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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| Alstom: il nous restera encore les marinières.... | |
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+9Robin Gérard thierry celine tonton christobal mamiea Salamandre Libellule a.nonymous 13 participants | |
Auteur | Message |
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a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 24 Avr 2014, 08:59 | |
| Rappel du premier message :ArcelorMital c'est plié, les indiens ont pris... Les chantiers de l'Atlantique c'est plié, les coréens ont pris.... Peugeot c'est plié, les chinois ont pris... Il reste encore Alstom et après il ne restera plus que les marinières mais les marinières ont va garder car il y a de l'avenir dans le secteur... " Si l'opération se concrétisait, le groupe américain, qui produit déjà des locomotives et des moteurs d'avions, mettrait la main sur un des fleurons de l'industrie française qui construit notamment les TGV et des centrales électriques clés en main." - AFP a écrit:
- AFP 24-04-2014 - 08:19
General Electric en discussion avancée pour racheter Alstom
Le conglomérat américain General Electric (GE) est en discussion avancée pour racheter le groupe industriel français Alstom pour "plus de 13 milliards de dollars", affirme l'agence de presse Bloomberg mercredi.
Les deux groupes pourraient annoncer un accord "dès la semaine prochaine", affirme l'agence de presse américaine, citant des personnes proches du dossier.
Si l'opération se concrétisait, le groupe américain, qui produit déjà des locomotives et des moteurs d'avions, mettrait la main sur un des fleurons de l'industrie française qui construit notamment les TGV et des centrales électriques clés en main.
Citée par Bloomberg, une porte-parole d'Alstom a réfuté toute opération de rachat, évoquant des "rumeurs sans fondement". Contacté par l'AFP, un porte-parole de GE s'est lui refusé à tout commentaire.
A 13 milliards de dollars, le rachat représenterait une plus-value d'environ 25% par rapport à l'actuelle capitalisation boursière du groupe français, affirme l'agence de presse.
Selon Bloomberg, l'opération aurait par ailleurs reçu "le soutien" du groupe B ouygues, devenu l'actionnaire de référence d'Alstom après avoir racheté la part détenue par l'Etat français en 2006.
Le titre Alstom a été récemment chahuté en Bourse sur fond de rumeurs alarmantes sur sa santé financière. Sa dépréciation boursière a même fait basculer dans le rouge les comptes de Bouygues en 2013.
Le groupe est par ailleurs engagé dans un plan de suppression de plus de 1.300 postes au niveau mondial.
De son côté, General Electric a dégagé 3 milliards de dollars de bénéfices sur les trois premiers mois de l'année 2014, en recul de 15% par rapport à un premier trimestre 2013 qui avait profité d'éléments exceptionnels.
Selon Bloomberg, le rachat d'Alstom serait la plus grande acquisition jamais réalisée par le groupe américain qui est également présent dans les ampoules électriques, l'électroménager, les moteurs d'avions et les infrastructures pour le secteur de l'énergie. Source: http://finances.orange.fr/actualites/infos-economiques/general-electric-en-discussion-avancee-pour-racheter-alstom-afp_CNT0000001U0LX.html | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Sam 10 Mai 2014, 17:58 | |
| @ matmut
Sans compter qu'Alcatel a du plomb dans l'aile et que de grosses menaces pèsent sur cette entreprise qui a déjà eu bien des malheurs. |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Sam 10 Mai 2014, 18:19 | |
| - a.nonymous a écrit:
- De jour en jour la donne se complique avec l'entrée en lice du japonais Toshiba intéressé par l'activité distribution et de Aréva intéressé par l'éolien marin...
A mon sens la vraie question est de savoir l'Union veut se doter d'une réelle puissance industrielle ou si elle prête à être dépendante tantôt des américains, tantôt des japonais, tantôt des coréens, ... ajoutons des Chinois et des Indiens.. | |
| | | matmut
Messages : 2081 Date d'inscription : 10/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Sam 10 Mai 2014, 19:18 | |
| a.nonymous écrit: - Citation :
- A mon sens la vraie question est de savoir l'Union veut se doter d'une réelle puissance industrielle ou si elle prête à être dépendante tantôt des américains, tantôt des japonais, tantôt des coréens,
La vraie indépendance industrielle dépend avant tout de l'indépendance énergétique qui est des plus fragile pour l'Europe avec une Allemagne , chef de file européen, complètement dépendante de l'approvisionnement en gaz Russe, après l'arrêt du nucléaire. Sans énergie à prix et approvisionnement contrôlés, pas d'industrie. à.nonymous et l'Allemagne vont finir par me faire admettre que si rien de nouveau n'apparait dans la politique européenne de l'énergie, il serait temps d'exploiter les gaz de schiste sur notre territoire. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Sam 10 Mai 2014, 19:54 | |
| Si nous fermons les centrales nucléaires et que nous n'exploitons pas le gaz de schiste... nous aurons les capteurs solaires et les éoliennes pour source d'énergie.
Comme l'explique la "bravitude" il suffit de remplacer le diésel par l'électrique.
POur faire 400 KM nous mettrons deux jours car entre l'autonomie réduite permise par les batteries et le temps de charge de celles ci nous allons apprendre la patience.
Dans un vingtaine d'années avec un peu de chance et si nous avons la permission des écolos pour faire des études tout sera OK...
Jusqu'où devons nous tomber dans le ridicule avant de faire le minimum nécessaire ?
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Mai 2014, 13:33 | |
| - matmut a écrit:
- La vraie indépendance industrielle dépend avant tout de l'indépendance énergétique qui est des plus fragile pour l'Europe avec une Allemagne , chef de file européen, complètement dépendante de l'approvisionnement en gaz Russe, après l'arrêt du nucléaire. Sans énergie à prix et approvisionnement contrôlés, pas d'industrie. à.nonymous et l'Allemagne vont finir par me faire admettre que si rien de nouveau n'apparait dans la politique européenne de l'énergie, il serait temps d'exploiter les gaz de schiste sur notre territoire.
On peut parler d'indépendance énergétique, d'indépendance au niveau de l'approvisionnement en matières premières et enfin d'indépendance technologique, le savoir-faire... En cédant Alstom aux américains de GE, le risque est juste de se faire piller la technologie Alstom existante sans bénéficier des futures évolutions développées par GE... Il y a très longtemps que les sociétés américaines ont compris toute la valeur de l'IP - intellectual property - et qu'elles font de la rétention d'information vis à vis de leurs filiales étrangères, nombre de sociétés civiles appliquant la règle du "besoin de connaitre" à leurs filiales comme cela se pratique dans le militaire... Pour ce qui est de l'exploitation des gaz de schiste, il y a là une vraie question d'autant plus que certains de nos "partenaires" au sein de l'Union ne nous attendent pas pour s'engager dans cette voie.... | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Mai 2014, 13:47 | |
| - tonton christobal a écrit:
- ---/---
POur faire 400 KM nous mettrons deux jours car entre l'autonomie réduite permise par les batteries et le temps de charge de celles ci nous allons apprendre la patience. ---/--- Renault a choisi la formule de la location des batteries pour sa Zoe et bien que celle-ci est une autonomie théorique de 210 km, Renault recommande de tabler sur 100-150 km... En partant de là, on peut donc imaginer une formule avec des points d'échange de batterie tous les 100 km un peu comme les relais de malle poste à l'époque des diligences... Plus sérieusement, le stockage de l'électricité qui est un enjeu majeur est encore loin d'être totalement maitrisé... | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Mai 2014, 16:29 | |
| - a.nonymous a écrit:
Plus sérieusement, le stockage de l'électricité qui est un enjeu majeur est encore loin d'être totalement maitrisé... Je l' ai déjà dit, je le répète encore le stockage de l' électricité reste et restera le nœud et la solution du problème. Ce problème résolue, notre indépendance énergétique serait acquise (quelle que soit la source-hydraulique, nucléaire, solaire ou éolien). Alors arrêtons les discours stériles et prenons les problèmes dans l' ordre : isolation des bâtiments, recherche sur le stockage (quitte à mettre les budgets " nouvelles énergies" sur cette recherche). Et avec cette indépendance, nos entreprises seront plus compétitives et si l' on regarde un peu plus loin que le bout de son nez, on peut espérer des entreprises novatrices (le mieux serait des groupe européens comme airbus). | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Mai 2014, 16:37 | |
| - mamiea a écrit:
- prenons les problèmes dans l' ordre : isolation des bâtiments, recherche sur le stockage (quitte à mettre les budgets " nouvelles énergies" sur cette recherche).
Oui. Et d'autant plus quand le budget "nouvelles énergies" (notamment réductions d’impôts) a subventionné l'importation de panneaux solaires ou d'éoliennes.
Dernière édition par salamandre le Dim 11 Mai 2014, 16:43, édité 1 fois | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Mai 2014, 16:41 | |
| - mamiea a écrit:
- Alors arrêtons les discours stériles et prenons les problèmes dans l' ordre : isolation des bâtiments, recherche sur le stockage (quitte à mettre les budgets " nouvelles énergies" sur cette recherche).
Je suis entièrement d'accord sur l'importance du stockage.... Une bonne source d'informations: http://www.cea.fr/energie#renouvelable | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Mar 13 Mai 2014, 05:12 | |
| - a.nonymous a écrit:
- matmut a écrit:
- Maintenant ce groupe a-t-il été bien géré? Il est curieux que Alstom est du céder sa branche T&D à Areva pour la haute tension et Schneider pour la moyenne tension alors que ses concurrents ont conservé ces activités en leur sein. Pourquoi Alstom a-t-il cédé son activité de construction navale au coréen STYX avec une participation de l'état?
La question dépasse largement la seule gestion d'Alstom....
Il faut se poser la question des politiques industrielles dans le domaine de l'énergie de la France, de l'Allemagne et de l'Unon, en regardant certes Alstom mais aussi Areva, Schneider, EDF et Siemens ...
Quelques allées et venues qui démontrent qu'il est parfois difficile de bâtir une stratégie:
1999 Siemens s'allie à Areva pour les réacteurs 2004 Areva achète T&D à Alstom 2009 Areva vend la HT à Alstom et la MT à Schneider 2009 Siemens se sépare d'Areva Et en marge du dossier Alstom, les Echos annoncent un rapport de la Cour des comptes à venir sur la gestion d'Aréva entre 2006 et 2012 ... - Les Echos a écrit:
- Areva : le procès des années Lauvergeon
Par Valerie de Senneville et Pascal Pogam | 12/05 | 20:00 | mis à jour à 20:14 | 4commentaires
Gouvernance, politique de rémunération, affaire Uramin, EPR finlandais, situation financière... Dans son prérapport consacré à la période 2006-2012, la Cour des comptes dresse un bilan de santé inquiétant du groupe nucléaire français.
Ce devait être un rapport ordinaire, comme la Cour des comptes en rédige régulièrement sur les entreprises appartenant à la sphère étatique. Mais Areva n’est pas une entreprise ordinaire, et la période à laquelle se sont intéressés les magistrats de la rue Cambon ne l’est pas non plus : entre 2006 et 2012, le groupe nucléaire français aura tout connu, du renouveau de l’atome à la catastrophe de Fukushima, des espoirs d’ouverture du capital aux menaces de démantèlement. Ces années auront surtout été marquées par la bataille opposant son ancienne présidente, Anne Lauvergeon, à ses « meilleurs ennemis », Henri Proglio et Patrick Kron. Un combat féroce dont on retrouve l’écho tout au long de ce « relevé de constatations provisoires ». Long de 122 pages, ce document doit donner lieu à un rapport définitif attendu pour la fin du mois, mais rien ne changera sur le fond. De la gouvernance au fiasco de l’EPR finlandais, en passant par l’affaire Uramin et la remise en cause du « modèle intégré » d’Areva, la Cour y étrille la gestion de l’entreprise et s’inquiète pour son avenir...
Les failles de la gouvernance
Rarement un rapport de la Cour des comptes aura été à ce point « incarné ». Si le nom d’Anne Lauvergeon est finalement assez peu cité, sa personnalité et son style de management affleurent presque à chaque page. Les magistrats de la Cour l’affirment : « Un certain nombre de difficultés du groupe, notamment dans ses relations avec les tutelles, dans la période antérieure à 2012, proviennent avant tout de la forte personnalité de la présidente du directoire. » Entre autres dysfonctionnements, les rédacteurs du rapport se réfèrent à ces « procès-verbaux elliptiques ou séances tenues sur le papier », ils ne jugent pas non plus satisfaisante la « concentration du pouvoir réel dans les mains de la présidente ». Ces reproches, Anne Lauvergeon les juge infondés. Dans sa réponse au prérapport, transmise le mois dernier à la Cour, elle estime qu’« une personnalité forte et dynamique était nécessaire pour réussir la création d’un tel groupe, développer le leader mondial du nucléaire, motiver les équipes ».
Mais la critique des magistrats ne s’arrête pas là. Dans le chapitre consacré à l’organisation et à la gouvernance d’Areva, ils dénoncent aussi la politique de rémunération des dirigeants du groupe avant 2012 : « La rémunération de l’ancienne présidente du directoire a connu une progression très rapide au cours de son second mandat. Une telle évolution se fondait sur une revendication affirmée de rattrapage par comparaison avec les chefs d’entreprise du CAC 40. La découverte tardive de dossiers dont la mauvaise gestion coûte aujourd’hui très cher au groupe amène à critiquer une telle progression, fondée pour une large part sur des taux de réussite faussement précis. »
A l’évidence, même « si les questions de personne jouent un rôle », le modèle social d’Areva, basé sur un conseil de surveillance et un directoire a, pour la Cour, clairement vécu. « Dans le schéma actuel de gouvernance, le directoire a pu prendre seul la décision de signer le contrat de l’EPR finlandais OL3, source d’une perte de plus de 3 milliards d’euros pour Areva. Le conseil d’administration permettrait à l’Etat, qui y serait représenté, de se prononcer sur les grandes offres commerciales d’Areva et d’arrêter les comptes », soulignent les magistrats. L’idée n’est pas nouvelle. Pierre Blayau, l’actuel président du conseil de surveillance, est chargé d’y réfléchir depuis 2012. Des changements en ce sens pourraient intervenir dans les prochains mois. Mais reste encore à décider si, dans cette nouvelle configuration, le président serait aussi directeur général. De sources concordantes, la séparation des deux fonctions serait aujourd’hui privilégiée. Ce qui suppose que le président du directoire, Luc Oursel, accepte de devenir « simple » directeur général...
Les « zones obscures » du dossier Uramin
Vendredi 16 mai, le tribunal correctionnel de Paris examinera une sombre affaire d’espionnage, visant le mari de l’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon. A l’origine, un rapport fait par une officine d’intelligence économique basée en Suisse, sur les conditions de rachat d’Uramin, une petite société minière canadienne détenant des gisements d’uranium en Afrique. Payés au prix fort (1,8 milliard d’euros) en 2007, les trois gisements en question sont aujourd’hui inexploités par Areva et ont fait l’objet d’une dépréciation massive dans les comptes du groupe. Pour les avocats qui ont eu accès au rapport de la Cour des comptes, l’audience risque de virer au grand déballage. Car le constat des experts de la rue Cambon est particulièrement sévère : « Si obscures que soient certaines péripéties de l’affaire Uramin dont les tribunaux ont encore à connaître, celle-ci laisse apparaître des fautes individuelles ou des manquements, ne serait-ce que des défauts de surveillance, voire de la dissimulation, certes difficiles à apprécier mais que le groupe, selon les documents disponibles, n’a pas cherché à élucider. La direction a invoqué un dysfonctionnement de la gouvernance du groupe, formule trop vague pour clore une affaire grave. » Les faits sont tels que la Cour a décidé en février, bien avant ses conclusions finales, donc, d’effectuer un signalement auprès du parquet de Paris. Une enquête préliminaire a été ouverte pour « présentation ou publication de comptes inexacts ou infidèles », « diffusion d’informations fausses ou trompeuses », « faux et usages de faux » sur la période 2007-2010.
Pourquoi s’être lancé en 2007 dans une telle aventure ? « Le contexte de 2006 et 2007 est une perspective de croissance de la demande d’uranium et de l’augmentation des prix dans le monde », reconnaît la Cour. Mais quand, à partir d’avril 2007, le projet d’acheter Uramin est présenté à l’APE et au conseil de surveillance, « la présentation de l’opération est optimiste [...], peu de doutes sont émis sur l’intérêt de l’acquisition » et le « prix demandé, aussi élevé soit-il, est partagé et accepté par tous. Le directoire et les services d’Areva n’ont pas présenté le projet de façon objective au conseil de surveillance ». A l’époque, le directoire d’Areva – auquel appartenait déjà Luc Oursel – assure notamment aux autorités de tutelle qu’une revente de 49 % du capital d’Uramin à un investisseur chinois et à EDF doit intervenir à court terme. Celle-ci ne se fera jamais.
Par la suite, Areva va investir massivement dans ses trois mines, alors que « les conditions du marché avaient changé », critique la Cour. De 2007 à 2011, pas moins de 865 millions d’euros seront ainsi dépensés, en particulier sur le gisement de Trekkopje, en Namibie, « avant même que des sondages géologiques sérieux aient été faits ». Des investissements jugés « hâtifs » par la Cour en raison notamment « du manque de connaissance du sous-sol, des signaux d’alerte, de la crise économique et de la chute du prix de l’uranium ». « Des débats nourris ont lieu alors au sein de la Business Unit Mines, entre celle-ci et la direction financière et avec la direction générale du groupe, sur la teneur des gisements en minerai, sur le coût de revient des mines... », constate la Cour. Pourtant, « rien n’apparaît dans les comptes consolidés 2008 et 2009, malgré ces incertitudes » et « l’information des instances dirigeantes du groupe sur la gravité du problème vient très tard et trop discrètement en 2010 ».
Entre les lignes, la Cour y voit une sorte de « fuite en avant » de la direction : arrêter les investissements, c’était avouer l’échec de l’opération. L’affaire Uramin éclatera en 2011, « dans un contexte difficile de non-renouvellement du mandat d’Anne Lauvergeon ». Des provisions considérables – 2 milliards d’euros – sont alors passées dans les comptes.
Pour la Cour, il s’agit là d’une affaire « grave », dans laquelle des « zones obscures subsistent », même si « les fautes sont difficiles à cerner ». Le parquet, lui, a commencé ses investigations. « Les conclusions du rapport préliminaire de la Cour des comptes sont contestables et seront contestées. Je n’ai pas trouvé pour ma part les motifs qui ont pu justifier le signalement fait au procureur de la République », réplique l’avocat d’Anne Lauvergeon, Jean-Pierre Versini-Campinchi.
La dérive des grands projets
C’est, avec l’affaire Uramin, la deuxième « catastrophe industrielle » des années Lauvergeon. Et les magistrats de la Cour des comptes s’y sont naturellement intéressés de près : dix pages de leur rapport sont consacrées à la « dérive de l’EPR d’Olkiluoto », le tout premier réacteur de troisième génération, dont la construction, en Finlande, n’en finit plus de plomber les comptes d’Areva. L’occasion de remonter à la genèse de ce projet, qui affiche désormais sept ans de retard et représente une perte à terminaison de 3,5 milliards d’euros pour le groupe français. Se référant aux témoignages du client finlandais, TVO, la Cour évoque « un fournisseur prêt à tout pour vendre son premier EPR, dont le design n’était pas encore assez avancé ». Dans le cadre de la procédure d’arbitrage international engagée entre les deux parties à propos de ce chantier, le même TVO « pourrait tenter de montrer qu’Areva l’a délibérément trompé (sur son état de préparation et sa capacité à construire l’EPR dans les délais) et a manqué de compétence », poursuit le rapport.
Sans réellement reprocher à Areva d’avoir rencontré des difficultés dans la conduite de ce projet complexe, dans un pays qu’il connaissait mal, la Cour estime que « ces défis auraient pu être mieux analysés en amont de la signature de ce contrat ». Elle déplore aussi que le groupe ne soit pas « en mesure de produire des estimations fiables sur les travaux techniques restant à faire, qu’il s’agisse de leur coût ou du temps requis pour les mener à terme ». Au final, écrivent les magistrats, « avec des hypothèses souvent plus optimistes que le déroulement effectif du chantier, la politique de provisionnement d’Areva se caractérise par une faible anticipation du risque ».
Un reproche qui revient souvent, et devient clairement problématique à la lecture du rapport. Car Olkiluoto n’est pas le seul chantier sur lequel Areva rencontre des difficultés. En Suède, le contrat portant sur la prolongation de la durée de vie et l’augmentation de puissance d’un vieux réacteur a lui aussi subi des retards et engendré des provisions. Et en Finlande à nouveau, le contrat remporté pour la rénovation de deux réacteurs de la centrale de Loviisa ne s’est pas passé comme prévu : les difficultés rencontrées sur place ont conduit là encore à des contentieux et au blocage du projet. Le groupe avait « signé le contrat sans relever qu’il incluait un descriptif technique ne correspondant pas à sa technologie », glissent les rédacteurs du rapport... Deux exemples aux enjeux financiers limités, mais qui témoignent de « dérives de coûts significatives » sur la plupart des grands projets. Pour la Cour, ils « reflètent l’optimisme d’Areva, qui a sous-estimé les coûts et les délais requis pour des projets de grande ampleur [...]. Plusieurs d’entre eux n’ont pas de date d’achèvement stabilisée, compte tenu des difficultés techniques rencontrées ou des relations dégradées avec les clients ». Plus généralement, conclut le rapport, « la période sous revue montre la difficulté d’Areva à s’extraire des projets litigieux et à maîtriser les prestations de ses sous-traitants. Cela traduit des fragilités dans les anciennes procédures du groupe et des manques dans les capacités d’ingénierie qui restent en deçà du niveau requis pour le bon achèvement de projets de cette complexité ».
Des changements de gouvernance enterinant la fin du système avec directoire et conseil de surveillance pourrait bientôt intervenir. Source: http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0203492518668-areva-le-proces-des-annees-lauvergeon-670269.php | |
| | | matmut
Messages : 2081 Date d'inscription : 10/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Mar 13 Mai 2014, 11:05 | |
| La vision de tous les PDG d'Alstom a été forgée dans l'objectif improbable d'une fusion Alstom Areva qui avait tout son sens pour représenter une seule entité de la chaine de production nucléaire. Alstom qui avait une participation dans AREVA s'est résolu à la céder quand ils ont compris que l'état ne laisserait jamais filer la chaine nucléaire dans le privé. En manque de partenaire AREVA à fini par tisser des accords avec Siemens qui n'a fait que trois petits tours puis est parti.Résultat des courses, et Alstom et AREVA sont en grande difficultés et l'on s'efforce dans l'urgence de résoudre sinon au mieux mais plutôt au moins mauvais ces problèmes. Alors fusionner le pôle Energy d'Alstom et AREVA avec une très forte recapitalisation aurait du sens mais en dehors du fait que l'état n'a plus de sous, la fusion Public privé est extrêmement difficile. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 18 Mai 2014, 14:56 | |
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Ven 23 Mai 2014, 17:29 | |
| - a.nonymous a écrit:
- ArcelorMital c'est plié, les indiens ont pris...
Les chantiers de l'Atlantique c'est plié, les coréens ont pris.... Peugeot c'est plié, les chinois ont pris... ---/--- Pour les Chantiers rachetés par le coréen STX en 2008, ceux-ci sont de nouveau à vendre et comme pour Alstom on peut imaginer les difficultés pour construire une véritable stratégie industrielle en changeant de propriétaire tous les quatre matins... Voir: https://fontenayplateau.forum-actif.eu/t885-la-filiale-francaise-du-coreen-stx-va-construire-un-paquebot#59289 - Wikipedia a écrit:
- En mars 2006, la société de construction navale norvégienne Aker Yards rachète 75 % des parts d'Alstom marine et devient propriétaire des chantiers navals de Saint-Nazaire et de Lorient. Depuis le 1er juin 2006, le site est appartient donc au groupe norvégien Aker Yards. L'homme d'affaires norvégien Kjell Inge Røkke à la tête d'Aker, la maison-mère d'Aker Yards, décide de se séparer du groupe de chantiers navals. Après avoir réduit sa participation de 75 % à 40,1 % entre l'été 2006 et l'hiver 2007 puis Aker ASA vend le reste de ses actions en flottante en mars 2007.
Dans la nuit de lundi 22 octobre au mardi 23 octobre 2007, la société coréenne STX Offshore & Shipbuilding via STX Business, reprend par surprise 39,2 % du capital d'Aker Yards en flottant à la bourse d'Oslo pour 560 millions d'euros
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chantiers_de_l%27Atlantique | |
| | | matmut
Messages : 2081 Date d'inscription : 10/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Mer 09 Juil 2014, 11:52 | |
| Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué avec l'argent du contribuable? Suite à l'usine à gaz montée par le ministre des finances, du redressement productif et je ne sais quoi encore, l'autorité des marchés financiers se décide à réagir. Elle vient de décider de bloquer le petit accord entre amis concernant les actions de l'ami du téléphone et des travaux publics. La valeur de l'action se situait autour de 27 € mais son propriétaire l'avait inscrit dans ses comptes à 35 €. Pas de souci, avec l'argent des contribuables un petit arrangement à été convenu pour prêter le paquet d'actions détenu par Martin Bouygues, au gouvernement....en clair l'acheter au dessus du marché, ce qui est facile avec notre argent et constitutif d'une action de concert. L'équité pour les détenteurs d'actions Alstom, aurait été d'annoncer la teneur de cet accord et plus encore de lancer une OPA au prix du maché libre de la bourse. Les Journalistes, les Politiques tous applaudissaient cette belle action d'Arnaud Montebourg qui ne respectait pas l'égalité devant les Marchés. Cette erreur est inqualifiable et contraire aux lois. Mais nous sommes habitués, que ne ferait on pas pour sauver un fleuron français de l'énergie Avec les amis, l'argent Public, tout semble permis. | |
| | | matmut
Messages : 2081 Date d'inscription : 10/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 21 Déc 2014, 18:21 | |
| Dénouement sur France Info. - Citation :
- • 2014-2015
Les actionnaires d'Alstom ont validé ce vendredi la cession de la branche énergie du groupe à l'Américain General Electric. Elle représente 70% des activités du groupe français. L'assemblée générale a pourtant été ponctuée d'échanges tendus avec le PDG d'Alstom, Patrick Kro….. Dans quelques mois, le patron d'Alstom va passer la main, avec peut-être à la clé une prime exceptionnelle de 150.000 actions, soit environ l'équivalent de 4 millions d'euros, ce qui n'a rien de choquant selon lui. Cette prime a été décidée par le conseil d'administration, rappelle Patrick Kron, considérant qu'elle était "conforme aux bonnes pratiques…. A la question de savoir si sous la pression, il finira par y renoncer, le patron d'Alstom répond que "ce n'est absolument pas" son intention. A voir car des poursuites pour corruption menacent toujours Alstom aux Etat-Unis. Certains estiment notamment que cette affaire a pesé dans les négociations avec General Electric. Patrick Kron s'en défend. "Cette histoire de corruption, qui est un sujet extrêmement sérieux et désagréable, n‘a en rien joué dans la décision qui a été prise", assure la PDG du groupe…
Tellement sérieux que cela pourrait quand même le pousser à renoncer à sa prime tout comme son prédécesseur qui avait eu l'élégance de ne pas la toucher. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 21 Déc 2014, 19:09 | |
| L'affaire des poursuites pour corruption a trouvé son épilogue cette semaine... - Le Monde a écrit:
- Corruption : Alstom solde des poursuites aux Etats-Unis pour un montant record
Le Monde.fr avec AFP | 16.12.2014 à 17h54
Le groupe français Alstom, dont les activités énergie sont en passe d'être reprises par l'américain General Electrics, a accepté de payer une amende de 700 millions de dollars (560 millions d'euros) aux Etats-Unis pour solder des poursuites pour corruption en Indonésie, qui gênaient cette reprise, a indiqué mardi 16 décembre une source proche du dossier. L'accord, conclu avec le département de la justice américain, devrait être officiellement annoncé la semaine prochaine, a ajouté cette source ayant requis l'anonymat.
Cette pénalité financière est la plus importante jamais infligée dans le cadre de la loi américaine sur les pratiques de corruption à l'étranger (FCPA), affirme l'agence Bloomberg, qui avait donné un peu plus tôt l'information. La FCPA donne aux Etats-Unis le droit d'enquêter sur de tels agissements quand ils impliquent une entreprise cotée dans le pays ou des citoyens ou résidents américains. Alstom était coté à Wall Street jusqu'en 2004.
L'accord en cours de finalisation viendrait retirer un obstacle important au rachat par General Electric (GE) des activités énergie d'Alstom (100 % des turbines à gaz, 100 % des turbines à vapeur hors nucléaire sauf en France, 50 % des turbines à vapeur nucléaires, 100 % de certaines énergies renouvelables notamment). Alstom et General Electric n'ont pas souhaité faire de commentaires. ----/--- Source: http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/16/corruption-alstom-solde-des-poursuites-aux-etats-unis-pour-un-montant-record_4541650_3234.html On récapitule donc les dernières nouvelles concernant Alstom... Mardi 16 décembre Alstom a accepté de payer une amende de 700 millions de dollars (560 millions d'euros) aux Etats-Unis pour solder des poursuites pour corruption en Indonésie Vendredi 19 les actionnaires ont validé la cession de la branche énergie du groupe à l'Américain General Electric. Grâce à cette vente, les actionnaires vont toucher près de quatre millions d'euros de dividendes, dix euros par action environ. Dans la foulée il se dit maintenant qu'Alstom pourrait supprimer 300 emplois sur les 600 que compte l'activité transports, une autre business unit non cédée à GE, de son site de Belfort... Et dans quelques mois, le patron d'Alstom va passer la main, avec peut-être à la clé une prime exceptionnelle de 150.000 actions, soit environ l'équivalent de 4 millions d'euros, ce qui n'a rien de choquant selon lui. Cette prime a été décidée par le conseil d'administration, rappelle Patrick Kron, considérant qu'elle était "conforme aux bonnes pratiques." Après, si cette prime n'a rien de choquant pour Hollande, rien de choquant pour Valls, rien de choquant pour Macron, rien de choquant pour Carvounas, rien de choquant pour Carrier, rien de choquant pour Bedouret, rien de choquant pour James, tout est parfait.... | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 21 Déc 2014, 20:08 | |
| Et dans quelques mois lors des élections cette affaire va faire le bonheur de qui ? nul doute que ceux qui auront perdu leur emploi s'en souviendront.
Je remarque que nos fins stratèges français se font maintenant régulièrement prendre les doigts dans la confiture par les ricains... Sommes nous devenus "truands" ou maladroits ?
Il y a quelques années sans doute étions nous capables de mettre en place des mesures de rétorsions dissuasives... à moins que nous ayons été un peu moins considérés comme des adversaires de seconde zone donc négligeables que l'on peut écarter à sa guise.
Vous imaginez De Gaulle se faisant "mettre à l'amende par les porteurs de Stetson" ? | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Lun 22 Déc 2014, 00:01 | |
| - tonton christobal a écrit:
- Et dans quelques mois lors des élections cette affaire va faire le bonheur de qui ? nul doute que ceux qui auront perdu leur emploi s'en souviendront.
Que l'on ne s'y trompe pas, je n'ai aucunement envie de voir la droite extrême continuer à gagner du terrain d'élection en élection.... Ceci étant, la situation économique est réellement difficile et le gouvernement actuel, qui n'en est certes pas le seul responsable, peine vraiment à défendre les idées et les positions que l'on était en droit d'attendre à la base d'un gouvernement social démocrate... A partir de là, il faut hélas se rendre à une évidence: parmi les salariés secoués par le crise, nombre de ceux qui n'avaient par le passé ni formation ni idées politiques bien définies se rallient aujourd'hui à ce qu'ils pensent être un vote antisystème sans voir que ce vote est de facto un vote pour la droite extrême... | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Lun 22 Déc 2014, 07:10 | |
| On peut penser sans risque de se tromper qu'en additionnant aux erreurs économiques les fautes politiques comportementales les gens qui sont ou ont été au pouvoir vont lasser le "bon peuple" dont on semble d'ailleurs faire peu de cas et que fort logiquement le résultat des élections futures ne sera pas dans la ligne des précédents.
Penser cela n'implique pas ipso facto que ce soit un souhait... mais la conséquence inéluctable d'une gestion aussi critiquable qu'irrationnelle et démagogique. Le constater et le dire n'est pas un moyen d'accélérer le mouvement mais une constatation.
Lorsque l'on gouverne non pas avec une perspective cohérente mais en faisant une suite de "coups médiatiques" pour protéger à court terme des rentes de situation sans avoir la volonté de bâtir une politique solide et durable il est inévitable que des résultats lamentables engendrent un mécontentement qui à terme se traduit dans les urnes.
Si en plus on n'avait pas trompé les gens avec des promesses que l'on savait ne pas pouvoir tenir en serions nous là ?
Maintenant vu les résultats de la gauche comme de la droite aux manettes peut on reprocher aux électeurs de vouloir "tout ou n'importe qui sauf les anciens" selon un mode de pensée que les actuels gens au pouvoir ont utilisé pour y arriver ?
Je trouve même que la supposée extrême droite en fait moins contre l'actuel gouvernement que la gauche en faisait contre sarko... il est vrai que rester tranquille en comptant les points est souvent une attitude payante. Ne disant rien ou pas grand chose on ne peut rien lui reprocher. | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Mar 08 Sep 2015, 17:02 | |
| Bon maintenant que les soldes ont eu lieu pour un montant record l'an dernier, le business peut reprendre... je m'étonne qu'a.nonymous ne se soit pas précipité à diffuser un article annonçant la nouvelle... Trop concentré à parler de l'autre forum peut-être Ayant déjà été empêché par Bruxelles en 2001 de mettre la main sur Honeywell, le groupe américain semble avoir cette fois mis assez d'eau dans son vin pour récupérer notre fleuron national.... C'est a priori la fin d'un long feuilleton: Bruxelles a donné ce mardi son accord au rachat des activités énergie d'Alstom par General Electric (GE). La Commission européenne a toutefois posé une condition à la réalisation de cette autorisation: qu'Alstom cède à l'italien Ansaldo des actifs majeurs de l'activité «turbines à gaz de grande puissance». Révélé en avril 2014 et signé deux mois plus tard avec l'accord de l'ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, cette opération est par sa taille la plus importante jamais réalisée par le conglomérat américain qui se recentre sur les activités industrielles. GE débourse 12 milliards d'euros au lieu des 12,35 milliards d'euros prévus, Alstom ayant accepté fin juillet une réduction du prix pour compenser les concessions que GE a dû faire auprès de la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager. Elle avait estimé en février que la vente et la maintenance des turbines à gaz de haute puissance en Europe risquaient de devenir un marché trop concentré. À plusieurs reprises, elle a forcé GE à revoir sa copie et reporté la date de sa décision, finalement fixée au 11 septembre. Ayant déjà été empêché par Bruxelles en 2001 de mettre la main sur Honeywell, le groupe américain semble avoir cette fois mis assez d'eau dans son vin. Comme nous l'avions évoqué, le groupe américain semble avoir accepté de céder des actifs à l'italien Anseldo Energia. Jeff Immelt, PDG de GE, avait affirmé fin juillet que «la valeur économique et stratégique» de l'opération dont il attend 3 milliards de dollars de synergies a été conservée. L'enjeu était vital pour Alstom, qui avait avoué ses faiblesses. Avec la cession d'actifs représentant 70% de son chiffre d'affaires, le groupe recentré sur le transport veut effacer sa dette et récompenser ses actionnaires.La rédaction vous conseille : Patrick Kron: «Je suis fier du projet» de rachat d'Alstom Énergie par General Electric Le rapprochement GE-Alstom pourrait entraîner 10.000 suppressions d'emplois http://www.lefigaro.fr/societes/2015/09/07/20005-20150907ARTFIG00354-feu-vert-de-bruxelles-au-rachat-d-alstom-par-general-electric.php | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Mar 08 Sep 2015, 19:28 | |
| Ce rachat étant autorisé, on peut s'interroger sur ce qu'il va advenir des salariés d'Alstom dans le futur.... "Le doute s’est installé après la publication sur le site de L’Obs, mercredi 26 août, d’une estimation de Secafi révélée début juillet aux syndicats, qui avaient commandé à ce cabinet une étude sur l’impact social de l’opération : elle menacerait 10 300 emplois dans le monde, dont 2 000 dans l’Hexagone, sur les 65 000 salariés que compte Alstom Power." - http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/08/27/inquietudes-pour-l-emploi-chez-alstom_4738323_3234.html a écrit:
- Inquiétudes pour l’emploi chez Alstom
LE MONDE ECONOMIE | 27.08.2015 à 11h33 • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h07 | Par Jean-Michel Bezat
Le groupe américain General Electric (GE) aura-t-il la capacité – et la volonté – de créer 1 000 emplois net en France, comme il s’y est engagé devant le gouvernement, au printemps 2014, pour obtenir son appui dans le rachat des activités énergies du français Alstom ? Le doute s’est installé après la publication sur le site de L’Obs, mercredi 26 août, d’une estimation de Secafi révélée début juillet aux syndicats, qui avaient commandé à ce cabinet une étude sur l’impact social de l’opération : elle menacerait 10 300 emplois dans le monde, dont 2 000 dans l’Hexagone, sur les 65 000 salariés que compte Alstom Power. Les 28 000 employés du pôle ferroviaire, qui restera français sous la bannière Alstom, ne sont, eux, pas concernés.
Ce doute, le gouvernement s’est aussitôt employé à le dissiper pour éviter l’accusation d’avoir bradé un fleuron de l’industrie française et ses salariés. « Les chiffres sortis ce matin n’ont pas du tout été confirmés par [le ministre de l’économie] Emmanuel Macron, a déclaré, mercredi, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres, où le sujet a été évoqué. Tous les contrats et tous les marchés sur les grands enjeux (…) sont confirmés. » Le démenti est aussi venu de la ministre de l’écologie et de l’énergie. « Ce que vous dites sur Alstom n’est pas encore du tout définitif », a glissé Ségolène Royal aux journalistes sur le perron de l’Elysée.
Synergies
Les syndicats d’Alstom ne s’en inquiètent pas moins face aux difficultés qu’ils ont depuis des mois à obtenir des informations claires sur le volet social de la fusion. Pour sa part, le conglomérat américain, qui a beaucoup communiqué sur le made in France lors des négociations avec l’Etat français, a réaffirmé son « engagement de créer 1 000 emplois net en France au cours des trois ans suivant la clôture de la fusion ». Tous les départs (retraite…) et les suppressions de postes seront compensés par des créations équivalentes pour atteindre cet objectif, a affirmé un porte-parole. Néanmoins, rien n’oblige GE à embaucher dans sa branche énergie puisque son engagement porte sur l’ensemble de ses activités (turbines mais aussi équipements pétroliers, imagerie médicale, éclairage, etc.).
Chez GE, on rappelle aussi que le cabinet Vigeo, présidé par Nicole Notat, ex-patronne de la CFDT, a été mandaté pour vérifier le respect de cet engagement. Si ce n’est pas le cas, l’accord prévoit 50 000 euros de pénalité par emploi non créé. Cette mesure, inédite dans ce genre d’opération, avait été imposée en juin 2014 par Arnaud Montebourg, alors ministre de l’économie et du redressement productif.
Néanmoins, ce rachat d’Alstom va sensiblement accroître la part de GE sur le marché mondial de la fabrication et surtout de la maintenance des grandes turbines des centrales électriques, pour la porter à plus de 50 %. Il se traduira donc par d’importantes synergies, et sans doute par des suppressions d’emplois hors de France. Comme ses concurrents, GE est dans une quête permanente de gains de productivité et de compétitivité.
Le gouvernement français vigilant
En mai, devant un parterre d’investisseurs américains du secteur de l’électricité réuni en Floride, son PDG, Jeff Immelt, avait indiqué que les économies sur les coûts générés par l’opération Alstom atteindraient 3 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros) d’ici à cinq ans. Bien plus que le 1,2 milliard de dollars annoncé un an plus tôt. Ce qui renforce les craintes des syndicats. En septembre 2014, trois mois après le feu vert du gouvernement à l’opération Alstom, GE avait annulé du jour au lendemain le plan de départ volontaire de quelque 160 salariés dans son pôle de fabrication d’équipements médicaux (GE Medical Systems), basé à Buc (Yvelines), pour ne pas contredire son engagement de créer 1 000 emplois net. Rien ne dit que ce plan ne sera pas réactivé après la fusion.
Si le gouvernement français reste vigilant sur le plan social, Bruxelles veille au respect des règles de la concurrence. D’ici au 11 septembre, la commissaire à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, doit donner son feu vert ou refuser l’opération GE-Alstom. Visiblement, les « remèdes » apportés par le géant américain à la « communication de griefs » de la Commission ont porté leurs fruits. Selon des sources anonymes citées par l’agence Reuters, Mme Vestager s’apprêterait à accepter cette opération, la plus importante acquisition de l’histoire plus que centenaire de GE.
Une solution avec les deux autres grands concurrents du conglomérat américain sur le marché des turbines à gaz, l’allemand Siemens et le japonais Mitsubishi Hitachi Power Systems, ne garantissait pas davantage la pérennité des emplois. Depuis avril 2014, le PDG d’Alstom, Patrick Kron, répète qu’il n’y a pas d’autre solution que celle d’un rachat par GE pour sauver sa base industrielle et ses emplois. Les syndicats et les salariés se sont fait une raison : ils attendent désormais avec une impatience mêlée d’inquiétude le verdict imminent de Bruxelles.
Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde
Source: http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/08/27/inquietudes-pour-l-emploi-chez-alstom_4738323_3234.html#GO343tsxlBGuWM1F.99 | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 10 Sep 2015, 22:44 | |
| On est (presque) sauvés ! Par « Le biomimétisme : s’inspirer de la nature pour innover durablement » Du moins, c'est un article du Monde qui l'explique, intitulé :
La crevette, la libellule et l’araignée au secours de l’économie française http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/09/10/la-crevette-la-libellule-et-l-araignee-au-secours-de-l-economie-francaise_4751949_3244.html Extraits choisis : Ne pas déranger la crevette-mante, ce crustacé « est un tueur. Avec ses pattes ravisseuses (comme une mante religieuse d’où son nom), il possède une puissance de frappe équivalente à celle d’une balle de 22 long rifle, soit quelque 102 km/seconde, lui permettant de briser des carapaces de crabes et des coquilles, (de) casser les parois d’un aquarium blindé»
Plus pacifique alors, « la libellule qui, avec quelques watts seulement, peut voler à presque 100 km/h et ce depuis des millions d’années (sic). Un exemple parfait d’économie d’énergie » dont/que l’on n’a pas fini d’entendre parler...
Applications dans l'article. L'araignée et son fil a inspiré un fabricant de gilets pare-balles, parfois utiles dans certains types d'urbanisme. | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 10 Sep 2015, 23:30 | |
| Autre clin d'oeil http://www.saintgermainenlaye-tourisme.fr/voir-faire/parcours-et-balades#!/sentier-de-decouverte-du-val-ou-dit-de-la-salamandre-654340
Je vous conseille l' étape 4 de la mare aux canes. Vous trouverez sur le panneau didactique en bas à gauche parmi les animaux originaux une libellule bleue ... En bonne compagnie.. je dois l' avoir pris en photo. A suivre
La libellule c' est aussi le nom d' une voiture électrique et un modèle de drone.
Sinon finies les subventions pour la branche charbon d'Alstom. Comme l'actualité parfois a ses concomitances. Amusant aussi.
C' Est là http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/09/10/20002-20150910ARTFIG00057-cop21-l-etat-arrete-ses-subventions-aux-centrales-a-charbon.php | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Mer 13 Jan 2016, 11:43 | |
| - http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/08/27/inquietudes-pour-l-emploi-chez-alstom_4738323_3234.html a écrit:
- Inquiétudes pour l’emploi chez Alstom
LE MONDE ECONOMIE | 27.08.2015 à 11h33 • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h07 | Par Jean-Michel Bezat
Le groupe américain General Electric (GE) aura-t-il la capacité – et la volonté – de créer 1 000 emplois net en France, comme il s’y est engagé devant le gouvernement, au printemps 2014, pour obtenir son appui dans le rachat des activités énergies du français Alstom ? Le doute s’est installé après la publication sur le site de L’Obs, mercredi 26 août, d’une estimation de Secafi révélée début juillet aux syndicats, qui avaient commandé à ce cabinet une étude sur l’impact social de l’opération : elle menacerait 10 300 emplois dans le monde, dont 2 000 dans l’Hexagone, sur les 65 000 salariés que compte Alstom Power. ---./---
Source: http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/08/27/inquietudes-pour-l-emploi-chez-alstom_4738323_3234.html#GO343tsxlBGuWM1F.99[/quote] Les doutes des syndicats se précisent avec l'annonce de la suppression de 765 postes aux cours des deux prochaines années.... Pour remplir son engagement de création de 1000 emplois net, General Electric soit donc donc désormais créer 1765 postes... On notera sans que cela n'étonne ceux qui ont déjà subit des rachats que ce sont les fonctions support - ressources humaines, juridique, communication - délocalisables sans problème qui vont être essentiellement touchées... - http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/01/13/general-electric-envisage-de-supprimer-765-postes-en-france_4846418_1656994.html a écrit:
- General Electric envisage de supprimer 765 postes en France
Le Monde.fr | 13.01.2016 à 11h26
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/01/13/general-electric-envisage-de-supprimer-765-postes-en-france_4846418_1656994.html#iCfSuwkODlQBkvgx.99
Le groupe américain General Electric envisage de supprimer 765 postes en France au cours des deux prochaines années, a annoncé un porte-parole du groupe en France, mercredi 13 janvier, confirmant partiellement une information de L’Est républicain.
Le quotidien de Nancy avait évoqué le chiffre de 830 postes menacés en France, essentiellement en région parisienne, après le rachat de la branche énergie du français Alstom (Alstom Power), finalisé au début de novembre.
Lors d’une réunion au niveau européen mardi, General Electric a informé les partenaires sociaux qu’il envisageait la suppression de 6 500 postes en Europe au cours des deux prochaines années, dont 765 en France. « C’est un projet, les discussions avec les instances du personnel vont commencer aujourd’hui, donc ce projet peut être amené à évoluer », a souligné le porte-parole du groupe en France.
Les postes concernés sont essentiellement des fonctions support (ressources humaines, juridique, communication). Les sièges du groupe à Levallois et à la Défense sont concernés, mais le site de Belfort, cœur de l’ancienne division énergie d’Alstom, serait épargné.
L’engagement de General Electric à créer 1 000 emplois net en France au cours des trois prochaines années est quant à lui maintenu, selon le porte-parole.
La nouvelle division énergie de General Electric, constituée après la finalisation de l’acquisition des activités d’Alstom, le 2 novembre, emploie 65 000 personnes dans plus de 120 pays. Source: http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/01/13/general-electric-envisage-de-supprimer-765-postes-en-france_4846418_1656994.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 11:43 | |
| Contre toute attente et contrairement à ce qui avait été annoncé précédemment, Alstom Trasport annonce la fermeture du site de Belfort en 2018.... « Nous regardons de très près ce qui se passe parce que personne n’y comprend plus rien » - http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/08/fermeture-du-site-alstom-de-belfort-brutal-pour-royal-inacceptable-pour-montebourg-et-macron_4994436_823448.html a écrit:
- Fermeture du site Alstom de Belfort : « brutal » pour Royal, « inacceptable » pour Montebourg et Macron
LE MONDE | 08.09.2016 à 10h22 • Mis à jour le 08.09.2016 à 10h24
Alstom, qui a annoncé la veille vouloir cesser sa production de trains sur son site de Belfort d’ici à 2018, s’attire jeudi les foudres du gouvernement et des deux anciens ministres de l’économie, Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron.
« Ces annonces brutales sont très étonnantes », a déclaré la ministre de l’écologie et de l’énergie Ségolène Royal, sur France Inter. La ministre s’étonne notamment de la concomitance d’annonces de commandes importantes, notamment aux Etats-Unis, et de la restructuration du site de Belfort. « Nous regardons de très près ce qui se passe parce que personne n’y comprend plus rien », a-t-elle souligné, ajoutant que « le gouvernement est attentif, surtout sur des filières industrielles de toute première importance » ---/--- L’ancien ministre de l’économie et candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg a aussi dénoncé un projet « inacceptable ». « Il faut que Alstom présente un site alternatif. Car on ne peut pas laisser partir un savoir-faire et un site industriel aussi important », a-t-il développé sur France 2. ---/--- « Est-ce qu’on sait qu’au mois de juillet, la SNCF vient d’acquérir 44 locomotives allemandes ! », s’est ainsi insurgé M. Montebourg, en référence à la commande remportée par Vossloh, concurrent allemand d’Alstom, auprès d’Akiem, filiale de la SNCF et de la Deutsche Bank. ---/--- Pour les salariés d’Alstom, l’annonce de la direction est d’autant plus difficile à accepter qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, s’était rendu sur le site de Belfort en mai pour les rassurer. « Notre objectif, c’est zéro licenciement chez Alstom Transport », avait alors déclaré M. Macron, soulignant que « l’Etat sera au côté d’Alstom Transport ».
« Ce qui a été annoncé hier n’est, dans la méthode, pas acceptable », a d’ailleurs réagi M. Macron mercredi soir, sur France Bleu Auvergne :
« Pour bien connaître le dossier, la décision qui a été prise et le calendrier annoncé ne sont pas acceptables et pas conformes aux engagements qui avaient été pris par l’entreprise. ---/--- Source: http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/08/fermeture-du-site-alstom-de-belfort-brutal-pour-royal-inacceptable-pour-montebourg-et-macron_4994436_823448.html | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 11:55 | |
| Contre toute attente? Depuis le début des fermetures?
L'AVIS DE L'EXPERT -score3- 5 établissements sur une quinzaine au total depuis 2009.
Liste retirée par webmaster
Dernière édition par Libellule le Jeu 08 Sep 2016, 16:07, édité 1 fois | |
| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 12:32 | |
| Waouuu, un copier coller de société.com.
Comment dire...rien no comment.
sinon oui, c'est aussi la vie des entreprises de fermer des sites et d'en ouvrir d'autres quand ca va bien.
Mais la dessus on ajoute la démagogie du monde politique: on plante l'économie à coup d'impôts de taxes et de réglementations, et on pleure quand les choses bougent.
Ca en dit long de l'immaturité du monde politique (de certains en tout cas) et de leurs électeurs.
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 12:41 | |
| - thierry a écrit:
- Waouuu, un copier coller de société.com.
Comment dire...rien no comment. Oui effectivement no comment... - thierry a écrit:
- Ca en dit long de l'immaturité du monde politique (de certains en tout cas) et de leurs électeurs.
Le problème pour Alstom mais aussi pour Florange ou pour SFR ce sont les promesses faites par les politiques aux salariés qui s'accrochent à leurs emplois... La réflexion de Ségolèe Royal pourtant énarque de la fameuse promotion Voltaire en dit long sur la connaissance des politiques de la vie des entreprises: « Nous regardons de très près ce qui se passe parce que personne n’y comprend plus rien »Ceci étant, on peut se demander si après la cession de l'activité énergie à GE, la fermeture du site transport de Belfort n'indique pas que l'on est en train de préparer une nouvelle mariée car souvent ça commence comme ça... | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 12:58 | |
| Copier cooler de score3 d'abord. Rien ne vous apparait? Quelques fermetures depuis 2009 et une dette qui ne s'est pas réduite. Alstom un groupe comme un autre? Première nouvelle! Faisons mode et réutilisons l'expression : whaouh! Ca c'est du commentaite . une fusion faite avec plus fortuné mais pas français. La piste est à considérer en effet. Whouah on ne s'y attendait pas disais-je... Whouah s'était prévu pourtant http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/alstom-general-electric-la-logique-folle-de-la-rentabilite-financiere-543461.html Un dernier,whouah avec un retour en arrière. La viabilité du plan de sauvetage conclu en 2004... Voici ce qui s'écrivait dans la presse dès 2014 : ## Dix ans plus tard, Alstom est confronté à une nouvelle crise financière. Est notamment pointé du doigt le groupe Bouygues, devenu en 2006 l’actionnaire principal d’Alstom. En lui vendant ses parts acquises en 2004, l’Etat avait réalisé une belle plus-value de 1,26 milliard d’euros. Mais alors que Martin Bouygues souhaite aujourd’hui se séparer de sa participation de 29,4 % dans Alstom, précipitant son rachat par General Electrics ou Siemens, on peut se demander si ce sauvetage en deux temps – Etat, puis Bouygues – était alors la meilleure solution pour l’avenir d’Alstom. A l'époque, une vente à la découpe au profit de Siemens avait d'ailleurs déjà été évoquée.## | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 14:01 | |
| - a.nonymous a écrit:
Oui effectivement no comment...
Le problème pour Alstom mais aussi pour Florange ou pour SFR ce sont les promesses faites par les politiques aux salariés qui s'accrochent à leurs emplois...
La réflexion de Ségolèe Royal pourtant énarque de la fameuse promotion Voltaire en dit long sur la connaissance des politiques de la vie des entreprises: « Nous regardons de très près ce qui se passe parce que personne n’y comprend plus rien »
Ceci étant, on peut se demander si après la cession de l'activité énergie à GE, la fermeture du site transport de Belfort n'indique pas que l'on est en train de préparer une nouvelle mariée car souvent ça commence comme ça... C'est tout le problème : ils sont énarques ne comprennent pas (ce n'est pas un scoop) mais dirigent tout. Nous sommes en "république voltairienne" tout est dit c'est le temps des copains comme dans la chanson ! | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 15:32 | |
| Question : Qui achète des locomotives Alstom ? Où fabriquera t on les TGV Américains ? a Belfort ou sur place ? Précision, tous les Énarques que j' ai côtoyés étaient formidable pour pondre des rapports mais incapables de prendre une décision. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 15:46 | |
| - mamiea a écrit:
- Question :
Qui achète des locomotives Alstom ? "Est-ce qu’on sait qu’au mois de juillet, la SNCF vient d’acquérir 44 locomotives allemandes ! », s’est ainsi insurgé M. Montebourg, en référence à la commande remportée par Vossloh, concurrent allemand d’Alstom, auprès d’Akiem, filiale de la SNCF et de la Deutsche Bank." - mamiea a écrit:
- Où fabriquera t on les TGV Américains ? a Belfort ou sur place ?
"Alstom a décroché un contrat historique de 1,8 milliard d’euros pour vendre ses trains à grande vitesse aux Etats-Unis, a annoncé le groupe vendredi 26 août. ---/--- En attendant, Alstom fera fabriquer à Hornell, au nord de l’Etat de New York, les rames de son TGV américain. Ce contrat de 1,8 milliard d’euros permettra la création de 400 emplois directs dans l’Etat de New York." Source: http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/08/27/les-tgv-d-alstom-debarquent-aux-etats-unis_4988669_1656968.html - mamiea a écrit:
- Précision, tous les Énarques que j' ai côtoyés étaient formidable pour pondre des rapports mais incapables de prendre une décision.
Peut-on réellement prendre les bonnes décisions pour diriger un pays en n'ayant jamais été impliqué dans la vie économique de celui-ci ? On a rigolé de Montebourg et de sa marinière mais sa démarche de reprendre des études après avoir quitté son ministère n'est pas si absurde que ça... | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 17:50 | |
| Le problème en France, ce n'est pas seulement les ministres, mais aussi les PDG nommés par les ministres ou les ex-membres de cabinets ministériels parachutés à la tête d'une entreprise. Dans la chaleur de l’été, une info parue sur l’ex-PDG d’Alstom (parti en janvier) : « Patrick Kron devait toucher un chèque de 6,610 millions d'euros en 2015 » Les actionnaires ont refusé, mais leur avis est consultatif, pas décisif… Epilogue ?? - Citation :
- Alstom : le salaire de l'ex-pdg Patrick Kron retoqué par les actionnaires
L'assemblée générale d'Alstom a refusé, mardi, à 62%, de valider la rémunération au titre de l'année 2015 de Patrick Kron, l'ex-Pdg du groupe, parti au mois de janvier. Dans cette septième résolution, Patrick Kron devait toucher un chèque de 6,610 millions d'euros en 2015. Outre une rémunération fixe d'un million d'euros et une part variable d'1,16 million d'euros, l'ex-pdg s'était vu crédité d'une prime exceptionnelle de 4,45 millions d'euros pour avoir vendu la branche Énergie d'Alstom à l'Américain General Electric (un contrat de 12 milliards d'euros). Alstom, qui s'est recentré sur les transports, après la cession de ses activités énergie en décembre 2015, a publié pour le dernier exercice un résultat net de trois milliards d'euros.
Les actionnaires, y compris l'Etat qui détient 20 % des droits de vote chez Alstom, n'acceptent pas le principe de cette rémunération exceptionnelle. Selon eux, Patrick Kron, tout en sachant qu'il aurait un chèque si l'opération allait à son terme, avait tout intérêt à boucler la vente de la branche énergie, même si les modalités et les intérêts de l'entreprise n'étaient pas les plus favorables, certains estimant le prix de vente trop faible. () l'entreprise dirigée aujourd'hui par Henri Poupart-Lafarge a annoncé que les administrateurs allaient se réunir pour faire de nouvelles propositions. Néanmoins, même si la loi Sapin II prévoit que le vote des actionnaires va devenir contraignant, ce texte n'est pas encore applicable. De fait, cette résolution n’était présentée qu’à titre consultatif aux actionnaires et le conseil d’administration peut donc décider de maintenir la rémunération de l'ex-Pdg. Une polémique à venir ?
http://www.leparisien.fr/economie/alstom-le-salaire-de-l-ex-pdg-patrick-kron-retoque-par-les-actionnaires-06-07-2016-5945063.php
- thierry a écrit:
- c'est aussi la vie des entreprises de fermer des sites et d'en ouvrir d'autres quand ca va bien.
Un truc qui énerve le salarié moyen encore plus qu’un licenciement, c’est le licenciement tandis que le PDG se gave, en plus au gré de la revente ou du bradage de pans de l’entreprise. Mais quand on va partir en retraite, c’est le moment ou jamais de gagner des millions dirait Kron … Jobs est revenu PDG chez Apple (au plus mal) en disant : je prends zéro euro de salaire (tant que la boite va mal). Il motive les équipes, il y a les idées, success story durable. | |
| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 20:03 | |
| Toute cette conversation ne sert à rien si on lit les propositions du candidat Benoît Hamon. En effet ce socialiste bon teint propose la semaine de 30 heures payée 35, bien sûr.
Une telle mesure ferait couler tout notre secteur exportateur, et Alsthom pourra transférer ces usines ailleurs dans le monde. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 20:30 | |
| - thierry a écrit:
- Toute cette conversation ne sert à rien si on lit les propositions du candidat Benoît Hamon. En effet ce socialiste bon teint propose la semaine de 30 heures payée 35, bien sûr.
Une telle mesure ferait couler tout notre secteur exportateur, et Alsthom pourra transférer ces usines ailleurs dans le monde. Encore un qui n'a pas compris les effets pervers pour les salariés de l'unionisation et de la mondialisation car il n'a jamais mis les pieds dans une société multinationale qui optimise l'implantation de ses salariés en fonction du coût global, salaires et charges, du travail dans les différents pays... - https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Hamon a écrit:
- Benoît Hamon s'engage en politique à dix-neuf ans lors des manifestations estudiantines contre le projet de loi du ministre de l'enseignement d'Alain Devaquet (hiver 1986-1987). Il milite alors à la section de Brest du Parti socialiste et au sein du courant rocardien. Membre des clubs Forum (jeunes rocardiens, présidés par Manuel Valls), il y anime le réseau à l'intérieur du Mouvement des jeunes socialistes.
Après avoir obtenu une licence d'histoire à l'université de Brest3, il commence sa carrière en 1991 comme assistant parlementaire du député PS (rocardien) de la Gironde Pierre Brana. Il devient le premier président du Mouvement des jeunes socialistes refondé en 1993, lorsque la direction nationale (présidée par Michel Rocard) accorde son autonomie à l'organisation de jeunesse. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Hamon | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 21:47 | |
| De mon point de vue, très discutable j'en conviens, B.Hamon fait partie de la cohorte de politicards qui n'ont jamais exercé un métier salarié et qui ont gravi les échelons au sein d'un parti complice et pourvoyeur de ces idéologues inutiles Le PS n'a pas l'exclusivité de ces boulets, mais il démontre chaque jour son expertise dans ce domaine, à tous les niveaux. Il semble que les citoyens en ont assez! _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
| |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Jeu 08 Sep 2016, 22:58 | |
| Après les deux derniers quinquennats, les citoyens en ont effectivement assez de ces politicards de métier.....
Alors que Hollande cherche à se positionner comme le seul candidat à même de garantir l'état de droit versus l'état d'exception, la grande surprise de la future présidentielle risque fort d'être une abstention record, ou ce qui serait tout de même un moindre mal des votes nuls ou blancs record, en fonction des candidats en lice au deuxième tour... Je pense que ce sera en particulier le cas si les deux candidats font partie du trio Hollande, Le Pen, Sarkozy... | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Ven 09 Sep 2016, 08:40 | |
| Merci a.nonymous vous complétez mes remarques. Quand la France achète des locomotives à l' Allemagne, quand un marché comme celui des USA (ou comme celui des sous-marins en Australie) voit la fabrication se faire sur place et non sur notre territoire, comment un industriel peut-il conserver une unité improductive sans mettre en danger l' ensemble de la société? Il faut être lucide sur le montant des contrats et soustraire tout ce qui n' est pas fait par Alstom lui-même (infrastructure, construction et mise en route) ce qui permettrait d' avoir le montant réel revenant au Français. Il y a, de la part des médias, tendance à confondre un budget global avec le budget alloué à chaque lot, et une propension de nos politiques à ne parler que de ce qui les arrange (même si c' est un mensonge grossier). | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 15:25 | |
| - http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/09/11/nous-pouvons-encore-sauver-alstom-assure-manuel-valls_4995822_1656968.html a écrit:
- « Nous pouvons encore sauver Alstom », assure Manuel Valls
Le Monde.fr avec AFP | 11.09.2016 à 11h49 • Mis à jour le 11.09.2016 à 12h43
Invité de l’émission « Le Grand Rendez-vous », sur Europe 1, dimanche 11 septembre, Manuel Valls a qualifié d’« inacceptable » la « méthode » employée par Alstom pour fermer son usine de Belfort. « Nous l’avons dit cette semaine aux dirigeants (...), on ne peut pas prendre de telles décisions ainsi », a dénoncé le premier ministre, ajoutant :
« Nous avons déjà sauvé Alstom et nous pouvons encore sauver Alstom, à condition que les dirigeants jouent pleinement leur rôle. » « Tous les jours, nous nous battons pour qu’Alstom gagne des marchés, notamment au plan international et européen. »
S’agissant de l’usine menacée, « nous connaissons bien sûr cette situation, nous savions les faiblesses qui pouvaient exister sur le site de Belfort », a-t-il déclaré.
Le groupe industriel a annoncé cette semaine le transfert d’ici à la fin de 2018 de la production de trains et du bureau d’études de son site historique de Belfort vers celui de Reichshoffen, en Alsace, en raison de la baisse de commandes en France.
Réunion interministérielle
Une réunion interministérielle sur la situation du groupe de matériel ferroviaire se tiendra lundi 12 septembre au matin à l’Elysée autour de François Hollande et de Manuel Valls, a annoncé dimanche l’entourage du président de la République.
Outre le chef de l’Etat et le chef du gouvernement, le ministre de l’économie, Michel Sapin, le secrétaire d’Etat à l’industrie, Christophe Sirugue, et le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, seront présents, selon la même source, confirmant une information du Journal du dimanche.
Le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, avait été convoqué à Bercy jeudi pour se voir imposer « une phase de négociation ». Il y avait été sermonné par Michel Sapin et Christophe Sirugue, qui « lui ont fait part de leur incompréhension du caractère soudain et non concerté de cette annonce », avait écrit Bercy dans un communiqué.
Hors de question pour l’exécutif d’entériner ce scénario à quelques mois de la présidentielle de mai 2017. D’autant plus que l’Etat siège depuis février au conseil d’administration d’Alstom et qu’il détient 20 % des droits de vote.
Ni fermeture de site, ni plan social, assure quant à lui Alstom, qui s’engage à soumettre aux 400 salariés concernés « une proposition de transfert, s’ils le souhaitent » vers ses autres usines dans l’Hexagone. ---/--- Source et SUITE: http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/09/11/nous-pouvons-encore-sauver-alstom-assure-manuel-valls_4995822_1656968.html | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 16:31 | |
| Un test grandeur nature de la capacité des salariés de se rendre mobiles. A suivre... | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 16:54 | |
| - Libellule a écrit:
- Un test grandeur nature de la capacité des salariés de se rendre mobiles. A suivre...
S' il y a bien une chose délicate en France c' est bien la mobilité des ouvriers, qu' elle soit géographique ou professionnelle. Question de mentalité sans doute. Quand au discours de notre premier ministre, c' est un discours politique qui n' a pas grand chose à voir avec la vie des entreprises. Lui aussi confond budget global et montant des lots. Dans toutes commandes internationale le client cherchera à faire construire sur place afin de préserver son industrie et ses emplois (tout comme nous devons le faire). On exporte de la matière grise et un savoir faire pas des produits finis (enfin pour le cas présent). | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 17:09 | |
| - mamiea a écrit:
- S' il y a bien une chose délicate en France c' est bien la mobilité des ouvriers, qu' elle soit géographique ou professionnelle. Question de mentalité sans doute.
Ayant moi-même subit quelques déménagements et rachats successifs de l'entreprise qui m'employait, je peux vous dire que la question de la mobilité de salariés pour suivre l'emploi est très complexe dès lors que ceux-ci sont mariés avec enfants scolarisés et propriétaire de leur logement... Les problèmes rencontrés vont de l'emploi du conjoint à la scolarisation des enfants en passant par la revente du logement, le coût du solde du crédit immobilier, la nécessité de retrouver un nouveau logement, l'éloignement de la famille et des amis, ... Sans parler des salariés divorcés ayant les enfants en garde alternée devant restant à proximité de l'école de ceux-ci.... | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 17:28 | |
| - a.nonymous a écrit:
Ayant moi-même subit quelques déménagements et rachats successifs de l'entreprise qui m'employait, je peux vous dire que la question de la mobilité de salariés pour suivre l'emploi est très complexe dès lors que ceux-ci sont mariés avec enfants scolarisés et propriétaire de leur logement...
Les problèmes rencontrés vont de l'emploi du conjoint à la scolarisation des enfants en passant par la revente du logement, le coût du solde du crédit immobilier, la nécessité de retrouver un nouveau logement, l'éloignement de la famille et des amis, ... Sans parler des salariés divorcés ayant les enfants en garde alternée devant restant à proximité de l'école de ceux-ci.... Vous avez entièrement raison, les entreprises elle-même ne font pas beaucoup d' efforts dans ce domaine. Le Français cherche à être propriétaire, au Canada les anglophones eux aussi alors que les Francophones sont plus dans la location, c' est une partie de ce que je classe dans la mentalité, il faut y ajouter le passé où on entraient dans une société jusqu' à sa retraite et au même poste, cette entreprise ne se déplaçant pas. Ce n' est plus le cas bien au contraire et nos jeunes doivent penser leur carrière (non je me trompe, leurs carrières) et leur lieu de vie différemment. Le cas se complique pour les couples divorcés avec les problèmes de garde d' enfants, problème délicat à étudier de façon encore plus approfondie. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 17:39 | |
| On s'éloigne du sujet mais alors qu'un élu fontenaysien nous dit à propos d'Alstom: - Libellule a écrit:
- Un test grandeur nature de la capacité des salariés de se rendre mobiles. A suivre...
je serais curieux de savoir ce que la ville de Fontenay, ville qui compte 1800 demandeurs de logements en attente, va proposer à ceux des 6000 salariés de la Société Générale qui désireraient se rapprocher de leur nouveau lieu de travail ? | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 17:53 | |
| - a.nonymous a écrit:
- On s'éloigne du sujet mais alors qu'un élu fontenaysien nous dit à propos d'Alstom:
je serais curieux de savoir ce que la ville de Fontenay, ville qui compte 1800 demandeurs de logements en attente, va proposer à ceux des 6000 salariés de la Société Générale qui désireraient se rapprocher de leur nouveau lieu de travail ? Par expérience (et en rapport direct avec notre précédent échange) je pense que peu nombreux sont ceux qui déménageront (coût des loyer ou des ventes sur Fontenay, conjoints et enfants.....) mais qui accepteront de voir leur temps de transport allongé (et pour les plus chanceux le trajet raccourci). | |
| | | matmut
Messages : 2081 Date d'inscription : 10/07/2010
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Dim 11 Sep 2016, 19:15 | |
| Si il est vrai que le gouvernement ne peut pas obligé la SNCF à passer des commandes dont elles n'a pas besoin, il pouvait lui tordre le bras pour ne pas la laisser passer des commandes aux allemands. | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Lun 12 Sep 2016, 08:17 | |
| - matmut a écrit:
- Si il est vrai que le gouvernement ne peut pas obligé la SNCF à passer des commandes dont elles n'a pas besoin, il pouvait lui tordre le bras pour ne pas la laisser passer des commandes aux allemands.
Vous avez partiellement raison, le partiel venant des règles sur les appels d' offres, et encore une fois on ne peut que constater le manque de courage du gouvernement (quelque soit sa couleur politique) qui met la faute sur le PDG d' Alstom en se dégageant de ses responsabilités (avez-vous entendu le premier ministre sur l' achats des locomotives allemandes?) nous parler des aides de l' état pour vendre à l'export sans en donner tous les détails, laissant croire aux Français que le matériel est fait en France à Belfort! Il y a quelques années, le STIF a fait le choix de confier la construction à Bombardier et non Alstom (bombardier société canadienne) le matériel étant fabriqué en France. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Lun 12 Sep 2016, 10:44 | |
| Deux choses, le code des marchés publics et les négociations avec le soumissionnaire présagé...
Le code des marchés publics impose d'organiser des appels d'offres européens au dessus d'une certaine somme et de retenir non pas le MOINS disant mais le MIEUX disant sachant que les appels d'offres de cette importance font généralement l'objet d'une procédure de dialogue compétitif au cours de laquelle sont définies les spécifications du produit qui sera livré....
A partir de là et en faisant fi de toute hypocrisie, cette procédure de dialogue compétitif donne généralement une certaine latitude à la personne publique pour si elle le souhaite orienter son choix vers la société qui a sa préférence...
Ensuite lors des négociations dans le cadre du dialogue compétitif, il est toujours possible de faire comprendre à un soumissionnaire étranger qu'il a tout intérêt à s'appuyer sur des entreprises nationales en tant que sous-traitants ou en tant qu'assembleur final.... | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Lun 12 Sep 2016, 10:47 | |
| Une réunion interministérielle devait se tenir ce lundi 12 septembre autour de François Hollande, pour tenter de sauver l'usine Alstom de Belfort et ses 500 emplois. Au cœur de cette affaire, la SNCF - ou plutôt l'une de ses filières, Akiem -, qui a préféré acheter ses locomotives à un Allemand. Cette filière possède un parc de 350 locomotives qu'elle loue à une quinzaine d'opérateurs ferroviaires en Europe et au Maghreb, et en particulier à la SNCF elle-même. C'est le numéro deux du secteur.
Akiem est détenue à parité par la SNCF et par un fonds d'investissement de la Deustche Bank. Et voilà que celle-ci a choisi, pour grosse commande de 44 locomotives annoncée cet été, l'Allemand Vossloh et son usine de Kiel, alors qu'Alstom était sur les rangs, et que cela lui aurait procuré trois ans de travail. Quelques semaines plus tard, Alstom annonçait la fermeture du site d'Alstom. Il y a manifestement un lien de cause à effet.
Pourquoi la SNCF loue-t-elle ses locos plutôt que de les acheter ? Cela semble étonnant, mais cela lui permet d'éviter d'investir et de consommer du capital. Elle préfère payer un loyer chaque année plutôt que de débourser une grosse somme. De plus, cela permet à la SNCF de développer un business, via cette filiale Akiem, en louant aussi à ses concurrents européens. On est dans le cas de figure d'une entreprise de service public, corsetée par les règles et les contraintes dans son cœur de métier, qui développe son business avec des filiales de droit privé, exactement comme la Poste. S'ils ont acheté allemand plutôt que français, c'est qu'ils ont considéré que l'offre de Vossloh était la meilleure, et que les règles européennes interdisent de discriminer un fournisseur en fonction de nationalité, pourvu qu'il soit dans le marché unique. C'est le fondement même de l'Europe communautaire : qu'une offre soit allemande ou française, cela ne doit pas entrer en ligne de compte. De plus, Akiem a deux actionnaires, à égalité : un Français et un Allemand. Pas facile donc d'invoquer le patriotisme économique pour favoriser l'un ou l'autre des deux pays, surtout quand Akiem veut aussi se développer en Allemagne.
Alstom vient de gagner un méga-contrat aux Etats-Unis tout récemment : l'entreprise a vendu une sorte de TGV sur la ligne Washington Boston, pour plus de 1,5 milliard d'euros. Pas de quoi pourtant occuper l'usine de Belfort. Parce que le client américain a imposé que 95% soit fabriqué sur place, pour soutenir l'emploi aux États-Unis. Autrement dit, l'emploi français n'en profitera que peu.
la suite http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/alstom-le-patriotisme-economique-peut-il-encore-sauver-l-usine-de-belfort-7784818657 | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Lun 12 Sep 2016, 11:10 | |
| Rappelons que quand le tocard est arrivé aux affaires en mai 2012 il y avait 2.922.100 demandeurs d'emploi crevant à Pôle emploi en catégorie A en France métropolitaine..... Ils étaient 3.506.600 fin juillet 2016...
Cette progression est en grande partie liée à l'unionisation et à la mondialisation: importations non compensées par des exportations, délocalisations, travailleurs détachés, ....
Quand les américains commandent des trains ils sont capables d'imposer que 95% de ceux-ci soit fabriqué sur place... Pourquoi les français ne sont-ils pas capable de faire de même ?
C'est vrai que le PS a déjà annoncé que le tocard ferait campagne en voiture allemande....
Tout un symbole mais rappelons juste que pendant des années nous avions un carrossier spécialisé dans les aménagements de véhicules pour les présidents, il s'agissait de Heuliez qui a fait faillite en 2013 malgré les aides de la région Poitou-Charente présidée par Ségolène Royal.... | |
| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: Alstom: il nous restera encore les marinières.... Lun 12 Sep 2016, 12:07 | |
| - a.nonymous a écrit:
Cette progression est en grande partie liée à l'unionisation et à la mondialisation: importations non compensées par des exportations, délocalisations, travailleurs détachés, ....
Les régles de l'union Européenne s'applique aussi à l'Allemagne et son fabriquant de locomotives. Le problème des délocalisations en France est du à un cout du travail excessif liés aux charges sociales et autres taxes directes ou indirectes sur le travail. Fiscalité qui a été bien augmentée depuis 2012 par FH. Je rappelle juste que son programme économique était basé sur une augmentation de la fiscalité qui allait réduire notre dette - l'exemple typique du programme de gauche. Ce programme a été une catastrophe économique comme le montre les chiffres du chômage et du commerce extérieur. Et je rappelle que plus de la moitié des français ont voté pour cela. Ce qui en dit long sur leur naïveté (on rase gratis) ou pire la méconnaissance des réglés de l’économie de marché. On est pas obligé de faire les mêmes bêtises en 2017. | |
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