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 Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête

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MessageSujet: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyLun 08 Oct 2018, 01:51

Et au Brésil, 5ème pays par sa surface, 6ème par sa population, 8ème par son économie, ...


Citation :
Brésil : le candidat de l’extrême droite largement en tête de la présidentielle

LE MONDE | 08.10.2018

Jair Bolsonaro triomphe, mais n’aura pas réussi le coup de force d’une élection dès le premier tour. Le candidat de l’extrême droite brésilienne arrive dimanche 7 octobre très largement en tête de l’élection présidentielle avec 47 % des voix, selon un décompte encore provisoire du scrutin. Ces résultats communiqués dimanche soir par le tribunal électoral portent sur 87 % des votants, et ils offrent au candidat du Parti social-libéral, nostalgique déclaré de la dictature militaire de 1964 à 1985, un score bien supérieur aux derniers sondages publiés avant le scrutin.

Un second tour lui sera cependant nécessaire, et Bolsonaro affrontera alors le 28 octobre prochain le candidat du Parti des travailleurs (PT), Fernando Haddad, crédité de 27 % des voix à ce stade du dépouillement.

Le Brésil avait rarement été aussi divisé au moment d’aborder une élection, durant laquelle les 147 millions d’électeurs devaient aussi désigner les députés de la chambre basse du Congrès et renouveler les deux tiers des 81 sièges du Sénat.
---/---
Jair Bolsonaro s’est envolé pendant l’été dans les sondages en surfant sur la colère des Brésiliens contre la corruption de la classe politique et l’insécurité. Il a notamment promis d’assouplir la législation sur le contrôle des armes à feu afin que les Brésiliens puissent s’armer contre les criminels.

Entré tardivement dans la campagne, en septembre, après que la justice a confirmé l’inéligibilité de Lula, Fernando Haddad, ancien ministre de l’Education qui se décrit comme modéré, souhaite stimuler les investissements publics et abandonner toute privatisation. Mais il n’a pas réussi à créer le front anti-extrême droite que certains électeurs espéraient au soir de ce premier tour.

Près des deux tiers des électeurs vivent dans le sud du pays, où se trouvent les deux plus grandes villes brésiliennes, Sao Paulo et Rio de Janeiro, qui penchent en faveur de Jair Bolsonaro. Un quart des électeurs résident dans des zones moins développées dans le nord-est du pays, bastion historique du PT.
https://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2018/10/08/bresil-le-candidat-de-l-extreme-droite-frole-la-victoire-au-premier-tour-de-la-presidentielle_5366070_3222.html
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyLun 08 Oct 2018, 13:10

en faisant le bilan des deux précédents doit on être surpris de ce qui arrive ?
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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptySam 13 Oct 2018, 13:02

Citation :
Thomas Piketty : « Au Brésil, la République menacée »

LE MONDE | 13.10.2018 à 06h00 | Par Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris)

Chronique. Aux Etats-Unis, c’est au milieu des années 1960 que les anciens esclaves ont pu finalement obtenir le droit de s’asseoir dans les mêmes bus que les Blancs, d’aller dans les mêmes écoles, et, par la même occasion, ont pu accéder au droit de vote. Au Brésil, le droit de vote pour les pauvres date de la Constitution de 1988, soit quelques années avant les premières élections multiraciales en Afrique du Sud, en 1994.

La comparaison peut choquer : le Brésil est un pays autrement plus métissé que les deux autres. Lors du dernier recensement, en 2010, 48 % de la population s’est déclarée comme « blanche », 43 % comme « métisse », 8 % comme « noire », et 1 % comme « asiatique » ou « indigène ». En réalité, ce sont même plus de 90 % des Brésiliens qui ont des origines métissées. Il reste que les clivages sociaux et raciaux demeurent étroitement liés. C’est le pays du « racisme cordial », dit-on parfois, à défaut d’être le pays débarrassé de la race. Un pays où la démocratie est récente et fragile, et traverse actuellement une crise très grave.

Le Brésil a aboli l’esclavage en 1888, alors que les esclaves représentaient encore 30 % de la population dans certaines provinces, en particulier dans les régions sucrières du Nordeste. Au-delà du cas extrême de l’esclavage, il s’agit d’un pays où les relations de travail sont longtemps restées extrêmement dures, en particulier entre les propriétaires terriens et les ouvriers agricoles et paysans sans terre.

Sur le plan politique, la Constitution de 1891 prit soin de préciser que les personnes non alphabétisées n’auraient pas le droit de vote, règle reprise par les Constitutions de 1934 et 1946. Ceci permit d’éliminer d’entrée de jeu 70 % de la population adulte du processus électoral dans les années 1890, et toujours plus de 50 % en 1950 et environ 20 % en 1980. En pratique, ce sont non seulement les anciens esclaves mais plus généralement les pauvres qui ont ainsi été exclus du jeu politique pendant un siècle. Par comparaison, l’Inde n’a pas hésité à instituer un suffrage véritablement universel dès 1947, en dépit des énormes clivages sociaux et statutaires issus du passé, et de l’immense pauvreté du pays.

Au Brésil, l’exclusion politique des illettrés ne s’est pas pour autant accompagnée d’une politique scolaire volontariste. Si le pays est resté aussi inégalitaire, c’est d’abord parce que les classes possédantes n’ont jamais vraiment tenté d’inverser le lourd héritage historique. La qualité des services publics et des écoles ouvertes au plus grand nombre est longtemps restée extrêmement faible, et demeure insuffisante aujourd’hui.

Il fallut attendre la fin de la dictature militaire (1964-1985) et la Constitution de 1988 pour que le droit de vote soit étendu à tous, sans condition d’éducation. La première élection présidentielle au suffrage universel se déroule en 1989, et l’ancien ouvrier tourneur Lula atteint déjà le second tour et réunit 47 % des voix. Son élection triomphale en 2002, avec 61 % des voix au second tour, puis sa réélection en 2006 avec le même score, lui qui avait été tant moqué pour son manque d’éducation, et dont on disait qu’il ne pourrait représenter dignement le pays à l’étranger, marque l’entrée symbolique du Brésil dans l’ère du suffrage universel.

A l’inverse, l’élection de Bolsonaro signerait une régression terrible pour le pays, et irait bien au-delà d’une alternance normale, après les nouvelles victoires arrachées par le Parti des travailleurs (PT) et Dilma Roussef (56 % en 2010, 52 % en 2014), avec un électorat de plus en plus clivé socialement et géographiquement. Militariste, machiste, homophobe, le député de Rio est aussi antisocial et anti-pauvres, comme en témoigne son programme économique ultralibéral. Il surfe également sur la nostalgie de l’ordre de l’homme blanc, dans un pays où les Blancs ont cessé d’être majoritaires (ils étaient encore 54 % au recensement de 2000). Vues les conditions douteuses de la destitution de Dilma Roussef en 2016 et de l’empêchement de Lula en 2018, cette élection risque de laisser des traces terribles.

Au pouvoir, le PT n’a pourtant pas démérité. Grâce aux hausses de salaire minimum et au nouveau système d’allocations familiales (Bolsa Familia), la croissance s’est accompagnée d’une baisse inédite de la pauvreté. Le PT a également mis en place des mécanismes d’accès préférentiel aux universités pour les classes populaires et les populations noires et métissées. Mais, faute d’avoir réformé le système électoral, le PT n’a jamais réussi à s’attaquer à la régressivité fiscale structurelle du pays (les taxes indirectes montent à 30 % sur les factures d’électricité, alors que les hautes successions sont taxées à 4 %). Avec pour effet que la réduction des inégalités s’est faite au détriment des classes moyennes, et non des plus riches.

Si le camp progressiste est parvenu à réduire les inégalités au XXe siècle, c’est parce qu’il s’est battu pour un ambitieux agenda égalitaire, à base de réformes politiques tout autant que de réformes fiscales et sociales. Aux Etats-Unis, il fallut amender la Constitution en 1913 pour créer un impôt fédéral sur le revenu et sur l’héritage, qui devint le plus progressif de l’histoire et permit de financer le New Deal. Il fallut mettre fin au veto des Lords au Royaume-Uni et à celui du Sénat en France, sans quoi les réformes sociales de 1945 n’auraient jamais vu le jour. Aujourd’hui, le camp progressiste refuse tout débat ambitieux sur la démocratisation des institutions américaines, européennes ou brésiliennes. Ce n’est pourtant pas en laissant aux nativistes et aux réactionnaires le monopole de la rupture que l’on sauvera l’égalité et la démocratie.
https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/10/13/thomas-piketty-au-bresil-la-republique-menacee_5368820_3232.html
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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyVen 19 Oct 2018, 22:53

Citation :
Brésil: le grand ratage de la mondialisation
Par Christian Makarian, publié le 19/10/2018

Le deuxième tour de l'élection présidentielle, le 28 octobre, ressemble à un référendum contre la corruption et la violence

A l'automne 1964, au cours d'une tournée en Amérique latine de vingt-six jours, Charles de Gaulle avait lancé une de ses célèbres formules : "Le Brésil est un pays d'avenir et il le restera." L'élection présidentielle est l'illustration même de ce destin toujours en devenir. Le face-à-face qui aura durement opposé Jair Bolsonaro, classé à l'extrême droite, à Fernando Haddad, issu du Parti des travailleurs (PT, fondé par le mythique Lula), confirme l'enfoncement du Brésil bien plus qu'il ne constitue une promesse de relèvement.

Ce pays si attirant semble se dessiner comme une sorte de Chine à l'envers. Sensation persistante d'un grand ratage mondial. Dans le paysage si grandiose du géant lusophone, qui regorge de richesses naturelles, qui dispose du poumon chlorophyllien de la planète (l'Amazonie), dont toute la culture est orientée vers la douceur de vivre, où la mixité ethnique pourrait être un modèle mondial, l'ensemble des facteurs de réussite ont alimenté une angoisse collective, à laquelle n'échappent que les classes les plus aisées. Pour avoir voulu fièrement mener de front le décollage économique et l'affirmation de la démocratie, le pays a pris tous les risques à la fois, et qui ne s'en serait pas félicité il y a dix ans à peine alors que les potentialités apparaissaient fabuleuses ?  

La manne pétrolière a écrasé les autres activités, au point de tisser une guirlande d'affaires de corruption, dont la principale est à l'origine de l'incarcération de Lula (président de 2003 à 2011). Les exportations ont par trop reposé sur les matières premières, ce qui a exposé les échanges à la chute des prix du baril et à celle des produits de base. Le ralentissement de la croissance chinoise, carburant de la production brésilienne (notamment d'acier), a réduit les débouchés et fait baisser les recettes. L'industrie, non compétitive en raison d'investissements de modernisation insuffisants, est tombée dans les rets d'une économie financiarisée.

Mais ces facteurs économiques, aussi déterminants qu'ils soient, n'étaient pas suffisants pour affaiblir à ce point les rouages démocratiques. L'élection du nouveau président n'est pas un match réducteur droite-gauche, ni le résultat d'un affrontement entre un nouveau plan ouvertement populiste et un ancien courant qui se dit proche de l'électorat populaire. La corruption est allée tellement de pair avec le schéma de la dernière décennie qu'une fois la croissance affaissée, c'est le réseau de distribution des prébendes qui a pris le dessus. Au sein du Parlement brésilien, où l'on ne dénombre pas moins de 30 partis politiques, 40 % des députés sont actuellement sous le coup d'une mise en examen ou d'une accusation, beaucoup parmi eux étant des élus du PT de Lula.

En faisant de la lutte contre la cascade des scandales le point fort de sa campagne électorale, Jair Bolsonaro n'a fait que surfer, avec le talent qu'il n'a pas, sur les exaspérations de l'opinion publique dominante. Mélange de dégagisme et d'opération mains propres, il n'a pas eu besoin d'une haute stature pour aller dans le sens du peuple. Soutenu par le mouvement des Eglises évangéliques, qui foisonnent au nom du retour à la morale et de la "théologie de la prospérité", le candidat de la droite extrême a pilonné l'Etat de droit, que l'ancien système représenté par le PT avait déjà piétiné d'une autre manière.

En 2017, le Brésil a enregistré un record mondial, celui de 64 000 meurtres ou assassinats. Les victimes ne sont pas logées dans les quartiers chics, bien davantage issues des catégories sociales les plus défavorisées. La thématique guerrière de Bolsonaro, qui a promis de liquider les trafiquants de drogue et d'autoriser les citoyens à s'armer, a rejoint le sentiment des plus faibles. En sept ans, la nation qui fit la gloire de Lula a vu son rêve de progrès se transformer en cauchemar. Aussi sinistre que vrai, c'est l'instauration de l'ordre public qui est devenue une utopie.
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-sud/bresil-le-grand-ratage-de-la-mondialisation_2040644.html
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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyLun 29 Oct 2018, 00:03

Et les paroles du Chant des Partisans me reviennent en tête:

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu´on enchaîne?



Citation :
Election au Brésil : le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro élu président

Il a obtenu 55,7 % des voix, selon les premiers résultats publiés après le dépouillement de 88,7 % des suffrages. Il était opposé au candidat de gauche Fernando Haddad, héritier de Lula.
https://abonnes.lemonde.fr/ameriques/live/2018/10/28/election-au-bresil-jair-bolsonaro-et-l-extreme-droite-aux-portes-du-pouvoir_5375842_3222.html
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyLun 29 Oct 2018, 12:08

Lorsque par aveuglement dogmatique on refuse les évidences, lorsque l'on veut ignore les causes des problèmes, lorsque l'on même une politique désastreuse à l'inverse de ce que souhaitent et constatent les électeurs doit on être surpris ?

On ne lutte pas contre les causes des ennuis et "en même temps" on ne veut pas en subir les conséquences... on va nous bassiner avec le Brésil... et quid de l'Allemagne ? et d'autres pays voisins.

Continuons avec les juncker, angie la teutonne, le moscovici et consort surtout laissons les clés de l'Europe au freluquet qui gouverne la France avec ses 22% et passe son temps à insulter ses compatriotes en plus de donner des leçons à l'univers...   il sera temps de bramer lorsque tout ce beau monde va se retrouver sur le cul.

Le pire étant que nous risquons en plus des attentats terroristes chez nous... la paupérisation générale de la population.


Je vois avec plaisir que macron félicite son homologue brésilien et lui fait la leçon... comme à Poutine, à Trump et à quelques autres qui bien sur sont à sa botte.
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Salamandre

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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyLun 29 Oct 2018, 14:09

Je lis que pour lutter contre l'insécurité, Bolsonaro propose les armes en vente libre, pour que chacun se défende. Ça promet.
Pour lutter contre l'ultralibéralisme, son conseiller étant de l'école de Chicago, ça promet.
Mais il faut reconnaître que n'étant impliqué dans aucune affaire de corruption à ce jour, Bolsonaro avait un gros avantage sur la classe politique au pouvoir.
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyLun 29 Oct 2018, 14:26

Salamandre a écrit:
Je lis que pour lutter contre l'insécurité, Bolsonaro propose les armes en vente libre, pour que chacun se défende. Ça promet.
Pour lutter contre l'ultralibéralisme, son conseiller étant de l'école de Chicago, ça promet.
Mais il faut reconnaître que n'étant impliqué dans aucune affaire de corruption à ce jour, Bolsonaro avait un gros avantage sur la classe politique au pouvoir.

Il est effectivement préférable pour la sécurité de tous que les truands soient les seuls armés...on pourrait aussi désarmer les policiers et les gendarmes pour éviter un accident du travail aux loubards...

Je ne sais pas d'où sortent les actuels économistes brésiliens mais la situation du pays ne me semble pas reluisante.

Nous pourrions leur envoyer quelques énarques pour les aider.
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Robin

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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyLun 29 Oct 2018, 16:43

.......... énarques pour les aider........à s'enfoncer plus encore !
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête   Brésil - Le candidat de l’extrême droite en tête EmptyVen 02 Nov 2018, 08:04

Populisme : un mot éviter de penser

Avant, quand on voulait éviter de penser et discréditer un adversaire, on lui accolait l’épithète libérale voire ultra-libérale et extrême-droite. La personne était grillée et ne pouvait plus rien dire : elle se trouvait d’un coup prise dans les filets de l’infamie. Depuis quelque temps, une nouvelle épithète disqualifiante est arrivée : populiste. Ce qui n’a pas élevé le niveau de la pensée, mais a permis d’étoffer un peu le vocabulaire consensuel en lui rajoutant un troisième adjectif infamant. Trump est un populiste, tout comme les partisans du Brexit, Salvini, Orban et maintenant Bolsonaro. Du temps de l’Union soviétique, quand Brejnev voulait enfermer un adversaire en hôpital psychiatrique il lui accolait l’étiquette titiste, trotskyste, voire maoïste. Les modes changent ; désormais c’est populiste. Et on décrit ainsi une vague populiste mondiale qui après l’Europe de l’Est, l’Angleterre et les États-Unis vient de toucher le Brésil. Ce dernier figure désormais sur la liste noire des États voyous. En revanche, pas un mot sur Cuba, le Venezuela, le Pakistan, ni bien sûr l’Arabie Saoudite. Ce consentement unanime qui consiste à mettre populiste à toutes les sauces brouille la réalité et empêche de comprendre ce qui se passe réellement.



Il n’y a pas de vague populiste

D’abord, chaque cas est isolé et s’inscrit dans l’histoire particulière des pays. Il n’y a ni une vague ni une internationale populiste. L’électeur de Rio de Janeiro qui a voté pour Bolsonaro l’a fait en pensant d’abord au Brésil et à son cas personnel, surement pas en pensant à la Hongrie, à l’Italie ou aux États-Unis. Il n’y a rien de commun entre l’élection brésilienne et les élections en Europe ou aux États-Unis. Là-bas, pas de vague migratoire qui inquiète les populations et pas de liens compliqués avec l’Union européenne. On ne peut pas utiliser un terme identique pour désigner des cas différents. Vouloir mettre ces élections sur le même plan est donc une escroquerie intellectuelle. L’élection brésilienne est d’abord le résultat de la volonté de tourner la page des années Lula. Les deux anciens présidents du Brésil sont en prison pour corruption et détournement de fonds publics. Il y a de quoi se détourner du Parti des travailleurs (PT) et chercher d’autres voies politiques. L’autre élément est que le Brésil est en situation de faillite. Lula a mené une politique facile de nationalisations, de redistributions sociales (c’est-à-dire de corruption électorale), et d’accroissement des services publics. Cette politique tient un temps. Mais comme il n’y a pas de repas gratuit, le temps est venu de payer. Bolsonaro ne va pas détruire les services publics, il va essayer de rétablir une situation économique qui est très mal en point. Michel Tremer, actuel président du Brésil, a d’ailleurs commencé à privatiser plusieurs entreprises.


Enfin, troisième élément, l’insécurité, qui atteint des proportions affolantes. En janvier 2018, il y a eu 700 fusillades dans l’État de Rio. Les gangs font la loi, rançonnent les populations, tiennent des quartiers entiers où il est impossible de sortir sans risquer de se faire braquer. Les chiffres sont effrayants. En 1980, il y avait 8 710 décès par armes à feu. Ce nombre n’a cessé d’augmenter depuis lors. On dépasse les 10 000 morts en 1983, les 20 000 morts en 1989, les 30 000 morts en 1998, les 40 000 morts en 2012. En 2014, il y a eu 45 068 morts par armes à feu. Je n’ai pas de chiffres plus récents, mais on sait que celui-ci n’a cessé d’augmenter. Ramener au nombre de morts par 100 000 habitants cela donne 7.3 en 1980 ; 14.3 en 1990 ; 20.6 en 2000 ; 22.24 en 2014. Ce n’est pas un petit sujet. Il y a eu près de 60 000 homicides au Brésil en 2016, tous modes opératoires confondus. Si la France avait les mêmes taux, cela représenterait 18 519 morts par an, soit 51 par jour.  Chiffres qui sont probablement minorés, car il est difficile de recenser avec certitude les morts dans les favelas et les quartiers isolés. Le Brésil est l’un des États au monde les plus dangereux et violents, dépassé seulement par le Mexique et les Philippines. (source : gunpolicy.org).


Les Brésiliens ne se sont donc pas posé de question sur la politique menée par MM. Orban et Salvini, mais sur la meilleure façon de rétablir la paix et de mettre un terme à la corruption. Compte tenu du nombre d’homicides, on peut considérer que le Brésil est dans une situation de guerre civile de basse intensité.


Lula et Dilma Rousseff ont lourdement échoué. Les électeurs de Bolsonaro espèrent que celui-ci va réussir. Il n’y a pas de populisme là-dedans, uniquement l’espoir de pouvoir sortir dans la rue sans risquer de se faire violer ou tuer par balle. D’où la proposition de Bolsonaro de permettre le libre équipement en arme. Cela choque dans un pays comme la France où le sujet des armes est tabou. Mais Bolsonaro pense, et beaucoup de Brésiliens avec lui, que face aux crimes et aux gangs il faut pouvoir s’armer pour se protéger et répliquer. Il a peut-être tort, mais avant de mal juger cette proposition, il faut comprendre d’où elle vient et pourquoi il l’a faite. D’où aussi le soutien de l’armée. Non par nostalgie de la période militaire, mais parce que face à cette situation de guerre civile, seule l’armée peut intervenir pour rétablir l’ordre dans les quartiers chauds et ramener la sécurité. Ce que ne veulent pas comprendre les commentateurs, c’est que l’usage de l’armée est une obligation pour ramener l’état de droit dans des zones qui sont des narco-territoires aux mains des gangs et des mafias. Les commentateurs français seraient d’ailleurs bien avisés d’être prudents sur ce sujet, parce qu’étant donnée la situation de certains quartiers, la question risque de se poser chez nous aussi d’ici quelques années.



Deux modèles : le Venezuela et le Chili

Les Brésiliens ne regardent ni vers Trump ni vers Salvini. Ils regardent à côté de chez eux et ils ont deux modèles différents proposés par leurs voisins : le Venezuela et le Chili. Le premier a choisi la voie du « socialisme du XXIe siècle ». Nul besoin ici d’expliquer à quel point cette voie est un échec. Le président Temer a même positionné l’armée le long de la frontière avec le Venezuela pour protéger les territoires du nord et empêcher les migrants d’entrer au Brésil. Pourtant, Michel Temer, vice-président de Dilma Rousseff, n’a pas été qualifié de populiste. Les Brésiliens ne veulent pas que leur pays devienne le Venezuela et ils ont préféré agir avant qu’un dictateur marxiste ne plonge le pays dans le chaos, comme l’ont fait Chavez et Maduro.



Le Chili est l’autre modèle. C’est le pays le plus stable et le plus prospère d’Amérique du Sud. Évidemment, la période du général Pinochet est largement critiquée à l’étranger. Sans minorer les meurtres d’opposants politiques qu’il y a pu y avoir durant son mandat, notons quand même que celui-ci s’est retiré librement du pouvoir en 1989, après avoir organisé un référendum prévu par la constitution et l’avoir perdu. On a rarement vu un dictateur se retirer parce qu’il a perdu dans les urnes. Maduro aussi a perdu, mais il s’est maintenu et il a modifié la constitution pour évincer l’opposition et s’assurer les futures victoires. Entre le Venezuela et le Chili, de nombreux Brésiliens préfèrent donc le Chili. Parmi eux, Paulo Guedes, futur ministre de l’Économie, ancien professeur d’économie au Chili et membre de l’école de Chicago. Je cite ci-dessous un article du Cato Institute qui le présente (Institut Caton, think thank libéral américain) :



Il défend un impôt unique de 20% sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques, dont tous ceux qui gagnent moins de cinq fois le salaire minimum seraient exemptés ; la réduction de l’imposition sur les bénéfices des sociétés ; il souhaite remplacer plusieurs taxes par une taxe unique sur les transactions financières de 0,5%. Sa vision de l’État est la suivante : « Plus il est petit, mieux c’est ». Il est favorable au libre-échange et à la réforme des retraites. Son passage à Chicago et son soutien aux retraites par capitalisation ont déclenché les alarmes de la pensée unique : il s’agit de réformes entreprises au Chili. Eh bien, Paulo Guedes entretient de bonnes relations au Chili et est proche des économistes du magazine Economía y Sociedad, fondé par José Piñera, frère du président actuel. José Piñera est l’auteur de la réforme des retraites sous la dictature de Pinochet. Il convient de rappeler que la privatisation de la sécurité sociale a été un tel succès que les gouvernements démocratiques successifs l’ont maintenue. Quand une Bachelet maladroite et radicalisée a voulu changer le système privé lors de son second mandat, les Chiliens ont renvoyé chez eux la gauche et réélu Sebastián Piñera, qui lors de sa récente visite à Madrid a loué le programme économique de Bolsonaro.



L’article précise plus loin :

Dès dimanche soir, le ministre de l’Économie Paulo Guedes a annoncé que le futur gouvernement allait « changer le modèle économique du pays ». « Le Brésil a connu 30 ans de dépenses publiques incontrôlées […] suivant un modèle qui a corrompu la politique et provoqué une augmentation des impôts, des taux d’intérêt et de la dette, à la façon d’une boule de neige », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Il a également appelé à « accélérer le rythme des privatisations » lancées sous le gouvernement du président sortant Michel Temer, qui avait déjà lancé fin 2016 une cure d’austérité. Paulo Guedes a aussi indiqué que le futur gouvernement se pencherait dès sa prise de fonction, en janvier, sur la réforme des retraites, très impopulaire, mais considérée cruciale par les milieux d’affaires pour réduire la dette. Il défend notamment la mise en place d’un système par capitalisation, identique à celui en vigueur au Chili, où Paulo Guedes fut professeur d’université dans les années 1980, sous la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1989).



On est donc très loin de la politique de Maduro au Venezuela. Cette réforme des retraites sera très compliquée à mettre en œuvre, car elle est techniquement difficile à expliquer et qu’elle est facile à caricaturer. Gagner une élection est finalement assez facile. Pour le futur président, le plus dur reste à venir. On ne peut que lui souhaiter de réussir, et notamment de ramener la paix dans les villes et de faire baisser le nombre d’homicides. Il en va de l’espoir d’un peuple et de l’avenir d’un pays.
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Exaspéré par les attaques de Jair Bolsonaro, Cuba rapatrie ses médecins

Par Claire Gatinois Publié le 17 novembre 2018 à 15h08 - Mis à jour le 17 novembre 2018 à 15h08

Tout juste élu, pas encore en fonctions, le président brésilien, Jair Bolsonaro, s’est laissé, une fois de plus, emporter par sa fureur anticommuniste et son mépris envers le régime de Cuba. Mais, cette fois, la réponse de l’île castriste ne s’est pas fait attendre. Lassé par les attaques sans nuances du leader de l’extrême droite brésilienne, Cuba a annoncé, mercredi 14 novembre, mettre fin à sa participation au programme « Mais Medicos » (« plus de médecins »).

Une tragédie sanitaire pour le Brésil, qui se traduira par le départ de 8 332 médecins cubains opérant dans les régions les plus misérables du pays. Selon le calcul de la Confédération nationale des muncipalités, 28 millions de Brésiliens pourraient être privés d’assistance médicale du jour au lendemain. Plus de 300 professionnels travaillent dans les territoires indigènes, tandis que plus de 3 000 municipalités dépendent totalement de ces médecins.

« La santé publique et les plus pauvres sont les perdants. Voilà ce qui arrive quand on place un esprit guerrier et les intérêts particuliers au-dessus des besoins de la population », s’est désolé sur Twitter Alexandre Padilha, l’ancien ministre de la santé, à l’origine de l’initiative.

Mis en place en 2013, à la suite des grandes manifestations contre l’incurie de l’Etat, le dispositif « Mais Medicos », réalisé avec l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), vise à faire face à la pénurie de médecins dans les zones reculées du pays. Le procédé fait appel, notamment, aux professionnels étrangers. Cuba en est aujourd’hui le principal pourvoyeur, représentant plus de la moitié des équipes.

« Avec dignité, sensibilité, professionnalisme, dévouement et altruisme, les collaborateurs cubains ont rendu de précieux services à la population du Brésil. Ils doivent être respectés et défendus », a écrit, sur Twitter, le président cubain, Miguel Diaz Canel.

A l’origine du divorce, le régime castriste évoque des conditions « inacceptables » posées par Jair Bolsonaro. Ce dernier a mis en doute les qualifications des médecins cubains, exigeant d’eux un diplôme brésilien. En appui de cette revendication, le militaire de réserve a affirmé, mardi avoir eu vent de « barbaries » commises par des médecins cubains, sans toutefois citer d’exemple.

Jair Bolsonaro a par ailleurs demandé au régime de Cuba de cesser de s’enrichir sur le dos des médecins. Aujourd’hui, les rémunérations des docteurs sont versées par l’OPS au gouvernement cubain, qui n’en redistribue qu’une partie aux médecins, selon un accord conlu entre les deux parties. A en croire Jair Bolsonaro, ulcéré à l’idée de financer un pays communiste, les médecins cubains seraient « esclaves » du régime cubain.

Redoutant un « scénario désastreux », le Front national des maires et le Conseil national des secrétaires municipaux de la santé ont appelé le nouveau gouvernement à revenir sur sa décision. « La situation est extrêmement préoccupante et peut conduire à un état de catastrophe publique. Elle nécessite d’être surmontée à court terme », a aussi plaidé la Confédération nationale des municipalités, mercredi. En vain.

Jair Bolsonaro, qui sera officiellement intronisé le 1er janvier, n’en est pas à sa première bravade diplomatique. Lui et ses équipes ont déjà froissé les pays musulmans en voulant déménager l’ambassade du Brésil en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Ils ont heurté la Chine en l’accusant de vouloir « acheter le Brésil », destabilisé l’Argentine en dénigrant le Mercosur, et snobé la Norvège, qui s’inquiétait au sujet de la déforestation en Amazonie. Le futur ministre des relations extérieures de Jair Bolsonaro, Ernesto Araujo, qui prétend que le réchauffement climatique est un « complot marxiste », promet d’accentuer encore le malaise. Ce grand admirateur de Donald Trump a affirmé récemment que l’Europe était « culturellement vide ».

Claire Gatinois (Sao Paulo, correspondante)
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/11/17/exaspere-par-les-attaques-de-jair-bolsonaro-cuba-rapatrie-ses-medecins_5384910_3222.html
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