale au gaz de Landivisiau (Finistère) aient démarré, que les projets éoliens offshore et que les interconnexions électriques avec le Royaume-Uni et l’Italie soient opérationnels.

Or l’EPR de Flamanville risque de connaître de nouveaux retards et la construction de la centrale au gaz de Landivisiau, qui fait face à des oppositions locales, n’a pas débuté. Quant à l’interconnexion avec la Grande-Bretagne, elle pourrait souffrir du Brexit. « On a droit à un joker, pas deux », prévient-on chez RTE, où l’on signale que « sans le démarrage de l’EPR, on ne peut pas fermer la centrale à charbon de Cordemais [Loire-Atlantique] ».

Cette centrale, située près de Saint-Nazaire, est l’objet de toutes les attentions : il s’agit de la plus grande de France encore en activité et elle joue un rôle-clé dans l’alimentation électrique de la Bretagne. En janvier, lors d’une vague de froid de quelques jours, alors que ses salariés étaient en grève, RTE a demandé une reprise du travail pour permettre d’assurer la stabilité du réseau. Une illustration de la difficulté à fonctionner sans ce site. RTE doit remettre bientôt à François de Rugy un rapport sur le sujet qui pourrait être déterminant.

Le gouvernement a déjà ouvert une brèche dans la promesse de tout fermer d’ici à 2022, en expliquant que le site de Cordemais pourrait être autorisé à fonctionner à la demande de RTE « pour quelques centaines d’heures par an ». EDF promeut également un projet de reconversion à la biomasse, appelé Ecocombust, qui consiste à transformer des bois de récupération (des palettes ou des meubles) en granulés de bois pour produire de la chaleur ou de l’électricité. Ecocombust, auquel tiennent beaucoup les syndicats de la centrale, était qualifié de « farfelu » par l’exécutif, il y a encore quelques mois. Mais le gouvernement a accepté de le considérer d’un œil nouveau, et a demandé à EDF de lui remettre à l’automne un projet plus précis. Fait nouveau : il associe maintenant la centrale du Havre dans cette réflexion.

Ce qui fait dire à plusieurs observateurs que le gouvernement pourrait être amené à prolonger l’activité des deux centrales opérées par EDF, détenu à 83 % par l’Etat. Le hasard fait bien les choses : la centrale de Cordemais est voisine de la circonscription du ministre de la transition écologique François de Rugy et celle du Havre est située dans la ville d’Edouard Philippe, qui s’est toujours opposé à sa fermeture anticipée.
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyDim 10 Mar 2019, 14:21

Citation :
---/---
Les deux autres centrales, à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle), sont dans une situation bien différente : propriété du groupe allemand Uniper, elles sont en train d’être rachetées par le tchèque EPH, dirigé par Daniel Kretinsky (également actionnaire minoritaire et indirect du groupe Le Monde). Une opération qui devrait être bouclée début mai. Le milliardaire tchèque, qui a rencontré François de Rugy en janvier, s’est fait une spécialité de racheter pour une bouchée de pain des centrales à charbon en fin de vie. Mais ces deux sites pourraient être les premiers à fermer.

Le gouvernement a nommé, en décembre, un délégué interministériel pour accompagner les territoires concernés par la fermeture, mais les élus locaux et les syndicats s’inquiètent de l’absence d’engagements financiers de la part de l’Etat. La CGT, elle, réclame toujours un « moratoire » sur la fermeture des centrales. En misant sur l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre la promesse d’Emmanel Macron.

Nabil Wakim
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/09/charbon-pourquoi-macron-ne-pourra-pas-tenir-tous-sa-promesse_5433728_3234.html
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyDim 10 Mar 2019, 15:34

Lorsque l'on gouverne (pas seulement en France) sous des pressions idéologiques incohérentes ou en fonction d'opportunités politicardes doctrinaires on se trouve nécessairement à un moment ou à un autre face à la réalité ou en butte aux contradictions... avec les ennuis qui en découlent.

La teutonne ferme les centrales nucléaires merci les écolos
Elle remet en service les centrales thermiques... Paris devient invivable... et on pourrit la vie des Français...

Merci les écolos !
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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyMer 08 Mai 2019, 21:45

Citation :
"Les barrages vont rester la propriété de l'État français" assure un porte-parole de la Commission européenne

Mis à jour le 08/05/2019

Une nouvelle manifestation a lieu mercredi 8 mai dans les Hautes-Alpes contre la "privatisation" des barrages hydroélectriques, demandée par l'Union européenne face au quasi-monopole d'EDF qui gère 85% du parc hydraulique en tant qu'acteur public de l'énergie. "Les barrages vont rester la propriété de l'Etat français", assure sur franceinfo Guillaume Roty, porte-parole de la représentation en France de la Commission européenne


franceinfo : Pouvez-vous rassurer les opposants ?

Guillaume Roty : Il faut distinguer deux choses, il y a privatisation et ouverture à la concurrence. On mélange un peu les deux comme si c'était exactement la même chose mais ce n'est pas le cas. Ce dont on parle ce n'est pas d'une privatisation mais d'ouvrir à la concurrence les concessions. Donc, les barrages vont rester la propriété de l'État français. En revanche, ce que la commission a demandé, en application du droit européen, c'est qu'on fasse un appel d'offre et que ce soit le meilleur opérateur qui puisse gérer barrage par barrage, la production d'électricité hydraulique.

L'Union européenne ne demande jamais de privatiser quoi que ce soit. En France, il y a déjà des barrages hydroélectriques qui sont opérés par des opérateurs privés dans le Midi, le Rhône et ils répondent à leur obligation de service public.


La France a évité cette ouverture pendant plus de dix ans. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait avant ?

Cela fait plusieurs années que l'on discute avec la France de ce sujet-là. Ce qu'on a fait récemment, c'est que l'on a envoyé une lettre de mise en demeure, c'est la première étape de la procédure d'infraction au droit européen. On l'a fait aussi pour d'autres pays européens en partant du constat qu'il fallait que tout ça se fasse en même temps..
https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/les-barrages-vont-rester-la-propriete-de-l-etat-francais-assure-un-porte-parole-de-la-commission-europeenne_3434059.html#xtor=AL-79-[article]-[connexe]
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coufsur

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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyJeu 09 Mai 2019, 08:34

a.nonymous a écrit:

https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/les-barrages-vont-rester-la-propriete-de-l-etat-francais-assure-un-porte-parole-de-la-commission-europeenne_3434059.html#xtor=AL-79-[article]-[connexe]

Les barrages resteront la propriété de l'états français, comme les autoroutes sont encore la propriété de l'état français.
Sauf qu'une concession bien "ficelée" et de durée assez longue est une privatisation qui ne dit pas son nom.
La technique des européistes est fourbe, toujours avancer masqué pour ne pas affoler les gueux, la fameuse technique des "petits pas" avec  retour en arrière impossible.
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptySam 31 Aoû 2019, 01:25

Citation :
Nucléaire : la France abandonne la quatrième génération de réacteurs

Par Nabil Wakim Publié 30.08.2019

Ce devait être la prochaine étape du développement de la filière nucléaire française, celle qui lui permettrait de se projeter dans l’avenir, mais qui risque fort de ne jamais voir le jour. Selon nos informations, le projet de réacteur à neutrons rapides (RNR) Astrid est en train d’être abandonné par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), qui en est pourtant à l’origine.

Quelques études de conception encore en cours vont se poursuivre cette année pour terminer l’avant-projet, mais elles auront tôt fait d’échouer dans des cartons, sur une étagère. En effet, la cellule de vingt-cinq personnes qui coordonnait le programme a été fermée au printemps. Interrogé par Le Monde, le CEA reconnaît que « le projet de construction d’un réacteur prototype n’est pas prévu à court ou moyen terme ». Il envisage plutôt de s’en occuper « dans la deuxième moitié du siècle ». « Astrid, c’est mort. On n’y consacre plus de moyens ni d’énergie », résume une source interne à l’organisme, où ce choix a provoqué inquiétudes et tensions.

« On a vu des projets préparatoires s’arrêter au fur et à mesure, et on a bien vu que le financement du prototype n’apparaissait plus dans les budgets », souligne Didier Guillaume, délégué syndical central CFDT au CEA. D’après la Cour des comptes, près de 738 millions d’euros ont été investis dans ce plan à fin 2017, dont près de 500 millions proviennent du grand emprunt du Programme d’investissements d’avenir.

Astrid, acronyme de l’anglais Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration, est un projet de prototype de réacteur rapide refroidi au sodium, qui devait être construit sur le site nucléaire de Marcoule, dans le Gard. L’objectif de cette nouvelle génération est d’utiliser l’uranium appauvri et le plutonium comme combustibles, autrement dit de réutiliser les matières radioactives issues de la production d’électricité du parc nucléaire actuel et en grande partie stockées sur le site de La Hague (Manche), exploité par Orano (ex-Areva). Astrid était censé, non seulement transformer en combustible des matières aujourd’hui inutilisées, mais aussi réduire de manière importante la quantité de déchets nucléaires à vie longue.

Le réacteur Superphénix de Creys-Malville (Isère), fermé en 1997 sur décision du gouvernement Jospin, s’appuyait déjà sur ce concept. Jacques Chirac, puis Nicolas Sarkozy et François Hollande ont encouragé la recherche sur ce nouveau prototype de réacteur, avec l’espoir qu’il fasse faire un saut technologique à la filière hexagonale et qu’il réponde en partie à l’épineuse question de la gestion des déchets nucléaires. « Il y a, dans ces projets, un concept de fermeture complète du cycle nucléaire, de réutilisation des matières », explique Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire.

La France n’est pas le seul pays à travailler sur le sujet. Astrid avait d’ailleurs intégré une forte participation japonaise, mais disposait d’une avancée technologique reconnue. La Russie, la Chine, l’Inde et les Etats-Unis progressent aussi à grands pas dans ce domaine. Le milliardaire Bill Gates a ainsi investi dans TerraPower, une start-up qui développe un réacteur selon un modèle proche de celui d’Astrid.

Depuis des mois, l’avenir du projet était en suspens et les signaux négatifs se multipliaient. En 2018, le CEA avait déjà dû accepter de travailler sur un réacteur trois fois moins puissant que ce qui avait été envisagé. De surcroît, les dérapages de coûts sur un autre projet, le réacteur Jules Horowitz, passé de 500 millions à 2,5 milliards d’euros, ont contraint le CEA à se serrer la ceinture.

Parmi les projets menacés, Astrid faisait figure de coupable idéal : le prix de l’uranium est relativement bas, et les ressources sont abondantes. Dès lors, pourquoi investir dans un projet chiffré entre 5 et 10 milliards d’euros, s’il est simple et peu coûteux de se procurer de l’uranium ? Au CEA, on évoque aussi le peu d’empressement de la part des grands acteurs de la filière nucléaire française, Orano et EDF. « EDF n’a pas les moyens d’investir et n’a pas vraiment soutenu le projet », grince une source au sein du CEA.

Le projet a en outre pâti d’une absence d’appui politique, qui transparaissait en février dans le document de présentation de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), laquelle fixe la feuille de route de la France en la matière pour la décennie à venir. « Au moins jusqu’à la deuxième moitié du XXIe siècle, le besoin d’un démonstrateur et le déploiement de RNR ne sont pas utiles », soulignait le document. La solution alternative proposée est de travailler sur le multirecyclage du MOX, ce combustible issu du recyclage de l’uranium déjà utilisé dans les centrales. Mais, là aussi, il s’agit d’une démarche de long terme.
---/---


Dernière édition par a.nonymous le Sam 31 Aoû 2019, 01:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptySam 31 Aoû 2019, 01:25

Citation :
---/---
Cet abandon en catimini soulève deux questions capitales pour l’avenir de la filière nucléaire hexagonale. La première est celle des quantités importantes d’uranium appauvri et de plutonium dont dispose le pays. Jusqu’à présent, elles sont considérées comme des « matières radioactives », puisqu’elles pourraient en théorie être réutilisées dans un réacteur à neutrons rapides. Mais si cette filière était abandonnée, ces matières risqueraient de rentrer dans la catégorie des « déchets », pour lesquels aucune solution n’est prévue. Plus encore, pour le groupe Orano, spécialisé dans le recyclage des combustibles usés, ils représentent une manne économique potentielle qui perdrait toute valeur.

Cette question est d’une actualité brûlante, alors que se tient en ce moment un débat national sur le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs. Cette discussion publique vise à proposer une stratégie sur le sujet. Les antinucléaires, hostiles à la quatrième génération de réacteurs, réclament depuis des années que l’uranium appauvri et le plutonium soient considérés comme des déchets. L’Autorité de sûreté nucléaire se montre aussi très vigilante à ce propos.

Le renoncement à Astrid pose aussi un problème plus fondamental pour la filière. La troisième génération, celle de l’EPR, n’a pas encore réellement vu le jour, embourbée dans le chantier cauchemardesque de Flamanville (Manche). Le réacteur ne devrait pas être mis sur le réseau avant fin 2022, au mieux.

EDF espère encore convaincre le gouvernement de la nécessité de lancer rapidement un plan de construction d’un autre réacteur EPR, mais rien n’est acquis, et l’approche de la prochaine élection présidentielle – en 2022 – risque de compliquer le débat. Sans garantie sur la troisième génération de réacteurs, et sans recherche sur la quatrième, le nucléaire français pourrait voir son avenir s’assombrir encore un peu plus.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/nucleaire-la-france-abandonne-la-quatrieme-generation-de-reacteurs_5504233_3234.html
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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyDim 15 Sep 2019, 23:00

Citation :
« La décision française d’abandonner le réacteur nucléaire Astrid est critiquable »

Publié 15.09.2019

Chronique. De passage à Paris en novembre 2013, le biologiste, géographe et essayiste Jared Diamond glissait au Monde, au détour d’une conversation sur la durabilité de la civilisation thermo-industrielle, cette évidence : « Vous autres, en France, devez être tellement fiers de votre programme électronucléaire ! » Il fallut déployer une certaine énergie pour convaincre l’auteur d’Effondrement (Gallimard, 2006) qu’en réalité le programme électronucléaire français n’était pas une source consensuelle de fierté nationale, mais plutôt un abcès de fixation et, en somme, la mère de toutes les discordes tricolores sur la question environnementale.

A chaque grande décision politique sur l’avenir énergétique de la France, chaque camp célèbre sa victoire ou, au contraire, écrase ses larmes. Ces jours-ci, ce sont les tenants de l’énergie nucléaire qui se lamentent. Fin août, Le Monde a révélé que le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) abandonnait en catimini le projet de réacteur expérimental de quatrième génération Astrid, mettant ainsi un point final à la recherche sur le développement de réacteurs à neutrons rapides.

Après Rapsodie (fermé en 1983), Superphénix (fermé en 1997) et Phénix (fermé en 2010), ses trois prédécesseurs, Astrid incarnait un rêve de physicien et d’énergéticien, celui de la « fermeture du cycle du combustible ». Les réacteurs à neutrons rapides – ou surgénérateurs – sont non seulement capables de « brûler » l’uranium non fissile (qui représente la plus grande part de l’uranium naturel) mais aussi une part des déchets produits par les réacteurs nucléaires actuellement en service.

Se passer de l’étape d’enrichissement de l’uranium et augmenter d’un facteur 100 la quantité de combustible utilisable pour la production énergétique, tout en gérant le problème majeur lié à l’énergie nucléaire, celui des déchets : on comprend pourquoi le développement des réacteurs à neutrons rapides est une sorte d’horizon pour toute la filière.

Il nourrit aussi les rêves de certains climatologues, qui y voient la panacée contre le réchauffement. En décembre 2015, quatre chercheurs de renom, James Hansen (NASA), Ken Caldeira (Carnegie Institution), Tom Wigley (université d’Adélaïde) et Kerry Emanuel (Massachusetts Institute of Technology), avaient ainsi tenu une conférence de presse en marge de la COP21, plaidant pour le déploiement, à marche forcée, de cette technologie. « En tenant compte du développement des pays les plus pauvres ainsi que de l’augmentation de la demande due à la démographie », expliquaient-ils, il faudrait construire « 115 réacteurs par an d’ici à 2050 pour décarboner entièrement la production mondiale d’électricité ».

Les quatre climatologues donnaient ainsi les conditions et les ordres de grandeur nécessaires à faire de l’atome une réelle solution contre le changement climatique. Séduisant en théorie, leur projet est cependant tout à fait irréaliste, si l’on tient compte des contraintes techniques, industrielles et géopolitiques du monde réel. Comment déployer 115 réacteurs à neutrons rapides par an dans le monde, pendant plus de trois décennies, quand la construction d’un réacteur de troisième génération de l’EPR de Flamanville (Manche) aura pris à elle seule quinze années (si toutefois les travaux s’achèvent bel et bien en 2022, soit dix ans après la date initialement prévue) ?

La probabilité d’une forte montée en puissance de la quatrième génération de réacteurs nucléaires était déjà très faible, la voici réduite à néant par la décision française. Le nucléaire, qui ne représente aujourd’hui qu’un peu plus de 2 % de la production énergétique mondiale, ne sera jamais une solution majeure de lutte contre le changement climatique.
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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyDim 15 Sep 2019, 23:01

Citation :
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La décision française d’abandonner Astrid n’en est pas moins critiquable à plusieurs égards. En supprimant tout projet de réacteur de recherche de quatrième génération, la France bouche l’horizon de toute une filière, et la rend de moins en moins attractive pour les nouvelles générations de chercheurs et d’ingénieurs. Or, qu’on soit favorable ou non au nucléaire, il est certain qu’en France le maintien de compétences techniques pointues et l’entretien d’un tissu industriel spécifique seront nécessaires au fonctionnement et à la sécurité de toute la filière pendant de longues décennies.

En outre, si l’atome a peu de chances de s’avérer déterminant, à l’avenir, dans la lutte contre le réchauffement, force est aussi de constater que son développement n’a pas eu que des inconvénients. En 2013, les climatologues Pushker Kharecha et James Hansen publiaient dans la revue Environmental Science & Technology un calcul simple, suggérant qu’entre 1971 et 2009 l’énergie nucléaire avait permis l’économie d’environ 64 milliards de tonnes de dioxyde de carbone au niveau mondial. Un volume de gaz à effet de serre qui aurait été émis par la production d’une quantité d’énergie équivalente par un mix moyen charbon/gaz (sous l’hypothèse raisonnable que cette énergie n’aurait pas été produite par des ressources renouvelables, alors non compétitives). Soit près d’un an et demi d’émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

Les deux chercheurs estimaient de la même manière que l’atome avait permis d’éviter quelque 1,8 million de morts prématurées dans le monde. C’est le nombre total de décès qui auraient été statistiquement provoqués, au cours de cette période, par les émissions polluantes (particules fines, dioxyde de soufre, etc.) dues aux combustibles fossiles, qui auraient produit le même volume d’énergie. Pour la France, M. Kharecha précise que, « entre 1971 et 2009, l’énergie nucléaire a permis d’éviter environ 290 000 morts prématurées ». Cela n’aura pas permis d’éviter, dix ans plus tard, celle d’Astrid.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/14/la-decision-francaise-d-abandonner-le-reacteur-nucleaire-astrid-est-critiquable_5510461_3232.html
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyLun 14 Oct 2019, 20:54

Il fallait s'y attendre alors que l'on essaie de contenir le réchauffement climatique...

Citation :
Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR

Par Nabil Wakim Publié 14.10.2019

Officiellement, rien n’est décidé : la France n’a pas décidé de construire – ou non – de nouveaux réacteurs EPR, et le débat est toujours ouvert. Le président de la République, Emmanuel Macron, a simplement demandé à EDF de présenter, mi-2021, un dossier complet, pour pouvoir prendre une décision sur ce sujet épineux.

Pourtant, en coulisses, les choses avancent, et le gouvernement défend une option très claire. Dans une lettre envoyée au président d’EDF, le 12 septembre, que Le Monde a pu consulter, la ministre de la transition écologique et le ministre de l’économie, Elisabeth Borne et Bruno Le Maire, donnent une feuille de route précise à Jean-Bernard Lévy pour « être en mesure de répondre à l’exécution d’un programme de construction de trois paires de réacteurs sur trois sites distincts ». Et le courrier de détailler que la construction de chaque paire sera « espacée de quatre ans et les tranches au sein d’une même paire de dix-huit mois ».

Le courrier précise le calendrier imaginé par le gouvernement pour dessiner ce nouveau départ pour le nucléaire français : d’abord, mi-novembre 2019, « un état des lieux intégrant le retour d’expérience de la construction des premiers EPR ». Face aux difficultés du réacteur de troisième génération en cours de construction à Flamanville (Manche), le gouvernement stipule :

« Les forces et les faiblesses de la filière seront explicitées à partir de ce bilan, dans la perspective de la construction de nouveaux réacteurs. »

Puis, dès la mi-décembre 2019, EDF devra fournir au gouvernement « une analyse des capacités de la filière », pour accomplir les nouveaux réacteurs. Ce travail devra être basé « sur une liste de conditions à réunir pour que la filière puisse garantir la tenue d’un tel programme dans les délais et les coûts impartis ». Le document doit être assez détaillé, puisqu’il devra regrouper « l’ensemble des besoins de la filière en contrats, investissements, recrutements, formations ou autres ».

Enfin, en mars 2020, l’électricien devra communiquer « la liste des plans d’action de la filière lui permettant, pour chacune des compétences ciblées, d’atteindre le niveau requis ». Ils devront, « dans la mesure du possible, atteindre leur plein effet pour la mi-2021 ».

Pourquoi se lancer dans une vague de construction de six réacteurs alors que celui de Flamanville n’est toujours pas en mesure d’être connecté au réseau – et ne le sera pas avant 2023 ? La filière nucléaire estime qu’une construction en série est le seul moyen de faire baisser les coûts et de donner de la visibilité aux sous-traitants.

Contacté par Le Monde, le ministère de la transition écologique et solidaire assure que « cette lettre de mission ne présage en rien les décisions qui pourraient être prises après mi-2021 » et assure que le fait de mentionner la construction de six réacteurs EPR est uniquement « une hypothèse de travail » – c’est pourtant la seule mentionnée dans le courrier adressé à M. Lévy. Chez EDF, on rappelle que ce courrier fait suite à une réunion qui s’est tenue à Matignon avant l’été, et que cette lettre « formalise ce qui y a été discuté ».

Une démarche qui a de quoi indigner les opposants au nucléaire. « Le gouvernement a déjà pris sa décision : appuyer les projets de fuite en avant d’EDF, au mépris de la démocratie et de la majorité des citoyens, opposés à la construction de nouveaux réacteurs », estime Charlotte Mijeon du Réseau Sortir du nucléaire, qui interroge :

« Comment va être financé ce sauvetage du soldat nucléaire ? Avec l’argent du contribuable ? »

Le courrier n’aborde pas de front la question, pourtant essentielle, du financement de ces nouveaux réacteurs.

« Ce courrier est inquiétant : il donne le sentiment que des décisions ont déjà été prises », déplore la députée LREM Barbara Pompili, présidente de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, qui se dit « très surprise ».

« C’est un quasi-engagement à faire trois paires d’EPR », s’étonne un très bon connaisseur du sujet. « Cela n’était jamais allé aussi loin. Aucune mise en doute n’existe dans la rédaction. »
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Dernière édition par a.nonymous le Lun 14 Oct 2019, 21:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire   Production et distribution de l'électricité - renouvelable, carbonée ou nucléaire - Page 3 EmptyLun 14 Oct 2019, 20:54

Citation :
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Ce planning prévisionnel tranche avec les discours officiels chez EDF ou au gouvernement. En faisant l’annonce de la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années, en novembre 2018, Emmanuel Macron s’était bien gardé d’annoncer la construction de nouveaux réacteurs. Il avait remis cette décision à plus tard, en fixant une borne à la mi-2021, date à laquelle EDF devra présenter un dossier complet pour convaincre de sa capacité à construire des réacteurs dans les délais et dans le budget imparti.

Cette date avait été choisie opportunément : le réacteur EPR de Flamanville 3 était censé avoir démarré quelques mois auparavant, ce qui aurait permis de s’appuyer sur cette expérience. Mais le scénario ne s’est pas déroulé comme prévu : des défauts sur des soudures situées à des endroits cruciaux ont obligé EDF, sous pression de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à décaler le démarrage de Flamanville à 2023 et à revoir son coût à 12,4 milliards d’euros – contre 3,5 milliards à l’origine.

La loi relative à l’énergie et au climat, votée en septembre, a repoussé à 2035 le moment où la France devra avoir un mix électrique composé à 50 % de nucléaire et à 50 % d’énergies renouvelables. D’ici là, l’Hexagone devra avoir fermé quatorze réacteurs nucléaires, et développé fortement l’éolien et le solaire – et l’ASN devra avoir autorisé la prolongation de la durée de vie des réacteurs actuels pour au moins dix ans.

« Mais atteindre 50 % de nucléaire ne veut pas dire atteindre 0 % », souligne un conseiller ministériel. Autrement dit : pour tenir cet équilibre, il va falloir construire de nouveaux réacteurs, argumentent les dirigeants d’EDF. Le parc actuel a été construit dans les années 1980 et 1990 et ne sera pas éternel. Il fait face au risque de l’« effet falaise » : devoir fermer rapidement un grand nombre de réacteurs qui ne pourront plus être prolongés. Pour faire face à ces arrêts en cascade, la France devrait reprendre la construction de réacteurs dès 2021, selon une étude de la Société française d’énergie nucléaire.

Un impératif pour une filière totalement déboussolée par les graves difficultés rencontrées sur le chantier de Flamanville ou dans les usines de Framatome, filiale d’EDF qui construit les principaux composants des réacteurs. Le président de l’ASN a déjà mis en garde à plusieurs reprises la filière, en soulignant les risques de la perte d’expérience et de l’affaiblissement des compétences. Cette difficulté est un enjeu majeur pour une filière qui emploie plus de 200 000 personnes et mène une intense campagne de lobbying auprès des pouvoirs publics pour reprendre la construction de réacteurs.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-comment-le-gouvernement-travaille-en-catimini-a-la-construction-de-six-nouveaux-epr_6015478_3234.html
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